Chapitre 1 : Toujours En Retard


Septembre 1976

Chapter 1 : Toujours En Retard

— Maman ! Tu n'aurais pas vu mon balai par hasard ? appela James Potter depuis sa chambre.

— Si ! Je l'ai avec moi, répondit Euphémia Potter.

James se tourna précipitamment vers sa mère, qui se tenait dans l'encadrement de la porte, l'air mécontente. Une main sur la hanche, l'autre tenant le balai de James, elle regardait la chambre de son fils unique avec exaspération.

— Franchement James ! Ce n'est pas une chambre ici, c'est une porcherie ! Sache que tu rangeras tout quand tu reviendras pour les vacances. Et pourrais-je savoir ce que faisait ton balais dans le placard à assiette ?

Euphémia Potter agita le balai de son fils dans tout les sens, se plaignant de son fils et de son manque d'organisation criant. Ses cheveux brun bouclés voletaient autour de sa tête qu'elle agitait avec véhémence. La médicomage, pourtant dotée d'un calme légendaire, avait visiblement plus de patience avec ses patients de Sainte-Mangouste qu'avec son enfant. On ne pouvait pas lui en vouloir, James avait toujours été turbulent. Deux auparavant, il avait été diagnostiqué hyperkinétique par le supérieur d'Euphémia, Elphias Doge, lors d'une de ses visites. Le comportement de l'adolescent, alors qualifié de farfadet ambulant, avait attiré son attention et depuis il suivait James soigneusement. Deux ans plus tôt, alors que James avait décidé de se mettre à danser en retenue avec le professeur McGonagall, Elphias était intervenu pour présenter au professeur la particularité de James. Depuis ce dernier ne faisait plus de retenue enfermé dans une salle à recopier des lignes mais à récurer les trophées ou à aider Hagrid avec les animaux magiques. Ce n'était pas pour lui déplaire même si Sirius, forcé de l'accompagner, ne cessait de se plaindre de la boue.

— Je n'en ai aucune idée, répondit James, les sourcils froncés. C'est peut-être Mary et Remus qui ont voulu me faire une blague hier...

— C'est ça, ne rejette pas la faute sur les autres James Potter ! Remus est adorable, jamais il ne ferait une chose pareille... Idem pour Mary, une enfant très calme. Si seulement tu prenais exemple sur eux... Même sur Sirius, il est si poli ! Bon dépêche toi, James ou nous allons vraiment finir en retard, soupira Euphémia.

Euphémia sortit sous les ricanements de James, il s'était étranglé de rire en entendant les dires de sa mère. Remus ? Adorable ? C'était le pire d'entre eux. Enfin sûrement après James, Lupin pouvait être très responsable quand il revêtait son statut de préfet. De plus, Sirius était très poli même sans le forcer. Mais Mary MacDonald était tout sauf calme !

Toujours à lui glisser discrètement des pétards, à faire enrager Sirius et les autres Gryffondors ou à faire exploser la potion de son partenaire. Raison pour laquelle Evans refusait de s'associer avec elle. Même Remus refusait depuis qu'il avait reçu une potion de furoncle au visage. Désormais seul Peter, trop gentil pour refuser, la laisser s'asseoir avec lui. Quant aux Gryffondors, personne ne savait pourquoi elle les détestait autant. Une rumeur laissait croire que le Choixpeau lui avait dit qu'elle n'avait pas la bravoure nécessaire pour y aller et qu'elle l'avait très mal pris.

James ferma précipitamment sa valise, y jetant pêle-mêle ses dernières affaires. Remus en aurait probablement fait un infarctus lui qui pliait tout ses vêtements soigneusement même ses chaussettes. James bondit dans les escaliers quand il entendit sa mère commencer à compter avant leur départ. Elle s'arrêta quand elle vit dévaler les escaliers, ses cheveux irrémédiablement en bataille, ses lacets défaits et une manche dépassant de sa valise. Elle soupira, une main posée sur sa bouche en un geste défaitiste.

