Chapitre 14 : Stolen kisses
1976
Chapter 14 : Stolen kisses
Cela faisait deux semaines que le professeur Dumbledore avait annoncé le bal d'Halloween pourtant l'excitation n'était toujours pas retombée. Au contraire les conversations entre élèves et professeurs allaient de bon train, portant sur les tenues ou les partenaires de danses.
Au milieu de toute cette excitation se trouvait tout de même quelques malheureux. Comme les timides qui n'avaient aucune envie de trouver un cavalier, les trois premières années qui n'avaient pas le droit de participer à cette sauterie ou encore les américains qui ne souhaitaient absolument pas donner de discours. Choisir celui qui le réciterait avait été extrêmement long, personne ne s'étant proposé. Et tirer à la courte baguette s'était révélé impossible, vu que tout le monde trichait. Camille et William avaient donc été désignés du fait de leur talent d'écrivains et popularité. Ces derniers avaient véhément protesté pour finalement accepter en échange de nombreuses confiseries.
Sirius s'était tout de suite empressé de leur suggérer des remarques indécentes à placer dans leur discours. Ils les avaient, pour la plupart, refusées. Seulement le Gryffondor était déterminé et continuait de les harceler. Ainsi à chaque fois que les deux américains tournaient la tête, ils le voyaient devant eux. À chaque couloir qu'ils passaient, il était là devant eux. À chaque repas qu'ils prenaient, il était là devant eux. Alors que les malheureux désignés se rendaient en cours, il était également là.
— Pour la dernière fois Sirius, il est hors de question que je dise que si nous sommes restés, c'est pour le cul de Dumbledore ! rugit Camille faisant tourner des têtes dans leur direction.
Sirius grommela des mots incompréhensibles avant de se tourner vers William, ses yeux brillant d'une étincelle de malice et un sourire charmeur étirant ses lèvres.
— Même chose pour McGonnagall, le coupa William en plissant ses yeux.
— James ! Ils ne veulent pas écouter mes suggestions ! râla Sirius en se tournant vers son meilleur ami.
— Pauvre Patmol ! Comment osez-vous faire du mal à cet enfant ? C'est un crime envers les Maraudeurs ! s'indigna James en passant un bras autour des épaules de ami.
— Comment osez-vous souillé l'air autour de vous avec votre débilité ? C'est un crime envers l'humanité, marmonna Camille en s'engouffrant dans la classe de Potion.
William ricana et s'en alla vers son cours de Défense Contre les Forces du Mal, Camille rejoignit Marlène à l'intérieur de la salle. Sirius la suivit en grognant alors que James essayait de lui remonter le moral en lui assurant que lui aurait accepté ses propositions. Sirius lui déclamait son amour éternel quand ils arrivèrent à la table de Marlène et Camille. Les deux Gryffondors lui tirèrent la langue. James allait s'asseoir à côté Sirius et Remus quand le professeur Slughorn l'interrompit.
— Non. Monsieur Potter aujourd'hui vous ne ferez pas exploser vos potions avec Monsieur Black, refusa-t-il.
— Quoi ? Mais pourquoi ?
— Je trouve votre niveau en ma matière particulièrement médiocre. Pour remédier à cela je n'ai pas trouvé d'autres solutions que de vous mettre avec une meilleure élève. Allez vous asseoir à côté de Miss Evans, Monsieur Potter.
— Je vous demande pardon ? lança Lily. Mais qu'est-ce que j'ai fait professeur ?
— Vous ? Mais rien voyons ! C'est Monsieur Potter qui a un niveau affligeant dans ma matière, répondit Slughorn.
— Mais alors pourquoi me punissez-vous ? demanda Lily, perdue.
— Mais je ne vous punis pas, Miss Evans ! J'ai besoin que vous faisiez passer les notes de Monsieur Potter, d'Acceptable à au moins Efforts Exceptionnels !
— C'est la même chose, grommela Lily à voix basse de sorte que seule Georgina l'entende.
Cette dernière marmonna son approbation en pestant contre les Maraudeurs. James attrapa ses affaires avec un grand sourire et alla se placer à côté de Lily en chantonnant.
— Tu vas voir on va bien s'amuser Evans ! prédit-il avec enthousiasme.
— Et moi alors ? s'indigna Sirius d'une voix forte.
— Ne vous inquiétez pas, Monsieur Black. Je vous ai également trouvé le partenaire idéal ! Allez vous asseoir à côté de Severus, répondit Slughorn avec un grand sourire.
— Quoi ? Hors de question ! protestèrent les deux concernés.
— Monsieur Black. Votre niveau, bien que supérieur à celui de votre ami, reste parfaitement décevant, ajouta Slughorn. Je vous ai tout les deux gardé dans ma classe parce que Minerva m'a assuré que vous aviez du potentiel. Alors laissez-moi vous poser une question Monsieur Black et selon votre réponse vous aurez la possibilité de prendre la porte, comme on le dit chez les moldus. Voulez-vous devenir Auror ?
— Oui, marmonna Sirius.
— Parfait.
Sirius ramassa ses affaires et se dirigea vers Rogue, le regard noir. Il lâcha brusquement son sac sur leur bureau sans lâcher son regard. Il haussa un sourcil et esquissa un sourire doucereux.
