|• My Name Is Human •|


Il était banal.
Un simple humain.
Une enveloppe de chair vide.

Pierre Chabrier se fixait dans la glace de son miroir, rajustant maladroitement son collet de chemise. Sa barbe fraîchement taillée et ses cheveux peigné, il s'était vêtu d'un simple habit noir et gris, ne surveillant point son choix vestimentaire. Debout, il se fixait dans la glace, se toisant de sa propre paires de yeux sombres, plus que nécessaire à sa préparation.

Il y a plusieurs siècles, les humains de la terre avaient développés des pouvoirs magiques du jour au lendemain. D'abord traité en paria, les humains affectés de magie s'étaient ensuite retrouvés en majorité et encore à ce jour, dirigeaient le monde d'une main ferme. Les humains normaux et sans pouvoir spécieux avaient été appelé banal, parce qu'ils ne servaient point à grande chose dans ce monde entouré de magie. Sauf pour certains possesseurs, ceux qui avaient trop d'énergie magique que leur âme en débordait.

Pierre était membre de cette petite unité humaine qui n'avait pas développé de magie durant sa conception. Issu d'une famille entièrement formée de possesseurs, ses parents avaient été sous le choc et horrifié de le voir naitre humain. Un verre de terre dans une famille de corbeau. Natif d'une des familles aisées de la ville et sans magie pour le défendre, même son nom de famille ne pouvait le sauver. Il était délaissé.

Pour les banals, la seule porte de sortie possible était de s'allier à un possesseur aux capacités magiques débordantes. S'allier à l'un de ces possesseurs voulait aussi dire que le banal appartenait au plus fort et pour Pierre, l'idée lui était inconcevable. Devenir prisonnier de ces personnes ne l'intéressait pas. Pourtant, il n'avait pas le choix, même si l'idée lui donnait la nausée. C'était la destiné des banal comme lui, qui ne valait rien qu'un arrangement sur papier.

Il tourna ses yeux de son miroir, inspirant et expirant sous l'anxiété qui débordait de son corps entier. Ses parents lui avaient arrangés une réunion privée avec l'un de ces hauts possesseurs de magie et plus les minutes défilaient, plus Pierre ne se sentait pas bien. Il avait envi de tourner de l'œil et de s'affaisser sur le sol de sa chambre. Plus il tournait en rond, essayant de calmer sa respiration essoufflée par le stress qui le remplissait, plus il avait envi de sauter par sa fenêtre et quitter le domicile.

Il avait longuement réfléchit à plusieurs plans d'évasion, des plans pour quitter le domicile et disparaître. Ses parents étaient prêt à le marier au premier venu, mais Pierre ne voulait pas voir sa vie se tracer pour lui. Il savait pertinemment qu'il n'avait pas la position requise pour peser dans la balance de la société actuelle, mais avec un peut de chance, peut-être trouverait-il un échappatoire. Après tout, tout pouvait arriver, rien n'était impossible.

L'heure sonna et une domestique l'épaula jusqu'au petit salon du rez-de-chaussée. En descendant l'escalier en bois, Pierre sentait ses trippes se serrer, l'obligeant à prendre une grande respiration avant de pénétrer dans la petit pièce ovale. Le salon des invités étaient décoré de bon goûts, des canapés soyeux trônant sur un énorme tapis. Une odeur de petits fours lui vint au nez et Pierre jaugea un regard sur la table à café où tout plein de petits plats étaient alignés dans les assiettes.

Debout aux abords des canapés, le brunet vit ses parents en grande discussion avec un homme de petite taille, qui se retourna vers lui. Leurs yeux se croisèrent et Pierre analysa le faciès de l'homme, qui le fixait sans émotions apparente. Toutefois, lorsque ses parents s'approchèrent de lui pour le tirer en direction de l'inconnu, ce dernier fendit un doux sourire en sa direction.

Il était habillé d'un veston bleu marin soyeux et sa moustache était symétrique. Il pencha respectueusement la tête, tout comme Pierre à sa suite. Ses sourcils se froncèrent en voyant les souliers de l'homme, de basse gamme et quelques peut abimés, souillés de la boue de la cours. En relevant ses yeux sur le faciès de l'homme, ce dernier avait ses prunelles brunes foncées rivées sur lui, qui le foudroyèrent sur place.

- Pierre, voici Sylvain Levy. Il à été retenu dans la liste de candidats que je t'avais parlé. Sa mère lui glissa doucement, posant sa frêle main sur son épaule. Nous avons discuté avant ton arrivée et je dois dire, tu seras entre les mains d'un gentil homme.
- Ne vous en faites pas madame Chabrier, votre fils sera protégé.

La voix mielleuse du possesseur fit trembler son corps, mais Pierre ne savait si c'était par peur ou par appréhension. Ce Sylvain ne ressemblait en rien aux autres possesseurs qui avaient frôlé le plancher de sa demeure familial. Il était serte vêtu d'une belle chemise et d'un beau veston, mais ses souliers titillait l'esprit de Pierre. Lorsque le brunet lui tendit sa main, insérant la sienne dans la sienne, Pierre sentit sa peau, rêche et sèche, loin des mains entretenues des autres possesseurs.

