14

Le temps avait passé, la nuit était tombé, et une légère brise d'été s'était levée. J'étais toujours là, prostré, sur le rebord de cette fontaine. Cédric est mort, je ne reverrais plus jamais mon frère. Honnêtement même en me levant de cette fontaine et en retournant dans la salle commune des Serdaigle je ne réalisais toujours pas, c'est en passant le pas de la pote de la maison et en voyant toute un petit groupe se retourner vers moi et laisser apparaître Lucas qui se jeta sur moi.
— Tu étais où ? On a cru que il t'était arrivé quelques choses, ça fait des heures qu'on te cherche, me cria-t-il dessus alors qu'il me serrait de toutes ses forces dans ses bras.
Je sentais dans sa voix, les sanglots et les larmes reprirent de plus belles, elles coulaient de ses yeux rouges et gonflé sur ses joues de la même teinte.
— Je suis rester sur le bord de la fontaine, j'avais besoin d'être un peu seul, je suis désolé Lucas de t'avoir laissé seul dans un moment pareil, ma voix se brisa et j'éclatais a mon tour en sanglot.
Alors que nous nous serrions mutuellement dans les bras, nous apportions mutuellement du réconfort pour la perte de notre frère, notre amis, notre Cédric. Luna, la jeune femme qui est censé être ma sœur jumelle s'approcha de nous. Je me détachais de Lucas et regardait le visage froid et fermé et le point serré, la blonde qui se tenait face à moi.
— Que me veux-tu, déclarais-je froidement à l'égard de cette traitre
— Elsyio, commença-t-elle timidement, Clary est partie avec Drago, elle t'as laissé une lettre, Luna me tendis une enveloppe annoté « Elsyio Lovegood ».
Je saisis la lettre avec rage et m'engouffrai dans ma chambre Lucas sur mes talons. Il se plaça sur mon lit à mes côtés et passa son bras autour de mon épaule alors que j'ouvrais l'enveloppe.

« Cher Elsyio,
Si tu vois cette lettre c'est que moi et Drago sommes partit. Ne t'en porte pas responsable, il fallait que je parte. Poudlard n'est pas un endroit pour moi, je devais partir, pour mon bien, pour le bien de Drago mais aussi pour mes recherches. J'ai découvert que j'ai un frère, il faut que je sache son identité Elsyio, si j'ai la chance d'avoir un peu de famille, il faut que je fasse tout pour le retrouver. N'oublie jamais, tu es la meilleure personne que je connaisses. N'ai pas peur de tes sentiments Elsyio, vit a fond.
Je ne t'oublierais jamais, j'espère que ton amis sera victorieux de cette épreuve.
Ta Clary. »