Fleamont Potter, quant à lui, ria fort face à la dégaine de son fils. Lui-même avait mal boutonné sa chemise et ses cheveux restaient indomptables. C'était le trait familial Potter. Quiconque naît d'un Potter, devra subir la malédiction des cheveux hérissons. Fleamont, plus tolérant que sa femme, ne réprimanda pas son fils et se contenta de lui tendre le bras alors que James le dévisageait avec surprise.

— Tu ne devais pas rester au Ministère ? Je croyais que le chef du Bureau des Aurors était terriblement demandé, ironisa-t-il.

— Considère ça comme ta récompense pour tes BUSE(s) exemplaires, jeune homme. Et les Aurors ne sont pas des enfants que je dois tenir par la main. Contrairement à toi ce sont des grands garçons qui peuvent se passer de moi de temps en temps.

— Je suis plus grand que toi, marmonna James.

Ce dernier attrapa néanmoins le bras de son père et ils transplanèrent tout les deux. Immédiatement, le salon du manoir Potter fit place à une gare sale, bruyante et grouillant de monde.

Dernier appel pour les Winston ! Le train Churchill en direction de Plymouth va partir ! annonça une voix.

De nombreux quais se succédaient ici et si on ne connaissait pas le plan de la gare on avait vite fait de se perdre dans toute cette agitation. Tout se ressemblait.

James vit de nombreux trains alignés, tous le même modèle peint en noir. Des détritus jonchaient le sol par endroit, le sorcier remarqua même quelques souris qui courraient à travers la gare. La crise sanitaire n'était pas encore entièrement passée après la guerre des moldus et les lieux publics en faisaient les frais. Il était vrai, la gare de King's Cross n'était pas la plus jolie, ni la plus propre... Mais c'était assurément la plus magique.

— Oh tiens, il ne nous reste que quatre minutes ! Dépêche-toi James, enjoignit Fleamont tenant toujours son fils.

Euphémia choisit ce moment pour apparaître devant son fils, l'air encore plus mécontente et brandissant la cage d'un petit hibou noir. James écarquilla les yeux en se rendant compte qu'il avait failli oublier son animal de compagnie, Snuggles. Le nom venait de Sirius qui insistait que c'était grâce à lui que James l'avait trouvé.

Il est vrai que c'était son ami qui avait entendu ses hululements depuis la Forêt Interdite. Il n'empêche que Sirius s'était beaucoup imposé pour nommer le hibou. Au départ, il voulait le nommer Walburga parce qu'il trouvait qu'elle correspondait bien à un hibou noir rabougri. C'était Peter qui avait évité le massacre de peu, soulignant la cruauté d'infliger ce nom à un pauvre petit hibou sans défense.

— Comme est-ce possible d'être aussi tête en l'air ? se plaignit Euphémia. Un jour tu oublieras ta tête... Ou alors je te l'arracherai vu que visiblement tu ne t'en sers pas beaucoup ! Allez vas-y maintenant, le train va partir ! Et pas de bêtises !

James s'excusa auprès de sa mère et embrassa ses parents avant de se diriger vers le quai 9 3/4.

— Ce n'est pas de sa faute s'il oublie Mia, fit remarquer doucement Fleamont.

— Je sais, je sais mon chéri... Je n'arrive juste toujours pas à réaliser... C'est tellement de pression sur lui ce diagnostique, soupira tristement Euphemia en serrant la main de son mari.

— Il s'en sortira parfaitement. Notre garçon est remarquable résistant. Il a réussi ses BUSE(s) avec brio, non ? Il reste stable. James est fort.

Le couple regardèrent James s'enfoncer dans le mur, une pointe d'inquiétude pinçant leur cœur. Mais ils avaient confiance en leur fils.