— Je t'ai à l'oeil Servilus.
— Fais attention chien de Potter, ta réussite dépend de moi désormais, répliqua Severus d'un ton acerbe.
— Si je voulais des bonnes notes, j'en aurais, rétorqua Sirius.
— Alors tout ce qu'il te faut c'est de la volonté, se moqua Severus. C'est dommage que tu en ai plus pour te laver les cheveux que pour travailler.
— Laisse mes cheveux en dehors de ça. Ce n'est pas de leur faute si tu n'arrives pas à laver les tiens, abruti graisseux.
Severus s'apprêtait à répliquer quand le professeur l'interrompit. Il referma la bouche avec frustration bouillonnant de rage pour son partenaire.
— Mais tu sais c'est pas si difficile de se doucher, susurra Sirius.
— Je me douche !
— Oh alors tout ce qu'il te faut c'est de la volonté, railla Sirius.
Severus rougit furieusement et se concentra sur son manuel couvert de notes alors que Sirius affichait un air triomphant.
— Monsieur Lupin à votre tour, appela le professeur.
— Oui professeur ? Je croyais que mes notes étaient suffisantes, répondit Remus en fronçant les sourcils.
— Oh ! Elles sont plus que suffisantes ! Malheureusement ce n'est pas le cas de Monsieur Brand ici présent... Franchement avec toutes les éloges que me fait Filius de vos compétences Aleksander, je suis profondément navré face à vos potions ! Je pense que votre expérience et savoir pourraient lui être favorable Monsieur Lupin. Allez donc vous installer à côté de lui !
Remus se leva et se dirigea en soupirant vers son ami. Néanmoins il lui sourit en s'asseyant. Le Serpentard lui sourit en retour, sourire qui se teinta d'agacement en entendant le professeur évoquer ses nombreuses lacunes et demander à Remus s'il arriverait à l'aider.
— Oh, la théorie est potentiellement abordable professeur. Mais je ne me risquerais pas encore à la pratique, suggéra Remus avec un rictus cynique.
— Faites comme vous voulez tant que leurs notes s'améliorent, répondit Slughorn avec lassitude.
Aleksander dévisagea le loup-garou avec choc, la bouche légèrement ouverte. Il resta quelques secondes dans cette position avant de claquer brutalement sa mâchoire. Il se tourna vers le mur et ignora son ami. Remus ricana légèrement et s'excusa.
— Oh non, Lupin ! Pas la peine de t'excuser, je sais ce que tu penses véritablement de moi ! J'ai vu ta vraie nature pas la peine de jouer les hypocrites, grommela Aleksander.
— Quand tu auras fini de raconter des conneries, si toutefois c'est possible... Tu ouvriras ton livre à la page quatre-vingt-douze, se moqua Remus en feuilletant son manuel.
— « Quand tu auras fini de raconter des sottises et gniagniagnia », imita Aleks.
Il émit un bruit dédaigneux et leva fièrement son menton. Remarquant que son ami ne sortait pas ses affaires, Remus releva la tête et le fixa avec exaspération. Aleksander ne tourna pas la tête même si la tentation de regarder le visage de son ami était forte.
— Premièrement, je ne parle pas comme ça. Deuxièmement, dis-moi que tu as au moins ton livre et troisièmement pourquoi détestes-tu tant cette matière ?
— Un : tu parles totalement comme ça. Deux : je crois que je ne l'ai même pas acheté. Et trois : je ne vois pas l'utilité de m'impliquer dans l'apprentissage d'une matière surfaite aussi inutile que stupide, déclara Aleks avec mépris. Il y a même pas besoin de magie, c'est nul !
— Mais voyons Aleksander ! « La maîtrise des potions est un art essentiel que seul une poignée d'élus peut assimiler et maîtriser », lança Sirius qui passait derrière en imitant la voix grinçante de Severus Rogue.
Aleksander et Remus ricanèrent. Sirius fit semblant de vomir en allant s'asseoir à côté de son partenaire. Aleksander finit par aller chercher un manuel dans la bibliothèque du professeur sous ses réprimandes et Remus fut en charge des ingrédients. Le cours se déroulait bien jusqu'à ce qu'Aleksanderdécide, sans consulter son sage partenaire Gryffondor, qu'il voulait aussi « touiller le chaudron ».
Remus se retourna au moment où son ami commençait à remuer et eut juste le temps de crier « NON » et de se jeter sur la cuillère avant la potion n'explose. Remus se protégea le visage avec ses bras et Aleks fut projeté en arrière contre la table de James. Sirius en profita pour jeter un œil de triton dans sa préparation, sachant pertinemment ce que cela déclencherait dans une potion basique de philtre d'amour. La mixture explosa au visage de Rogue alors que Sirius lâchait un « oups » méprisant, indifférent aux menaces que lui vociférait son partenaire.
James éclata de rire, Lily lui ordonna de regarder sa potion avant de pousser un cri d'effroi et de se jeter précipitamment sous sa table en se protégeant la tête. James se retourna et reçut l'intégralité de sa potion en pleine figure. Aleksander se redressa en titubant, le visage dégoulinant d'un liquide pâteux violet. Severus et James relevèrent la tête, dans le même état que le brun. Slughorn les regarda et enfouit son visage dans ses mains. Camille arqua un sourcil en secouant avec désapprobation sa tête mais un sourire ornait ses lèvres. Sirius haussa simplement les épaules, un rictus déformant ses lèvres.