Les possesseurs, tout dépendamment de leurs pouvoirs, avaient des types de peaux différentes. Certains cachaient leurs imperfections avec des crèmes et des traitements, mais voir ce jeune homme montrer ainsi ses mains rudes le figeait d'une curiosité. Même son père, qui avait une magie très destructrice, n'avaient pas une peau si abimée. Quel type était ce Sylvain? De la haute sphère ou de la civilisation respectable? L'état de ses souliers le dérangeait toujours.

Ils prirent place sur les fauteuils, discutant tout en mangeant les petits plats préparés par la cuisine. Assit aux côtés de cet homme inconnu, Pierre tentait de percevoir quoi que ce soit. Toutefois, sa future liaison cachait bien son jeu derrière son grand sourire et ses paroles en sucre. Pierre, tirant sa tasse de thé vers ses lèvres, écouta ce dernier répondre aux questions de sa génitrice, sous le regard amusé de son père.

- Alors, Sylvain, où vivez-vous?
- J'ai hérité d'une propriété dans les bois, j'y vis avec mon jeune frère. Sylvain enchaina, sans perdre un instant. Ma sœur ainée à héritée de la demeure principale suite au décès de nos parents.
- Oh, un chalet dans les bois, que c'est magnifique.

Pierre refoula son inconfort, fermant les yeux. Sa mère tâtait le terrain, mais à l'annonce de ce chalet perdu dans les tréfonds des bois, il savait cette dernière heureuse de le voir partir loin. Très loin de la demeure familiale qu'il tachait de sa présence. Il récupéra un petit four, l'engouffrant en une bouchée.

Les discussions fusèrent de nouveau et au bout d'une heure, coincé sur ce canapé, Pierre fut prit d'une vague de chaleur. Son dos se couvrit d'une fine particule de sueur et il souffla doucement. Il fronça des sourcils, incertain de savoir ce qu'il se passait avec son corps. Était-ce les petits fours qu'il avait ingurgité ou la chaleur du thé? Un ou l'autre, cette bouffée de chaleur ne lui plaisait pas. Il passa nerveusement une main sur son visage, à son tour recouvert de sueur. Ce n'était quand même pas la présence du possesseur à ses côtés qui le rendait si nerveux jusqu'à le couvrir de sueur?

- Mère, vous me pardonnez, je dois utiliser les toilettes. Il questionna sa mère, relevant son visage sur elle. Je dois me rafraichir.
- Bien sûr mon enfant, filez, vous êtes rouge!

Il s'excusa auprès de son père et de son invité, se levant maladroitement tout en quittant la pièce en furie. Il avait beaucoup trop chaud pour que tout cela ne soit qu'une indigestion! Même ses draps ne lui donnaient une chaleur semblable, celle-ci était radiante, écrasante! Il tituba jusqu'à la pièce en question, se lâchant presque sur le pauvre lavabo qui n'avait rien demandé. Ouvrant la valve froide, il s'aspergea le visage une fois, puis deux fois et même l'eau glaciale ne semblait atténuer le feu en lui.

Déposant sa lunette d'une main tremblante sur le comptoir, Pierre fixa son visage rougit par la chaleur qui l'accablait. Un grognement de malaise traversa ses lèvres et il replongea la tête pour se l'asperger. Il ne savait ce qu'il se passait, mais cette chaleur ambiante n'était pas la cause de son thé ou des nombreux petits plats. Il déboutonna sa chemise, tirant sur celle-ci pour que la brise froide de la pièce parcoure sa peau brulante. Il avait l'impression d'être aux abords d'un volcan. Un cognement sur la porte le fit sursauter et il releva ses yeux vers la porte en bois.

- Pierre, vous allez bien?

Sylvain. C'était sa voix mielleuse qui l'appelait. Un ton de voix point nerveux ou inquiet, ce qui fit jurer tout bas le brunet. Cet homme ne s'inquiétait point de lui, alors pourquoi était-il sur le bas de la porte à le questionner sur son mal être? Il n'était ici que pour son statut de banal, rien de plus.

- Oui, je vais bien. Vous pouvez retournez au salon.

L'absence de réponse le fit soupirer. Voilà, il s'en doutait, Sylvain n'était clairement pas intéressé par sa personne, mais plutôt par son statut. Ses doigts se crispèrent sur le rebord du lavabo, tremblantes de rage. La chaleur l'engouffra de nouveau dans une vague incandescente, mais Pierre en eu mot. Il se contenta de fixer son visage dans la glace du miroir, se toisant de sn regard noir qui le jugeait de par son reflet.

Il était con. Il avait été con de croire que ce Sylvain dérogeait des autres possesseurs. Con de s'être laissé berner par des souliers sales et une peau rêche. Il jura, cette fois à voix haute, laissant le filet d'eau glacée couvrir ses mains, pour ensuite asperger son visage. La chaleur se dissipa, le laissant presqu'à l'agonie de cette libération soudaine. Pierre se fixa de nouveau dans la glace, essayant de replacer sa tenue et ses cheveux. Il devait toutefois rester présentable, même si cette petite réunion ne l'intéressait plus du tout.

