Chapitre 17 : Liar Liar
1976
Chapter 17 : Liar Liar
— Tu es vraiment le pire crétin que la Terre n'ait jamais porté Aleksander, cracha Camille. Briser une fenêtre à main nue... Parfois je me demande si tu n'as pas de la mélasse à la place d'un cerveau ! Tu es au courant qu'on a rendez-vous avec Dumbledore dans une heure quand même ? Tu vas lui sortir ce même mensonge idiot ?
— Ce n'est pas un mensonge, gronda le Serpentard.
— Oh vraiment ? Je sais que tu es mentalement instable mais pas à ce point, releva cyniquement Sirius.
— Tu ne veux pas m'aider toi ? siffla furieusement Aleks dans la direction de son ami.
— Tu t'es trop enfoncé mec, je ne peux plus t'aider. Débrouille toi seul avec la furie.
— La furie, elle vous emmerde, rétorqua Camille. Aleks. Dis-moi la vérité bordel !
— Je ne sais même pas pourquoi je saigne. Ça a commencé tout seul mais je ne voulais pas que des gens le remarquent donc j'ai brisé une fenêtre pour rendre la blessure plus normale. Par conséquent, techniquement je ne mentais pas.
— Une fenêtre ? intervint la voix d'Edward Curphy. Qu'est-ce... Non en fait je ne veux pas savoir, soupira Edward en s'éloignant.
— Comment ça ça a commencé tout seul ? reprit Camille comme si de rien n'était. Qu'est-ce que tu faisais ?
— J'étais avec Remus...
— Ah. T'es sûr ? fit sèchement Camille en haussant un sourcil. Tu me mens encore Aleks !
— Non. Je les ai vu avant de descendre, appuya Sirius.
— Mais qu'est-ce que tu fichais avec lui ?
Elle semblait plus perplexe par cette information que par le fait que son ami saigne. Selon la version d'Aleksander, Remus l'avait repoussé une énième fois et depuis ils se ne sentaient pas très à l'aise quand ils étaient seuls. Lupin lui avait dit fermement et une bonne fois pour toute non et que ce n'était pas près de changer. Alors par Merlin, pourquoi Aleks était-il avec lui ?
— C'était... Pour les potions ? essaya Aleks d'une voix peu convaincue.
Camille secoua la tête en soupirant alors que Sirius esquissait son célèbre sourire en coin, les yeux pétillants. Y avait-il quelque chose à creuser du côté de son loup-garou favori ? Les regards gênés d'Aleksander étaient suffisamment équivoques pour qu'aucun quiproquo ne soit émit.
— Oui. Les potions évidemment, dit-il avec un sourire malicieux. Les philtres d'amours donc ?
— Et vous deux alors vous avez avancé ? Niveau amour ? répliqua Aleks avec un regard sombre pour Sirius.
Ce dernier rougit légèrement alors que Camille essayait toujours de comprendre comment se fracasser le bras contre une fenêtre pouvait être considérer comme la solution à un quelconque problème. À la limite se jeter de la-dite fenêtre... Elle pouvait comprendre. Mais la fracasser ?
Sirius et Aleksander entreprirent une bataille de regards incendiaires destinée à faire avouer à l'autre ses petites manigances. Seulement ils excellaient tout les deux dans l'art des secrets. Il neigerait des dragées Bertie Crochu avant que l'un deux ne fasse plier l'autre.
— Je vais chercher William. Il connaît sûrement un sortilège pour ce genre de blessure... Qui sait il nous dira peut-être ce que tu nous caches Aleks, lança Camille en repartant dans la Salle Commune des Gryffondor.
— Je vous ai tout dit ! protesta Aleksander.
— Bien sûr.
— Un problème Black ?
— Ce n'est pas la première fois que tu te fais charcuter le bras comme ça. Juin dernier, tu es rentré avec ce même bras en sang d'une mission avec Prewett. N'y aurait-il pas un quelconque rapport entre ta blessure et ce que tu t'es fait aujourd'hui ?
— Comme tu t'en souviens de ça ? souffla le Serpentard. Ça fait cinq mois !
— J'ai une bonne mémoire, répondit Sirius en haussant les épaules. Et tu étais avec Fabian aussi le week-end dernier, non ?
Aleksander le fixa, son esprit tournant à pleine vitesse. S'il marchait dans l'histoire de Sirius, il avait une chance d'inventer un mensonge crédible. Camille et William n'allaient jamais croire que son bras avait commencé à saigner sans raison et il ne pouvait définitivement pas leur dire pourquoi il avait brisé cette fenêtre. Il avait espéré que le sang calmerait les effets secondaires des sorts de camouflages mais il n'avait pas pensé à un mensonge pour expliquer les coupures après.
— Oui, soupira Aleksander.
Il avait enfin trouvé comment expliquer sa mystérieuse blessure.