Aleksander, James et Severus essayèrent de se débarrasser de la mixture. Lily frappa James à l'arrière de la tête pour avoir ruiné sa si belle potion avant d'essuyer sa main sur sa robe. Georgina et Marlène pouffaient discrètement. Remus essuya le visage d'Aleksander en lui criant dessus. Le Serpentard se contentait de lui sourire avec effronterie ce qui troubla grandement le Maraudeur. Sa main finit par déraper et sa serviette se retrouva dans l'œil de son ami.
— Sa mère le strangulot ! s'exclama Aleksander en se levant.
— Je suis désolé, je suis désolé, répéta Remus, l'air mortifié.
— Pas grave, grommela avec difficulté Aleks en renversant sa tête en arrière l'air de souffrir énormément, je survivrai.
— Dis, tu ne crois pas que tu en fais un peu trop ? se moqua Camille. Tu veux que j'aille préparer ton cercueil peut-être ?
— Une vraie drama-queen celui-là, soupira Sirius s'attirant les regards de ses amis. Quoi ? Qu'est-ce que j'ai encore fait !
— C'est toi la drama-queen Black, répliqua Marlène.
— Quoi ? s'exclama Sirius. Depuis quand ? De toute façon c'est toujours de ma faute dans ce château ! Je ne suis jamais à la hauteur de vos espérances...
— C'est reparti, chantonna Camille.
— ...depuis ma plus tendre enfance. On pourrait croire que c'est simple quand on est aussi génial que moi mais détrompez-vous ! Être aussi génial demande de l'entraînement et un mental d'acier. Ça a commencé très tôt quand j'avais cinq ans avec ma grand-mère qui voulait que je chasse les pigeons...
— Bien, bien, Monsieur Black. Je vois que vos résultats à vous et à votre partenaire ne sont guère, pour ne pas dire pas du tout, fructueux. Veuillez vous associer à Miss Light, elle a l'air d'avoir plus d'influence sur votre personne. Sinon je pense qu'il vaut mieux arrêter la pratique pour aujourd'hui et nous concentrer sur la théorie, soupira le professeur Slughorn.
Sirius se leva immédiatement et se dirigea à grands pas vers son amie sous le regard haineux de Severus. Tom demanda à Camille si elle irait bien, craignant probablement que sa copine ne finisse le cours avec un visage violet.
Sirius s'assit à côté de Camille qui lui souriait fièrement. James glissa sur une flaque et tomba par terre en essayant de se rasseoir. Lily pouffa dans sa main en ignorant celle que son partenaire tendait. Severus semblait vouloir assassiner quelqu'un de préférence nommé Sirius Black. Aleksander se rassit après un moment en se frottant la joue pour enlever les résidus de substance violette sous le regard piteux de Remus.
— Ne t'inquiète pas Remus c'est pas grave. Je ne tenais pas vraiment à mon oeil de toute façon.
— Je suis désolé, s'excusa Remus.
— Tranquille Rem', le rassura Aleks. C'est moi qui a fait n'importe quoi.
Remus le regarda en silence. Il détestait ce surnom. Autant il supportait Mumus de la part de James et Sirius autant il leur interdisait de l'appeler Rem'. Et pourtant ce surnom sonnait divinement bien dans la bouche d'Aleksander. Le clin d'œil qu'il ajouta hypnotisa pendant quelques instants Remus dont le regard glissa jusqu'aux lèvres du Serpentard. Il retint un grognement en se rendant compte de ses pensées et se tourna vers ses notes, s'efforçant de chasser de son esprit les images des lèvres de son ami et de sa gorge exposée.
Il se redressa sur sa chaise, déglutissant légèrement et se replongea dans la lecture de son manuel qu'il connaissait pourtant par cœur. Il était tellement concentrer sur sa fausse lecture que Remus ne remarqua le léger rire de son ami, son doux sourire et cette flamme dans ses yeux. Il ne remarqua pas non plus la goutte de potion qui coula le long de la joue d'Aleks et atterrit dans sa bouche entre-ouverte.
— Bien, bien... Nous allons étudier l'Amortentia cette année, annonça le professeur Slughorn en s'asseyant avec difficulté. Par Merlin, cette maudite chaise a encore rétréci ! Est-ce que quelqu'un pourrait me définir l'Amortentia ?
Rapide comme un vif d'or, Lily leva le doigt. Sous le coup de la surprise, James bascula de son tabouret. Severus et Remus levèrent également la main mais avec plus de retenue. Slughorn dévisagea le reste des élèves avec désespoir, qui regardaient ailleurs avec intérêt et se cachaient pour éviter de se faire interroger. James quant à lui préférait admirer Lily ou encore Sirius riait dans ses manches alors que Camille se lançait dans une imitation peu glorieuse de James Potter qui tombait à la renverse et de Severus figé au-dessus de son chaudron.
— Miss Evans ? interrogea finalement le professeur.
