Résultats Divers
•Une dernière course• @Nuit-pluvieuse
Juge couverture :
Une couverture efficace et attrayante. Je proposerais seulement d'agrandir la phrase d'accroche et de la descendre au niveau des buissons, idem pour le nom d'auteur à agrandir pour une meilleure lisibilité et à centrer. Bravo !
Juge 1 :
Un texte court, qui aborde un sujet délicat et trop peu connu : la maltraitance équine, et plus particulièrement dans le milieu des courses de chevaux. C'est une très bonne initiative, de sensibiliser le public à ces actes, par le biais d'une fiction accompagnée d'un chapitre d'informations. En ce qui concerne l'histoire en elle-même, elle souffre de quelques maladresses de style : beaucoup de participes présents dispensables et des répétitions de verbes faibles. Les fautes d'orthographe et de grammaire sont rares, ce n'est pas dérangeant à la lecture. Attention au problème de concordance des temps (mélange de passé composé et de passé simple). Quelques termes techniques sont expliqués, le contexte bien mis en place, ça permet de facilement comprendre les enjeux. Pour plus d'impact sur la sensibilisation des lecteurs, peut-être faudrait-il un peu plus insister, sans pour autant tomber dans la sensiblerie, sur la révolte et le sentiment d'impuissance de la lad-jockey narratrice ? Le titre, repris à la fin du texte, est très bien trouvé.
Juge 2 :
Étantsensible au sort des animaux, j'ai trouvé la nouvelle très dure, trèspoignante, mais surtout bien maîtrisée. La contextualisation est très réaliste,on se retrouve en plein cœur du monde pourri de la compétition équestre, avecune protagoniste pleine de bons sentiments en contradiction totale avec lemilieu. La dispute entre les différents acteurs autour de la jument mouranteremplissait bien son office, retranscrivant toute la confusion et surtout lafroideur de la décision impitoyable. Le seul moment que j'ai trouvé un peudommage, c'est quand elle doit expliquer pourquoi ils euthanasient généralementles chevaux blessés. Je pense que c'est le genre d'info dont le lecteur sedoute, et ce passage un peu explicatif casse pour moi le drame de la chute decette nouvelle. Mais autrement, beau travail pour l'écriture comme pour lemessage.
Charles de Beauvière, espionne de Sa Majesté @Brick_by_Brick_
Juge couverture :
Une très belle couverture. Le montage est très bien réalisé et attire le regard. Néanmoins, le titre n'est pas assez visible (il occupe à peine 1/5 de la couverture, il serait donc intéressant de les agrandir et de les descendre légèrement). Bravo !
Juge 1 :
Une fiction historique très bien documentée, avec des notes pertinentes pour le contexte et adaptées à l'action. L'auteur a réussi le tour de force d'avoir un personnage principal imbu de lui-même, fabuleusement pathétique, affreusement ridicule, tellement humain. Sa personnalité, pourtant assez exécrable, le met dans des situations qui le rendent sympathique. Le chapitre sur la fête donnée par les amis avant le départ pour Paris pourrait être structuré un peu différemment, afin d'introduire plus les amis. Ou de moins en parler, suivant l'effet escompté. Edouard mis à part, j'ai eu un peu de mal à différencier qui était qui, puis on les a quittés aussitôt. En tout cas, le style d'écriture, l'orthographe et le niveau grammatical sont excellents. Le titre du livre et ceux des chapitres sont géniaux d'ironie.
Juge 2 :
J'ai déjà eu l'occasion de longuement commenter cette histoire lors des Olympiades, mon commentaire risque de t'apparaître un peu redondant. Je m'en excuse, c'est dur de se renouveler dans les éloges !
Donc je redirai encore que cette histoire est un petit bijou de littérature dans un écrin de soie tout doux.
En termes de forme, tu fais partie, avec Lynkha, de ces auteur.e.s frustrants qui écrivent déjà trop bien pour que je puisse me permettre de relever quoi que ce soit. Au moins, cela rend mon commentaire plus concis. Les points qui suscitent le plus mon admiration ? Le vocabulaire d'époque et le jonglage irréprochable entre les registres. Tu n'as pas besoin de nous expliquer la déconfiture d'un Charles lors de son arrivée à Paris : tu le montres avec brio !
Les tribulations d'un personnage aussi truculent que Charles sont un régal à suivre et ma seule frustration est de ne pas avoir eu de nouveau chapitre à lire depuis les Olympiades (tristesse). J'espère que c'est parce qu'il est en train de mijoter doucement et que cette histoire est encore sur le feu !
Perdue dans les ténèbres @ily245912
Juge couverture :
Une belle couverture avec une image attrayante. Côté écritures, peut-être qu'une couleur plus contrastante (un blanc peut-être ?) permettrait une meilleure lisibilité. Néanmoins ce n'est qu'un détail pour une couverture déjà parfaitement fonctionnelle. Bravo !
Juge 1 :
Un roman qui navigue entre lumière et obscurité. L'obsession de vengeance et la dépression de l'héroïne sont bien décrites, mais peut-être un peu trop redondantes et un peu trop racontées, à mon goût. Le style est facile à lire, mais il manque beaucoup de virgules dans les phrases longues (ou simplement des points avant les « et » ou les « puis » qui signalent une possible coupure), afin de fluidifier le rythme de lecture. Certains effets sont maladroits : alterner les points de vue dans un même chapitre en les signalant par « PdV X », ça ne donne pas une impression de roman travaillé. Certaines tournures souffrent aussi de maladresse. Je ne pense pas que « je raccroche à mon ami » se dise, quand on veut expliquer qu'on met fin à une conversation avec quelqu'un au téléphone. Certaines phrases intègrent participes présents, répétitions et des formulations utilisant des « c'est... que ». Recourir un peu à ce style décontracté, ça passe, surtout avec une narration à la première personne. Mais les trois en même temps dans des phrases rapprochées, ça fait beaucoup de lourdeurs à digérer. Un exemple : « Jackson et Stella se dévorent de leurs yeux pétillants, se tenant les mains. Au moment de la remise des alliance c'est la petite Hanna qui les leurs remet sous ma supervision. A la fin de la cérémonie c'est unis qu'ils traversent l'allée ». Les différents personnages sont bien caractérisés. Le groupe d'amis permet à la narratrice de ne pas sombrer tout de suite. Cependant, tous sont introduits trop rapidement, dans un effet de groupe, avec des récapitulatifs des différentes relations. Nous avons donc, dès les premiers chapitres, des grands blocs d'informations sur les personnages secondaires. Ils mériteraient un peu plus de descriptions, un peu plus délayées, pour faciliter la compréhension à ceux qui n'ont pas lu le premier tome.
En ce qui concerne la présentation du texte, il y a des règles typographiques. Jouer avec les règles pour rajouter du sens est justifiable. Défier les conventions uniquement pour faire joli te confrontera à des personnes qui n'ont pas les mêmes goûts esthétiques. En résumé : les dialogues en gras, avec incises en normal, ça me pète les yeux ! X) Les fautes d'orthographe et de grammaire ne sont pas gênantes, la plupart semblent être des coquilles d'inattention. Relire son propre texte sur écran est difficile, on a tendance à ne plus voir les erreurs. N'hésite pas à demander l'aide d'un lecteur correcteur parmi tes contacts.
