vii
Je sors de la salle de classe une fois complètement calmer et remise de mes émotions. Je n'avais pas eu de crise aussi intense avant aujourd'hui. Je n'avais pas parlé d'Alix avant aujourd'hui non plus et la seule évocation de l'accident m'a fait réaliser que tout ça est bien réel. Que ce n'est non seulement un cauchemar, mais un cauchemar duquel je ne peut me réveiller.
Je marche, songeuse, dans les couloirs complètement déserts, les retardataires habituels ayant probablement déjà quitté les lieux.
Alors que je passe devant une salle de classe, j'entends des voix. Je me rapproche, regarde par la porte entre ouvert et vois un regroupement d'une vingtaine de personnes. Un homme d'une trentaine d'années, que je reconnais comme étant un professeur, est debout au centre de la classe. Il parle à l'ensemble d'adolescents et d'adultes d'un aire autoritaire.
«Si l'un d'entre vous a commit ce dont nous sommes accusés, qu'il se dénonce ici et maintenant. En tant que famille, nous nous serrerons toujours les coudes.»
Tout le monde dans la classe semble être frustrés et angoissés, mais personne ne parle.
Que font-ils ici à cette heure? L'école est terminée depuis une trentaine de minutes, ils devraient tous être déjà partis. Et que font des adultes ici?
Je balade mon regard dans la classe pour essayer de comprendre la raison du rassemblement et remarque une fille assise au fond de la classe. Je reconnais immédiatement Clary grâce à sa longue et imposante chevelure blanche.
Elle est assise sur le bord d'une fenêtre à l'écart de l'attroupement. Sa tête est poser contre la vitre et ses genoux sont remontés contre sa poitrine. Elle semble dormir, mais elle ouvre subitement les yeux et croise mon regard.
Je me recule dans l'ombre en espérant qu'elle ne m'ai pas vu bien que ça me semble impossible.
Tapis dans l'ombre, je la vois jetter un regard à l'homme debout avant de se lever.
«Clary? demande l'homme en brisant le silence qui pesait dans la classe depuis trop longtemps déjà. Où vas tu?
—Je reviens.»
J'entends Clary arriver et même si j'ai songé à fuir, je décide de rester debout loins de la porte pour attendre qu'elle arrive.
Elle m'a vu c'est certain donc fuir se résumerait à avouer que j'ai entendu leur conversation, donc ça m'attirerait probablement par la même occasion, des problèmes.
La porte s'ouvre me sortant de mes pensées et Clary apparaît devant moi. Elle referme la porte et se retourne vers moi en souriant aimablement.
«Tu es Cynthia c'est ça?
—Hum, oui.
—Je suis Clary.»
Il y eu un blanc et Clary enchaîna:
«Tout va bien? Tu as un problème? elle demande semblant réellement inquiète.
—Non non, je me rendais au casiers pour partir chez moi.
—Je vois. Par contre, je pense que les porte sont fermées à clé à cette heure. Si tu veux, je peux te montrer la sortie que mes amis et moi empruntons habituellement à cette heure quand nous venons le soir. Ça me permettrais de pouvoir fuir cette discussion qui commençait à devenir ennuyante.»
J'acquiesce et je la suis dans les couloirs de l'école.
«Au fait, elle dit brisant le silence, je suis désolé pour votre accident et j'espère sincèrement qu'Alix va bien.
—Moi aussi, je dis plus pour moi que pour elle.
—Je ne la connaît pas parfaitement, mais il nous est arrivé de discuter ensemble en classe. C'est une personne merveilleuse et-»
Elle se tu un instant en passant une main dans ses cheveux.
«Je suis désolée. Je n'aurais pas dû en parler. J'imagine que c'est un sujet sensible, pardonnes moi.
—C'est rien, je la rassure.»
Ce n'était pas rien, mais je ne voulais pas la faire culpabiliser pour ça.
Nous arrivons devant les casiers où je dépose mes cahiers et prend mon sac. Nous continuons ensuite de marcher vers sa sortie et je vois qu'elle réfléchit. Je la laisse dans ses pensées sans poser de questions. Si ce qu'elle veut me dire est important, elle me le dira.
Après quelques minutes de marche silencieuse elle décide finalement de me poser sa question.