James ressortit sur le quai à toute vitesse, manquant de renverser une dame au chapeau melon hideux. James frissonna et se fraya un chemin vers le train, à grand renfort de coups de coudes et d'épaules. Finalement, il se hissa dans le train avec effort et soupira en se laissant aller contre un mur, reprenant son souffle.

Il aurait du faire plus de Quidditch cet été, histoire d'entretenir son endurance. Il se rattrapa à un mur précipitamment alors que le train s'ébranlait. James décida de partir à la recherche du compartiment de ses amis mais avant il se devait de saluer une certaine rousse. Il fallait bien que quelqu'un lui rappelle à quel point ses yeux émeraudes mettaient en valeur ses cheveux carottes, non ?

***

— Il est passé où Cornedrue ? Ça fait vingt minutes qu'on l'attend ! se plaignit Sirius Black. Par Merlin est-ce que cet abruti à rater le train ? Ça lui ressemble bien de me laisser tout seul pour se faire désirer...

— Je n'en sais rien mais il emmerde le monde ! Si ça continue je vais devoir aller au compartiment des préfets sans avoir pu le saluer, s'énerva Remus Lupin. Quel idiot franchement... Je vous jure, s'il est encore en train d'embêter Lily, je vais lui faire sa fête !

— Oh non pas Evans ! Pas dès le premier jour, s'horrifia Sirius.

— Hélas c'est bien le genre de James, soupira Peter.

— D'accord mais si c'est vraiment Evans alors je trouve que la situation justifie que je m'amuse un peu... Donc ne me punis pas préfet parfait ! se moqua Sirius en se levant.

— As-tu vraiment besoin d'un prétexte pour faire n'importe quoi Sirius... Hé ! Qu'est-ce que tu vas faire encore ?

Des quatre Maraudeurs, Remus était considéré comme le plus responsable. Pourtant c'était le plus vicieux de tous, c'était toujours lui qui trouvait les idées les plus diaboliques si bien que c'était la seule personne que Sirius et James redoutaient vraiment. Mais Remus était aussi préfet et bien qu'il fasse parti des Maraudeurs il essayait aussi de réduire les dégâts depuis l'année dernière.

Cette fois-ci cependant il se contenta de s'enfoncer dans son siège avec résignation, accusant le sourire narquois de Sirius. Peter Pettigrow, le dernier de la bande, regardait curieusement son ami alors qu'il s'engouffrait dans le couloir.

Sirius sourit vicieusement en voyant son imbécile de meilleur ami à quelques pas de lui, son dos tourné. James s'appuyait avec nonchalance contre un mur et faisait la conversation à Lily Evans, qui n'avait visiblement pas l'air ravie de la tournure que prenait son voyage. Potter était visiblement en pleine tentative de séduction mais à moins qu'Evans n'ait envie de vomir quand elle était attirée par un garçon, il n'assurait pas un clou.

Sirius s'en délectait, il adorait charrier son ami à chaque fois qu'il se faisait rabattre le caquet par Evans. Bien sûr dans sa grande mansuétude il lui offrait ses conseils, très peu utiles pour la plupart, une fois ses moqueries terminées.

— Sonorus, murmura Sirius la baguette sur sa gorge

— Oh non, marmonnèrent Peter et Remus en se bouchant précipitamment les oreilles.

— Hum hum, dit Sirius en se raclant la gorge. JAMES FLEAMONT POTTER EST PRIÉ DE RAMENER PRESTEMENT SON JOLI FESSIER AU COMPARTIMENT DES MARAUDEURS !

Tout les élèves présent dans le couloir se couvrirent les oreilles en grimaçant. Certaines  cabines s'ouvrirent sur des élèves curieux ainsi que des filles qui affichaient des mines réjouies. Sirius leur adressa, comme à son habitude, un de ses si célèbres sourire charmeur. Plusieurs rougir avant de se précipiter dans leur cabine alors qu'une autre s'écriait « Il m'a sourit Lottie, je te jure qu'il m'a sourit ! ». Ce n'était pas la première fois que cela arrivait au jeune homme. Avec ses traits fins, ses longs cheveux noir, son regard gris orageux et ses lèvres toujours retroussées en un sourire en coin, Sirius était indéniablement beau. Et autre fait indéniable, c'était un Maraudeur et c'était un atout de marque à Poudlard.