— L'Amortentia est le plus puissant philtre d'amour au monde, c'est une potion extrêmement difficile à fabriquer qui demande minutie et patience. Elle a été inventée en 1916 mais l'inventeur reste inconnu, récita Lily avec frénésie.
— Exact Miss ! félicita Slughorn avec enthousiasme. Quels sont les caractéristiques de cette potion ? Monsieur Lupin ?
— Sa fumée s'élève en spirale, elle possède une couleur nacrée et son odeur est celle de ce qui vous attire le plus, continua Remus.
— Parfait, parfait mon garçon ! Bien sûr le sentiment d'amour est inimitable. L'Amortentia crée simplement une forte attirance et une obsession effrayante. Ce n'est donc pas une potion créant l'amour. Néanmoins cela reste un philtre extrêmement dangereux dont l'utilisation est interdite, expliqua le professeur Slughorn. Ce que vous avez préparé aujourd'hui est une version diluée de ce philtre d'amour. Il reste tout de même très efficace ! J'espère que ceux qui en ont reçu sur le visage n'en n'ont pas avalé. Il serait par ailleurs judicieux que vous vous rendiez à l'infirmerie à la fin de l'heure et que...
La cloche retentit, sonnant l'heure de la libération. Les élèves se dépêchèrent de ramasser leurs affaires et de sortir tandis que Slughorn leur criait leur devoir pour la semaine suivante. Ils devaient réaliser trente centimètres de parchemin sur les philtres d'amour et vingt centimètres sur l'Amortentia spécialement. Les binômes devaient évidemment réaliser ce travail ensemble au plus grand damne de Lily. Surtout que James utilisait cela comme prétexte pour la suivre et lui parler sans qu'elle ne le rembarre. Ce fut donc la tête farcie des remarques idiotes de Potter que Lily s'engouffra dans la classe de Métamorphose.
Sirius se détacha alors immédiatement du groupe de Gryffondors et de Serdaigles pour se ruer au milieu de la salle où se tenait le professeur McGonnagall. Cette dernière secoua la tête en voyant son élève s'agenouiller devant elle, la main tendue comme s'il la demandait en mariage. Anticipant la demande du Gryffondor, le professeur l'interrompit.
— Non. Monsieur Black, je ne vous accompagnerai pas au bal d'octobre.
— Pourquoi Minnie, pourquoi ? Est-ce à cause du regard des autres ? s'enquit Sirius. Laissez-les parler, ils ne font que jalouser notre idylle.
— Ce n'est qu'une des énièmes raisons Monsieur Black, répondit McGonagall en levant les yeux au ciel. Et cessez donc de me surnommer Minnie, je suis votre Directeur de Maison.
— Mais Minnie, je vous aimes. Pourquoi ne voulez-vous pas m'accompagner ? interrogea Sirius, les sourcils froncés.
— Black. Vous m'exaspérez.
— Vous n'êtes pas la seule à le penser. Ce n'est pas une bonne excuse. Savez-vous combien il est rare que je demande plusieurs fois à une jeune fille de m'accompagner ? Vous êtes l'élue Minnie !
— Et bien que cela me transporte de bonheur, je suis au regret de vous annoncer que j'ai déjà été invité au bal. Allez vous asseoir Black, ordonna le professeur.
— Pardon ! s'indignèrent Sirius et James. Par qui ?
— Rejoignez votre place, Black !
— Ce fumier de Dumbledore a toujours un coup d'avance ! s'emporta Sirius.
Le professeur McGonnagall poussa un cri d'indignation et Remus se leva précipitamment pour tirer son ami à sa chaise. Il s'excusa auprès du professeur qui était en train de vider le sablier de Gryffondor de ses points. Georgina jura contre les Maraudeurs et Lily cassa sa plume en entendant le nombre de point en moins.
— Et pour le bal de printemps, Minnie ? s'écria Sirius.
— Black ! Il n'y a pas de bal de printemps !
— Mais il pourrait y en avoir un, argua pertinemment Sirius.
— Non ! Maintenant ouvrez tous, oui même vous Monsieur Potter, vos livres à la page deux-cent-quarante-huit ! ordonna le professeur d'un ton qui ne souffrait aucune remarque.
***
Remus marchait d'un pas guilleret dans les couloirs du château, fredonnant joyeusement « All The Young Dudes ». Lors du cours de Métamorphose, le sujet tombé traitait les animagi. Quelle avait été la surprise générale quand toutes les mains des Maraudeurs s'étaient levées pour répondre à la question du professeur ! Le professeur McGonnagall avait été tellement surprise et fière d'entendre leurs bonnes réponses qu'elle avait arrêté le cours un quart d'heure avant la sonnerie. Et rien, même le fait que Lily, Marlène et Mary aient fait leur choix de retenue, ne pourrait faire descendre Remus de son petit nuage de fierté à l'idée que ses amis aient répondu juste à une question du professeur.
Un animagus est un sorcier ayant la capacité de se métamorphoser à volonté en l'animal qui convient le mieux à sa personnalité. Il ne peut pas savoir la forme qu'il prendra avant la fin de son apprentissage. Devenir Animagus est extrêmement difficile et nécessite plusieurs années d'apprentissage. De plus certains animagi utilisent leurs formes animales pour commettre des méfaits et des crimes sous le nez de la justice. C'est pour cette raison que le Ministère de la Magie surveille de très près les personnes voulant le devenir.