En ouvrant le bâtant de bois, Pierre sursauta en voyant la forme de Sylvain devant celle-ci, prêt à cogner de nouveau sur la porte qui les séparaient. Le plus grand fronça des sourcils, surprit de le voir encore là, droit comme un piquet devant la porte de la salle d'eau. Le plus petit rabaissa son poing, le fixant avec ce même doux sourire qui lui tendait depuis son arrivé.

- Vous voilà, je m'inquiétais. Vous allez bien?
- Je ne pensais pas que mon état d'âme vous importunais.
- Si vous voulez le savoir, je me faisais réellement du soucis pour vous, Pierre. S'allier à un possesseur peut être difficile, j'en suis conscient. Le moustachu le fixa de ses yeux neutre, ses mains jointes dans son dos. J'ai été choisi par votre mère pour vous prendre sous mon aile et j'en prend l'entière responsabilisé.

Il roula des yeux mentalement, fixant le plus petit se pavaner devant lui avec sa veste bleu marine presque trop bien pour ses souliers bruns abimés et tachés. Sa posture était quelque peut bancale, croche presque, mais Pierre n'en fit rien. Il se contenta de rajuster le bas de son propre veston, soupirant.

- Je dois vous donner une médaille pour votre bonté? Il siffla, enragé. Je ne suis qu'une bouée pour vous, une entité pour vous débarrassé d'un surplus de magie. Vous n'en avez clairement rien à cirer de moi.

Le visage du plus petit se plissa d'incompréhension, surprit de le voir parler si brutalement avec lui. Pierre en avait cure de son tempérament, il voulait faire passer le mot à sa future relation qu'il n'était point enchanté par la proposition, ni de tout cet engagement. Il voulait faire comprendre à ce Sylvain qu'il n'était point intéressé de le voir se pavaner à ses côtés, ni qu'il allait faire l'effort de le connaitre. Les possesseurs se ressemblaient tous, après tous.

- Je vois que vous ne portez pas les possesseurs dans votre cœur, Pierre.
- Est-ce si flagrant? Il claqua, riant d'amertume. Je hais votre posture, Sylvain. Je hais votre posture, votre statut et tout ce qui vous définit. Je vous méprisse.
- Mais, nous ne nous connaissons même pas.
- C'est encore mieux ainsi.

Sans laisser une chance au plus petit de répliquer, il s'engouffra dans le couloir, laissant ce dernier marcher d'un pas vif derrière lui. Il ne voulait rien savoir s'il avait blessé le possesseur ou non, s'il avait malmené son égo, Pierre n'avait dit que la vérité. Il méprisait les possesseurs, la magie et tout les statuts civiles. Si ce Sylvain ne voulait plus de lui et coupait le contrat, Pierre en serait que plus heureux. Il aurait encore le temps de trouver un plan et quitter pour de bon cette vie qu'il menait.

•.•

Les jours passèrent sans que Pierre n'eut de nouvelles de ce Sylvain. La réunion s'était plutôt bien passée, même si l'un et l'autre n'avait point engagé la conversation. Les journées avaient passées aussi longue set grisâtres qu'elles l'avaient été ces derniers mois, mais Pierre vivait celles-ci avec l'ambition de pouvoir partir. Si bel et bien le brunet n'avait donné aucunes nouvelles, c'était que ce dernier ne voulait plus rien de lui, n'est-ce pas? Pierre gardait cette joie en lui, souriant de temps à autre en repensant au visage morne et déconcerté du plus petit.

Sauf que les nuits qui avaient suivit la réunion étaient suffocante. Pierre passait la plupart de ses nuits à mourir de chaud, trempé de la tête aux pieds à cause d'une chaleur inexpliqué qui s'emparait de lui. Il pouvait se réveiller au beau milieu de la nuit, suffocant, son corps parsemé d'un épais filet de sueur. Ses cauchemars revenaient également au même. Un feu intense, embrasant tout sur son passage, jusqu'en s'enrouler autour de lui. Le barbu ne savait la cause de ce soudain cauchemar et de ces soudaines bouffées de chaleur qui s'emparaient de lui. Il avait cette impression de mourir de chaud, sans carboniser avec les meubles qui l'entouraient.

C'était un rêve particulièrement étrange, mais le plus étrange était que ce Sylvain y était toujours. Toujours positionné au même endroit, à le fixer brûler dans les flammes, l'admirant dans ces filaments torsionnés et orangés. Son regards était toujours neutre, mais il y avait cette envie dans le fond de ses prunelles que Pierre ne savait mettre un mot dessus. Sauf que voir constamment le faciès du plus vieux, toujours au même endroit, faisant les mêmes gestes continuellement, Pierre en était devenu paranoïaque.

Un soir, alors qu'il prenait l'air sur le balcon de sa chambre, les yeux rivés sur l'entrée en contrebas, Pierre jura. La Mercedes AMG qui se stationna aux abords des véhicules de son père ne lui disait rien, mais le conducteur en revanche. Sylvain. Il était accompagné d'un autre homme, sûrement son jeune frère qu'il avait mentionné à ses parents. Surprit de le voir là, le barbu se redressa sur son siège, fixant le duo quitter l'habitacle de l'automobile pour s'approcher de la maison. Leurs yeux se croisèrent et Pierre jura en voyant le franc sourire du plus petit le fixer.