James sursauta et décolla légèrement du sol. Il se retourna brusquement vers son meilleur ami en se massant les oreilles. Lily, restée de marbre face au cri de Sirius, se mit à abreuvoir d'insultes les deux Maraudeurs. James se défendit, arguant que pour une fois ce n'était pas lui le responsable. Mais Lily ne l'écouta, elle lui donna un coup de pied dans le tibia et s'en alla avec dignité, sûrement pour rejoindre le compartiment des préfets. James se dirigea vers Sirius, l'air indigné.

— Voyons Evans ! Je voulais juste te dire bonjour, s'exclama Sirius avec un grand sourire.

— Garde tes bonjours pour le babouin qui te sert de meilleur ami !

— Au revoir Evans ! Tes beaux yeux vont horriblement me manquer ! salua James avec un grand sourire avant de se tourner vers son ami. Je retiens seulement le commentaire sur mon joli fessier. Essaies-tu de me faire passer un message Patmol ?

— Qui sait Cornedrue, peut-être, répondit Sirius avec un petit soupir.

En rentrant dans leur compartiment auto-proclamé, il s'écroula sur sa place. Remus se leva et donna une rapide accolade à James avant de se précipiter dehors en courant. James le regarda traverser tout le couloir en bousculant tout le monde et en s'excusant brièvement, avant de se retourner vers le reste de ses amis, un air étonné peint sur son visage.

— Quelle mouche a piqué notre louveteau ?

— Tu ne te rappelles pas ? C'est le préfet des Gryffondors. Il doit aller à la cabine des préfets, expliqua Peter qui jouait au solitaire avec des cartes moldus.

— Il était déjà en retard mais il voulait pas partir sans t'avoir salué, ajouta Sirius en s'allongeant sur la banquette.

James salua Peter, posa ses bagages et s'assit à la place de Remus entre la fenêtre et son ami. Il se mit tout de suite à raconter ses vacances en riant avec des grands gestes qui traduisaient son excitation. Son teint bronzé appuya ses dires comme quoi il s'était rendu en Martinique durant l'été. Il remonta plusieurs fois ses lunettes rondes, posées de travers sur son nez.

Peter l'écouta attentivement, riant de ses blagues, ajoutant parfois un commentaire sur ses propres vacances en France. C'était un garçon de taille moyenne, un peu enrobé au niveau des joues et du ventre, aux cheveux blonds et aux yeux bleu clair. Un peu dans l'ombre de ses trois meilleurs amis, il restait tout de même joyeux et vif en toutes circonstances.

De son côté, Sirius ne participait pas vraiment à la conversation, se contentant de lâcher des « hum » à moitié endormi, en bâillant. Il avait peu dormi la nuit dernière. Trop excité par la perspective de rentrer à Poudlard et d'enfin quitter le manoir familial étouffant dans lequel il vivait. Mais son retour n'était pas la seule perspective excitante qui l'avait gardé éveillé. En janvier dernier il avait enfin accepté la proposition de son directeur, Albus Dumbledore, qui lui avait fait une demande pour le moins particulière : se battre dans une organisation dont il était le fondateur.

Il avait fallu plusieurs mois à Sirius pour qu'il finisse par accepter, répugné par l'idée de rester sur la touche et de refuser de se battre.

Maintenant cela faisait un mois qu'il avait perdu contact avec le professeur. La dernière information qu'il avait reçu était une lettre mystérieuse l'informant qu'il recevrait plus d'informations à la rentrée. Et une autre lettre de sa correspondante qui lui confiait qu'elle rentrait en Angleterre cette année pour un événement exceptionnel, accompagnée d'une poignée d'autres élèves.

