|• Jealous Beans •|

Durant les classes, le duo de Vilebrequin s'était toujours retrouvé aux côtés d'Amixem et d'Étienne. Le quatuor se retrouvaient constamment sur la même table, aux côtés de l'un et l'autre, partageant l'espace dans ce grand groupe. Pour Pierre, la présence des deux hommes ne lui dérangeait point, à vrai dire, il aimait bien l'atmosphère qui s'était installée entre leur duo respectifs. De temps à autres, d'autres participants se mêlaient à eux, mais ils étaient toujours assit ensemble, cloîtré les quatre dans le même coin de la classe. Pierre voyait Sylvain et Étienne échanger des mots sur les entrainements, à se partager des informations diverses et surtout, à parler automobile. Pour Pierre, le rapprochement d'Étienne envers Sylvain ne lui dérangeait point, son ami était assez vieux pour faire ses propres choix et assez grand pour traîner avec qui il désirait. Il voyait le regard étoilé d'Étienne quand il posait ce dernier sur Sylvain ou quand les deux hommes engageaient une discussion animée sur leur passion commune. Voir ainsi les yeux d'Étienne s'illuminer de milles et unes étoiles en parlant bagnoles, Pierre n'y voyait aucune différence avec le regard étoilés de Sylvain. C'était le même. Ils étaient peut-être ennemis sur la piste, mais en dehors, les deux hommes gardaient cette marque de respect pour l'un et l'autre. Après tout, Étienne était présent à leurs côtés comme il avait été présent aux MTS.

Pierre ne savait pas pourquoi c'était ainsi. Lorsqu'il voyait Sylvain se rapprocher d'Étienne, l'approche ne le dérangeait pas, mais quand il voyait P-O s'en approcher, c'était toute qu'une autre histoire. Il était de bonne entente avec leur duo, mais P-O avait prit pour habitude cette manie de toujours poser sa main sur l'épaule de Sylvain ou bien de lui taper gentiment le dos. Pierre tournait le regard lorsque Sylvain engageait un contact avec le coureur Alpine, posant à son tour sa main sur son épaule en rigolant. Jamais Pierre n'avait ressentit autant de contrarié. Jamais. Il était conscient qu'il pouvait être jaloux pour un petit rien, pour une niaiserie, une idiotie, mais en ce moment, c'était tout sauf de la jalousie.

Sylvain était debout à ses côtés, un petit chapeau de fête coloré encastré sur sa tête quelques secondes plutôt par Anaëlle. Les autres participants étaient autour, chantonnant bonne fête au brunet, qui restait à ses côtés en souriant timidement. Ils se tenaient là, côte à côte à fixer les quelques décorations installées, quelque peut gêné. Pierre gardait un petit sourire forcé sur ses lèvres, cachant sa désespérance face à son ami, qui remerciait chacun d'entre eux, forçant un petit sourire maladroit. Pierre posa une main sur son épaule, lorsque tous prenait place sur les tables de la grande pièce. Son geste fit relever les yeux de Sylvain sur lui.

- Ça va? Tu tires la gueule.
- Ouais, j'ai la dalle, c'est tout.

Un petit mensonge ne tuait point et même si ce n'était qu'à moitié vrai, Pierre lâcha un petit sourire forcé. Sylvain était heureux de cette petite fête surprise organisée avec les pilotes du GP. Il souriait et enlaçait chaque participants qui venaient lui souhaiter joyeux anniversaire d'une accolade ou d'une poignée de main. Pierre ne voulait affirmer, mais il sentait son ventre se torde en fixant son ami accepter un contact physique, lui qui détestait pourtant cela. Il avait envi de tirer Sylvain vers lui, l'enlacer dans ses grands bras pour montrer aux autres que c'était son mate, son acolyte, son ami. Il avait le goût de plaquer ses lèvres dans son cou, de passer ses mains sur son torse afin de montrer qu'il était le seul à pouvoir le toucher ainsi. Que personne d'autre n'avait l'accès que lui possédait. Qu'il n'y avait aucune autre personne existante sur cette terre qui pouvait agir ainsi intimement avec lui.