- Bonsoir, Pierre.
- Qu'est-ce que vous faites là?
- Je suis venu parler. Simplement.
- Je n'ai pas été mis au courant de votre visite.

L'homme aux côtés de Sylvain était plus grand que ce dernier et abordait une fine barbe, ses cheveux remonter en un petit chignon à peine peigné. Il était grand et légèrement musclé, mais ses vêtements délaissaient Pierre dans un état de confusion. Alors que Sylvain était bien habillé de son éternel veston bleu marin, ce dernier était emmitouflé dans un sweat noir. C'était anodin comme accoutrement.

- Vos parents ont été mit au courant.
- Bien sûr, bien sûr.

C'était évident. Ils ne lui en avaient sûrement pas parlé pour éviter qu'il tente de s'enfuir ou de repousser l'invitation. Le brunet jura, alors que le duo s'avançait de plus en plus de la porte d'entrée, suivant la forme singulière du brunet se faufiler sous le porche. Pierre s'empressa de rentrer dans sa chambre alors que les cognements retentissaient dans la demeure. Comment allait-il pouvoir se faufiler en dehors de cette histoire? Il n'avait aucune envie de voir le plus petit, il avait passé les dernières nuits entières à le voir dans ses cauchemars.

Il n'avait vraiment pas besoin de le côtoyer.

Pierre se faufila dans le couloir, refermant la porte avec peut de précaution derrière lui. Il repassa avec vive allure une main sur sa chemise, dépliant les plis qui s'étaient incrustés et descendit les escaliers du plus vite qu'il le put. Il avait le souffle court pour une raison qui lui était inexpliqué. Venant à peine de poser ses pieds sur le rez-de-chaussée, Sylvain avait été accueillit par ses parents, visiblement heureux de le voir là malgré l'heure tardive.

- Sylvain, nous sommes heureux de vous voir.
- Le plaisir est partagé, Madame Chabrier. Le brunet pencha la tête, signalant ensuite l'homme à ses côtés d'un franc sourire. Laissez moi vous présentez mon jeune frère, Anthony.
- Enchanté de vous rencontrer, madame et monsieur.

Pierre ne savait pas ce à quoi Sylvain avait pensé en laissant son jeune frère venir ainsi vêtu pénétrer dans la demeure. Était-il possesseur comme lui? Avait-il un talent particulier? Pierre ne savait dire, mais sa tenue n'était pas idéale pour cette réunion improviste. Mais visiblement par le rire cristallin et la pincette que sa mère offrit au grand brunet, cela ne la dérangeait point, étonnement. Un sweat et un jeans troué, sale de plus, n'était pas l'uniforme à vêtir pour une visite de cette ampleur.

Pierre croisa les prunelles de Sylvain et ce dernier lui sourit doucement, le fixant de haut en bas. Il cherchait quelque chose à lui dire, un compliment ou peut importe ce qui lui passait par la tête, mais Pierre n'avait de cure. Plus vite cette visite surprise sera terminée, plus vite il allait pouvoir se renfermer dans sa chambre et penser à un moyen de quitter cette demeure avant qu'il ne soit trop tard.

Le barbu sourcilla en voyant le plus petit tirer une pochette brune hors de son veston bleu, tendant celle-ci à ses parents dans ses mains. Sa mère ouvrit légèrement la pochette, sortant une pile de feuille et examina le contenue, avant de la refermer en souriant. En fixant cette pochette brune être redirigée à son père et ce dernier la glisser à son tour sous son bras, Pierre avait l'estomac retourné. Il savait pertinemment ce qu'il s'y trouvait dans cette pochette.

- Je vois que vous avez remplit votre part du contrat.
- Comme convenu la dernière fois.

Il venait d'être vendu. Officiellement vendu à Sylvain. Ses parents ne l'avaient plus à leurs charges et donc, il ne pouvait plus habiter ici. Il résigna un juron, se contentant de serrer les poings. Sylvain avait signé ce putain de contrat qui le liait à lui pour le restant de sa vie. Il mordit l'intérieur de sa lèvre, ses yeux rivés sur le petit brun, qui fixait son père lui expliquer la suite des procédures à suivre, alors que sa mère souriait niaisement. L'amertume qui remplit son âme eu bon de ses pensées et il ferma les yeux, impuissants à ce qui lui arrivait. Sa mère se tourna vers lui, un petit sourire sur les lèvres, joignant ses mains ensemble.

- Tu sais ce que tout cela signifie, Pierre?
- Bien sur, mère. Il tourna talon. Je vais aller plier mes choses.