«Je comprendrais si tu ne veux pas en parler, mais qu'est il arrivé avant l'accident. Il y a plusieurs rumeurs, mais j'aimerais savoir la vrai histoire. Bien entendu, rien ne t'oblige à m'en parler.»
Je réfléchis en me repassant les événements rapidement et brièvement.
«Nous étions Kevin,... Alix et moi dans la voiture et tout allait bien jusqu'à ce que... Jusqu'à ce qu'un animal ou... je ne sais quoi fonce dans notre direction. Kevin a... il a essayé de l'esquiver et nous avons fini contre un arbre et.... et...»
Je sentais mes yeux commencer à me picoter, mais je me repris rapidement en lui offrant un sourire.
«Quand Alix a vu que ma jambe était prise sous le siège avant, elle est sorti de la voiture pour aller chercher de l'aide et je crois qu'il lui est arrivé quelque chose...
—Tu crois? Pourquoi?
—Elle... je l'ai entendu crier et... et... et depuis je ne sais pas où elle est.»
Les tentais de retenir les larmes qui menaçaient de s'échapper de mes yeux, mais ou d'entre elles s'échappa de mon oeil. Je l'essuie rapidement.
Clary sembla remarquer mes larmes, donc elle ne s'aventura pas plus loins dans ses questionnements.
Nous avons marché jusqu'au toilettes du premier cycle qui étaient à l'autre bout d'où nous nous trouvions.
Nous y entrons et je regarde autour de moi pour trouver une potentielle sortie. Clary semble le remarquer puisqu'elle me pointe une fenêtre à environ deux mètres du sol.
L'ouverture semble assez grande pour y faire passer mon corps, mais je ne vois pas comment je vais réussir à m'y rendre.
«Ça semble haut, mais si je te fait la courte échelle, tu devrais pouvoir t'y rendre plus facilement.»
Elle retroussa ses manches et s'accroupi sous le fenêtre. Je montai sur ses mains et la simplicité avec la quelle elle me hissa jusqu'à la fenêtre était surprenante.
Je parvint à me glisser par la fenêtre grâce à son aide et réussi à y passer tout mon corps pour finalement tomber d'une façon peu gracieuse de l'autre côté.
«Tout va bien? me demande Clary.»
J'acquiesce et me relève. Je dessine de petit cercles dans l'air avec mes chevilles et mes poignets pour vérifier que je n'ai rien de foulé ou de cassé.
«Je vais aller retrouver mes amis, me dit Clary de l'autre côté du mur. Tu vas être correct pour retourner chez toi?
—Oui oui t'inquiète.
—Bien. J'ai été ravie de faire ta connaissance Cynthia.
—Moi aussi.»
J'entends la porte des toilettes fermer, signe qu'elle est partie. Je décide donc moi aussi de partir. Je marche sur l'herbe jusqu'au trottoir quelques mètres plus loins.
Je mets mes écouteurs et pars en direction de ma maison. Je me concentre sur les paroles en me forçant à ne penser à rien d'autre. J'arrive finalement chez moi. J'allais entrer quand par dessus ma musique j'entendis hurler. Je mis sur pause et entrai paniquée. Dans mon salon, un verre à la main, ma mère hurlait sur mon père qui la regardait avec dédain assis sur le sofa.
Ils se disputaient encore par rapport à Alix en rejetant la faute chacun sur l'autre tel deux enfants. Prise d'une fureur noir, je prend une poignée dans le pot à monnaie et la met dans ma poche. Je pars de chez moi en claquant la porte pour me défouler. Je doute qu'ils m'aient entendue ce qui est probablement une bonne chose.
Je descend l'allée et je sens les larmes me piquer les yeux. Je m'arrête soudainement furax. C'en est assez! J'en ai assez de pleurer, de me renfermer sur moi même. Ce n'est pas comme ça qu'Alix reviendra. J'ai passé trop de temps à pleurer, c'est fini maintenant. Je suis forte et pleurer ne me mènera à rien.
Alix va bien, elle va revenir et tout redeviendra comme avant. Je remet ma musique et reprend ma marche.