Sylvain fixait les autres pilotes assit autour de lui dans le van alors qu'ils retournaient aux paddocks. Il fixait dans le vide, mordant nerveusement sa lèvre inférieur alors que les gens autour de lui parlait vivement. Le nom de Pierre était mentionné plusieurs fois et Sylvain sentait ses doigts se rétracter, s'enfonçant dans la texture du banc. Sylvain revoyait la scène dans sa tête, Pierre qui arrivait beaucoup trop vite dans le virage du circuit surnommé le trop vite, faire un spin et Djilsi arrivé par derrière le manquant de peut. Il entendait l'explication de leur prof, expliquant que sans les bons réflexes de Djilsi, l'accident aurait été plus grave. Sylvain ferma les yeux lorsque Gotaga mentionna que Pierre aurait pu être découpé en deux si le noiraud n'avait pas agis ainsi. Il détestait la façon donc tout le monde semblait paniqué, horrifié de la situation, alors que lui peinait à retenir sa haine de braver la surface de ses yeux. Ce qu'il détesta le plus, ce fut l'accolade entre Pierre et Djilsi qui s'éternisa beaucoup trop longtemps. De voir ce dernier être ainsi entouré des autres pilotes, tiré loin de lui, lui laissant peut de place. Il devint nauséeux.

Sylvain prit toutefois son mal en patience et força un sourire lorsque Pierre croisa son faciès, quelque peut rassuré de le voir en un morceau dans sa combinaison. Sauf qu'il n'y avait pas que Djilsi qui tournait autour de son Pierre. Si ça n'aurait été que lui, rien de bien grave, mais Sylvain avait remarqué que Lucas se tenait souvent aux abords de son ami. Le duo s'enlaçait souvent en rigolant de leurs courses, énumérant des fait que lui n'était point au courant, parce qu'il était du premier groupe. Il réprimait ses lèvres dans un plissement tordu, chaque fois que Lucas sautait sur son Pierre, beaucoup trop énergique pour contenir ses mouvements. Sylvain savait que Pierre collait deux secondes de plus à Squeezie sur le circuit, mais voir ainsi son acolyte être enlacé de la sorte lui avait retourné l'estomac.

Quand le blondinet était venu le voir, Pierre non loin derrière, Sylvain avait forcé un sourire et avait fait semblant de discuter amicalement avec l'organisateur, refoulant sa jalousie bien loin dans son corps. Sylvain avait sentit le regard lourd de questions de Pierre se poser sur lui, mais il n'avait rien fait d'autre que lui sourire, parce que pouvait-il faire de plus? Il n'allait quand même pas remballer l'organisateur de ce prochain de dingue qui lui permettait de faire son rêve de gosse. C'était être con et même si Sylvain était jaloux, il n'était pas débile.

- Faut que tu m'expliques un truc, Levy.

Cette soirée là, à l'hôtel, le duo s'était retrouvé dans leur chambre, seul et isolé des autres pilotes et caméras. Au loin, ils entendaient les cris et les rires émaner de la chambre à Lucas, décrétant que la moitié des invités y étaient présent. Les bruits parvenaient si facilement à leur chambre que le duo plain les pièces voisines. Cette petit réunion autour de Smash importait peut pour le duo de Vilebrequin, qui s'était isolé presqu'aussitôt après le repas. Sylvain s'était assit sur le lit pour regarder les notifications sur son téléphone, alors que Pierre était dans la salle de bain pour prendre une douche, tous deux n'ayant échangé que quelques mots. Lorsque le barbue en ressortit, habillé d'un jeans et d'un t-shirt ample avec leur logo dans le dos, il fixa la forme voûtée de Sylvain. Ce dernier avait relevé ses yeux, curieux de savoir ce que Pierre avait à lui partager, son cellulaire toujours dans ses mains.

- Étienne, c'est qui réellement pour toi?
- Étienne? Sylvain resta surprit, fermant son cellulaire pour le déposer à ses côtés. Pierre, voyons, tu sais très bien que ce n'est qu'un ami.
- Pas avec ce que j'entends de la part des autres. Il grommela, toisant le brunet. Il parait que vous êtes toujours fourré ensemble avec P-O. C'est vrai?
- Oui, mais c'est que pour parler bagnoles et F1.

