Deuxième
Le texte de...DreamPsychopath
Moi et lui, lui est moi
• Aaaaaah !!!!
Mon cri a résonné dans toute la maison, et peut être même dans tout la ville. Aloha vient de me sauter dessus, toutes griffes dehors. Non, mais il m'a pris pour un arbre ou quoi ? J'essaie de m'en défaire, mais il s'accroche à mes vêtements. Le pire, c'est qu'il ronronne comme un forcené, le petit scélérat ! Ah c'est quelle doit bien jubiler la salle bête !
Il fini enfin par se détacher de mon pull et repartir en levant les fesses l'air hautain. Ah,ce chat ! Ma vengeance sera terrible !
Je descend les escalier à la hâte manquant de trébucher à plusieurs reprises. Mon frère m'attend déjà à table et avale sa dernière bouchée de pancake en me voyant arriver. Il se lève, me regarde et court dans le salon pour...s'enfuir ? Bien sûre il a tout mangé. Raaaah !!!
Je balance mon sac sur l'épaule et cours en vitesse dans le jardin. Je grimpe sur mon vélo et m'engage dans l'allée de gravier. Je pédale à toute allure, le chemin s'étend loin devant moi. Je parcours les rues, zig-zag entre les piétons.
Je pose ma bicyclette, essoufflée, tandis que deux adolescents se rapprochent de moi le sourire au lèvres. La petite blonde chuchote à l'oreille du garçon brun qui se trouve à sa droite en me jetant des coups d'œil. Ils arrivent rapidement près de moi.
• Hey ! Comment ça va aujourd'hui ?Demande Ambre.
• Quoi ? Tu t'es encore réveillée en retard ? Rigola Sacha.
• Quoi ? Euh...non ! J'étais fatiguée !
• C'est pas très étonnant tu étais complètement bizarre hier. Renchérit Sacha.
• Hier… Je ne m'en souviens pas…
• Oui tu ne te souvenais plus de ta place en classe et tu avais complètement oublié ton prénom ! Le pire, tu es même entrée dans les toilettes des garçons. Ils sont tous ressortis en courant ! Me coupa Ambre.
• Quoi ? Moi ? Non ! Impossible !
• Si si ! Réplique Sacha.
Je ne me souviens plus de la journée d'hier. J'ai beau chercher rien ne me reviens. Nous nous dirigeons vers l'école. Les élèves me dévisagent, certain chuchotent des choses que je ne parviens pas à comprendre. Je baisse la tête, morte de honte rouge comme une pivoine. Nous arrivons devant notre classe, je m'assois à ma place quand le professeur me lance d'un air moqueur :
• Et bien Adèle cette fois vous parvenez à trouver votre place ?
Les rires de tous les élèves fusent dans la classe. Je baisse ma tête sur le bout de mes converses et n'ose pas répondre. J'ouvre mon cahier et commence à travailler, je tourne les pages et découvre quelques choses griffonné au crayon.
Qui es tu ?
*******************
La journée s’est déroulée normalement cette fois ci mis à part des réflexions et des moqueries.
Je marche entre Sacha et Ambre sur le chemin du retour. Je me tourne vers mon meilleur ami :
• C'est toi qui m'a fait cette blague ? La phrase sur mon cahier ?
• De quoi tu parle Adèle je n'ai pas touché à ton cahier, réplique t-il.
• Non rien oubli tout.
Éreintée par cette journée, une fois le repas fini je file me coucher et saute dans les bras de Morphée.
*******************
Le soleil perce déjà à travers les rideaux. Je me tourne sur le côté et tombe de mon lit. Je me frotte énergiquement les yeux histoire de me réveiller. Je me relève et finit par ouvrir les yeux. Des caleçons trainent un peu partout et…
• Aaaaaah !!!