Après quelques minutes, durant lesquelles je marchai sans destination précise, je sens mon ventre gargouiller. Je me rend au café le plus proche et je vais me commander à manger. Grâce à la monnaie que j'ai pris quelques minutes plus tôt et à un billet de cinq dollars que j'avais dans mon sac à dos, j'ai pu me commander un sandwich avec un café estival d'automne.
Je sorti du café et décidai d'aller à la falaise. Il y a si longtemps que je n'y suis pas allé, et je pourrais même en profiter pour y faire les quelques devoirs que j'ai eu au cours de la journée.
Après une quinzaine de minutes, j'arrive finalement à la falaise et à la seule entente des vagues je sens mes muscles se détendre. Le paysage qui s'étend sous mes yeux serait digne d'une carte postale.
Le soleil couchant d'automne à gratifier le ciel d'une jolie teinte rouge orangé parsemé de petit nuage rose poudreux. Tous ces arbres au feuilles orange, rouge et jaunes autour de moi et cette mer qui semble s'étendre à l'infini me procure du réconfort et un sentiment de sécurité.
Je met ma musique en bruit de fond et je m'installe au sol pour commencer à manger. Je regarde les alentours et mon regard est attirer par le tas de ronce qui cache la petite croix que Josh et ses amis sont venu voir la dernière fois que je suis venue. Ça remonte à bien plus longtemps que je ne l'aurais pensé finalement.
Je me souviens parfaitement de cette soirée. De Josh et de ses amis assis autour de la petite croix en pierre. Je me souvient également du regard de Josh quand il a croisé le mien. Il semblait furieux comme si j'avais vu quelque chose que je n'aurais pas dû.
Soudain, submergée par la curiosité, je regarde autour de moi pour vérifier qu'il n'y a personne et me lève pour m'approcher des ronces. Les dégager est beaucoup plus difficile que je l'aurais cru, mais j'y parviens tout de même.
La croix est encore là, encrée dans la terre. Je lis l'inscription gravée sur la croix; Caleb M.
J'eu un mouvement de recule quand je lis le nom. Caleb? C'est le garçon dont m'avaient parlé Lise et Ewan. Celui qui est décédé étrangement l'an dernier. Je me rapproche et m'accroupie près de la jolie croix en pierre polie. Alors que j'allais passer mes doigts sur la gravure, j'entend des bruissement de feuilles derrière moi.
J'ai un mouvement de recule et je me retourne, les sens en alerte. Mes yeux s'ouvrent telles deux soucoupes quand je croisent le regard gris de la personne tapie dans l'ombre. C'est Alix. J'en suis certaine, je reconnaitrait son regard perçant entre milles.
Je prend mon sac à dos que je jette sur mon épaule avant de partir à la suite de ma jumelle qui a déjà pris de l'avance sur moi. Je cours le plus rapidement que je peux en me pinçant pour être certaine de ne pas rêver. C'est bien réel.
Je cours jusqu'à la sortie de la forêt. Je jette un regard dans toutes les direction et malgré la noirceur nocturne qui commence à voler la place du soleil je distingue une ombre. Je cours dans la même direction qu'elle en criant le nom de ma soeur. Cette dernière ne daigne même pas se tourner vers moi.
Je commence à la perdre de vu, mais je ne m'arrête pas pour autant de courir. J'arrive finalement dans le cartier voisin au notre face à plusieurs rues qu'elle aurait pu emprunter. Ma soudaine joie laisse place à du désespoir et je me rend à l'évidence, j'ai perdue la trace d'Alix. De toute façon était-ce bien elle? J'ai pu me tromper après tout...
Je passe mes mains dans mes cheveux en lissant ma queue de cheval et je presse ma tête les yeux fermés. Deux choix s'offrent à moi, soit je continue à chercher Alix durant le reste de la nuit, soit je retourne chez moi. Je choisis la deuxième option sachant pertinemment que ce serait une perte de temp de la chercher. Elle peut être n'importe où et la ville est beaucoup trop grande pour même penser la retrouver.
Déçue, je pars vers chez moi. Je suis épuisée, je voudrais que tout redevienne comme avant. Avant quand Alix n'était pas disparue. Quand mes parents s'entendaient bien. Quand nous n'étions pas dans cette ville.