— On a eu une sorte de mission surprise avec Fabian. J'ai reçu des éclats de verre dans mon bras. J'ai essayé de bidouiller un sort pour contenir le sang mais j'y connais rien en médicomagie. Le sort a du s'évanouir quand j'étais avec Remus... J'imagine, mentit Aleks.
— J'ai plusieurs questions, déclara Sirius après un moment de silence.
— Qu'est-ce qui se passe si je dis que je m'en contrefous ?
— Je les poserai quand même et j'attends des réponses. Premièrement : pourquoi tu n'as simplement pas demandé à Dodge de t'examiner ? Deuxièmement : qui t'as fait ça ? Troisièmement : du coup tu l'as vraiment cognée cette fenêtre ? Quatrièmement : qu'est-ce que tu fous avec mon meilleur ami ?
— Je déteste les médecins. Et je ne fais absolument pas confiance à Elphias. Il a pratiquement tout le temps l'air stone. Ensuite je te rappelle que ces fumiers portent des masques. On ne peut pas les reconnaître. Oui, j'ai vraiment cogné cette putain de fenêtre. Et Remus et moi, on est que des amis.
— Ami ? Vraiment Aleks ? Ce que vous faisiez mai dernier, c'était très « amical » alors.
— Ne me parle pas de mai dernier, grogna Aleksander.
Le souvenir de la réaction de Remus après leur tout premier baiser le faisait toujours grincer des dents. Il était habitué à être traité de détraqué mais de la bouche de Lupin cela avait été particulièrement douloureux.
— Mais attends ce n'est pas James ton meilleur ami ?
— Bien sûr que non. James est mon frère, corrigea Sirius sur le ton de l'évidence. Remus et Peter sont mes meilleurs amis. C'est pourquoi tu n'as pas intérêt à lui faire du mal, Brand.
— Bien sûr que non. Toi aussi d'ailleurs.
— Comment ça moi aussi ?
— Je sais comment tu es avec les filles ou autres et je m'en fiche. Mais Camille est différente et tu le sais. On ne lui fait pas de mal. Si tu la blesse, je te tomberai dessus et elle aussi.
— Je ne ferai jamais ça...
— Oh vraiment ? Toi et moi on est pareils, Sirius. On est des connards, rappela Aleks avec résignation.
— Tu... C'est vrai, admit Sirius avec une moue.
— Alors comme ça on cogne des fenêtres maintenant Aleks ? lança une voix pleine d'amusement.
— Je ne peux plus casser la gueule de Mulciber donc je me passe les nerfs sur les carreaux, rétorqua Aleksander.
— Par Morgane, tu deviens de plus en plus cinglé, se moqua William en assénant une tape sur l'épaule d'Aleks. Ah mince désolé, mauvaise épaule.
Aleksander grimaça en frottant son épaule endolorie alors que le visage entouré de boucles blondes de William apparaissait dans son champ de vision. À sa droite Camille semblait plongée dans ses pensées sombres habituelles en observant son meilleur ami. Ce dernier tendit son bon bras et ébouriffa ses cheveux blonds avec un sourire narquois. Elle ne lui répondit que par l'intermédiaire d'une tape sur son bras.
Pendant ce temps William farfouillait dans sa sacoche. Poussant un cri de triomphe, il sortit une poignée de bandes en tissus blanches, une bouteille en verre au liquide transparent et une petit boîte noire.
Il ouvrit la-dite boîte et fourra la pâte mauve collée au fond dans la bouche d'Aleks. Le Serpentard, prit par surprise, s'étouffa dessus en crachant.
Sirius, toujours là en cas de problème, lui donna une grande tape dans le dos. Aleksander lui envoya un regard sombre en avalant l'espèce de bouillie violette. William lui attrapa alors le bras avec brusquerie, déboucha la bouteille en utilisant ses dents dans un « pop » sonore et versa le contenu sur les coupures de son ami. Ce dernier serra la mâchoire quand le liquide entra en contact avec sa peau, le brûlant au passage et faillit lui lâchait un gémissement de douleur. Il le ravala et mordit l'intérieur de ses joues. Lentement et douloureusement, les plaies mirent à se refermer.
— Voilà tout est parfait. La douleur partira demain, t'inquiète Brand. En entendant serre les dents et endure en silence, fallait pas cogner une fenêtre p'tit con ! déclara William avec un petit sourire satisfait.
Avant de partir, il lui asséna une nouvelle tape sur l'épaule. Camille le remercia d'un bougonnement, toujours fâchée contre son ami. Sirius se contentait de boire le reste de la bouteille à grande gorgée, il n'allait tout de même pas gâcher du Whisky Pur Feu.
— Original comme méthode. Du whisky pour désinfecter une plaie, marmonna Aleksander.
— Personnellement je trouve cette méthode très innovante, intervint Sirius.
— Je suis d'accord avec la princesse, ajouta Camille qui s'était emparée de la bouteille et finissait le fond d'alcool. Vive le progrès.