Cette année allait être très mouvementée, selon elle.

Sirius avait déjà rencontré plusieurs personnes qui avaient reçu la même proposition que lui et la plupart étaient aussi perdues que lui. La grande surprise avait été de voir des visages familiers parmi ceux qui avaient été sélectionnés. Certains venaient même de Poudlard.

Sirius se joignit finalement à la conversation en entendant James avouer que les cheveux longs lui allait mieux en fin de compte. Mais leur tranquillité fut éphémère et une heure plus tard, la porte de leur compartiment s'ouvrit avec un grand bruit.

— Vous n'êtes pas morts ! s'exclama une voix triomphante.

L'inconnu se jeta sur Sirius, l'attirant dans une embrassade qui menaçait de lui briser les os. La personne finit par se redresser, se câlant confortablement sur l'abdomen du Gryffondor. Sirius en eut le souffle coupé et se mit à tousser, ordonnant à la personne de descendre immédiatement. Après plusieurs instants de débattement et de protestations étranglées, il reconnut enfin son agresseur.

— Wile ! Descends de mon ventre immédiatement si tu tiens à ta misérable vie ! aboya Sirius.

America Wile était une jeune fille grande, aux mèches sombres colorées en bleu. Elle arborait un petit nez et un sourire narquois qui éclairait sans cesse son visage mat. Beaucoup étaient d'accord pour dire qu'elle était belle, très belle, mais Sirius la considérait plus comme une soeur et cela avait tendance à compliquer les relations amoureuses.

— Sirius ! Comment ça va ? demanda-t-elle avec un sourire. Alors où est notre préfet parfait préféré ? Tiens essayez de le dire à toute vitesse ! Préfet parfait préféré, préfet larfair ploféré, parfet prefais farfadet...

— Très mal ! Descends de là America !

— Remus est parti au wagon des préfets, répondit James. Alors tes vacances America ?

— Oh très bien merci. Sympa de le demander. Je suis allée en Irlande, il y a deux semaines.

— Par les couches de Merlin ! Tu vas descendre oui ou merde ? la coupa Sirius.

America grommela quelques paroles indistinctes et descendit pour s'asseoir sur la banquette, laissant Sirius se relever. Une poignée de secondes plus tard, une explosion se fit entendre à côté ainsi que des hurlements de peur et de fureur. La porte s'ouvrit à la volée et un adolescent brun aux cheveux bouclés rentra précipitamment dans la cabine, referma immédiatement la porte et s'appuya dessus. Des cris et des coups se firent entendre de l'autre côté. Les Maraudeurs interrogèrent l'intrus, Aleksander Brand, du regard tandis qu'America commençait à pouffer.

— C'est America a inondé la cabine de Parkinson, Rosier et leur bande, accusa Aleksander. Moi j'ai juste fait neiger dans le compartiment des préfets. Et peut-être que j'ai lancé un pétard dans celui de Fawley.

James et Sirius applaudirent en même temps alors que Peter explosait de rire. Aleksander leva les yeux au ciel en souriant. C'était un sorcier aux traits sérieux qui contrastaient avec l'espièglerie qui faisait étinceler ses yeux noirs. Ses cheveux bruns court bouclaient légèrement et il arborait une peau très bronzée. Ce fut America qui arrêta de rire en premier, elle frappa dans ses mains et se redressa, l'air soudainement plus sérieuse.

— Vous ne devinerez jamais ce qui va arriver cette année !

— Dumbledore s'est rasé la barbe ? devina James.

— Minnie a enfin accepté d'enlever le toboggan dans les escaliers des filles ? continua Sirius.

— Ils ont accepté l'idée de Curphy et vont forcer les élèves à ranger leurs propres Salles Communes ? s'exclama Peter horrifié.

— Non, rétorqua fermement la Serpentard.