Juge 2 :
Le début nous promettait une histoire de vengeance, j'ai surtout vu la romance. Comment se reconstruire après un deuil ? C'est la question que semble amener le récit avec le personnage de Louis, qui représente une forme d'histoire. Cependant, on nous rappelle bien que Nessa n'est pas prête à tirer un trait sur le passé avec ces mystérieux coups de téléphone. Tu déroules bien le fil et sais tenir le lecteur en haleine.
Le texte est relativement fluide, pas trop de souci pour lire ni suivre l'histoire malgré la ribambelle de personnages. Les dialogues sont généralement vivants, crédibles et construisent bien les relations entre les nombreux protagonistes.
Côté forme, j'ai vu que tu en avais conscience, mais il y a effectivement beaucoup de fautes d'orthographe (de plus en plus à mesure que le récit avance), donc je ne vais pas en rajouter. Ce n'est pas grave, en soi, juste un peu gênant pour la lecture. Personnellement, je te conseillerais d'éviter de mettre les dialogues en gras : ce n'est pas nécessaire pour distinguer la narration. Un tiret cadratin (même tiret simple, c'est pas grave) est suffisant. Dans le chapitre 2, tu avais aussi un « pdv Louis » qui venait soudainement s'incruster... ça m'a un peu sauté au visage. D'un autre côté, je comprends que tu n'avais pas forcément d'autres moyens de le distinguer au milieu d'un récit en full pdv Nessa. Par contre, je m'interroge sur la pertinence de passer sur son point de vue... J'ai un peu l'impression que c'est la solution de facilité pour donner aux lecteurs certaines informations qu'il pourrait supputer autrement. Je vois pas mal de récits qui alternent les points de vue de deux protagonistes, surtout en romance, mais en général, c'est fait de manière équitable pour garder un certain équilibre. Si c'est juste une incursion ponctuelle d'un autre personnage, je trouve ça étrange. Ça casse un peu le rythme du récit.
Sur le fond, je suis désolé, je n'aurais pas grand-chose à dire, les romances, c'est pas trop mon domaine. Peut-être que, comme je n'aime pas trop ça, j'étais dans l'expectative de la trame narrative de la vengeance. Celle-ci se fait rare ; on a surtout les ressassements de Nessa. Ce qui est légitime, après tout : le récit prend son temps pour installer la romance, l'action viendra plus tard.
Quoi qu'il en soit bien joué pour ton histoire (déjà un deuxième tome, mais qu'on comprend facilement sans avoir lu le premier), même si je n'ai pas personnellement accroché, je reconnais totalement ses qualités et un esprit un peu sitcom rafraîchissant.
Silent Destiny @kesha-dn
Juge couverture :
Une belle couverture, sombre, mais qui correspond à l'univers décrit dans le résumé. Côté écriture, tout est bien placé et les polices sont bien choisies. Je proposerais seulement de centrer le nom d'auteur et de la mettre en haut. Bravo !
Juge 1 :
Pour ce commentaire, je vais surtout relever des points récurrents que j'ai remarqués dans ton texte, et qui pourraient être améliorés. Ça ne remet absolument pas en question les points positifs qui sont : une écriture plutôt fluide, qui donne un texte aisé à lire, tout en abordant des sujets difficiles. Je te conseillerais d'éviter trop de manichéisme dans le traitement du personnage de Jack Cooper. Je n'ai pas vraiment tiqué sur des incohérences sur le fond du début de ton histoire donc je vais m'attacher à la forme. La narration à la première personne est naturelle, sauf certains passages où les dialogues mélangent différents niveaux de langages : très familier, puis des structures beaucoup plus soutenues. Par exemple, le narrateur dit « Même pas de l'accident qui a failli m'ôter la vie ? » et « Pourquoi ne me parles-tu pas de mon passé enfin » puis deux répliques plus tard, il dit « Putain tais-toi ! » et « t'arrêterais de me cacher des choses ». Je comprends bien qu'il s'est énervé, mais la structure un peu trop correcte de ses premières phrases enlève du naturel au dialogue global. Chaque personnage devrait avoir une façon de parler, des tics de langage, qui permettrait de le caractériser plus précisément.
Il y a quelques problèmes de syntaxe : j'ai l'impression que tu as tendance à confondre complément d'objet direct et indirect. Par exemple, on dit « je lui pardonne » car l'expression est « pardonner à quelqu'un ». De même « je décide de lui envoyer un e-mail », pas « de l'envoyer un e-mail ». Ou encore « Le sang de cet étranger à qui elle venait de sauver la vie » et non « cet étranger qu'elle venait de sauver la vie ». Tout reste compréhensible, mais corriger la syntaxe fluidifierait davantage la lecture. Dans certains passages, du passé simple et du présent sont mélangés. Il faut l'éviter, pour respecter la concordance des temps. Dans les dialogues, évite d'insérer de la narration ou deux incises dans une même réplique. Une réplique, c'est une incise maximum, voire pas du tout s'il n'y a que deux personnes et que les incises ne servent pas à grand-chose (par exemple « dit-il » ou « je réponds » sans autre indication, c'est inutile). Une narration qui se trouve entre deux répliques est à placer sur une ligne séparée. La visibilité du chapitre en serait améliorée. Certaines ellipses narratives sont trop brutales : dans la partie 4, on passe de l'histoire de la jeune fille pauvre à celle de Rose après quelques astérisques qui montrent la coupure. Je la trouve brusque car je n'ai pas trouvé de lien entre les deux parties qui expliquerait de mettre ces deux histoires dans le même chapitre. De même, dans la partie 5, on passe directement d'un dialogue entre Bryan et sa mère, à une réplique d'Ethan quand Bryan est avec lui, bien après la scène précédente. C'est un peu perturbant, même si tout reste compréhensible. Pour un style plus travaillé, tu peux utiliser des synonymes afin d'éviter les répétitions de mots simples et de verbes faibles (dit, répondre, être, avoir, etc). Pour tes longues phrases, surtout les descriptions, n'oublie pas d'ajouter quelques virgules ou un point, pour faciliter la lecture et améliorer le rythme.
Enfin, quelques termes médicaux simples sont à connaître et à utiliser, pour plus de réalisme : on fait une transfusion sanguine, pas un transfert, donc un médecin ne dirait pas « nous lui avons transféré du sang » et encore moins « Madame, je connais un très bon ami médecin qui est spécialisé dans les maladies liées au cerveau ». Il utiliserait des termes comme « pathologies mentales » ou peut-être « anomalies cérébrales », surtout qu'il ne s'agit pas de « maladie » dans le cas de Bryan. En notes, tu t'excuses pour les fautes. Elles ne sont vraiment pas nombreuses. Je les ai vues, et j'en ai commentées ici dans le but de te donner des pistes de correction, mais elles ne sont pas du tout gênantes à la lecture. Et c'est ça le plus important dans une histoire : qu'elle soit compréhensible et intéressante, donc pas d'inquiétude en ce qui concerne la tienne.
Juge 2 :
Je m'excuse, je n'ai pas pu persévérer loin dans cette histoire. La narration et la forme rendait la lecture difficile. Pour autant, j'ai l'impression d'entrevoir une certaine complexité dans ton scénario avec cette identité qu'on cache à Ellery. Puisqu'il s'agit de parler de sujets dramatiques, je t'encourage à prendre ton temps lors de l'écriture, d'amener les évènements avec un peu plus de subtilité et surtout d'instaurer de la tension pour rendre justice à l'esprit tragique que tu souhaites tirer de cette histoire.