Remus connaissait cette définition par cœur, d'ailleurs il connaissait tout ce qui touchait de près ou de loin aux métamorphoses humaines. Après que ses amis lui aient annoncé qu'ils étaient devenus des animagi en cinquième année, le Gryffondor avait vérifié dans tout les livres touchant au sujet que ce n'était pas dangereux qu'ils viennent avec lui un soir de pleine lune. Il avait finalement accepté quand il s'était assuré que c'était sans danger. Il leur avait pourtant criés dessus pour leur imprudence et impulsivité avant de les remercier toujours criant sous leurs rires.
Ressassant ses vieux souvenirs, Remus sourit inconsciemment sans regarder devant lui. Le résultat ne se fit pas attendre, il fonça dans un autre élève.
— Aïe ! Dis donc Remus je te cours après depuis dix minutes pour que finalement tu me fonces dessus ? Mais qu'est-ce que je t'ai fais ?
— Aleks ? appela le Gryffondor en se frottant la poitrine.
— L'unique, répondit Aleksander en souriant. Tu allais à la bibliothèque, Remus ?
— Oui. Je suis presque sûr qu'il y a deux autres Alexandre dans le château. Tu es libre, là ?
— Libre comme l'eau. Il y peut-être deux Alexandre mais il n'y a qu'un Aleksander.
— Libre comme l'air Aleksander, corrigea Remus. On a qu'à faire notre devoir de potion alors.
— En fait Camille voulait qu'on...
— Désolé si je t'ai fais croire que tu avais le choix, ce n'est pas le cas. Prépare tes affaires de potions.
— D'accord, soupira Aleks, mais on ne peut pas aller à la bibliothèque. Pince m'en veut toujours pour ce qui s'est passé avec Sirius l'année dernière. Mais je connais un coin sympa.
Aleksander s'éloigna dans la direction opposée sans même vérifier que son ami le suive.
« Il n'en a pas besoin, pensa Remus avec morosité. Il sait très bien que je le suivrais partout s'il me sourit comme ça... »
Remus lui emboîta donc le pas, sa main plongeant dans sa sacoche pour en ressortir son étui de cigarette. Il se sentait nerveux et avait besoin d'une distraction autre que le mouvement de hanche d'Aleksander. Son ami ne faisait même pas exprès, du moins il le supposait. Il se contentait de guider le Gryffondor à travers les larges couloirs de Poudlard, livre et notes de Sortilèges sous le bras.
Les deux amis se retrouvèrent à la fin de leur marche face à une large baie vitrée. Elle s'étalait quelques mètres de longueur et de largeur. Si Remus comptait bien lui et Aleksander se trouvait au huitième étage. Étrangement il n'était jamais venu ici, il se demanda subitement s'il existait encore des endroits de Poudlard qu'il n'avait pas découvert et comment il pourrait ajouter cet endroit sur la Carte du Maraudeur.
Remus s'avança vers la vitre jusqu'à ce qu'il ait un visuel sur le Lac Noir et la Forêt Interdite qui s'étendaient en bas. Le préfet pouvait apercevoir des élèves déambuler dans le parc, révisant ou parlant avec animation. Certains étudiaient à l'ombre d'un arbre, d'autres courraient et quelques imprudents s'amusaient à entrer dans la forêt quelques secondes avant d'en ressortir en courant, se vantant d'avoir eu le courage de s'y rendre.
S'ils savaient le nombre d'escapades que les Maraudeurs y avaient menées... Le professeur McGonagall en ferait un infarctus et le directeur Albus Dumbledore serait probablement intrigué.
— C'est magnifique Aleks. Comment as-tu trouvé cet endroit ? s'émerveilla Remus. Aleks ?
— Ici Rem', appela une voix derrière un pan de mur.
Remus se dirigea vers le son de la voix et trouva son ami assis sur un rebord assez large pour faire office de banquette. Aleksander s'était calé confortablement contre la vitre, griffonnant quelques mots sur ses notes de Sortilège. Il releva la tête en entendant Remus et lui intima de s'asseoir à côté de lui ce que le loup-garou s'empressa de faire. Il sortit son livre de Potions et s'adossa contre la vitre en l'ouvrant.
— Comment t'as trouvé cet endroit ? répéta Remus.
— En préparant un mauvais coup évidemment, ricana le Serpentard. Dès que je l'ai vu, j'ai pensé à toi.
— Vraiment ? Pourquoi ?
— Oh c'était la nuit et on pouvait clairement voir le ciel étoilé par la vitre surtout la pleine lune, commenta Aleksander distraitement.
Il se tut précipitamment en se rendant compte de ce qu'il avait dit.
Remus releva la tête, la bouche et les yeux grand ouverts et dévisagea son ami avec panique. De ce qu'il savait Aleksander n'était pourtant pas à courant pour sa lycanthropie. À moins que Sirius ait encore trouvé spirituel de dévoiler son secret.
— Et tu adores la Lune, je te vois souvent la fixer depuis la Tour d'Astronomie, mentit Aleksander pour de rattraper avant de se traiter mentalement d'idiot.