— Sérieusement ? Vous me faites la morale pour trois égratignures alors que vous allez vous pointer saoul chez Dumbledore ? s'indigna leur ami.
— Ce n'est pas trois gouttes de whisky qui vont nous soûler Brand. On tient l'alcool, nous, contrairement à certains, fanfaronna Sirius.
— C'est ça, fait le malin. On se souvient tous de ton solo sur « Yellow Submarine » l'été dernier, Sirius.
— Tu ne vas jamais me lâcher avec ça, hein princesse ? soupira Sirius.
— Jamais, répondirent en choeur les Serpentards.
— Tu t'appelles princesse toi maintenant ? grogna Sirius en direction d'Aleks.
— Je pense qu'avec un diadème à paillettes, je ferais une incroyable princesse.
— Je te vois plus en bouffon du roi. Sirius, par contre, serait une princesse géniale. Il a déjà les manières et les cheveux, affirma Camille.
— Elle marque un point, mes cheveux font beaucoup plus princesse que toi.
— T , tu ferais un superbe roi tyran, déclara Aleksander à Camille.
— Nope. Moi je serais chevalier parce que je sauve toujours vos fesses.
***
— Bon. On est d'accord on ne mentionne pas le fiasco « London Bridge » d'août ? lança Aleksander en direction de Camille et Marlène. Si Bones et Prewett ne nous ont pas déjà balancé...
— Tu le dis comme si on était tout les trois responsables alors que c'est toi qui a mis le feu à ce chariot à souvenir ! rappela Marlène en fronçant les sourcils.
— C'était un accident. Camille a empiré les choses !
— J'essayais juste d'éteindre ta connerie ! se justifia immédiatement la Serpentard.
— En inondant le pont ?
— C'est Edgar qui m'a dit de le faire !
— Pourquoi je ne fais jamais parti des missions intéressantes ou cool ? se plaignit William.
— Voyons William, tu fais équipe avec moi. Toutes tes missions sont intéressantes et cool, déclara Sirius avec un grand sourire blanc.
— Mouais.
— Eh ! Je suis aussi dans ton équipe je te signale, s'emporta America.
— Pour l'amour du ciel vous êtes déjà en retard ! Alors Camille dis juste le mot de passe et déguerpissez immédiatement ! Déjà que moi et America on a du venir vous chercher...
— Pas besoin de crier... Lemon Curl ! cria Camille à la large statue en forme d'aigle.
À l'entente du mot de passe la statue s'agita et commença à monter et tourner, dévoilant un escalier à spirales. Habitués, Sirius et Aleksander entreprirent la longue ascension pour se rendre chez le directeur. America et Alice leur souhaitèrent bonne chance avant de repartir dans l'autre sens.
— J'ai gravi cet escalier beaucoup trop de fois à mon goût, grimaça Aleks face aux hautes marches.
— C'est quoi un lemon cul ? demanda William en suivant Camille dans la cage d'escalier.
— Lemon Curl, corrigea Sirius alors que Camille s'esclaffait. De la nourriture moldue anglaise, une espèce de pâte au citron qu'ils mettent sur des petit gâteaux rassis appelés « scones ».
— Des gâteaux rassis ? répéta Camille.
— Ne vous faites pas avoir ces trucs qu'ils appellent des gâteaux sont justes dégoûtants, ajouta Sirius. La mère de Remus en a fait une fois, c'était vraiment mauvais. J'adore les moldus mais niveau culinaire ils doivent vraiment s'améliorer.
— À part pour la raclette, rappela Camille patiemment.
— À part la raclette, concéda Sirius. Mais les Suisses et les Français sont à part. Eux ils savent cuisiner.
— Les pâtisseries françaises sont délicieuses.
— Ce n'est pas du tout arrogant venant de la part des deux français, ricana Aleks.
— Moitié française.
— Ça ne change rien.
— De toute façon, tu es juste jaloux parce que nous on sait bien cuisiner et nous habiller correctement, lança Sirius.
— Vous habiller correctement ? Vous avez le style vestimentaire le plus snob d'Europe ! Vous vous baladez tout le temps en marinière, bérets et vestons !
— Non mais c'est quoi ces stéréotypes, personne ne s'habille comme ça !
— De toute façon avec vos « pattes d'eph » vous n'avez rien à di...
— Mais taisez-vous bordel ! râla Marlène. Je refuse de rentrer dans ce bureau avec des gosses qui se chamaillent !
— T'as raison Marlène. Sirius, William restez dehors.
— Tu n'es pas mieux Camille, bougonna Marlène mais un début de sourire ourlait ses lèvres.
Aleksander toqua bruyamment.
***
Hey fuckers !
Coucou aux habitués,
Salut aux nouveaux,
Avis ? Ressentis ?
J'essaierai de poster au moins une fois toutes les deux semaines.
La question du jour est...
Qu'est-ce qui est petit et marron ?
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