Chapitre 3 : Le Retour des Farfadets


Septembre 1976

Chapter 3 : Le Retour des Farfadets

Lily Evans n'était pas transportée de joie par ce transfert. Elle se sentait même assez mal alors qu'elle observait avec appréhension l'une des héritières d'une famille sang-pure traditionnelle se faire répartir. Cela faisait cinq ans qu'elle était élève à Poudlard et elle avait appris à la dure que sang-pur traditionnel n'allait pas de paire avec né-moldu. Ainsi Lily se retrouvait à se tordre les mains sous la table avec appréhension et détermination. Elle représenterait et défendrait fièrement son sang, qu'il soit considéré impur ou non.

Cependant elle avait assez entendu parler des Light pour qu'elle les redoute. Selon les rumeurs ils entraînaient leurs enfants à la magie noire et certains étaient même Legilimens de naissance. Ils passaient aussi pour être très intelligents et doués.

Ce n'était que des rumeurs mais avec les sang-purs on ne pouvait jamais être sûr... Lily espérait que cette fille ne se retrouverait pas à Gryffondor.

Une poignée d'autres élèves semblaient du même avis et observaient la blonde à la dérobée. Camille balançait automatiquement ses jambes, assise sur le tabouret, les yeux fermés. Seuls les Maraudeurs ne semblaient pas vraiment inquiets, plutôt curieux.

Sirius Black avait l'air étrangement enthousiaste, fixant Light avec un regard indéchiffrable. Lily pinça les lèvres d'un air réprobateur, Mary était malheureusement toujours amoureuse de ce type et cela lui faisait mal pour elle de savoir que ce n'était pas réciproque. Leur histoire l'année dernière s'était plutôt mal terminée, pourtant ils étaient restés assez longtemps ensemble. Cinq mois selon ses souvenirs.

Ce n'était qu'un accident, s'exclama soudainement Camille faisant sursauter les élèves proches du tabouret et certains professeurs. On n'aurait jamais fait ça sinon !

Cet éclat déclencha quelques rires et haussements de sourcils chez les élèves assis.

— Il n'y a plus de doute, déclara le Choixpeau. Tu iras à... SERPENTARD !

Lily soupira de soulagement et retint sa respiration en remarquant qu'un silence planait dans la salle. Elle pinça les lèvres en priant pour que personne ne l'ait entendu. Malheureusement c'était sans compter Potter. Il se retourna vers elle en haussant un sourcil, un sourire malicieux aux lèvres. Lily lui jeta un regard noir et reporta son attention sur la table des professeurs en sentant ses joues chauffer.

Le professeur McGonagall essayait de calmer les rires des élèves et Light n'était toujours pas descendue de l'estrade. Elle affichait une mine complètement déconfite. Les rires des élèves furent alors interrompu par un cri de joie venant de derrière.

— Parfait ! hurla un élève. À nous la Coupe !

En se retournant Lily vit que c'était une Serpentard et plus précisément America qui s'était levée en brandissant son poing triomphalement. Et à ses côtés Aleksander Brand applaudissait avec modération, debout également. Plusieurs élèves dont beaucoup de Serdaigles et Gryffondors les regardèrent d'un œil mauvais.

Les autres Serpentards les ignorèrent, comme à leur habitude. De la part de n'importe quel autre élève, ils auraient eu une réaction plus enflammée. Mais même si Brand et Wile ne correspondaient pas à leurs critères, ils restaient des Serpentards. Et entre Serpentards on ne se faisait pas des crasses. Surtout que si un sorcier à Serpentard les effrayait, c'était bien Brand. Ses maléfices avaient déjà fait assez de dégâts pour qu'on redoute sa baguette et sa réputation d'ancien élève de Durmstrang le précédait.

— Je suis sûr que vous avez soudoyé le Choixpeau. Elle n'a rien d'une Serpentard ? s'indigna Sirius avec incrédulité en se tournant vers eux. Elle revient à Gryffondor ! Serdaigle à la limite...