Sylvain analysa le faciès de son ami, qui se renfrogna à sa réponse pourtant vrai. Pierre savait pourtant le thème de leurs discussions, de quoi pouvaient-ils bien parlé? Quand même pas de la température! Sylvain fronça légèrement des sourcils, voyant que son ami ne semblait pas du tout gober sa réponse et qu'il poireautait là à entendre une autre explication. Pierre était debout devant le lit, les poings fermés et le regard sombre, presque blessé porté vers lui. Le moustachu se releva, toisant à son tour son ami, blessé à son tour.

- Oh, ne me dit pas que t'es jaloux!
- Pourquoi je ne le serais pas, je n'ai pas le droit? Claqua aussitôt Pierre, sur la défensive. Vous êtes toujours ensemble ces derniers jours, t'es presque jamais dans le box en retour de entraînements. Vous êtes toujours avec P-O à rigoler dans votre coin à faire je ne sais trop quoi!

Sylvain resta bête, fixant son acolyte de toujours le cibler du doigt, l'air grave. C'était une grave accusation que Pierre portait à son égard et Sylvain n'était point sûr de comprendre la cause de cette étincelle subite. Qu'elle mouche avait piquée son ami? Sous la colère de la situation et son incompréhension, ses sourcils se froncèrent doucement. Si Pierre voulait s'aventurer sur le terrain miné, Sylvain le suivit de pied ferme.

- Tu crois que t'es mieux toi? Hein?

Abasourdi par la réponse du plus vieux, Pierre resta de longues secondes à fixer Sylvain le foudroyé, les poings fermés, son regard noir plaqué sur lui. Lui? Qu'est-ce que Sylvain avait bien pu s'imaginer? Il ne trainait avec personne dans le GP outre que sa propre personne. Serte, Amixem lui parlait constamment, voir beaucoup trop souvent, mais Sylvain était toujours à ses côtés dans ces moments là. Il n'était pas seul avec le daron du groupe, ils étaient toujours à trois dans ces discussions.

- Djilsi te tourne autour, Pierre! Je ne sais pas si tu as remarqué depuis votre petit accident de l'autre fois!

Il y eu un blanc. Pierre paru d'abord surprit, choqué d'entendre le prénom du noiraud se mêler à leur discussion, mais son faciès changea tout aussi rapidement.

- Djilsi? Sérieux, tu crois que je veux sortir avec un mec comme lui? Je l'aime bien, mais pas comme ça. Pierre siffla, pointant le mur à sa droite. T'es vraiment le seul qui n'a rien vu dit donc! Djilsi ne me cours pas après, il en a rien à cirer de moi, c'est après Maxime qu'il court!

Sylvain paru abasourdi sur le cou, ses yeux grossissant par la révélation, mais ses poings ne se décrispèrent point pour cela. Ses phalanges restèrent crispées et blanches, refermées fortement contre l'une et l'autre. Un faible rire émana de ses lèvres, faisant sourciller Pierre, qui recula doucement pour fixer le corps de son ami s'approcher de lui.

- Et avec Lucas? Je sais qu'il est l'organisateur, mais tu ne t'es pas gêné pour m'éviter afin de traîner avec. Je sais qu'on a pas été mis dans les mêmes pelotons sur le circuit à Dijon et ailleurs, mais quand même! T'es jamais venu me voir en dehors et même quand j'étais à côté, tu faisais semblant que je n'existais pas.
- C'est pas vrai ça!
- Balivernes!

Le bruit sonores et les cris retentissaient de nouveau depuis la chambre de Lucas et les deux hommes comprirent que même s'ils levaient le ton, ils n'étaient pas les plus perturbateurs. Le duo se fixait, prêt à se sauter à la gorge au premier faix mouvement et pour la première fois depuis très longtemps, Pierre avait le goût de taper Sylvain pour son idiotie. Lui et Lucas, sincèrement?!

- Sylvain, putain de merde! Tu entends ce que tu dis au moins? Il ne se passe strictement rien avec Lucas, nada! Je te ferais rappeler qu'il a une copine!
- Alors pardonne moi de m'époumoner avec mes insécurités, monsieur Chabrimerde! Sylvain explosa, passant ses mains dans ses cheveux pour tirer sur ses couettes brunes. Désolé de t'assaillir de mes insécurités et de mes pensées, mais ces derniers entraînements ont été difficiles et te voir fourré avec tout le monde... Je me suis senti... poussé.