Maintenant, il devait passer pour un pervers étrange à l'observer tout le temps. Une grimace faillit naître sur ses lèvres alors qu'il guettait la réaction de son ami. Finalement, il arrêta de sourire et baissa la tête en faisant mine de relire ses notes. Remus se ressaisit et se mit à rire.
— Évidemment que c'est parce que j'aime la lune, mentit-il avec aplomb.
— Tu connais la différence entre la lune, la guerre et la famille ?
— C'est encore une de tes blagues pourries ?
— Non. Alors ?
— Aucune idée.
— La lune est un astre et la guerre un désastre.
— Et la famille ? soupira Remus.
— Elle va bien merci, répondit simplement le Serpentard.
Remus resta silencieux face au sourire fier d'Aleksander. Le Gryffondor finit par esquisser malgré lui un sourire amusé avant de se concentrer sur son livre.
— J'ai presque pitié des Serpentards qui partagent leur dortoir avec toi.
— Hé ! Elle est super ma blague, protesta Aleksander en se félicitant de ce superbe changement de conversation.
— Oui sûrement. Quand tu la racontes à un enfant de cinq ans.
— Baliverned ! Raconte une blague alors, rétorqua Brand.
— D'accord, accepta Remus en réfléchissant. Comment fais-tu pour sauver Evan Rosier d'une chute de balais ?
Aleks haussa un sourcil, complètement déboussolé.
— Mais, commença le Serpentard en souriant. Je n'en ai aucune idée.
— Tant mieux, répondit Remus.
Aleksander éclata de rire agrandissant le sourire du Gryffondor.
— C'est si nul !
— On est quittes au moins.
— Ma blague était bien mieux.
— Je vais faire comme si je n'avais rien entendu, sourit Remus, tu as ton livre de Potions ?
— Bah. Non.
— Est-ce que tu as au moins écouté en cours ?
— Bien sûr... Pour qui me prends-tu ?
— Quelle est la couleur de l'amortentia ?
— Magenta.
— Non, soupira Remus. En quelle année a été inventé l'amortentia ?
— L'année dernière ?
— Non plus... Dis moi au moins ce qu'est l'amortentia ?
— Une potion.
— Non, sérieux ? Quel genre de potion génie ?
— Une potion contre les tensions nerveuses ? Tu sais, amor-tentia...
— C'est le plus puissant philtre d'amour, soupira Remus. C'est pour ça qu'on l'appelle amor-tentia. Sa couleur est nacrée, sa fu...
— Ah non, le coupa Aleks.
— Comment ça "ah non" ?
— Ah non, ce n'est pas le philtre d'amour le plus puissant.
Remus le dévisagea un long moment,
d'un regard sterne. Aleksander se contentait de sourire depuis son coin, l'observant attentivement, ses yeux embrumés. Remus finit par retourner à son livre en maugréant contre son ami et son comportement étrange. Il feuilletait son livre pour trouver sa leçon sur l'Amortentia quand il fut interrompu par son ami à nouveau. Aleks lui donna un léger coup de pied dans la cuisse. Relevant la tête avec agacement, Remus ouvrit la bouche prêt à s'emporter contre le Serpentard jusqu'à ce qu'Aleksander se penche en avant et ne s'empare de son menton entre deux doigts. Les yeux du Gryffondor s'agrandirent subitement, ses joues rosissant immédiatement.
— J'ai une autre méthode. Bien plus simple et efficace, assura Aleks.
Aleksander attira le visage strié de cicatrices de son ami plus près du sien. Le Serpentard scruta les prunelles jaunes du Gryffondor et un sourire joueur se forma sur ses lèvres. Il fixa celles de Remus avec envie. Ses doigts caressaient distraitement les boucles blondes ornant sa nuque, une sorte de brume recouvrant ses yeux.
Le Serpentard ne comprenait absolument pas ce qui se passait. Son cerveau semblait avoir été remplacé par son corps et il ne voulait pas arrêter ce qui allait se passer. Il se sentait parfaitement confiant en présence de Remus pour une fois, il se sentait un peu mou mais bien. Fantastiquement bien. Il voulait juste embrasser Remus, ce n'était pas la mer à boire. Quel mal pourrait un simple baiser causer ?
Remus cligna des yeux plusieurs fois, hébété par leur soudaine proximité. Cela faisait des mois qu'ils n'avaient pas été si proches, c'était intoxicant. Il avait oublié cette cicatrice à la tempe d'Aleksander, il ne se souvenait plus de cette fossette dans sa joue gauche. Cela faisait trop longtemps.
Il finit néanmoins par rouler les yeux et essaya pendant un instant de se dégager. Aleksander le laissa faire et pourtant ne brisa pas leur échange de regard, toujours aussi intense et brûlant. Il semblait attendre une sorte de signe de Remus, un signe que lui aussi en avant envie. Remus se mordit la lèvre, pris dans un dilemme entre sa nature de Gryffondor impulsif et la partie raisonnable en lui qui lui hurlait à quel point c'était une mauvaise idée.