Potter, Remus et Pettigrow ne semblaient pas comprendre non plus cette situation mais par habitude ils soutinrent leur ami. De plus ils devaient être ravis d'être au centre de l'attention encore une fois. Lily plaignait cette pauvre fille finalement, avoir sur le dos trois idiots pareils allait être infernal. Remus ne comptait pas évidemment.

— Honnêtement je pensais aller à Serdaigle... C'est pas grave, marmonna Camille en se traînant vers la table des Serpentards.

Elle ne parlait pas forcément fort mais sa voix porta quand même jusqu'à Lily et les Maraudeurs qui n'étaient pas assis loin de l'estrade. La blonde sourit quand même à Sirius. Cela ne devait pas plaire à Mary vers laquelle se tourna Lily, un air désolé sur le visage.

Mary fixa simplement, d'un regard indéchiffrable, la nouvelle Serpentard qui s'assit entre Aleksander et America. Cette dernière la serra dans ses bras alors que Brand lui ébouriffait les cheveux. Light s'éloigna bien vite de leurs marques d'affection avec un mouvement de tête agacé.

Quant aux Serpentard, ils observaient leur nouvelle arrivée d'un air mitigé. D'un côté, Light venait d'une riche et puissante famille de sang-pur et c'était donc naturel qu'elle aille à Serpentard... D'un autre côté, elle avait l'air d'être amie avec leurs moutons noirs Wile et Brand.

Sirius leur adressa un regard sombre et s'avachit une nouvelle fois sur la table, désormais ennuyé. Du coin de l'oeil Lily vit le professeur Dumbledore et le professeur McGonagall échangeaient un regard.

Cette année allait être passionnante.

***

— Alors tu as vraiment fait exploser une tour ? ria America. Je croyais que la lettre de Thomas était une blague ou du moins extrêmement exagérée. Tu le connais il est tellement mélodramatique...

Pas la tour en entier, protesta Camille. Juste le dortoir de Thomas et un autre. Ce n'était pas non plus une explosion, juste un dégât partiel des meubles et matériels... Puis je n'étais pas la principale coupable du tout, c'est Fred qui a tout commencé. Moi je buvais juste tranquillement au départ. J'étais avec Evelyn de mon côté. Je ne savais même pas qu'ils comptaient allumer les feux d'artifices ce soir-là.

America haussa un sourcil dubitatif avant de tourner la tête vers le professeur McGonnagall. Elle appelait toujours les élèves d'Ilvermony. Il était vrai que Camille commençait ou participait rarement aux blagues, elle trouvait surtout les idées. Néanmoins elle avait la fâcheuse tendance de suggérer des idées tordues comme une explosion de tours.

Le reste des transférés se tenait toujours devant le professeur McGonagall et fixait le Choixpeau sans avoir l'air convaincu par cette méthode de répartition. Il fallait dire que celle d'Ilvermony était plus spectaculaire qu'un vieux chapeau.

— Theresa Preston.

Une fille brune se détacha du groupe et trottina jusqu'au Choixpeau qu'elle salua d'un hochement de tête. Sa natte retombait avec des sursauts sur son épaule, ses yeux étaient d'une couleur chocolat tout comme ses cheveux. Quand le Choixpeau recouvrit sa tête, Theresa souriait largement, dévoilant de petites fossettes sur ses joues rondes en passant.

— Et elle ? demanda America à Camille. Je ne m'en souviens plus. Ça fait deux ans quand même que je n'ai plus mis un pied à Ilvermony...

— Elle, Ashley et Julie sont dans le niveau en dessous du nôtre. Theresa est un ange. Contrairement à Julie qui... Bah c'est Julie. Tu verras bien plus tard. Ashley n'a aucune personnalité. Quant à Theresa, elle est vraiment adorable, je ne vois pas ce qu'elle fait avec l'autre idiote, affirma-t-elle. Je parie sur Poufsouffle. C'est un peu l'équivalent de Puckwoodgenie, non ?

Theresa fut envoyée à Poufsouffle sous les applaudissements triomphants de Camille. Le professeur McGonnagall appela à sa suite « Julie Rioder ».

— Bon accord, admit Camille. J'ai rarement vu une fille aussi belle qu'elle. Elle a des cheveux magnifiques et on se perd littéralement dans ses yeux. Mais c'est une vraie connasse.