Je plaque mes mains sur ma bouche complètement paniquée. Des caleçons dans ma chambre ? En regardant plus attentivement je réalise que ce n'est absolument pas ma chambre. Après être tombée de surprise je me relève, je parcours la pièce du regard. Les murs sont bleu ciel, des cahiers trainent sur le bureau près de la porte et des trophés sont exposés sur une étagère en face du lit.
Étonnamment je me sens plus...légère. Je touche mon pyjama espérant l'avoir toujours sur moi, et me retient depousser un second cri. Je tapote frénétiquement mon torse. Rien, je n'ai plus rien je suis plate. Je n'ose même pas penser à ce qui pourrait se trouver entre mes jambes. Je m'approche du miroir qui se trouve devant moi et écarquille soudainement les yeux, ce n'est pas possible. Devant moi se trouve un garçon, plutôt bien battit, les cheveux châtain dont quelques mèches lui tombent négligemment sur le front. Ses yeux sont comparable à des émeraudes tandis que son nez fin et retroussé lui donne un air enfantin. Ses lèvres fines sont grande ouvertes et une expression de surprise est gravée sur son visage. Je lève une main et me touche la joue droite, il le fait aussi. C'est bien mon reflet.
Je tente alors de retrouver mon souvenir le plus récent. Oui c'est bien ça j'étais en train de m'endormir. C'est un rêve alors, un rêve qui paraît tout à fait réel. Ou peut être le souvenir d'une autre vie...je ne sais pas.
Fouillant dans les tiroirs je m'habille en vitesse. Une fois prête ou...prêt, je m'arrête net. Je cours hors de ma chambre et repère rapidement la salle de bain, vite les toilettes !
Je ressors toute chamboulée, c'était…. étrange…
Je descend les escaliers et arrive dans une cuisine d'où une merveilleuse odeur tente de s'échapper. Je prends une tranche de pain perdu et l’engouffre rapidement dans ma bouche.
Quelques seconde plus tard des pas se font entendre depuis l'étage et arrivent dans l'escalier.
Une petite voix me répète :
Tu n'es pas Adèle, tu n’es pas Adèle.
Une femme et un homme descendent les escalier. Sûrement ses parents à “ lui “.
• Eh bien ! Tu es déjà levé ?Commence la mère.
• Tu es malade ? Enchaîne le père.
• Oh euh...je...non. Bien sur que non.
• Tu devrais y aller tu vas être en retard, reprend le père.
• Bonne journée chéri ! Me lance la femme.
• Oui a vous aussi...je vous aime .
Ils se regardent surpris tandis que je disparaît derrière la porte. Il faut bien que je joue le jeu. Malgré ça, je ne sais toujours pas son prénom enfin...mon prénom. Ne sachant pas trop où aller je suivis d'autres élèves.
Sans crier gars un garçon me saute dessus.
• Et ! Charlie !! Attends moi !
A présent je connais mon ou plutôt son nom. Charlie…
Nous attendons à présent devant la classe. Le professeur nous ordonne d'entrer. Chacun s'installe à sa place tandis que moi je reste plantée là.
• Et bien Charlie la politesse a ses limites vous pouvez vous asseoir,intervient le professeur.
Je parcours la classe du regard et pars m'installer à la seule place libre. Je griffonne quelques dessins sur “ mon “ cahier. Après tout ce n'est qu'un rêve.
La cloche sonne enfin, je sursaute.
• Charlie !
C'est le garçon de tout à l'heure.
• Tu viens ? On va manger !
• Oui oui j'arrive ! répondis-je.
Je le rejoins rapidement et nous nous rendons à la cafétéria. Il s'installe en face de moi à la table, j'en profite alors pour l'inspecteur. Il est plutôt costaud et grassouillet, blond des taches de rousseurs et des yeux noisette. Un second garçon nous rejoint et s'installe à ma gauche. Il porte des lunettes, et ses cheveux noirs sont proprement coiffés sur le côté. Ses yeux bleu paraissent énormes à travers ses verres épais.