Les larmes coulent sur mon visage, Cédric est mort et Clary est partie avec Drago je ne sais où. Je me retrouve seule avec l'homme que je m'interdit d'aimer depuis que je le connais. Tout deviens flou dans ma tête et je ne sais plus où j'en suis, mon regard divague sur la visage de Lucas. Je continue à détailler son visage dans ma tête et ne le lâche pas des yeux, perdu dans mes pensées. Lucas resta dans un silence impassible face à l'inspection détaillée de son visage puis il fini par se pencher vers moi ce qui me fit sortir de mes pensées.
Mon coeur commença a s'accélérer et mon souffle à se couper, alors que mes yeux tremblaient d'émotions, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je restais figé et alors qu'il se redressait et voyait mon visage figé sans aucune réaction, la gêne apparut sur son magnifique visage, il enleva son bras de mon épaule et se gratta l'arrière de la tête en s'excusant.
— Je suis désolé, je sais pas ce qu'il m'a prit, j'ai cru que tu le voulais aussi, pardon.
Il se confondait en excuses et je ne le laissais pas finir ses complaintes pleine de gêne et pressait mes lèvres sur les siennes. Je n'ai point réfléchis mais Cédric m'a toujours dit que je réfléchissais trop, pour une fois, je ne réfléchis pas et ça ne sera que du positif. Il fallait que je tente quelques choses avec Lucas, Cédric aurait voulu que je me lance et je n'ai pas le droit de le décevoir. Pas maintenant, je dois honorer sa mémoire et faire ce qu'il voulait de mieux pour moi, et il avait raison, j'aurais du me lancer bien plus tôt et écouter mes sentiments, ça nous aurait évité d'être réunis dans un si mauvais moment, on doit désormais vivre pour lui, faire perdurer sa mémoire, faire tout ce qu'il n'a pas eu le temps de faire pour pouvoir lui faire ressentir toute ces sensations à travers nous.
Au fond de moi toutes sorte de sentiments me submergeais, je ne savais pas vraiment comment agir, j'imagine que c'est normal. Lucas, Cédric, Clary, tout était contradictoire et se mélangeait dans une sorte d'apparence d'indifférence.
Hermione rentra en trombe dans la chambre alors que quelques Serdaigle en arrière-plan lui disait justement de pas le faire. Elle nous trouva face à face se triturant mutuellement les doigts et alors que un petit sourire narquois se dessinait sur son visage de poupée elle lâcha un
— Dumbledore te demande Elsyio, c'est à propos de Clary, tu peux venir Lucas si tu veux
Elle me fit un clin d'œil avant de sortir de la chambre, nous menant au bureau du directeur.
Et alors que notre petite gryffondor prononçait le mot de passe farfelu du bureau du vieux barbu elle nous avertis.
— Dumbledore est sur les nerfs je vous préviens donc évitez toute forme de sarcasme, d'humour et n'attisez pas la haine
— Pourquoi on attiserait la haine ? C'est pas notre genre tu le sais bien, c'est plutôt aux Serpentards qu'il faut dire ça, dis-je surpris
— Il n'y a pas de Serpentard
— Alors pourquoi tu nous dis ça ?
— Parce qu'il y a ta sœur Elsyio

Je soupirais alors que nous passions la vieille porte en bois forgée menant au grand bureau.
— Elsyio, commença le directeur, je vais aller droit au but, nous avons réussis à retrouver la trace de Clary et Drago, c'est a toi que revient la tâche de décider si on les ramène ici ou si on les laisses continuer leurs recherches
— Pourquoi c'est à moi de choisir ?! Et y'a-y-il vraiment un choix à faire ? Dans la demi heure monsieur Malfoy sera là où je me tiens à vous hurler dessus pour que vous lui rameniez son fils ! Ai-je bien la peine d'émettre un avis quelconque sur le sujet !
Je m'étais mis à crier, j'étais en colère que l'on me demande ça, je ne comprenais pas, tout ce que je voulais c'était revenir en arrière, à un moment où Cédric était encore vivant et où Clary et son Malfoy ne s'étaient pas enfuît.
— Il se trouve que Clary t'as écrite mais Drago, lui, a laissé une lettre à mon attention.
Dumbledore se racla la gorge et commença à lire :

« Chers Directeur,
Je sais que vous allez essayer de nous retrouver moi et Clary, je vous en prit pour votre bien n'informez pas mes parents et les autres Serpentard. Clary et moi avons confiance en Elsyio, nous savons que vous nous avez sûrement déjà localisé, mais nous vous demandons pour le bien de Clary et de moi-même de lui laisser le choix de nous rapatrier et me laisser aider Clary à faire la lumière sur son histoire.
Je sais qu'il prendra la bonne décision.
À bon entendeur,
Drago »