C'était vrai, elle n'avait pas l'air des plus aimables. Mais Rioder dégageait une prestance incroyable, America devait lui accorder cela. Sa beauté était presque aussi ravageuse que celle de Mary MacDonald. Elle finit à Serdaigle. William Sunner fut soumis au jugement du Choixpeau et fut accueilli par des applaudissements chez les Gryffondor. Il ne restait désormais plus que les jumeaux Terner et Thomas qui semblait s'ennuyer à en mourir.

— Fred Terner !

— Que je sois maudite s'il n'atterrit pas à Serpentard lui, sourit America. Une vraie teigne celui-là.

Fred était un peu plus grand que son frère et plus musclé. Mais ses yeux vairons restaient la seule différence marquante entre lui et son jumeau. Un bleu clair et l'autre vert, ils attiraient facilement l'attention de tout le monde.

— Tu es fais pour Serpentard !

Fred se leva et vint s'asseoir en face d'America avec un grand sourire et son attitude toujours si détendu.

— Ça fait du bien de te revoir America, salua-t-il avec un grand sourire. Ça fait deux ans, non ?

Le rougissement soudain de la Serpentard, résultat du compliment, échappa heureusement à Fred qui regardait son frère. Malheureusement, il n'échappa pas Camille qui lança un regard surpris à son amie. Pour toute réponse elle lui adressa un regard incendiaire à elle, et à Aleks qui s'étouffait de rire sous les regards perdus de Fred.

— Serdaigle ! s'écria le Choixpeau.

Luke alla s'asseoir en face d'Ashley qui poussa un soupir de soulagement à la vision d'un visage amical. Fred et Luke se jetèrent le même regard déçu et étonné à travers la salle, pensant sûrement qu'ils auraient du être.

Maintenant il ne restait plus que Thomas qui se balançait sur ses pieds d'avant en arrière, les mains dans les poches.

— Thomas Winsky-Graves !

Il s'avança avec impatience et s'assit en soupirant, peu convaincu par l'utilité de cette répartition. Quand le Choixpeau fut posé sur sa tête, il grimaça puis son visage se ferma. Il est vrai qu'il possédait un certain charme, songea America. Ses cheveux blonds en bataille étaient en parfait en accord avec ses yeux bleus électriques. Sa mâchoire était bien taillée et épousait parfaitement le reste de son visage. Ses traits étaient durs mais il n'était pas si mal.

— GRYFFONDOR !

— Prévisible. J'espère qu'il évitera de s'engueuler avec tout le monde, remarqua Camille.

Effectivement Thomas jeta à Sirius un regard sombre en s'asseyant. Évidemment le rictus que le Maraudeur lui adressa ne calma pas les hostilités. Mais Charlie brisa facilement cette tension en appelant Thomas qui se retourna alors qu'elle lui souriait. Immédiatement, il lui rendit son sourire. C'était plus fort que lui, Charlie avait ce genre de sourire contagieux et même Sirius esquissa une moue, attendri devant sa bouille d'ange.

Cette adorable scène qui fit ricaner Camille fut interrompu par le professeur Dumbledore. Ce dernier s'était levé et observait les élèves par dessus ses lunettes en demi-lunes. Quand il s'éclaircit la voix, tout les regards convergèrent immédiatement dans sa direction, se focalisant entièrement sur l'éminent directeur.

— Bien que je sois ravi de voir que vous accueillez vos camarades avec entrain, ces effusions de joie devront attendre quelques peu... Place au banquet !

Tout la Grande Salle se mit à applaudir avec joie alors que de délicieux plats se matérialisaient devant eux. Sans plus de cérémonie les élèves fondirent sur les assiettes fumantes, comme des vautours sur leur proies.

— C'est pour ça qu'on l'aime notre directeur, annonça Aleksander en s'emparant du plat de poulet.

Les quatre élèves d'Ilvermony discutèrent ensemble pour le reste du repas, les deux anciens Serpentards décrivant le château aux transférés. Fred se détacha bien vite de la conversation, arguant que les trois amis devaient fêter leurs retrouvailles, celles des Trois Farfadets, en faisant exploser une autre tour. America, Aleks et Camille avaient été baptisés comme cela par la directrice de la Maison Serpent Cornu après qu'America ait lâché des lutins de cornouailles dans le réfectoire.