• Alors Charlie tu as encore oublié d'apporter à manger ?
Je me tourne vers lui. Il me connais visiblement, ou il le connais “ lui “.
Je regarde la table et vois les deux garçons déballer leurs sandwichs. Je n'y ai même pas pensée.
• George tu en à un deuxième ?Demande le garçon à lunettes, Henry je crois.
• Oui tiens, dit le dénommé George en me tendant un sandwich.
Je murmure un petit merci et croque dans le pain.
*******************
La journée est passée plutôt rapidement. J'ai à trois reprises failli entrer dans les toilettes des filles soules rires de mes deux compagnons.
J'avais retenu le chemin de ce matin je ne vais pas avoir de mal pour rentrer.
L'herbe se fraye un chemin parmi les gravillons de la route, à ma droite des fougères profitent du soleil et à ma gauche s’étend une grande forêt de pins dont le sommet semble toucher les nuages.
Chez moi c'est très différent, il n'y a que des immeubles et du béton. Pas de forêt, pas de fougères, pas de silence juste le bruit.
Je suis rentrée depuis vingt minutes environ, il se fait tard.
Je retourne dans “ ma “ chambre, et me dirige aussitôt vers le bureau. Je trouve une feuille, un stylo et griffonne quelques mots.
Qui es tu ?
Ma curiosité est plus forte que tout. Je saute ensuite sur le lit et m’assoupis aussitôt.
*******************
Bip Bip Bip Bip Bip
Je tente d'éteindre mon réveil et tombe aussitôt de mon lit. La journée d'hier me revient vaguement en tête et je saute sur mes pieds. Je souffle de soulagement, quand je constate que je me trouve dans ma chambre. Ce n'était qu'un rêve.
En descendant je croise ma mère qui me regarde un sourire en coin.
• Alors Adèle ? Cette fois ci tu n'es pas obnubilée par ta poitrine ?
Je m'arrête net et fais de gros yeux. Je n'ai pas le temps de répliquer qu'elle à déjà disparue.
Je rejoins rapidement mes amis qui m’attendent devant la salle de classe. Dès qu'ils m’aperçoivent ils explosent de rire, pliés en deux. Je les interroge du regard.
• Eh bien Adèle tu t'es coiffée aujourd'hui ? Me demande Sacha.
• Oh et tu es bien habillée, enchaîne Ambre.
• Qu...quoi ?
• Tiens, dit Sacha en me tendant son téléphone toujours mort de rire.
Sur son téléphone une photo d'une fille, les cheveux en bataille et habillée n'importe comment apparaît.
• Mais...mais c'est moi !
• Exactement ! Réplique Ambre, tu étais complètement perdu.
Après que mes amis se soient calmés nous entrons rapidement en classe. Des regard me suivent mais je n'y prête pas attention. Arrivée à ma place j'ouvre mon cahier en vitesse, je tourne les page et reste figée. Des dizaines de questions y sont inscrites.
Qu'est ce que je fais là ? Qui es tu ? Pourquoi je suis dans ton corps ? Et c'est quoi ces deux trucs sur mon torse ?! Je croyais que c'était un rêve !
Je ne sais pas quoi dire, je reste bouche bée. Des journées entière ont disparues de ma mémoire, et je fais ces rêves bizarres. Les paroles de ma mère me reviennent en tête. “Cette fois ci tu n'es pas obnubilée par ta poitrine ? “
NAN !!! Il n'a pas osé quand même ?
J'ai passée la journée à réfléchir, à essayer de comprendre. Une fois les cours finis je me précipite chez moi. Je mange rapidement et m'allonge sur mon lit. Je me tourne, me retourne. Rien à faire je ne m'endors pas. Prise d'une inspiration soudaine je prends une feuille et un crayon. Je commence à gribouiller sans vraiment en être consciente. Une fois fini je regarde mon travail bouche bée. Ce n'est pas possible. Je n'ai pas pu dessiner ça. Sur la feuille s'étend une clairière bordée d'arbre d'où s'échappent quelques fleurs colorées. Au centre se trouve un chêne comme je n'en ai jamais vu, grand, fort et majestueux. Sans m'y attendre je m'endors sur mon bureau.