Pour l'instant, la forme pêche et ne permet pas de s'immerger pleinement dans ton récit. Après le prologue, nous suivons les pensées d'Ellery et celles-ci passent régulièrement du coq à l'âne, avec des incursions surprenantes et des injonctions grossières. Peut-être qu'homogénéiser le ton et se concentrer sur un registre de langue permettraient de mieux brosser les relations avec sa « mère » et son copain.
C'était intéressant de déporter l'histoire aux Philippines. J'espérais un peu de dépaysement, malheureusement, on manque un peu de décor, de cadre auxquels s'accrocher. Pour la langue, à un moment, tu mentionnes : « les lycéens dialoguent tous en anglais alors que dans d'autres écoles ou même dans la rue les gens s'expriment le plus souvent en espagnol » > Ce serait plutôt en tagalog/filipino, non ?
Je vais revenir sur le prologue : ça allait encore, jusqu'après l'accident. À ce moment-là, les personnages poppent et la narration déballe leur biographie (pour James Wright par exemple) d'une manière un peu forcée.
J'ai essayé de relever les fautes que j'ai pu croiser dans ce début (liste non exhaustive) :
- « elle n'avait guerre le choix » *guère / « de l'ordinateur entrain de jouer aux jeux vidéos » * en train * vidéo / « Leur mère remarqua leurs présences elle s'approcha d'eux et les pris dans ses bras. » *prit / « T'inquiètes pas » *T'inquiète (impératif) / « Elle avait accumulée beaucoup trop de pressions et de stresses ces derniers temps. » *stress / [partie 2] « des séances de télékinésie » *kinésithérapie
- « Jason –qui était un adolescent rebelle de dix-sept ans rendait la vie difficile à sa mère et également à son frère cadet– l'ignora complètement. » > souci grammatical dans l'incise. *qui était un ado... ET rendait OU *un ado... qui rendait /
- Il ne faut pas mettre de majuscule dans les incises de dialogues : « il faut qu'on parte. S'énerva-t-elle. » > *qu'on parte, s'énerva-t-elle / « ton fils de merde ! Cracha l'ado » *de merde ! cracha l'ado
- Il manque souvent des virgules. Essaye de relire ton texte à voix haute pour voir où tu marques naturellement la pause.
En conclusion, je te conseille en premier lieu de travailler l'écriture. Ensuite, quand tu amènes des évènements tragiques dans une histoire (l'enfant qui précipite une voiture dans un ravin - il aurait pu en mourir aussi, tiens - pour un héritage), veille à les amener avec un peu plus de cohérence. Par exemple, puisque Jason semble avoir un sacré terreau de psychopathie, montre le dans ses attitudes : rends le réellement flippant (n'en fais pas juste un ado rebelle et désagréable). Tu as le film (et livre) We need to talk about Kevin, si tu cherches un modèle pour un ado psychopathe et terrifiant.
J'espère que ce commentaire pourra t'aider à envisager des pistes d'amélioration. Bonne continuation !
Léa Précieux @woaw_woaw
Juge couverture :
Une très belle couverture, professionnelle, lumineuse et élégante. Bravo !
Juge 1 :
C'est un choix de faire arriver l'élément perturbateur très rapidement dans l'histoire, et je suis plutôt d'accord avec les débuts au tempo rapide. Cependant, comme tes chapitres sont très, très courts, ça arrive peut-être un peu vite. De plus, le départ pour le monde fantastique est assez peu crédible. La narratrice tergiverse beaucoup, refuse de croire le nouveau venu, puis monte – sans contrainte – dans une voiture avec deux inconnus, tout en soutenant qu'elle ne veut pas aller avec eux, mais elle ne fait rien pour sortir du véhicule, se dit (bizarrement) qu'elle n'a pas d'autres options, tout en pensant être kidnappée par des psychopathes... Pourquoi ne pas tout simplement éviter de monter dans cette voiture, et crier pour prévenir des adultes, surtout étant donné qu'elle se trouvait dans la cour de son école ? Voilà une option moins dangereuse et plus crédible. Il n'y avait pas d'arme pointée sur elle à ce que je sache. Léa peut avoir une raison profonde pour prendre ce genre de risque. Si c'est le cas, il faudrait l'expliquer. Sinon, la situation restera peu crédible et empêchera de profiter du récit. Autre exemple de chose peu réaliste : le royaume des amazones n'enferme pas les prisonniers de guerre, ne leur fait pas de mal, et on leur offre le choix de rejoindre ce camp ou on les libère. C'est très généreux. Et très inconscient. C'est la porte ouverte aux tentatives d'espionnage par tous les ennemis, surtout qu'ils sont actuellement en guerre froide contre deux autres pays ! Donc il suffit que les adversaires s'arrangent pour être vaincus pendant une bataille, pour faire semblant de rejoindre ce camp, puis ils pourront procéder aux opérations de sabotage de l'intérieur ou donner des renseignements aux autres camps. À part ces éléments d'intrigue qui manquent de réalisme, le texte est fluide. Il serait tout de même mieux avec quelques virgules, qui manquent dans les phrases longues avec plusieurs propositions.
Il y a quelques répétitions à éviter, surtout tribu/tributif. Pour ça, en plus de l'utilisation de synonymes, il y a l'option de reformuler pour ne pas trop répéter les mêmes termes de façon trop rapprochée, même s'il s'agit de termes importants pour ton histoire. À un moment donné, j'ai noté que lors d'une explication, le frère a employé un passé simple dans une réplique où il parle au passé composé. C'est peu naturel et grammaticalement bancal. De même, on évite les répliques constituées uniquement de « ... » dans un dialogue. Le silence est à signaler soit en narration, soit en incise dans une autre réplique. Le niveau global de l'orthographe et de la grammaire du texte reste bon. Il y a peu de fautes, pas gênantes. En ce qui concerne la mise en page, j'ai l'impression qu'un bug WP ou des sauts de lignes multiples ont créé des grands vides entre certains paragraphes de narration et entre certaines répliques de dialogues. Le résultat est perturbant à l'œil. L'histoire en elle-même est assez divertissante. L'héroïne a un bon humour sarcastique. Il y a beaucoup de dialogues explicatifs, ce qui rend l'assimilation des informations plus facile et légère.
Juge 2 :
L'histoire d'une adolescente qui se découvre du jour au lendemain à la tête d'un royaume caché : on l'aura compris, il s'agit d'un roman pour ado. J'ai trouvé la lecture fluide, grâce aux pensées directes de Léa, dosées d'un humour sympathique. L'histoire est classique, mais au moins, on a nos repères.
Sur le fond : j'ai trouvé que le scénario passait en vitesse accélérée après le chapitre 1. Les dialogues deviennent en effet prédominants, ce qui confère un sacré dynamisme et laisse peu de temps au lecteur pour souffler. Les évènements s'enchaînent très rapidement et tout le contexte est posé à travers les dialogues. J'ai regretté l'absence de descriptions, de décor, à travers cette narration qui ne veut pas s'encombrer de superflu. De ce fait, les liens entre les personnages sont propulsés et n'ont pas le temps de se bâtir qu'ils paraissent déjà se connaître depuis des années.