Certains élèves leurs jetaient des coups d'œils curieux de temps en temps et un Serpentard eut même l'audace de demander à Fred de parler avec son accent américain prononcé. Ce dernier avait décidé le couvrir d'injures américaines en retour bien que l'élève n'en ait aucune idée.

America remarqua avec satisfaction que certains avait au moins la pudeur de dévier leurs regards pour ne pas se faire prendre en flagrant délit. Une seule personne les regardait fixement, sans aucun tact. Camille finit par relever les yeux en sentant un regard peser sur elle. Elle mit du temps à reconnaître la personne qui la fixait mais ses cheveux noir jais, son port altier et ses yeux gris ne la trompèrent pas.

— Regulus ? appela-t-elle avec hésitation. C'est bien toi, non ?

Regulus Black haussa un sourcil et les amis de Camille se tournèrent vers lui. Il fixa la transférée sans ciller, l'air imperturbable. Son poing droit soutenait sa joue alors qu'il portait un verre à ses lèvres.

— Salut. Ça fait longtemps, salua-t-il.

Effectivement. J'aurais tendance à dire plusieurs années Junior.

— Encore ce surnom, deux ans plus tard...

— Tu préfères Lucy ? lança la blonde et il grimaça. C'est bien ce que je pensais. Dis-moi est-ce que tu as seulement appris à sourire ? Et deux ans plus tard as-tu daigné essayer de lui parler ?

— Lui ? répéta Regulus.

— Sirius, clarifia Camille. Tu sais, ton grand frère s'il ne s'est pas encore fait déshérité.

America lui fit des gestes, tentant de lui dire quelque chose. Camille l'ignora. Aborder le sujet Sirius promettait d'être compliqué et délicat surtout que ça faisait deux ans qu'elle n'avait pas parlé à Regulus mais Camille avait une bonne raison.

— Ne prononce pas son nom à cette table. Jamais. Tout le monde le déteste ici, rappela Regulus avec indifférence. D'ailleurs ta sœur est à l'autre bout de la table si tu veux aller l'énerver elle aussi.

— J'irai plus tard. D'abord j'aimerais qu'on parle, affirma Camille en se glissant dans la place en face de Regulus. Le temps presse Regulus, tu le sais bien. Je sais que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu et encore plus longtemps qu'on était amis... Mais j'en sais plus que toi sur la guerre et ça devient urgent que tu essaies de renouer avec Sirius.

— D'accord. Puisque c'est demandé si gentiment, ironisa Regulus. Je vais lui faire des scones et on se dira pardon autour du thé.

Camille eut du mal à retenir un sourire face à sa répartie.

— Bien que je sois ravie que tu sortes enfin tes crocs Lucy...

— Arrête avec ce surnom stupide.

— Jamais, sourit-t-elle. Regulus si tu restes tout seul, isolé et sans protection tu vas le regretter... Crois-moi rester seul c'est la meilleure façon de mal finir. J'ai pas mal d'expérience là-dedans. Et je sais qu'on n'est pas proches tout les deux... Mais je suis proche de Sirius. Après tout on se connaît depuis des années. Et même si ça fait longtemps qu'on est plus ami nous deux, je voudrais t'aider. Et je pense que la clé pour ça c'est Sirius. Sirius pourrait t'aider, il suffirait que vous renouez... Ce n'est pas le genre de personne qui t'abandonnerait...

— Oui bien sûr il ne m'abandonnerait jamais, railla Regulus avant de baisser sa voix. Tu sais qu'il s'est enfui pendant deux semaines cet été. Il te l'a peut-être dit par lettres... Personne ne savait où il était et moi non plus. Il est rentré deux semaines après nous avoir balancé des horreurs à la figure et ne nous a pas parlé pendant tout août.

— Tu as essayé de lui parler ? releva Camille.

Regulus se tut. La Serpentard retint un sourire dépité.

— Non évidemment que tu n'as pas essayé.