Pourquoi malgré toute la colère qui le remplissait, il n'arrivait pas à cracher celle-ci à sa mère? Il avait le cœur comprimé, cassé en milles petits morceaux poussiéreux face à toute cette mascarade. Ses parents lui avaient cachés la signature du traité, il lui avait caché que Sylvain l'avait eu en sa possession pour le signer et lire les closes. Ils lui avaient menti durant toute la semaine afin de pouvoir l'envoyer vivre avec un inconnu qui ne voulait de lui que pour son statut de banal.

Il avait le goût de mourir.

•.•

- Nous sommes arrivé.

La cabane qui le surplomba dans la noirceur était beaucoup plus petite que ce il avait imaginé et malgré les immenses fenêtres et la décoration superflu de l'endroit, cela ne charmait point Pierre. Cette cabane en forme de triangle ressemblait à n'importe quel autre chalet qu'il avait eu l'occasion de voir dans sa vie d'enfant de possesseurs. Un sentier en pierre, longé de végétations diverses, longeait les abords du lac jusqu'à la cabane. Deux autres automobiles étaient stationnées sur une terrain de gravelle, non loin d'un garage de gabarit raisonnable. En sortant de l'habitacle de la Mercedes, Pierre fixa les alentours et ce que les lumières décoratives lui permettaient d'observer.

- Anthony, tu peux aller porter sa valise dans la chambre et lui présenter les lieux? La voix de Sylvain résonna dans son dos à l'encontre du plus jeune. Je dois m'absenter, Arthur à besoin de moi pour une petite heure.

- Vas-y, je vais tout lui montrer.

Pierre fixa ce dernier tirer sa valise du coffre de la Mercedes, souriant au plus petit, qui se tourna vers lui. Pierre ne savait pas pourquoi en voyant le petit sourire du brun, son amertume avait quitté son âme et une simple bouffé de chaleur s'empara de lui. Il était offusqué de le voir partir aussitôt qu'ils venaient d'arriver. Qu'il était arrivé chez lui, dans ce nouveau lieu qui lui était inconnu pour y être délaissé seul. Est-ce qu'il se dédouanait de son sort aussitôt hors de porté de ses parents? Pierre espérait que non.

- Je dois m'absenter une petite heure, mais je vais revenir et nous allons pouvoir parler.
- Il n'y a rien à parler et je me fiche de ce que vous avez à faire.
- Détrompe toi, Pierre. Il y a beaucoup de chose que nous devons nous dire.

Le tutoiement soudain du plus petit l'avait surprit, mais il acquiesça sans trop savoir pourquoi. Le brunet ne fit que lui sourire, comme s'il ne lui avait déjà pas sourit autant et quitta le terrain au volant de la Mercedes. Son sac dans ses mains, il fixa la forme du véhicule partir, ses sourcils légèrement plissés. Anthony lui sourit, quelque peut mal à l'aise, avant de lui faire signe de le suivre. À contre cœur, Pierre suivit le jeune frère de Sylvain jusqu'à l'entrée du domicile. Des lucioles volaient au dessus du lac et il entendit une grenouiller croiser, tout comme des grillons fredonner leurs musiques.

- Je ne suis pas la personne que tu aurais voulu qui te tienne compagnie, mais il devait partir, Arthur à besoin de lui. Le brunet lui signala, ouvrant la porte de la cabane. Donc, je te comprends si tu es fâché contre lui.
- Comment ne pas l'être? Il marmonna, quelque peut agressif. Mes parents m'ont vendu à lui et il m'abandonne aussitôt arrivé. C'est offusquant.

Anthony hocha de la tête et Pierre analysa le mobilier intérieur. L'espace était ouvert et à sa droite se trouvait un grand salon où la télévision jouait un film, accroché sur le mur de briques. Le plus jeune se faufila jusqu'à la grande table à café et ferma l'écran, lui demandant ensuite de ne rien dire à Sylvain. Un escalier en colimaçon se trouvait à sa gauche et ce dernier accédait au deuxième étage où se trouvait les chambres. La cuisine était immense et Pierre fixa les grands comptoir de granit. La cabane paraissait étrangement plus petite de l'extérieur, l'intérieur semblait si grand et spacieux. Arrivé sur l'étage, Pierre fixa le long couloir et les portes de bois éclairer par les plafonniers.

- Il y à trois chambres et une grande salle de bain. Pierre suivit Anthony jusque devant une porte. Celle-ci t'appartient et la salle de bain se trouve juste en face, puis la chambre de Sylvain se trouve dans le fond du couloir, à côté du bureau. Moi je suis ton voisin de droite.
- Sympas, je suis entouré de partout.
- Les murs sont épais et tout est insonorisés, donc nous n'entendons rien du couloir et des chambres. Il le rassura, allumant la lumière de la petite pièce. Tu auras donc conscience tranquille. Je te laisse te familiariser avec ta chambre, tu me rejoindras en bas une fois que tu auras terminé.