Sur la forme : j'ai apprécié le ton efficace et « punchline » de Léa. Certaines phrases sont très drôles et tombent même dans une autodérision savoureuse : « Quand j'ai fini mon oeuvre d'art, l'homme en question s'apparente davantage à une grand mère sans déambulateur qu'à la personne que j'ai vu mais par respect pour mon "talent", je décide quand même de la garder dans mon cahier d'histoire, à la suite de tous mes chef d'oeuvres déchus. »
Sur l'écriture en elles-mêmes, il y a pas mal de petites fautes de conjugaison. J'en ai relevé quelques-unes dans le premier chapitre :
« Je cours à travers les couloirs vides et rejoint à bout de souffle, le dernier étage du bâtiment. » > *rejoins / « Je m'arrête un instant pour souffler avant d'entrer en classe puis finit par toquer. » > *finis / « Je m'avachie sur ma table et réussi à m'endormir malgré le cours bruyant de mon prof d'histoire. » > *avachis *réussis / « - Océ, ai un peu de pitié pour ces pauvres gens! » > *aies
Il manquait souvent des virgules pour séparer les noms dans les dialogues, les compléments. Il manquait aussi des espaces avant les ? et !
Je t'encourage à persévérer dans l'écriture pour étoffer ton style et ton imaginaire, mais surtout pour continuer à te faire plaisir en bâtissant des univers.
Dräkana @lea_wolf1711
Juge couverture :
Une belle couverture avec des couleurs chaudes attrayantes. Le montage est bien réalisé, côté écriture tout est bien placé et les polices bien choisies pour le titre et le sous-titre. Je proposerais seulement d'opter pour une police plus neutre pour le nom d'auteur. Bravo !
Juge 1 :
C'est une histoire fantasy assez classique, bien écrite, très bien présentée. Il y a des musiques en emplacement media, des décorations élégantes au début et à la fin de chaque chapitre. C'est propre, très agréable à l'œil. Il y a bien sûr quelques points d'amélioration. Sur le fond, quelques enchaînements d'action étaient étranges : deux femmes sont poursuivies par les Corbeaux. Une des deux, la tutrice Diana, accepte que sa protégée aille jouer avec son ami, sans même savoir où ils vont, puis Diana se dit ensuite qu'elle n'aurait pas dû les laisser partir seuls. Euh, oui, sans rire ? Peu après, les jeunes gens en goguette abordent une voleuse, après que Nevahe ait refusé pour ne « pas s'attirer des ennuis » et son ami argumenté que ce n'est pas ce qu'ils feraient... et ils font exactement ça quand même ! J'ai l'impression qu'il s'agissait de grosses ficelles scénaristiques pour faire apparaître le personnage d'Elya dans l'histoire. Je te conseille de trouver un autre moyen pour raconter la rencontre des trois adolescents. Pour ce qui est de la cohérence interne de ton histoire, je suggère aussi de reformuler la phrase où Diana pensait « qu'elle avait quelque chose de spécial. Comme à peu près la moitié de la population d'Orëgahna. » Si près de 50% des personnes ont une particularité, il n'y a plus rien de spécial. Il faudrait expliquer un peu plus en détail l'originalité ? Quelques points à propos de la forme, à présent. Évite les répliques constituées uniquement de « ... » dans un dialogue. Le silence est à signaler soit en narration, soit en incise dans une autre réplique. Dans le prologue, plusieurs phrases accumulent les participes présents. C'est dommage, car ça alourdit le texte et amoindrit l'urgence de la situation dépeinte dans ce chapitre intense, qui est un début classique, mais que tu as su bien utiliser pour donner envie de poursuivre la lecture.
Toute petite remarque : dans ce prologue, une enfant de huit ans est appelée aussi bien petite fille que jeune fille. C'est un peu perturbant. Le terme « jeune fille » renvoie plutôt à une adolescente. Il y a aussi quelques occurrences de syntaxe bizarre : un loup prend le père de la fille « par la gueule », une telle structure de phrase indiquerait la gueule de la victime. Dans le cas présent, on devrait plutôt dire que le loup le prend « dans sa gueule ». Tu parles aussi « des rues désertes de la nuit ». C'est plus étrange que poétique. Parfois, le mieux est l'ennemi du bien. Je te conseille de rester simple et compréhensible : le désert des rues nocturnes, ou tout simplement les rues désertes. Car au début du chapitre, on avait déjà expliqué que cela se passait la nuit. Tu fais de longues phrases, en oubliant parfois quelques virgules, ou en construisant des phrases à propositions subordonnées inutiles. Par exemple : « Et s'ils ne coopéraient pas, ils étaient enfermés jusqu'à tant qu'ils deviennent comme eux » ou « Elle était sûrement trop jeune pour qu'elle puisse maintenant se remémorer les moments passés avec sa mère et son père ». Les alléger en les reformulant allègerait le texte tout entier, donnerait plus de rythme en raccourcissant les phrases : « Et s'ils ne coopéraient pas, ils étaient enfermés jusqu'à devenir comme eux », « Elle était sûrement trop jeune pour pouvoir se remémorer les moments passés avec ses parents ». En traquant les répétitions, tu fluidifieras également la lecture. Au final, il y a très peu de fautes, pas du tout gênantes. Les dialogues sont assez naturels. L'univers est présenté petit à petit, on évite les gros pavés explicatifs. Tu facilites ainsi la compréhension aux lecteurs, ce qui rend facile et agréable l'immersion dans ton histoire.
Juge 2 :
Avec Dräkana, nous plongeons dans un monde de fantasy à destination des adolescents. L'écriture est simple et correcte, je n'ai vu que très peu de fautes. J'ai aussi apprécié que la lecture nous embarque directement dans l'action sans passer trois chapitres à surexposer l'univers. Néanmoins, je crains que l'histoire ne tombe par moments dans l'écueil inverse : on manque d'informations. Ou bien celles-ci sont vagues, floues et parfois même légèrement contradictoires. Par exemple, sur la question des métamorphoses, je trouvais qu'on tournait autour du pot lorsqu'on nous en parlait. Au début, on nous présente le phénomène comme banal dans ton monde, avec la moitié de la population ayant la capacité de se transformer. Puis, on nous explique que seules deux races les peuvent, sauf qu'en fait l'une des deux races serait plutôt des humains corrompus par le côté obscur ? Pour moi, cela mériterait plus de clarté... Idem dans le premier chapitre, lorsqu'on passe la moitié de son contenu à nous parler de la secte du Corbeau : on apprend finalement qu'on ne sait rien (malgré 15 ans d'activités). Soit il n'y a rien à dire sur eux et dans ce cas, inutile de l'étaler, soit (et je pense que c'est la meilleure solution considérant leur importance dans le récit) on donne des exemples, des illustrations sur ce que fait cette organisation ou sur la lutte qui opère contre (notamment quand tu dis que « les règles avaient été modifiées », quelles règles ?)
S'il n'est pas indispensable de tartiner les informations, il est quand même appréciable pour le lecteur d'avoir un récit un peu garni en contexte. Et en décor.
J'embraye sur ce point, parce que je trouve que les deux vont de pair, mais pense aux descriptions ! Ne serait-ce que pour poser un cadre, une ambiance, une atmosphère. Cela peut-être le bruit de la foule quand Diana et Nevahe fuient, l'odeur de poiscaille quand Lisandre et Nevahe vont voir les pirates, etc... Tous ces petits détails qui permettent au lecteur de s'immerger. Là, je visualisais bien les scènes d'action, mais ton héroïne m'apparaissait sur un triste décor blanc. Les rares descriptions que j'ai relevées concernaient la couleur des cheveux et des yeux des personnages croisés, ce qui est rarement un moyen pertinent de les distinguer aux yeux du lecteur.