— Tu te prends pour notre psychomage Light ?  Tu n'as aucune idée de ce qu'il se passe chez nous. Et avec Sirius c'est trop tard de toute façon.

— C'est vraiment un phrase de lâcheur ça. Et tu vaux mieux que ça Regulus. Tu sais quand il est vraiment trop tard ? Quand on se retrouve enrôlé, dit-elle amèrement. Là, il est vraiment trop tard. En attendant si tu ne veux pas finir du mauvais côté, réconcilie-toi avec Sirius.

Les lèvres de Regulus se tordirent en une grimace dégoûtée alors que son regard orageux transperçait la blonde. Camille pouvait parfaitement sentir à quel point il la détestait en cet instant. Elle se retint de justesse de s'excuser alors qu'il détournait son regard et se levait pour changer de place.

Camille sentit America bouger à sa gauche et sut qu'elle n'avait pas perdu une miette de leur dispute. En même temps elle se tenait juste à côté d'elle. C'était impossible qu'elle n'est pas entendu leur échange.

— C'était dur, dit-elle.

— C'était nécessaire.

— Tu as été un peu méchante, avoua America à demi-mots.

Camille la fusilla du regard. La tension fut brisée par Fred qui raconta une blague, certes mauvaise mais qui eut le mérite de changer le sujet. Aleksander engagea la conversation avec Light qui l'écoutait d'une seule oreille, son regard cherchant sa sœur et Regulus parmi les Serpentards.

Malgré cette animosité que Regulus montrait à l'égard de Sirius, Camille savait qu'il ne détestait pas son frère. Elle se souvenait parfaitement des grands sourires dont il gratifiait Sirius quand ils étaient petits.

Après ce temps de silence, la conversation reprit comme si de rien n'était. Regulus ignora les questions de ses amis et commença à parler avec une jeune fille aux traits asiatiques. America et Fred étaient en train d'établir une stratégie de fuite autre que « Courez ! » quand ils furent à nouveau interrompu.

Un autre Black vint s'asseoir à côté de Camille, forçant Aleksander à se décaler sur le banc, ce que ce dernier n'apprécia pas. Pour faire bonne mesure il donna un coup de coude dans les côtes de Sirius. Le Gryffondor grimaça légèrement avant de poser une main sur la table avec un enthousiasme maîtrisé et un sourire fier. Le regard de Camille s'arrêta un instant sur son uniforme déjà défait ce qu'elle trouvait stressant. Sa cravate était desserrée, ses trois premiers boutons ouverts et il devait avoir abandonné sa robe et son pull vu que tout le monde autour de lui en portaient. Ses cheveux noirs, rejetés en arrière, lui tombaient presque aux épaules désormais.

— Sirius que fais-tu donc à ma table ? En quoi puis-je t'être utile ? demanda Camille en sirotant un jus de fruit. Jus de raisin ? Et s'il te plaît, tu veux pas remettre ta cravate et ta chemise correctement ? Ça me stresse.

— Ta table ? Tu y es depuis moins de quinze minutes. Je suis juste là parce que James veut absolument vous déclarer la guerre, vous Serpentards, contre nous les Maraudeurs, déclara le Gryffondor en ignorant les regards furieux qu'on lui envoyait. Encore une fois. Honnêtement c'est presque une tradition. Chaque année je m'assois ici pendant dix minutes pour faire enrager les autres coincés.

— La guerre carrément ? Il y va fort ton James, s'esclaffa Camille. Les Maraudeurs c'est ton groupe d'amis, non ? Avec Remus, James et Oliver ? Mais si tu pouvais négocier avec ton James pour que je restes tranquille, ce serait génial...

— Tu fais des progrès. Mais non c'est Remus, James et Peter, corrigea Sirius. Et on ne va pas te laisser gagner des points pour la Maison des Raclures.

— Hé ! protesta America.

— Qui c'est lui ? grommela Fred avec humeur.

— Sirius Black, Gryffondor et élève star de Poudlard, se présenta Sirius modestement.

— Ne l'écoute pas Fred, soupira Aleksander. Tout le monde c'est que c'est Lupin l'élève star.