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Je me réveille doucement et attrape mon téléphone sur la table de chevet, j'ai un message. Je l'ouvre.
Je suis là dans 20 minutes soit prêt !
Prêt ? Je regarde l'expéditeur. George.
Je lâche le téléphone qui tombe par terre et regarde en vitesse où je me trouve. Je n'y croit pas, c'est sa chambre à lui, encore ! Je cours vers le bureau et attrape une feuille de papier pour tout noter.
Je suis à nouveau dans ton corps, ce phénomène étrange semble se produire la nuit une fois sur deux. Je croyais que c'était un rêve mais ça recommence encore. Tu dois te trouver en ce moment même dans mon corp. Ne fais pas n'importe quoi ! Tu vas continuer à me parler dans le cahier, on communiquera comme ça. Et coiffe toi un peu, enfin je veux dire moi. Coiffe mes cheveux et tu m'habille bien !
Je prends ma tête entre mes mains, j'ai l'air d'une folle. Je me répète cette phrase en boucle :
Tu n’es pas Adèle, tu n’es pas Adèle, tu n’es pas Adèle.
Aujourd'hui je suis Charlie.
Je m'habille en vitesse, me coiffe et mets du gel. Je franchis ensuite la porte d'entrée pour rejoindre George.
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Comme d'habitude le cours est ennuyeux à mourir.
• Eh mec !
Je ne me retourne pas. Mais quelqu'un me tapote le dos. Je me retourne vivement et regarde qui m'appelle. Ah oui c'est vrai, je suis un garçon. Elle me donne un petit bout de papier. Je le déplie lentement et le lis. A 17 heures devant la grille.
Je deviens rouge comme une pivoine. Et si c'était sa copine ? Je suis censé faire quoi ? Je jette un regard en arrière et l'aperçois qui me fait les yeux doux. C'est...étrange.
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Son regard m'a suivi toute la journée. Je regarde ma montre 16h59. Je vais être en retard à mon rendez-vous ! Mais qu’Est ce que je raconte moi ? De toute façon je n'ai pas le choix, il faut que j'y aille, au moins pour lui.
Comme prévu la fille m'attends devant la grille le dos tourné. Je marche dans sa direction en faisant le moins de bruit possible. Malheureusement tous mes efforts son vain quand je marche sur des graviers. Oups…
Elle se retourne et m’observe avec un petit sourire. Elle me regarde droit dans les yeux, s'approche puis me prends la main. Ma conscience me cris de m'enfuir mais je suis paralysée quand elle commence à parler.
• Ça fait longtemps que je voulais t’avouer quelque chose, mais...mais je n'osais pas.
Je la regarde avec de gros yeux en répondant :
• Ecoute, je ne suis pas celui que tu crois.
Je ne peux pas si bien dire. Sans demander mon reste je pars en courant sans jeter un regard derrière mon épaule.
J'arrive devant la porte d'entrée et monte en trombe dans sa chambre. Je prends son bloc note et y écrit.
J'ai fais foiré ton rendez-vous...c'est pas ma faute j'ai paniqué ! Ho et tu dois un sandwich à George ! Et quand tu es moi, si Ambre te demande de lui prêter une robe à fleurs dit que...tu l'a perdu !
Une fois la page du carnet remplie je plonge dans le lit avec son téléphone. Un sourire sadique apparaît sur mes lèvres tandis que je fais défiler les messages. Évidemment il y a beaucoup plus de messages venant de filles que de garçons. Je me demande comment ça se passe pour lui, quand il est dans mon corps.
Je n'ai pas le temps de me poser plus de question que je m'endors.