Point scénario : Globalement, nous suivons les faits avec facilité. On comprend bien ce qu'il se passe. J'ai peut-être été un peu surpris par les réactions des personnages. Après la première attaque où des inconnus défoncent la porte de Diana, quelle tutrice laisserait ensuite l'adolescente repartir jouer tranquillement avec son ami tout juste 5 min après ? Dans la même veine, après la deuxième attaque, le groupe suggère de se rassembler chez Diana (où la porte est toujours cassée, j'imagine) car ils y seront en.... sécurité. J'étais un chouya perplexe. L'arrivée de la voleuse m'a paru un peu maladroite : je ne vois pas pour quelle raison elle suivrait ces inconnus chez eux, une fois l'attaque terminée, ni pourquoi le groupe de Nevahe s'encombrerait de cette nouvelle.
Dans le chapitre 4 : la scène d'action est pas mal, mais gagnerait à être plus claire. Notamment en faisant varier le vocabulaire (beaucoup d'occurrences de « homme », « l'adolescente », « la fille aux cheveux blancs », « sphères / globes magiques »...). Il y avait aussi un petit mic mac lors du dénouement avec un passage entre crochet qui n'aurait pas dû être là, il me semble.
Le prologue : le démarrage est plutôt bon, on retrouve suffisamment de tension dans ces fuites à travers les flammes. J'ai relevé quelques petits passages qui pourraient bénéficier d'améliorations éventuelles si cela t'intéresse :
- « il retroussa ses manches d'un mouvement de bras, et avec ses mains, fit un mouvement circulaire avant de les projeter, paumes ouvertes, vers l'avant. » > répétition de mouvement / « Des flammes jaillirent alors de ses mains et se mirent à lécher les murs de pierres. L'homme contempla alors son œuvre » > répétition de alors / « Elle gagna le trône en se traînant le plus vite qu'elle put, encourageant sa fille à la suivre et à ne pas abandonner. Derrière elles, l'inconnu se rapprochait plus vite qu'elles n'avançaient. » > répétition de plus vite
- Quelques termes superflus ou vagues et substituables par des formulations plus précises, entre parenthèses : « Dans le palais, les partisans du chef avaient semé la terreur et réveillé les occupants (de celui-ci). Ainsi, lorsqu'une ménagère ou une femme de chambre avait le malheur de sortir de ses appartements pour venir en aide (à l'une de ses compagnes); il y avait toujours quelqu'un au bout du couloir qui les empêchait de fuir ou d'atteindre (qui que ce soit). » / « Elle gagna le trône en se traînant (le plus vite qu'elle put) »
- « C'était alors à ce moment même qu'un hurlement cessait dans une plainte gémissante. C'était également là seulement... » > Sûrement un effet de style voulu avec l'anaphore en « c'était », cependant, la prédominance des adverbes rendent le tout assez lourd.
- Beaucoup trop de tournures avec des participes présents : « échangeant des regards paniqués... », « pressant davantage la main de... » > De temps en temps, c'est un bon moyen d'insérer des compléments, mais quand cela revient trop souvent, c'est visible et risque de donner un effet « bout de scotch ».
En conclusion, l'histoire se lit bien et convient sûrement à un public adolescent, grâce à une héroïne forte et entourée d'amis fidèles. L'écriture est tout à fait correcte et gagnerait simplement à être enrichie avec des descriptions et du vocabulaire plus varié.
L'œil du dieu serpent @Lynkha3
Juge couverture :
Une très belle couverture et j'imaginerais bien en librairie. Bravo !
Juge 1 :
Tout est maitrisé, travaillé, réfléchi. Il n'y a aucune faute – ou alors elles sont anecdotiques et je ne les ai pas vues. La façon de parler des personnages se retrouve dans les dialogues et chacun a sa personnalité. Je n'ai absolument rien à redire sur le fond ou la forme. Les louanges sont plaisantes à entendre, mais je vais éviter de trop en faire car je sais que tu as la volonté de te faire éditer. Je ne doute pas que ça arrivera un jour, avec ce roman ou un autre, alors je vais me permettre une remarque en tant que simple lecteur, et j'espère que ça t'orientera vers une voie potentielle d'amélioration pour « vendre » : il y a trop. Trop de personnages dès le début, trop de noms à retenir, trop de choses qui arrivent en même temps, trop de termes techniques ou historiques – par ailleurs très bien expliqués par des notes documentées, pertinentes, intéressantes. Suivant le niveau de vocabulaire de chacun, il faudrait même multiplier les notes. Le résultat est un flux constant d'information, très dense, qui m'a submergé dès les premiers chapitres, et m'a enlevé le plaisir de la lecture. Je ne sais pas quels autres avis tu as pu recevoir, de lecteurs ou de professionnels, le mien est que le début était trop dense en nouvelles données à assimiler pour moi. En toute honnêteté, j'achèterais plutôt le Crépuscule des Veilleurs, pas celui-ci.
Juge 2 :
Il paraît que je n'ai pas besoin de faire une dissertation de louanges, mais cette histoire l'a méritée, alors c'est parti.
L'œil du dieu serpent... Bienvenue sous le soleil pesant des Caraïbes, dans les embruns capricieux de la mer, à bord des plus téméraires bâtiments de flibustiers et au cœur d'intrigues mêlées de vaudou. L'entrée en matière fait rêver et tient ses promesses. Dès le prologue, me voici happé dans un univers chatoyant, où la description dicte sa loi. C'est ce qui forge ta plume : cet art d'instaurer une ambiance. Plus que d'habiles mouvements de caméra ; une imprégnation 4D dans le décor. On y entend les sons, ressent les odeurs et traverse les humeurs des protagonistes.
Un soin particulier est apporté au cadre, au contexte. On l'impression que tu mets un point d'honneur à chercher le vocabulaire le plus précis, le plus spécifique pour exprimer une idée. Les répétitions sont très très rares. Certains auront le sentiment de se perdre dans cette tempête de mots nouveaux, mais passé le premier grain, on est dans le bain.
Au-delà des mots, on assiste aussi à une maîtrise de leurs agencements. Il s'agit de garder un bon rythme, de savoir quand piquer l'attention du lecteur avec une interjection après une phrase un peu longue. On s'amuse aussi à repérer les figures de style chantantes, je regrette de ne pas avoir noté les zeugmes et autres métonymies. Il y a parfois une inclinaison un peu facile pour la comparaison, mais on te pardonne, parce qu'elles sont toujours judicieuses et en rapport avec le contexte.
Je crois que ça s'est vu : ton style d'écriture me laisse admiratif. Il ne cherche pas à être complexe, à en faire des caisses... On sent que tu veux bien écrire, mais surtout écrire juste. Parce que jouer avec les mots, c'est sympa, mais c'est des histoires que tu veux raconter avant tout !
Je serais vraiment curieux de connaître le ratio temps de recherche / élaboration de scénario / écriture. J'ose croire que la partie recherche doit être longue, très longue, étant donné la richesse de ce que tu nous offres. C'est pas tous les jours que j'apprends des trucs en lisant un roman ! pour me distraire !