Je sens mes yeux s'embrouiller, mais je me reprend rapidement en me changeant les idées. Je suis forte et pleurer ne me mènera à rien. Je me répète cette phrase en boucle en y croyant de plus en plus.
Je tourne dans une rue de mon cartier en me rendant compte seulement maintenant de la distance que j'ai parcourue. Me rendre chez moi me semble interminable.
De l'autre côté de la rue, je vois plusieurs garçons regroupés sous un réverbère. Je remarque que certains d'entre eux me regardent, mais je fais mine de rien en sentant mon sang se glacer dans mes veines. Par réflex, je défais ma queue de cheval et laisse mes cheveux tomber de chaque coté de mon visage tels des visières et baisse la tête vers mon portable faisant mine d'être occupée.
J'entend un d'entre eux m'appeler peu respectueusement ce qui m'encourage à avancer plus rapidement. Malgré tout, en une fraction de seconde je me retrouve entourée par tout ces gothiques. Je tourne sur moi même pour trouver une issue, mais ils sont tellement tous baraqué que rien n'est possible.
Ma respiration se fait saccadée et je me sens de plus en plus étourdie. Ils doivent être une dizaine autour de moi, chacun ayant un sourire plus sadique que les autre.
«Comment tu t'appelle chérie? me demande un des garçons sur un ton très peu rassurant.
—C'est pas la fille disparue qui passe à la télé? demande un autre sans me lâcher du regard.
—Non, dit un autre. Elle c'est la jumelle, il dit en me lançant un sourire mauvais.
—Vous pensez que ses parents nous donneraient combien pour récupérer leur seule fille encore vivante?
—Mille? Dix-mille? Cent-mille?»
Je sens les battements de mon coeurs accélérer tout comme ma respiration, et la sensation de froid dans mes jambes est de retour. Cette fois-ci contrairement aux dernières, c'est beaucoup plus prononcé et glacial.
Je baisse le regard dans l'espoir de déceler le moindre changement et mon souffle se coupe.
Les voix des garçons autour de moi se font soudainement lointaine et étouffées. Je distingue à peine ce qu'ils disent choqué par ce que je vois.
Sous mes pieds, un rond de glace commence à se former progressivement. La glace est d'un bleu claire qui semble briller dans la pénombre de la nuit. Le rond s'étend comme du givre de plus en plus autour de moi.
Je commence à paniquer, mais aucun des garçons ne semblent le remarque. Je regarde fixement la glace qui continue de s'étendre de plus en plus rapidement il me semblerait.
«Eh! j'entend quelqu'un hurler.»
Je lève les yeux et je vois que tout les garçons sont tournés dans la même direction. En une fraction de seconde, avant même que je puisse le remarquer, tous les garçons sont disparus.
Je regarde autour de moi pour voir où ils sont partis, mais je ne les vois nul pars. Par contre, je vois une silhouettes s'approcher de moi.
Je me sens vidée et alors même que je vois cette personne s'approcher de moi, je sens mes jambes lâcher sous mon poids et je me retrouve au sol les paumes contre la glace froide. Je ne daigne pas me relever acceptant lâchement mon sort.
Des larmes roulent sur mes joues et gouttent sur le rond de glace qui continu de s'étendre de plus en plus rapidement rapidement.
J'entend les pas se rapprocher de moi et je m'imagine déjà la pire, mais je ne dis rien et ne fais rien.
«Cynthia?»
******************
Heeyy
Alors, oui je sais, ce chapitre est sorti beeaaauuucoup
après le dernier que j'ai publier en juin.
Il y a une raison à cela, mais flemme de réexpliquer
donc pour ceux que ça intéresse,
c'est tout expliqué sur mon profil et pour les autres continuons :)
Alors,
Comment avez vous trouvé ce chapitre?🐚
Qu'était ce regroupement selon vous? 🐚
Qu'y faisait Clary? Que pensez-vous d'elle? 🐚
Elle est gentille ou méchante selon vous?🐚
Votre avis sur les parents de Cyn'? 🐚
Est-ce que c'était vraiment Alix à la falaise?🐚
Qui est cette personne à la fin selon vous? 🐚
J'espère que ça vous a plu xxx
🌊🌊🌊
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