Oh, merde à la fin. Ils en avaient tout les deux envie, non ? Remus posa sa main sur la cuisse d'Aleksander qui lui sourit comme un malade en retour. Le Serpentard passa une main derrière la nuque du Gryffondor et rapprocha suffisamment son visage pour que leurs souffles se mélangent.
Aleksander embrassa Remus.
Le baiser vint s'écraser brutalement sur les lèvres du Gryffondor et le prit par surprise pendant un instant, de même que la main qui vint serrer sa hanche. Emporté par l'élan d'Aleksander, Remus enroula son bras autour de la nuque du Serpentard. Le Batteur émit un bruit de gorge approbateur et rapprocha leurs corps autant qu'il lui était physiquement possible en approfondissant le baiser.
Aleksander mordilla la lèvre inférieure de Remus en faisant remonter sa main le long de son dos. Le Serpentard sourit contre les lèvres du Gryffondor alors que Remus glissait sa main dans les cheveux brillants de son ami. Il vint caresser et glisser entre ses doigts les boucles brunes si soyeuses du Serpentard, tirant légèrement dessus. Aleksander fit redescendre ses mains sur le hanches de Remus avant de...
La brume dans l'esprit d'Aleksander se dissipa subitement. Il réalisa enfin ce qu'il se passait. Il se détacha alors avec brusquerie de Remus, les yeux grands ouverts, les joues rougies et haletant. Remus le dévisagea avant de baisser les yeux avec gêne, il s'essuya rapidement les lèvres et se détourna. Aleksander se redressa avec raideur en évitant le regard de Remus.
— Euh... Il me semble que la fumée de l'Amortentia s'élève en ronds, balbultia Aleks après un temps de silence.
Remus ferma les yeux puis soupira. Il ne put s'empêcher de murmurer « en spirales imbécile » avant de se murer dans le silence. Ils restèrent muets pendant un long moment. Chacun ressassait en boucle ce baiser qui n'avait du durer qu'une poignée de secondes, toujours étourdis et légèrement frustrés.
Ce fut Aleksander qui se décida à prendre la parole en premier.
— Je suis vraiment désolé Remus, s'excusa-t-il précipitamment. Je suis désolé, je sais qu'on avait dit qu'on devait rester amis. Je suis désolé, vraiment...
— Pourquoi as-tu fais ça ? le coupa Remus.
Aleksander finit par tourner la tête dans sa direction mais Remus se contentait de fixer résolument le sol. Le Serpentard déglutit face au ton sec et agressif de son ami, il ne savait même pas pourquoi il avait fait ça.
— Je ne sais pas. J'en avais juste... Envie, avoua-t-il.
— Tu en avais envie ? répéta Remus, interloqué.
— Tu sais c'était juste un baiser, ce n'est pas...
— Tu es d'un égoïsme, lâcha Remus avec un sourire incrédule.
— Comment ? fit Aleks perdu.
— Je peux le répéter si tu veux. Tu es d'un égoïsme, articula Remus.
Il prit son sac et se dirigea d'un pas furieux vers l'escalier, sans même ramasser son livre. Il enfonça une main dans sa poche, de l'autre il prit une longue taffe avant de disparaître dans l'escalier, hors-de-lui. Aleksander le regarda partir avec un pincement au coeur avant de s'écrouler sur la banquette en soupirant.
« Tu es vraiment horrible, pensa-t-il. Pourquoi tu as fait ça ? Tu gâches toujours tout... Remus est parfait. Il n'est pas détraqué comme toi. Il n'a besoin de toi et de tes problèmes. »
Le Batteur resta là un long moment, ressassant avec amertume les paroles de Remus. Il avait conscience d'avoir été un parfait connard et un idiot. Mais pourquoi Remus l'avait-il traité d'égoïste ? Une larme coula sur sa joue et Aleksander souffla. Il ne manquait plus que ça !
Aleksander ne pleurait jamais. Il n'y arrivait presque pas. Pleurer pour un mec... Bordel il était pitoyable. Mais le visage de Remus était dévastateur. Si énervé, si blessé, si beau. Et sa voix... Par Merlin, sa voix. Elle débordait de colère et de tristesse. Oui, c'était cela. De la tristesse. Remus était triste à cause de lui.
Remus était triste à cause de lui.
À cause de lui.
« Faire fuir la seule personne qui t'intéresse, la seule personne qui pourrait t'aimer... C'est tellement quelque chose qu'Aleksander Brand ferait. Il n'y a que toi qui réussit autant à merder Aleks. »
***
— Oi Remus ! Où t'étais passé ? lança James avec un grand sourire.
Remus passa devant son ami, l'air sombre, sans lui répondre. Il monta l'escalier du dortoir, quatre par quatre, martelant le sol de coup de pieds. James se tourna vers Sirius en haussant un sourcil, ce dernier regardait les escaliers.
— Qu'est-ce qui lui prend à Lunard ?
— La bibliothèque est peut-être fermée, suggéra Sirius.
Camille et America descendirent les escaliers, leurs visages marqués par leurs airs choqués. Elles restèrent immobiles devant les escaliers, s'échangeant des regards profondément incrédules.
— Les filles ! appela Sirius.
Camille se tourna vers le son de sa voix, un sourire aux lèvres en reconnaissant la voix. Elle observa un instant Sirius, affalé dans un large fauteuil et les yeux pétillants. Par Merlin, ça devrait être illégal d'avoir l'air aussi beau.