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Je suis de nouveau dans mon corps, la journée de cours s'est passée normalement. Apparemment Charlie s'est habitué au fait d'être à ma place. Il m'a noté tout ce qu'il avait fait pendant la journée d'hier, comme moi dans son bloc note. Il m'avait expliqué qu'il avait dû accompagner Ambre faire du shopping, et aller à la piscine, que les garçons le regardaient bizarrement. A ce moment là j'aurais tellement aimée voir sa tête.
C'est à cet instant que je réalise, qu'on à l'impression de se connaître depuis toujours, on échange nos vie, nos corps, avec une personne qu'on ne connais absolument pas. On ne s'est jamais vu. On ne se verra peut être jamais. Je baisse les yeux, qui me trahissent à coup de larmes.
La nuit tombe rapidement tandis que nous finissons notre repas.Ma mère me fait remarquer que depuis quelques temps j’ai beaucoup changée. Si elle savait à quel point. Je suis plus confiante, plus forte. J’ai une autre vision de la vie, depuis que j’ai rencontré George et Henry l’amitié a un tout autre sens à présent.
Mais je sais que demain je ne serais plus moi mais lui. Ce qui au début m'effrayait fini par me rassurer. Je m'endors tandis que mes pensées voguent vers Charlie.
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Des ronflements me réveillent, doucement j'ouvre les yeux et découvre que je suis dans sa chambre. Je me lève et vois George et Henry en train de dormir par terre. J’enjambe les deux garçons pour me diriger vers le bureau. J’éparpille les quelques feuilles qui trainent et trouve enfin son bloc note.
J'avais oublié de te prévenir que mes amis dormirais chez moi désolé….signé Charlie.
Henry et George bavent par terre quand je sors pour descendre déjeuner. Quelques minutes plus tard des pas se font entendre dans l'escalier. Les garçons descendent tout sourir. Ils s'assoient à table tout en versant les céréales dans leurs boles.
• Ça te dit un foot après le p'tit dej’ ?Me demande Henry en remontant ses lunettes.
Je répond en engouffrant un gâteau dans ma bouche.
• Euh...ouais pourquoi pas. Une fois que je serais prête.
• Prête ? Répéta George.
• Ah...euh je veux dire prêt, quand je serais prêt.
• Ah ! J'en connais un qui n'a pas beaucoup dormi ! Rigole Henry.
Ouf ! Il s'en ai fallu de peu cette fois ci.
*******************
• Aie !!!
• Aller Charlie remu toi un peu !
Je croise le regard de George qui me tend le ballon.
Je commence à dribbler en direction du but adverse. La balle dérape et vient s'écraser contre le grillage. Les garçons me regardent avec de gros yeux avant que George ne lance :
• Mais enfin qu'est ce qu'il t'arrive Charlie ? D'habitude tu joues comme un pro !
• Je suis juste fatigué c'est rien.
Etant donné que nous somme samedi nous avons pu jouer au foot toute l'après-midi. Bien sur je n'ai mis aucun but sous les yeux étonnés des garçons.
Le soleil se couche et projette ses reflets dorés sur le mur. Je sais que demain je serais de retour dans mon corps. Le nuit m'emporte me plongeant dans un sommeil sans rêve.
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Une douleur intense me réveille, je mets du temps à retrouver mes esprits. Un bandage couvre la majeur partie de ma main. Je me lève difficilement et me dirige vers le bureau où une feuille à été déposé. Je la lis attentivement et devine que ça vient de lui.
J'ai voulu couper des légume, mais comme tu peux le voir je suis pas très doué. Bisous Charlie.
Nan mais je rêve ! Il l'a fait exprès j'en suis sûre !
Je m'habille rapidement et descend déjeuner. Une fois fini je prends mon sac et monte sur mon vélo. J'arrive vite devant les grilles où m’attendent mes amis.
• C'est quoi ce bandage ? Me demande Sacha en pointant ma main.