Pierre hocha de la tête, le remercia d'avoir trainé sa valise jusqu'ici et fixa la forme du garçon quitter la chambre. Il souffla en voyant la porte se refermer derrière Anthony. En déposant son sac son lit, Pierre ne pouvait empêcher ses yeux de se promener sur la décoration simpliste de la chambre et la grande fenêtre qui donnait sur l'arrière du jardin. Curieux, il s'en approcha et fixa ce qu'il pouvait voir avec les lumières. Il y avait une piscine creusée, une petite terrasse où une table et un barbecue avaient été posé, mais surtout, il y avait un autre grand garage. Trois portes de garage sillonnaient l'avant du garage et Pierre se demandait bien pourquoi cette cabane avait autant de garage à sa disposition. Lui à l'avant comportait déjà deux portes et avec ce dernier, il y avait de la place pour cinq à six automobiles.

Lorsqu'il rejoignit Anthony au rez-de-chaussée, il trouva ce dernier assit sur l'un des deux canapés du salon, fixant la télévision. En le voyant venir vers lui, le brunet mit son émission sur pause pour le fixer, souriant. Sur la table à café, au centre du tapis, il y avait des sacs de chips entamé et des canettes vides comme pleine, qui n'étaient pas là à son arrivé. Anthony l'invita à prendre place sur l'un des canapés, lui informant qu'il pouvait s'asseoir là où il voulait. Pierre hésita, mais finit par s'installer sur le même canapé que le brunet, mais à l'autre extrémité de ce dernier. La texture de ce dernier était plaisante et Pierre remonta ses yeux sur le téléviseur.

- Sylvain n'est pas encore revenu, donc si tu as des questions, je peux toujours essayer de répondre. La voix du brunet fit tourner sa tête en sa direction, lui souriant le tout à la fois. Je ne pourrais pas tout répondre, mais je vais faire de mon mieux.
- Vous êtes vraiment frères?

Sa question sembla surprendre son interlocuteur, mais Pierre vit Anthony sourire doucement, jouant avec la télécommande dans ses mains. Le brunet fronça légèrement des yeux, soupirant en relevant sa tête vers le téléviseur.

- Frère est un terme comme un autre, mais je crois que demi-frère nous colle mieux. Il avoua, soufflant. Je n'ai aucun souvenirs de mes parents et ni la raison de leur mort, mais je sais que les parents de Sylvain et les miens étaient de bons amis. Ils m'ont donc récupéré après leur décès.
- Tu es possesseur aussi du coup?
- Ouais, mais je suis du bas niveau, pas autant que Sylvain l'est. Je ne suis pas puissant, pour tout dire, je crois que je me rapproche plus de toi que de Sylvain.

Pierre le fixa, quelque peut éberlué de l'annonce. Il fronça de nouveau des sourcils, incertain de savoir pourquoi le plus cadet de Sylvain lui disait une chose pareil. Voyant que le barbu se questionnait sur sa réponse, Anthony rigola.

- Je n'ai pas d'énormes sources de pouvoirs, c'est pour ça. Je suis seulement capable de bouger des objets par la pensée et générer des boucliers. Mes capacités ne sont pas énormes et dans la hiérarchie, ma catégorie se trouve juste au dessus de la tienne.
- Et Sylvain?

Il avait posé cette question avec une peur au ventre. Évidement, Anthony pouvait être là où il disait être, mais Sylvain, Pierre avait peur de savoir la réponse. Si ses parents l'avaient choisit entre tout ces riches garçons qui avaient pavanés dans la demeure, c'était bel et bien pour sa magie et non son portefeuille.

- Il est de la catégorie tout au dessus. Un possesseur des possesseurs comme il y a de rare.

Pierre sentit le frisson parcourir son corps à cette réponse. Il le savait que trop bien, ses parents avaient choisit ses pouvoirs à son portefeuille. Pierre ne savait pas s'il devait être rassuré de cette information où non. Aujourd'hui, dans ce monde, l'argent ne disait rien de la personne contrairement à la magie. Plus tu en possédais, plus tu étais respectés. C'était ainsi que ça fonctionnait.

- Mais... Il n'est pas arrogant ou narcissique comme les autres possesseurs de son rang. Pierre releva ses yeux sur Anthony, qui le fixait avec compassion. Je sais que ça peut paraitre difficile à croire, mais c'est vrai. Il à tant souffert durant ses années de Lycée et même encore aujourd'hui, mais il ne le montre pas. Sylvain, il peut paraitre fort et indestructible, il parait comme l'homme qui est capable de tout réaliser, mais il est loin d'être ainsi. Il n'a jamais réussi à se trouver un banal qui peut le voir comme l'homme qu'il est derrière ses pouvoirs.

Pierre lorgna un regard quelque peut incertain à Anthony, qui avait récupéré une canette de bière avec son pouvoir, l'ouvrant pour prendre une première gorgée. Pourquoi le brunet lui disais-il tout ça? Sylvain lui avait paru étrange dès leur première rencontre, surtout attriqué comme il était, avec sa veste de goût, mais avec des souliers bas gamme et sale. Il ne savait pas pourquoi Anthony lui avouait ces choses sur Sylvain.

- Pourquoi tu me dis tout ça?
- Pour que tu ne te focalises pas seulement sur le mauvais de ses pouvoirs. Il est serte un possesseur comme tu détestes, je te comprends là dessus, mais il reste un être vivant qui ne cherche qu'un compagnon dans ce monde de brutes.
- Pourquoi tu me comprends? Tu es possesseur toi aussi, tu ne comprends pas ce que je vis.