En effet, L'œil du dieu serpent nous plonge dans le monde de la flibusterie du XVIIème au sein des Caraïbes, une zone disputée entre la France, l'Espagne et l'Angleterre. Au milieu de ce bordel, les autochtones et esclaves africaines essayent de tirer leur épingle du jeu. Le lecteur ne connait rien à cette période ? Pas grave, ce roman est justement là pour la lui faire découvrir. Je fais partie de ces incultes, mais je n'ai jamais été perdu avec le contexte historique. Les notes en bas de page sont purement optionnelles, car le récit se suffit normalement à lui-même.
Au début, je m'attendais à un roman d'aventure jeunesse. Une histoire classique de pirates et de trésors : évidemment les pirates lancent des insultes de pirates, boivent du rhum – pardon, de la guildive – et ont un sens inné de la fraternité, tandis que les autorités sont incarnées par un gouverneur ventripotent et sournois. Oui, l'histoire aurait pu se contenter de ce schéma éculé et de ce manichéisme bon enfant, ça m'aurait pas dérangé, j'aurais quand même été entraîné par l'enchaînement des péripéties et le caractère accrocheur des personnages.
Sauf que tu ne contentes pas de ça. À partir de l'apparition de Sèwanou, on découvre une facette moins enjolivée de cette époque : la traite des esclaves. Les personnages de Sèwanou et de Choco sont ceux que je trouve le plus intéressants pour le moment. J'ai l'impression de discerner plus de profondeur dans leurs problématiques, dans leur tiraillement entre devoir et désir. Il s'agit aussi de personnages qui portent leur noirceur, en cela ils s'inscrivent en faux de ce manichéisme que je croyais voir au début. C'est aussi par leur biais que l'on découvre un des aspects les plus prometteurs de ton roman : la magie.
Parce que chez toi, on n'est jamais complètement dans la fiction historique ou dans la fantasy, c'est toujours à cheval. Et je trouve que ça donne une patte originale à ton style.
Dans L'œil du dieu serpent, les esprits ne se contentent pas de hanter un pan de mythologie ; ils existent (et peuvent même s'incarner dans notre monde pour les plus facétieux :p ). J'ai trouvé intéressant ces modalités d'usage de la magie basée sur une part de réel avec les rites d'invocations chamaniques, vaudou, etc... Notons d'ailleurs que les blancs en sont complètement exclus. Un beau pied de nez à ceux qui s'imaginent dominer dans les îles. J'ai aussi aimé comme les deux cultures, africaine et caribéenne, se trouvent des points communs dans le domaine magique. Les personnages de Sèwanou et Choco fonctionnent presque en miroir : en lien avec les esprits, tous deux à la recherche de leur famille.
Voilà pour les grandes lignes de l'histoire. Quand on y regarde de plus près, il faut bien reconnaître que c'est dense et ramifié. Ça me rappelle ce grand panneau couvert de photos et de croisillons de fils rouges dans les séries policières. C'est le bordel, tout le monde a des liens avec tout le monde, les personnages se croisent par hasard tandis que d'autres se loupent de peu : un puzzle géant à reconstituer en 170 chapitres ! Pour autant, je ne me suis pas (encore) senti perdu dans cette jungle d'infos, ni ennuyé. Surtout pas ! On a l'impression que les évènements s'enchaînent et s'emboîtent avec une précision millimétrique. J'ai hâte d'en connaître le dénouement. Même si je sens qu'il va me falloir être patient... J'ai lu 30 parties wattpad et nous en sommes encore à la mise en place du récit (il paraît que ça parle du retour d'un dieu serpent ; j'en ai pas encore entendu parler xD). Pour autant, à aucun moment, je n'ai eu la sensation d'un passage superflu ; il y a étonnamment peu de longueurs !
En plus de ces nombreuses péripéties qui nous tiennent en haleine, je trouve que là où le récit m'accroche le mieux, c'est avec ses personnages. Autant dans Les Veilleurs ou Les 5 soldats de bambou, j'avais du mal à leur attribuer une personnalité propre, peut-être est-ce l'effet groupe resserré autour d'un seul personnage. Ici, le fait de répartir les points de vue entre 4 principaux permet de mieux s'y attacher, de découvrir encore plus de monde et de s'investir d'autant mieux dans leurs problèmes.
Antiope, Louise, Sèwanou et Choco sont loin d'être des archétypes de perfection. Mais c'est justement leurs failles qui les rendent si touchants. J'ai ressenti la détresse de Louise, kidnappée par des pirates, la douleur de Sèwanou face à la perte de sa famille, le dilemme de Choco...
C'est complètement le genre d'histoire que j'imaginerais en série TV avec un cliffhanger à chaque fin d'épisode épique. Mais bref, je m'égare ! Avec tout ça, je t'ai fait aucun retour utile. Je ne sais pas si je peux seulement t'en faire ? Le récit en lui-même est déjà proche de la perfection. C'est pas les trois broutilles que pourrait trouver à redire un profane comme moi qui vont changer quelque chose. À la limite, je te ferai un retour quand j'aurai terminé (ce qui n'arrivera pas demain, soyons honnêtes xD)
Bon je vais quand même m'essayer à l'art de l'enculage de mouche, mais c'est vraiment histoire de faire genre que j'ai servi à quelque chose :
- Tant de bosses sur les crânes... Toute la première partie avec Antiope se passe en mode Batman : ils ne tuent pas leurs ennemis, ils se contentent de les assommer. Sauf que le coup de crosse sur la tempe, et pouf, le gars tombe direct, j'ai trouvé ça un peu cartoonesque. Une fois, ça peut aller, mais c'était assez systématique. Idem avec Louise (sauf que c'est elle qui voit les 36 chandelles, la pauvre). En tout cas, comme j'étais parti pour lire un roman pour ado, je me suis dit « tant pis », mais vu que ça devient plus sombre, plus sérieux après... peut-être qu'il y aurait moyen de corriger un peu cette « facilité » du coup de crosse bien pratique qui assomme sans tuer ?
- Les failles spatio-temporelles. Par exemple, quand Louise va au bar et en ressort à la tombée de la nuit alors qu'elle n'a eu qu'une conversation avec un marin, retranscrite en temps réel et qui a duré genre 15min... Disons que j'ai pas vu d'ellipse, alors qu'il y en a visiblement eu une.
Le navire espagnol qui part de la Jamaïque pour aller à Vera Cruz, comment peut-il croiser celui de Granmont qui part de Petit Goave ? Après, je sais pas à quelle date il part exactement, j'imagine que t'as calculé, mais bon vu que ce navire vogue vachement plus vite, je l'aurais cru devant. Ou alors il a fait un détour ?
Sinon, y'a aussi le moment où Sèwanou descend avec les enfants vers la mer. À l'aller, le chemin a pris 2 jours, au retour, il lui faut juste une nuit ?
- La prise du navire espagnol un peu facile dès lors que Louise tenait en joue le commandant. J'ai pas trouvé ça hyper crédible qu'ils se laissent rouler dessus aussi facilement. Peut-être qu'avec un peu de résistance de leur part... ? Là, j'avais l'impression que tu voulais te débarrasser de cette partie au plus vite pour commencer la suivante.