• Oh rien, rien juste une petite coupure.
Nous nous dirigeons vers la classe tout en discutant. Ambre me remercie de lui avoir prêté ma petite robe fleurie. Malgré l'interdiction donnée à Charlie.
Le cours à commencé depuis trente minutes tandis que je gribouille toujours le même dessin sur mon cahier inlassablement. Ce grand chêne parfait. Puis je réalise que je connais cette endroit, je m'asseyais autrefois au pied du grand arbre pour lire. Je sursaute quand le son de la cloche retentit.
• Alors ? Tu comptes me dire comment tu t'es fait ça ?
Ambre est assise en face de moi et fixe depuis cinq minutes mon bandage.
• Je te l'ai déjà dit c'est rien. Je coupais une carotte et le couteau m'a échappé des mains.
• Et tu t'es fait une coupure aussi profonde ? Réplique t-elle.
• C'était une grosse carotte.
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Je suis assise dans mon lit, je ne fais plus la différence entre ma vie et la sienne. Nous sommes liés, nous connaissons parfaitement l'autre malgré le fait que nous ne nous soyons jamais vu en face.
Je m’assoupis pendant que mes pensées tourbillonnent encore dans ma tête.
À ce moment là je ne sentais pas encore les fils que j'avais utiliser pour recoudre mon cœur se rompre et ma blessure se rouvrir.
Nos échanges ont continué pendant des mois et des mois. Puis un jour tout s'est arrêté. On se sait pas comment ni pourquoi. Puis au fil des jours on a fini par s'oublier. Comme si rien ne s'était produit.
J'avais oublié jusqu'à ce jour là. Quand j'ai trouvé ce dessin, sous mon lit, Charlie avait dû le faire tomber. Ce dessin c'était le même que j'avais dessiné il y a six moi de ça, et que j'ai dessiné encore et encore. Mais Charlie ne les avait jamais vu. Je ne sais pas comment il a pu le reproduire à la perfection. Mais après ce qu'il s'était passé ces derniers mois plus rien ne m’étonnais.
Depuis, j'attends chaque soirs au pieds du grand chêne. Toute seule à l'ombre je rêve de ses bras. La nuit noirs ‘effondre, pendant que moi je reste là, seule. Il m'a peut être oublié, ou peut être que chaque jours il pense à moi comme je pense à lui.
Un an jour pour jour. Un an que j'ai fais ce rêve étrange pour la première fois. Un an que je l’ai vu lui. Trop tard j'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant. Ce que je ne savais pas c'est qu'on s'était perdu de vue sans jamais se quitter des yeux, que nos corp s'étaient compris avant même que l'on se parle.
La brise emporte doucement mes cheveux tandis qu'une lumière provenant de nul part s'avance vers moi. Une autre puis encore une autre apparaissent soudainement. Ces petites lumières voltigent maintenant tout autour de moi. J'en effleure une du bout des doigt et comprends alors qu'il s'agit de lucioles. Elles flottent et tournent lentement dans l'air. C’est comme de la magie, semblable à un rêve. Des étoiles fugitives dorant les ténèbres. Dès lueur vagabonde. Elles sont si jolies. Comme un ciel errant, volant sans plumage. Elles brodent l'air de leurs fils d'or, créant un sourire parmi l'ombre. Les étoiles du soir, promeneuse des ténèbres. Elles font que notre nuit brille à l'égale du jour.
Et au milieu je le vois lui, l'ombre cache son visage mais je n'ai pas besoins de voir pour le reconnaître. Il est venu, il attendais. Il s'avance un peu plus dans la lumière puis nos regards finissent par se croiser. Un sourire se dessine timidement sur ses lèvres. L'univers nous a réuni malgré la distance qui séparait nos deux corps. Tout a changé, sauf nous.
Nos mots résonnent comme une promesse avant de s'envoler dans la nuit.
• Je t'aime.
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