Sirius et James grommelèrent leur mécontentement tandis que Peter soupirait de soulagement, une main sur le coeur. Ce soulagement fut de courte durée car de nouveaux cris fusèrent et la porte du compartiment se rouvrit brusquement. Aleksander se retourna précipitamment, baguette en main, et se retrouva nez-à-nez avec un Remus maussade. Le lycanthrope éloigna la baguette de sa direction avant de claquer violemment la porte. Il se tourna immédiatement vers ses amis.

— Vous ne pouvez pas maîtriser vos groupies en chaleur deux secondes ? s'exclama-t-il. J'ai eu un mal de chien à accéder à la cabine ! Et une d'entre elles m'a mordue ! Mordue ! Elles sont complètement folles et si la neige c'est encore une de vos farces à la con alors allez poliment de vous faire foutre ! Sachez que votre ami en a marre de vos imbécilités et qu'il déteste avoir de la neige dans les cheveux.

Il s'assit, ignorant ses amis au passage et sortit un livre de sa sacoche. Aleksander s'assit à côté de lui, s'excusant pour la neige dans le compartiment des préfets. Il ne recula pas quand Remus le fusilla du regard comme beaucoup d'autres l'aurait fait.

Parce que Remus restait assez imposant. Il dominait largement le groupe en taille, pourtant les Gryffondors et les Serpentards n'étaient pas ce qu'on pourrait qualifier de petits. De plus ces cicatrices qui barraient son visage avaient tendance à impressionner les autres élèves.

Mais aucune personne dans ce compartiment n'avait peur de lui, ce que Remus appréciait particulièrement.

— Bon sinon, reprit America en frappant ses cuisses. Je sais de source sûre, d'ailleurs Remus tu pourras témoigner, on va avoir des élèves transférés !

— Pardon ? laissa échapper James. Ils ont oublié l'incident de 1974 ?

— Personne ne peut oublier l'incident de 74, affirma Sirius avec assurance.

— C'était uniquement de votre faute, lança Remus entre l'amusement et la réprimande.

— Tu nous as aidé aussi, protesta Peter.

— Je nie toute responsabilité.

— Ce dont je me souviens c'est cet enfoiré d'espagnol en quatrième année, grommela Sirius. Ça ne m'intéresse plus désormais les transferts.

— Tu dis ça mais c'est lui qui t'as mis une raclée, déclara James avec un sourire moqueur.

— C'est Minnie qui m'a distrait !

— Ça ne t'intéresse vraiment pas ? insista America. Vraiment ?

— Vraiment, insista Sirius.

— Même si je te dis que les élèves transférés viennent d'Ilvermony ?

Sirius lui adressa un regard impassible alors qu'il mourrait d'envie de sourire et de s'impatienter avec elle. Mais le professeur Dumbledore et surtout sa correspondante lui avaient interdit de prévenir qui que ce soit de leur arrivée. Elle voulait faire « la surprise » aux élèves. Sirius la soupçonnait surtout de vouloir faire une entrée dramatique, comme elle les adorait.

Mais par égard pour le professeur Dumbledore, et pour lui faire plaisir, il avait promis de ne rien dire. Il ne voulait pas se faire engueuler la première fois qu'il la reverrait parce qu'il avait vendu la mèche. De plus il n'avait pas tout compris à ce que Dumbledore lui avait dit, il préférait attendre que tout soit plus clair. Le professeur avait pour habitude de s'exprimer à travers des phrases mystérieuses et égnimatiques. Sirius le soupçonnait d'avoir également un penchant pour les entrées dramatiques également.

« Cette année des chemins éloignés vont se retrouver, cette année marquera le commencement de tout. »

Pour une fois, il ne pourrait pas s'exprimer clairement quitte à laisser tomber le suspens ?

***

Salut.
Alors que pensez-vous de ce début ?

Je reprends les postes réguliers, chaque week-end parce que je suis pas à la maison en semaine... J'espère que vous aimez le nouveau concept, merci pour tout vos commentaires ! Je suis ravie de voir que vous avez aimez mon prologue !

À la semaine prochaine.

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