- La décision de Sèwanou de délivrer les enfants. On s'attendait à ce qu'il le fasse, évidemment. Par contre, je pensais voir l'évolution de ses réflexions pour le pousser à franchir la limite. Là, ça m'a un peu fait l'effet d'une mouche qui l'a piqué en mode « je dois protéger la tribu ». Et j'ai trouvé que c'était un poil confusant. J'entends bien qu'il doit protéger le sang des ancêtres, donc Miguel qui partage le sang des ancêtres, mais ça m'a paru bizarre de le faire passer AVANT le reste de la tribu avec cet argument-là... Il y a peut-être moyen de rendre l'évasion moins brusque, de lui faire mariner ses projets en amont ? (c'est pas comme s'il y avait un quelconque suspens à préserver).
Voilà, j'avais prévenu, c'est vraiment de la fornification insectophile. Après, je relève quand même si jamais...
En conclusion, félicitations pour ton roman incroyable que j'espère terminer après le concours. Il m'a vraiment captivé et ce fut un réel plaisir de me laisser embarquer par ton talent d'écrivaine et tes personnages si colorés. Merci !
En un tour de cadran @Albagemma
Juge couverture :
Une très belle couverture et j'imaginerais bien en librairie. Bravo !
Juge 1 :
Je suis convenu avec l'organisatrice de ne pas commenter cette œuvre dont la première version avait déjà gagné une édition précédente de ce concours.
Juge 2 :
Je vais commencer en disant simplement que j'ai vraiment accroché sur le fond ! Une histoire ramifiée, fourmillante d'intrigues politiques, dans un univers steampunk ? À croire que l'auteur connaît mes faiblesses ! Je vais cependant essayer de mettre de côté mes préférences personnelles pour rester (à peu près) subjectif.
Le début in media res nous plonge dans l'intrigue avec force et efficacité. L'action est bien dosée, le rythme alterne entre descriptions subtiles et émotions de Lucretia. Avec cette intro dynamitante, on rentre dans l'intrigue. Je mettrais une mini mise en garde sur le loresplaining un peu trop criant dans certains dialogues, ce qui leur confère un petit manque de naturel par moments (à voir si certaines infos ne sont pas dispensables dans ce chapitre 2). Ensuite tout s'enchaîne ! Nouvelle phase d'action très prenante avec la fuite d'une Lucretia qui confirme son statut de personnage « qui en a dans le pantalon ». Puis changement de registre complet ! J'ai un peu eu du mal à accrocher sur le ton familier à la cour du roi (d'ailleurs le roi tutoie Morgane, le conseiller tutoie le roi, mais entre époux, ils se vouvoient ?), mais une fois habitué à la température du bain, ça passe. C'est original en tout cas. Les Flamragon sont insupportables, haut-en-couleurs et pointés comme les méchants de service. Pour autant, on ressent une certaine empathie pour Maxime, et Morgane dénote par son intelligence. Sans compter que leur coup d'état met à bas certaines des traditions ridicules du royaume, est-ce finalement un mal ? Le récit parvient ainsi à éviter les écueils du manichéisme. Écueils tout autant admirablement évités dans la partie des Stanhope, famille où l'on ressent les faiblesses dans leur endoctrinement buté et qui, en même temps, sait déployer une certaine droiture, un courage et des trésors d'ingéniosité.
Dans les gros points forts de ce récit, je citerai : les personnages ! Ils sont tous admirablement décrits, se détachent les uns des autres grâce à des caractères marqués et atypiques. On ne risque pas de les confondre. Deuxième point fort (qui rejoint celui des personnages) : les descriptions. Que ce soit pour les physiques des protagonistes ou l'environnement, j'admire la richesse du vocabulaire employé, les tournures et les façons subtiles que tu as de nous immerger dans ton récit (la description de Baratro façon Londres du XIXème était absolument juteuse).
Dans les points faibles : où est la suite ? :o) Non, plus sérieusement, je n'ai pas grand-chose pour le moment. Peut-être le chapitre avec les diplomates qui m'a paru un poil chaotique, mais le filtre de la colère d'Uther n'aidait pas non plus. Je ne suis pas complètement convaincu par le coup d'état, vu comme Uther est détestable avec tout le monde, je m'étonne qu'il se soit trouvé des suiveurs, mais bon, admettons que sa femme ait fait tout le taf pour lui... Ensuite il y a quelques points de forme qui pourraient être améliorables, je vais prendre quelques petits trucs relevés dans le premier chapitre pour étayer mon propos :
- Certains passages trop explicatifs pourraient être élagués : « Un mouvement de foule créa soudain un reflux qui repoussa tout le monde en arrière » > je ne trouve pas la relative nécessaire à la compréhension. / « Voilà pourquoi le dirigeable avait foncé dans un nuage de glace : tous les pilotes avaient été tués. » > à la rigueur, garder l'explication du nuage de glace, pourquoi pas, mais la mort des pilotes étant décrites ci-dessus, j'ai trouvé ça un peu redondant.
- Des tournures qui pourraient être allégées « Une couche de glace bleutée commençait à envahir... » / « ... cris de terreurs qui continuaient de résonner... » > Globalement, on peut se poser la question de la pertinence des formulations en « commencer à, continuer de, finir de... » : est-il vraiment utile d'appuyer cette temporalité ou est-ce que ça alourdit juste la narration ? / « Sa raison se débattait pour la tirer de la sidération qui l'enfermait dans une bulle, la rendant imperméable... » > relative + complément avec participe présent un peu superflue, on voit bien l'effet que procure la « sidération », ce mot se suffit à lui-même. / « L'appareil était descendu en dessous du palier de vol autorisé, ils étaient trop bas. Lucretia n'avait jamais piloté un tel engin de sa vie, mais celle-ci, si elle ne faisait rien, était sur le point de s'achever ici et maintenant. » > deux verbes faibles (était) facilement remplaçables par des mots plus spécifiques (volaient / risquait, par exemple...) Globalement, j'ai trouvé dommage de repérer autant de verbes faibles alors que le vocabulaire est très riche et très précis dans l'ensemble du récit.
- J'ai aussi vu pas mal d'adverbes qui pourraient être facilement supprimés ou remplacés.
- Les définitions en bas de page sont pertinentes pour des mots spécifiques à ton univers, pas pour des mots communs du dictionnaire (si les lecteurs ne les connaissent pas, ils peuvent bien les chercher eux-mêmes).
- Par moments, la concordance des temps pêche, surtout dans le chapitre 6 où l'on devrait avoir du conditionnel au lieu de futur (vu qu'on est dans un récit au passé). D'autres fois, il y a des petits passages impromptus au présent.
Globalement, c'est vraiment des toutes petites choses, normales dans un premier jet, et facilement corrigeables, améliorables, pour aboutir à une véritable pépite. Tu as déjà le plus important : un bon rythme, le vocabulaire nickel et une ambiance savoureuse. D'ailleurs, je vais aussi relever certaines tournures que j'ai beaucoup aimé (dans le chap 1, mais il y en a bien d'autres ailleurs !) : « Lorsque les points noirs eurent fini de pailleter sa vue... », « Le dirigeable était en train de se transformer en tombeau volant » (même si j'aurais trouvé « Le dirigeable se transformait en tombeau volant » plus percutant dans un contexte d'action où l'on a besoin de tournures directes), « ... une suie de pointillées rouge » (attention, manque un petit s)
Bravo pour ton histoire dont j'espère lire la suite, car tu nous laisses sur notre faim avec ce dernier chapitre !