Pierre le fixait quelque peut embêté, les sourcils froncés. Si ce dernier le pensait stupide en lui annonçant qu'il le comprenait, qu'il savait pertinemment ce qu'il traversait, Anthony se trompait.

- Je te comprends, détrompe toi. Je te ferais rappeler que je viens de la catégorie la plus base des possesseurs, la plus proche des banals, ce qui fait que mes pouvoirs ce sont manifestés très tard. Durant tout mon lycée, j'ai été passé pour un banal et mes camarades me ciblaient de moqueries, mais tout s'est arrêté lorsqu'ils ont su que Sylvain était mon frère. Il a fallut qu'un haut possesseur se mêle de l'histoire pour que l'intimidation arrête, donc je comprends ta colère. Il prit une pause avant de continuer. J'ai déjà été dans tes baskets à maintes reprises.

Un silence s'installa dans la pièce alors que Pierre fixait Anthony, qui le fixait à son tour de son faciès quelque peut colérique. Il ne savait pas que les possesseurs de bas niveaux étaient également ciblés par les autres. Pour lui, tout les possesseurs s'alliaient et se côtoyaient sans indifférence, comme ses parents avec les autres possesseurs qu'ils côtoyaient.

- Je suis désolé, je ne savais pas.

Anthony sourit, rabaissant sa canette.

- Ne t'en fait pas, je ne t'en veux pas, tu n'aurais pas pu savoir. Tout le monde me pense fort et puissant vu que je suis le jeune frère de Sylvain.

Pierre souffla, fronçant les sourcils. Il huma doucement, incertain s'il devait parler, mais tout ce fit naturellement.

- J'ai grandi dans un univers de possesseurs qui se côtoyaient et s'amusaient à rabaisser les gens comme moi. Je n'ai jamais vu la différence de catégorie, parce que tout les amis de mes parents avaient le même niveaux, leurs enfants inclus. J'ai grandis en pensant que vous vous ressembliez tous, parce que je n'ai jamais vu de différence.
- Même pas à l'école?
- Ma mère me faisait cours à la maison. Je n'ai jamais mis les pieds dans une école de ma vie.

Ils se fixèrent, Anthony réalisant l'étendu de sa vie entre les murs de la maison familiale. Pierre, avec cette petite discussion, venait de réaliser sa bêtise. Il avait grandi en imaginant tout les possesseurs identiques les uns aux autres, sans douter qu'il ne côtoyaient que la même espèce de possesseurs. Il avait détesté les possesseurs le jour où ses parents avaient commencés à inviter un tas de gens différent chez eux dans l'espoir de le voir s'allier à l'un d'entre eux. En voyant Sylvain sur le seuil de sa porte, il l'avait tout de suite étiqueté d'arrogant, le posant dans le même panier que tous les autres prétendants qui avaient passé ce même seuil de porte.

- Au fait... C'est qui ce Arthur chez lequel il est partit?
- Oh, Arthur est son mécano. Anthony lui répondit, prenant une nouvelle gorgée de sa bière, tournant ses yeux sur l'horloge. Il doit d'ailleurs être sur le point de revenir, car ils peuvent bien parler beaucoup, Sylvain est très à cheval sur la ponctualité.

•.•

Pierre venait de regagner sa chambre lorsque des lumières fusèrent dans sa fenêtre de chambre. Curieux, il s'approcha de cette dernière et vit la Mercedes être stationnée du reculons dans le grand garage de la cours arrière. Quelques minutes plus tard, la grande porte du garage se refermait et la silhouette de Sylvain marchait dans la cours en direction de la maison. Pierre n'entendit point la porte d'entrée se refermer, ni même si le brunet parlait avec son frère où s'il montait les escaliers. Pierre s'installa au pied du lit, posant ses fesses sur la couverture moelleuse, enlevant ses souliers.

Ce fut les coups sur sa porte qui lui signala la présence de Sylvain à sa porte. Il invita le brunet à pénétrer, lâchant un entrer, poussant ses souliers de son pied gauche à la fois. La forme de Sylvain se dessina dans l'embrassure de la porte et ce dernier n'était plus vêtu de sn veston bleu marin, mais plutôt d'un sweat à zipper, très rare dans le garde-robe des possesseurs de hauts niveaux. Le moustachu lui sourit, restant à distance raisonnable du lit.

- Anthony m'a dit que vous aviez parlez un peut. Il lui lança, n'osant pénétrer plus loin dans la chambre.
- Un peut oui, il a surtout répondu à mes questions.

Sylvain releva ses yeux sur lui, curieux, mais ne dit rien. Pierre l'invita à le rejoindre, lui faisant un geste de main en sa direction. Surprit, le plus petit délaissa sa place, s'approchant du lit sur lequel Pierre tâta la place à ses côtés. Sylvain prit un moment à le fixer, curieux et surprit de son changement de caractère, mais ne se pria point et laissa ses fesses se poser sur le matelas.

- Des questions, je vois.
- J'ai été bête avec toi.