Tous se retournèrent vers moi, attendant une quelconque réponse, je savais qu'il attendait seulement que je valide l'opération rapatriement. En mon fort intérieur je maudissais mon amie et son salop de copain de m'obliger à prendre une décision comme celle-ci. Mon cerveau était partagé entre la haine que je vouais à Drago et le fait que je connaisse l'enjeu de cette démarche pour Clary. Mes mains tremblaient et alors que ma réflexion était intensément partagé, que mon regard embrassait le vide, je senti la main de Lucas se glisser doucement dans la mienne et alors que je me retournais vers lui, étonné, je su dans son regard et dans son sourire qu'il avait confiance en moi et que je ferais le bon choix pour eux, pas pour moi et à ce moment là je su et tout s'éclaira.
— Ne les rapatriez pas, mais trouvez moi une adresse que je puisse correspondre avec eux. Clary à besoin de réponse et en l'empêchant de les obtenir vous ne ferez que son malheur, pour un homme qui l'a sauvé je doute que ça soit votre but. D'autre part j'espère pour vous que vous ne faire pas ce choix de remettre tout entre mes mains pour masquer les apparence et que par la suite vous bafouez mon choix en organisant une opération dans mon dos. Au quel cas vous me verrez obligé de plus vous faire confiance. La confiance c'est comme le respect ça se mérite alors ne vous attendez pas à une quelconque marque de respect ou de la courtoisie tout court si cette idée que j'émet est bien réelle.
Sans attendre la réponse des personnes présente, je tournais les talons et repartait au dortoir avec Lucas, les laissant sur place, bouche-bée.
Lucas replaça sa main dans la mienne.
— Je suis fière de toi El

Un large sourire orna mon visage, peut-être que j'avais perdu mon meilleur amis, et que ma meilleure amie était désormais loin mais je savais que dés à présent je n'avais plus à m'en faire parce que j'avais Lucas pour me soutenir et je savais qu'il me rendrait heureux plus que n'importe qui le pouvait.
— Ça te dirais de passer la nuit chez moi pour ce soir, je pense que on en a besoin tout les deux après cette journée très dure
Lucas est le préfet de Serdaigle, tout comme Clary il partage une salle commune avec un Pouffsouffle, dans ce cas c'est une charmante petite blonde qui s'appelle Penny, avec qui Cédric avait flirté brièvement avant de se mettre avec Cho. Les pauvres elles doivent être dévastée. J'espère seulement que Cédric n'a pas souffert. Après tout je suis en droit de me le demander puisque Endoloris est un sort de torture, Impero l'est aussi en quelques sorte, car quoi de pire que se voir faire des choses, le plus souvent impardonnables et au final d'en être spectateur, prisonnier du corps qui agit et fait ces choses, ce ne peux être reconnu que comme torture psychologique, selon moi. Alors nous avons déjà deux sort de torture avéré alors au final pourquoi le troisième n'en serait pas un, peut-être que le Avada Kedavra est un sort qui procure un tel mal que la victime tombe raide morte ? Ça serait logique après tout. Même si je préfère pas pensé que cela puisse être à la réalité.
— Tout va bien El ?

— Oui ça va ne t'inquiète pas c'est juste que je me dis que avant cette année tout avait été plus ou moins clair pour moi, je savais que le fais d'aimer les hommes allait un jour me compliquer la vie et être plus dur pour moi qu'une simple histoire d'amour banale entre un homme et une femme. J'allais devoir affronter beaucoup d'obstacle et jusqu'à présent j'ai réussi à surmonter le fait d'être rejeté de ma famille, de devoir vivre seul et pourtant rien de tout ça a été difficile comparé au fait de me confier à toi et de prendre le risque de te perdre et de perdre mon amis. Puis je perd mon frère, enfin le frère que je n'ai jamais eu, et la femme que j'aime plus au monde pour un vulgaire serpentard qui ne sait que faire régner le chaos partout où il passe.
— C'est clair que tout ce que tu as vécu jusqu'à aujourd'hui n'ai pas une vie, disons, très commune et simple et encore plus l'accumulation d'évènement de ce jour mais je sais que tu es fort et tu n'as pas à traverser ça tout seul. Je suis là, Cédric était aussi mon amis et sa perte m'affecte plus que je le laisse transparaître et même si je ne connaissais Clary que de vue, je sais l'impact qu'elle a eu dans ta vie et je connais l'importance qu'elle a pour toi. J'ai conscience que cette année elle t'est apparue comme la lumière au fond du tunnel mais le fait qu'elle soit partie ne veut pas dire que tu l'as définitivement perdue. Le directeur va te trouver un adresse et vous allez pourvoir correspondre et un jour vous vous retrouverez j'en suis certain.

— J'espère seulement que tu as raison sur toute la ligne.

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