Il retint difficilement son avalanche de larmes, qui se logèrent à la commissure de ses lèvres, mais ses yeux rougis et son nez coulant dévoilait ses émotions au grand jour. Pierre le fixa, ahurit du soudain changement émotif, froissant légèrement des sourcils de manière confuse. Sylvain renifla, ses mains toujours prises dans ses mèches brunes qui n'avaient rien demandé.

- J'avais l'impression que tu m'abandonnais.
- Mais non, Sylv... Jamais je ferais ça.
- Alors pourquoi j'y pense, hein? Pourquoi? On est heureux, on est en couple depuis pas longtemps, mais voilà quoi! Il explosa à nouveau, cette fois ses larmes creusant incessamment son faciès, dévalant sur ses joues. Je ne devrais pas m'inquiéter de tels choses, je sais que t'es fidèle, mais mon putain de cerveau me fait croire tout et rien et puis ta manière de réagir et tes actions n'ont rien aidé... Je me suis senti isolé et si seul...

Sylvain ne put finir que Pierre le tira vers lui, le collant à son corps du plus fort qu'il pu, sans toutefois lui faire mal. Les mains de son ami se posèrent sur lui tel des ancre dans le fond marin et Sylvain renifla, les larmes perlants sur son visage chutant sur la veste du brun. Ces dernières semaines avaient été chargées en émotions et le moustachu s'était perdu dans son insécurité, qu'il s'en était imaginé mille scénarios différents. La présence du plus grand apaisas son âme et Sylvain laissa sa tête tomber contre son torse, épuisé.

- Je ne savais pas que tu pouvais être autant jaloux que moi. La voix douce de son amant le fit rigoler. Je croyais que je pouvais être jaloux facilement, mais alors toi? Jamais!
- Tu viens de gâcher le moment Pierre putain.

Le couple se fixa, un bref sourire sur les lèvres avant d'exploser de rire. Le prénommé rigola, serrant doucement ses mains sur le corps du plus vieux, soit l'une sur sa hanche et l'autre sur sa fesse, qui le fit doucement gémir.

- Je ne sais pas, je pensais bien faire en avouant mes pensées du moment. Pas toi?
- Oui, mais pas quand tu as l'une de tes mains posées sur ma fesse. Le brunet croisa, toisant son amant de ses yeux. J'ai l'impression que peut importe ce que je vais faire, tu vas en profiter pour me sauter dessus.
- Oh non monsieur Lévy, loin de moi cette idée.
- Menteur.

Ils se toisèrent de nouveau et cette fois, autant Pierre que Sylvain éclatement de rire, incapable de se retenir devant le minimum de sérieux. Sylvain ne repensait plus du tout à leur querelle d'il y a quelques minutes, tout comme Pierre, qui profita plutôt de ce moment rigolage pour de rapprocher.

- Donc... Maintenant qu'on a les mains baladeuses, ont finit le tout au lit ou tu préfères aller dormir?

Les bruits émanant de la chambre de Lucas avoua que couple que le regroupement ne comptait pas bientôt disparaître et qu'il était possible que le sommeil les évites. Les rires fusaient avec une telle vitesse qu'ils leur seraient impossible de s'endormir malgré la fatigue. Sylvain plaignait les chambres voisines.

- Avons-nous réellement un choix? Le moustachu rigola, poussant Pierre jusqu'au lit. Si nous allons nous coucher, nous serons toujours déranger, alors autant profiter que gaspiller ces précieuses minutes.

.•*

Voilà voilà. Le Os qui complétera ce livre. Avec la nouvelle de Jeudi qui nous a tombé dessus par surprise, j'ai pris les derniers jours pour réfléchir à l'avenir de ce recueil.

J'ai donc décidée de terminer Jealous Beans, qui sera le dernier os de ce livre. Je me sens vraiment mal de l'abandonner dans cet état, mais je me vois m'a continuer à écrire alors que ce n'est plus tout à fait pareil... :(

Merci pour ceux qui auront prit le temps de lire et de commenter. ♥️

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