— C'est un abruti, répondit Camille. En fait je comprends mieux pourquoi les Serpentards te détestent tant Sirius... Tu es insupportable avec eux.

— Évidemment. Ils m'envient aussi mon charisme, mon talent et ma beauté, ajouta Sirius en comptant sur ses doigts. Et toi aussi tu es une Serpentard maintenant, c'est vraiment dommage pour toi. On a quelques petit cadeaux de bienvenues pour vous tous évidemment...

— Oh non pas de cadeaux de bienvenus, gémit America. Si tu nous refais le coup des seaux plein de pus je te frapperai très douloureusement Sirius.

— Toi avec ta musculature de crevette ? J'ai hâte de voir ça, sourit Sirius.

— Je l'aiderai, affirma Camille.

— Oui mais toi tu as le potentiel destructeur d'un bébé licorne.

— Bien si tu nous fais quoique ce soit, je demanderais à Thomas de te frapper extrêmement douloureusement pour moi, promit Camille. Ou à Aleks.

— Ça ne me dérange pas, assura Aleksander. Je t'en veux toujours pour les Niffleurs dans notre Salle Commune Black.

— Mais Thomas n'oserait pas, affirma Sirius, les sourcils froncés.

— Il te déteste. Genre vraiment. Il t'exècre depuis que tu as commencé à le comparer à une moule.

— Ah oui, soupira-t-il. Graves la moule. Tu n'as pas essayé de le tuer d'ailleurs ? Avec une explosion de tour ? Il n'arrête pas de s'en plaindre à son pote.

Sirius afficha un grand sourire alors que Camille s'étouffait avec son jus de raisin et qu'elle se redressait en vitesse prête à se défendre, encore une fois.

— Nom d'un Strangulot ! C'était un accident bordel ! Un ac-ci-dent, articula-t-elle bien distinctement. Ce n'était même pas de ma faute ! J'étais juste là avec ma bouteille sans déranger personne !

— Mais bien sûr, et je suis un gentil petit lutin ménager.

— Bon sang si tu continue c'est toi que je vais essayer d'assassiner ! Et puis d'abord ce sont Clint et Terner qui ont tout commencé, c'est pas ma faute à la base. C'était leur idée ! J'ai même pas eu de retenue, parce que c'était de leur faute !

Ce fut au tour de Fred de s'étouffer sur son cheesecake, il se redressa les yeux écarquillés en s'exclamant « pourquoi » d'une voix forte.

— Si je dois tomber, je vous entraînerai tous dans ma chute !

— Je suis déçu... Profondément déçu, s'indigna Fred. Mais si on part dans ce sens là alors je signale que c'est Brand et America qui nous ont envoyé les pétards par hibou ! Et c'est toi qui a ramené le cognac brasier Light !

— Je buvais le cognac, vous me l'avez volé ! Une bouteille neuve de 1932 !

— C'est Luke a ramené le bois, le papier journal et les cordes !

— J'ai de plus en plus envie de savoir ce qui s'est passé ce jour-là. Mais je dois vous laissez avant que James ne fasse une crise de jalousie. Il est extrêmement possessif.

Il quitta sa place en ébouriffant les cheveux de Camille, d'un geste affectueux, ce à quoi elle répondit en frappant sa main. Elle était toujours agacée par toute leur conversation. Le Gryffondor grimaça en se frottant la main. Sirius était un super ami mais il la traitait parfois comme une vraie gamine alors que des deux c'était elle la plus mature. Cela avait tendance à l'irriter.

— À tout à l'heure !

— À dans le plus longtemps possible, rectifia la Serpentard.

— Je vais faire comme si je n'avais rien entendu, marmonna Sirius en s'en allant.

***

Inspiration activée

Hey fuckers ! Ça va ?
Vous avez retrouvé le quotidien morne et banal des pauvres mortels ?
Triste fatalité qu'est la rentrée...

Au moins vous avez le droit à un chapitre de WORLD et ça ça n'a pas de prix.

N'hésitez pas à lâcher un vote (je me transforme en youtubeuse maintenant) et un petit commentaire, ça fait toujours plaisir !

Écriture terminée

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