— Tu viens ? intima Sirius en désignant la place à côté de lui.
— C'est un fauteuil Sirius. Pas un canapé.
— Excuse-moi ? Est-ce que tu me traites de gros ? s'offensa Sirius.
— Je viens m'asseoir ! capitula Camille. Et tu n'es pas gros et tu le sais parfaitement bien.
— Ah. Des Gryffondors qui ne sont pas idiots, soupira America.
— Où ça ? se moqua Camille.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous n'aviez pas l'air bien, demanda James en ignorant Camille.
— Figurez-vous qu'on s'est fait crier dessus par Lupin, répondit Camille.
— Pourtant on lui a juste versé un seau de jus de citrouille glacé sur la tête, continua America. Mais il est habitué à ça de ma part maintenant.
— Qu'est-ce que vous lui avez fait ? accusa Camille.
— Qu'est-ce que vous faisiez en haut ? contrattaqua Sirius.
— Juste deux garçons malpolis qu'on a du remettre sur le droit chemin, répliqua America avec un sourire carnassier. Trois fois rien.
— Vous devriez éviter d'aller dans le dortoir de Dubois et Selwyn, conseilla Camille.
— Nous on n'a rien fait à Remus. Enfin pas que je me souvienne, protesta James en fronçant les sourcils.
— À part s'il a trouvé la chauve-souris... Mais globalement, il était de bonne humeur ce matin. Il était même super content qu'on ait répondu juste en cours, déclara Sirius.
— Vous avez répondu en cours ? s'étranglèrent les filles.
— Et correctement, ajouta fièrement James.
— Euh bonjour, fit soudainement une voix chevrotante derrière America. Madame, je...
Cette dernière se retourna, l'air outrée par la façon dont s'était adressé la personne à elle. Elle s'apprêtait à lui lancer une remarque cinglante sur où il pouvait se mettre son « madame » quand elle s'interrompit pour dévisager la personne. America fixa la petite fille avec Sirius, Camille et James. La Gryffondor rosit de la tête aux pieds et murmura quelque chose d'inaudible.
— Tu peux répéter s'il te plaît ? On a pas entendu, lui demanda Sirius en fronçant les sourcils.
— Euh je... Vous êtes assis sur..., balbultia-elle avec gêne.
— Elle veut dire que Light et toi êtes assis sur son livre de sortilèges, intervint Mary MacDonald d'une voix froide en dévisageant Camille.
La petite fille hocha maladroitement la tête, Camille et Sirius se levèrent et ce dernier lui tendit le manuel avec un sourire.
— On ne va pas te manger tu sais ! s'amusa-t-il.
— Enfin ça reste à voir, marmonna Camille qui n'aimait pas particulièrement les enfants.
America se contenta d'un bruit dédaigneux, toujours vexée par le madame.
— Comment t'appelles-tu ? demanda James.
— Je... Euh... Je m'appelle... Evangeline, répondit Evangeline en regardant ses pieds.
Elle avait rougi de la tête aux pieds face aux sourires de James et Sirius.
— C'est ma petite soeur, précisa Mary.
— Tiens Evangeline, dit Sirius en lui mettant son livre dans les bras.
— Merci, bafouilla Evangeline avant de partir en courant.
Sirius et James éclatèrent de rire, America se contenta de lever les yeux au ciel et Camille sourit avec de se rendre compte que Mary la regardait toujours. La Serpentard rougit légèrement face à son regard vert scrutateur.
— Un problème ? s'enquit-elle en essayant de contrôler sa voix.
— Tu as quelque chose dans les cheveux. Non, pas là... Tu veux que je te l'enlève ?
Camille hocha la tête toujours surprise par cette intervention. Mary se pencha vers elle mais au lieu de retirer quoique ce soit qu'il y ait dans ses cheveux, la Serdaigle préféra lui glisser quelques mots à l'oreille.
— Tu leur fais du mal Light et tu iras le regretter en Enfer, cracha-t-elle. Les apprentis Mangemort ne toucheront pas à un seul cheveux de mes amis.
Mary se recula. Camille put voir ses yeux brillant de rage et de peur l'examiner brièvement avant qu'elle ne se retourne. Elle salua rapidement James et partit rejoindre Emilie et Lily. Camille resta immobile un instant, clignant des yeux avec hébètement et fronçant ses sourcils. Son regard suivit Mary à travers la pièce alors qu'elle s'asseyait avec ses amies en virant les pieds de Marlène de sa chaise. Camille finit par lâcher un "tarée" et se retourner vers ses amis.
— Tout va bien ? lança Sirius.
— Les filles sont frappées dans cet établissement, grimaça-t-elle. Je vais chercher Aleks, Ame tu me gardes une place à table ?
Elle s'en alla sans attendre la réponse, elle entendit juste un "même pas un, s'il te plaît ?" avant que le portrait de la Grande Salle ne se referme.
— Comment vous connaissez notre mot de passe au juste ? demanda James avec curiosité.
— Secret défense. Une sorcière ne révèle jamais ses sorts, décréta America avec un sourire malicieux.
***
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Écriture terminée
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