Le brunet releva ses yeux sur le plus petit, le fixant avec attention. En revoyant comment il avait réagit avec Sylvain, Pierre se trouvait con et idiot.

- J'ai laissé mes émotions prendre le contrôlent de mes paroles et je n'ai été qu'un connard. Il soupira, laissant Sylvain analyser son faciès. Je n'ai jamais pris en considération que tu pouvais être différent de tous les autres possesseurs, parce que j'ai grandi entouré d'imbécile qui n'avait de yeux que pour leurs pouvoirs.
- Je ne t'en veux pas, Pierre je-
- Laisse moi finir, Sylvain, s'il te plaît.

Pierre savait que si le brunet discutait de ses propres aperçus à son égard, il n'allait point pouvoir dire ce qu'il voulait. Anthony ne le savait pas, mais leur discussion avait vraiment changé sa perception des choses et les minutes qu'il avait passé seul dans sa chambre lui avait permis de revoir le tout. Il avait agis en idiot alors que le moustachu avait tout tenté pour le mettre à l'aise autour de lui. Il avait repoussé le brunet, parce que tous les autres possesseurs avaient forcé une approche, approche que Sylvain n'avait pas faite. C'était ses habitudes et ses réflexions qui avaient dictés ses mouvements. De toute façon, qui pouvait lui reprocher ses actions? Il n'avait fait que se défendre d'événements qui étaient arrivés.

- J'ai été un connard et je m'en veux de t'avoir repoussé, mais je n'ai jamais connu un possesseur comme ... comme toi. Tout ceux qui ont frôlé le seuil du domicile de mes parents n'avaient de yeux que pour leur magie et leur propre personne. Tous ont oublié que j'existais et que je n'étais pas qu'une enveloppe charnelle sur laquelle il pouvait déverser leur flux de magie en trop, leur colère où leurs envies. Surtout leurs envies. Il prit une pause, avant de continuer. J'avais peur que tu fasses pareil, que tu agisses comme tous les autres avant toi, donc je me suis refermé sur moi-même et j'ai préféré tout faire pour que tu me détestes.
- Pierre, je... je ne savais pas.

Il y avait un léger brin de colère dans sa voix, mais dans ses yeux, Pierre y voyait de la compassion et une fine couche de tristesse recouvrir son visage.

- Personne n'aurait pu le savoir, mes parents n'étaient pas plus au courant. Il avoua d'une voix brisée. C'est la première fois que j'en parle de vive voix.

Il avait toujours gardé ces événements pour lui, les refoulant très loin dans son corps et son âme, ne disant à personne ce qui s'était passé entre les murs clos de la demeure. Les prétendants avaient disparus du jour au lendemain, alors qu'ils avaient tous profité d'un sens ou autre de son statu de banal. Sylvain posa une main sur la sienne et Pierre retint une larme, mais elles glissèrent sur ses joues si vite qu'il ne le réalisa point sur le moment.

- Je te promets. Le petit posa une main dans son dos, frottant ce dernier pour l'apaiser. J'ai promis à tes parents de te protéger, mais je te le promets de vive voix, Pierre. Je te promets que plus personne ne te fera de mal, ne te touchera, ne posera ses mains sur toi, car je serais ton bouclier, je te protégerais de tout ces vils âmes. Pour moi, tu n'es pas qu'un banal, tu es ta propre identité, tu es Pierre Chabrier, le seul et l'unique.

Pierre émit un petit rire et le plus petit le tira vers lui dans une étreinte. Le plus grand ce sentit bête, mais entoura toutefois ses bras autour du corps de Sylvain. C'était la première fois qu'une étreinte si intime lui était donnée, même sa mère ne lui avait autant donnée gamin. Sa tête posée dans le creux du coup de Sylvain, Pierre ferma les yeux, laissant ce dernier lui frotter le dos en l'apaisant, leurs mains liées ensemble.

Jamais il n'aurait cru être si proche d'un possesseur. Jamais il n'aurait cru être dans les bras d'un possesseur par lui-même. Jamais il n'aurait cru pouvoir accepté d'être délaissé à un possesseur, mais Pierre était heureux que ses parents ait choisit Sylvain et non quelqu'un d'autre. Il sentait au fond de son cœur qu'ils avaient eu un parcours similaire, que leurs âmes étaient brisées et qu'en se retrouvant, ces morceaux s'étaient recollés.





.•*

Je ne vous mentirais pas en disant que ce OS est le plus long pour le moment, parce qu'il est bel et bien le plus long de ce recueil. J'ai pris mon temps pour tout décrire le plus simple possible ce monde et les enjeux, mais j'ai du en couper, parce qu'il aurait bien fait 6000 mots de plus et là, il aurait été trop long. :')

C'était d'ailleurs la première fois que j'écrivais un « ennemis to lovers » et je dois vous avouer, je ne savais pas du tout sur quel chemin je me dirigeais. J'ai changé d'idée deux fois en cours de route (parce qu'il aurait dû être plus violent que ça, de base, vraiment plus violent), mais je me suis contentée d'une courbe plus simple et un peut noircit. Notez qu'Anthony à servit de médiateur à nos deux loulous favoris dans le Os.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top