La déchéance d'une baleine à bosse @DragonflyPower
Juge couverture :
Une belle couverture avec une image mystérieuse. Côté écriture tout y est mais peut-être timidement. Le titre pourrais être travaillé avec une police, voir jouer avec la taille des mots importants ("Déchéance" ou "Baleine" et "Bosse" qui pourraient être plus grands). Pour le nom d'auteur, je proposerais de le remonter légèrement et de l'agrandir afin qu'il soit parfaitement lisible au premier regard. Ce ne sont que des détails pour une couverture déjà parfaitement fonctionnelle.
Juge 1 :
La symbolique du titre est bien reprise tout au long du texte. Sans pour autant enlever ce côté universel de la douleur et de la situation (ça peut arriver à tous, malheureusement, c'est bien de le rappeler), j'aurais aimé avoir un peu plus d'éléments de contexte de cette longue noyade morale. Ça rendrait le texte encore plus poignant, car il aurait été bien plus personnel. On se demande si la noyade de l'âme a entrainé une tentative de noyade physique pour échapper à la douleur. Tu ne précises pas vraiment ce point dans le texte et je trouve ta technique intéressante. Le rythme de narration suit bien cette lente déchéance, et finit sur des questions à l'adresse des lecteurs spectateurs. Cette interpellation des personnes au-delà de l'écran, derrière le quatrième mur, est aussi très intéressante.
Juge 2 :
Déjàj'aime beaucoup le titre qui contient la ref à la mer et celle au surpoids.L'ensemble de la nouvelle constitue un message positif pour sensibiliser auharcèlement, notamment sur les passages qui ciblent directement la culpabilitéd'un public inactif. J'aime bien aussi le fait qu'on laisse cette fin ouvertequant au sort du personnage. L'écriture est fluide et les tournures de phrasesagréables. On enchaîne beaucoup de questionnements, qui doivent servir,j'imagine, à alerter un public adolescent (même si la problématique du surpoidstouche aussi les adultes, ici, j'ai plus ressenti le côté ado à cause despiques directes, là où ce serait plus insidieux chez les adultes). Par contre,je m'interroge sur la pertinence des médias. Que ce soit pour la couverture oul'illu, c'est un peu dommage d'avoir choisi des filles minces, mais si c'est leseul truc que j'ai reproché, c'est que je n'ai vraiment pas grand-chose àredire.
Pour chaque vie prise @LucieBaverey
Juge couverture :
Une belle couverture avec une image mystérieuse et attrayante qui me rappelle une affiche de film. Néanmoins les écritures ne sont pas assez lisibles au premier regard. Je proposerais de choisir une police plus épaisse et de les grandir (de façon à ce que le titre soit plus grand que ce qu'il est écrit sur le tee-shirt de la femme pour une meilleure hiérarchie visuelle, et que le nom d'auteur se lise mieux). Avec ces quelques modifications la couverture gagnerait en fluidité visuelle bien qu'elle reste parfaitement fonctionnelle.
Juge 1 :
La structure des chapitres de cette nouvelle courte est bonne et très intéressante – mis à part le dernier chapitre, inutile de mon point de vue, mais c'est un sentiment subjectif qui n'engage que moi. En ce qui concerne la grammaire, il faudra surtout faire attention à la concordance des temps : le passé simple et le présent se mélangent parfois. Quelques virgules sont à des endroits incongrus : entre un sujet et son verbe, et ça casse le rythme de lecture. Tu confonds « tout d'un coup » (qui signifie en une seule fois) avec « tout à coup » lorsque tu veux dire que c'est soudain. Au final, il y a peu de fautes, peu gênantes à la lecture.Deux points que j'ai moins aimés :- La première approche m'a déstabilisé d'une façon peu agréable : le « pâle clair » de l'eau, cité dans le résumé puis repris dans le premier chapitre, était trop redondant à mon goût pour être poétique. Mais au fil des chapitres, la poésie des mots et des images s'est révélée. - Lors d'un chapitre, tu t'attardes sur le décompte d'une année en nombre de jours, d'heures, de minutes, etc. Je comprends que c'est dans le but d'insister sur le côté éphémère de la vie, sur la relativité des sensations, sur l'importance pour chaque être de profiter des petites choses (ou alors j'ai rien compris du message), mais c'était un peu longuet. Pour finir : le sujet est dur et tu parviens à en tirer un très joli texte, sombre mais qui donne de l'espoir.
Juge 2 :
On sent que tu as voulu transmettre beaucoup d'émotions dans cette nouvelle et, en effet, je l'ai trouvée touchante. La construction était selon moi le point fort de ton histoire. On commence avec le récit extérieur se focalisant sur Rose, puis on découvre le narrateur : Ella. C'était un retournement de situation que j'ai beaucoup apprécié. La situation en elle-même donne aussi à réfléchir, notamment lors du discours d'Ella, avec cette idée qu'on ne s'attend pas à la mort à 19 ans et l'injustice sous-jacente qu'une plus jeune soit partie avant. Le « Pour chaque vie prise » constituait un moment fort et impactant. Il y a une certaine originalité dans le choix de ne pas terminer sur ce point. L'histoire se poursuit au-delà avec les souvenirs de Rose qu'on sait d'avance condamnée.
Pour moi, le soufflé de l'émotion est peut-être un peu retombé à ce moment-là. Le chapitre « un petite geste peut tant faire » m'a semblé important pour le lien avec Ella, mais les deux précédents ? J'avais l'impression qu'on nous embarquait dans des impasses d'intrigue. Un autre point qui m'a « sorti » de l'histoire : à titre personnel, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de détails macabres dans la première partie. Cela ne m'aurait absolument pas dérangé s'il s'était agi du récit en tant que tel, mais dès lors qu'on apprend que ce sont des extraits du livre d'Ella, j'étais plus perplexe. Je pense que c'est un mauvais calcul de mêler détails gore et prise de conscience. Peut-être aurait-elle été plus crédible dans son message humaniste avec un récit plus pudique, moins voyeuriste ? Puis, j'avais un peu le sentiment que la nouvelle forçait un peu par endroits, comme si elle m'ordonnait « tiens, prends cette boîte de mouchoirs et pleure ».
Au niveau de la forme : j'ai trouvé quelques coquilles et syntaxes maladroites. Je n'ai pas tout relevé, je donne quelques exemples pour illustrer : « Un an plutôt » *plus tôt / « dans son propre et sang » *suppr et / « celle que lui a fournit » *sans t / « se coller à votre corps » *colle / « cette scène qui l'a fait encore pleurer quand... » *la / « la joie est viscieuse » *vicieuse.
J'ai par moments aussi eu du mal avec la fluidité. C'est un point un peu délicat et en partie subjectif, mais il y avait quelques lourdeurs dans certaines phrases. Cela passait souvent par une abondance de proposition relatives/subjonctives (les formes en « ... que... »), des compléments un peu « bout de scotch » (pas utiles au sens de la phrases ou substituables par des mots de vocabulaires plus précis).
Au sujet des trois derniers chapitres avec les souvenirs de Rose, n'y a-t-il pas une contradiction dans l'indication de temporalité donnée en intro ? « Un an plus tôt, douze minutes après les coups de feu ». Je comprends bien que tu voulais indiquer par là qu'elle se remémorait sa vie d'un an auparavant alors qu'elle se meure, mais dans une incise technique comme celle-ci, il conviendrait d'écrire seulement « douze minutes après les coups de feu ». Ou même de la virer. Elle n'apparaît pas dans le chapitre suivant, puis revient dans celui d'après. Autant ne pas la mettre, non ?
C'est tout pour mon chipotage. En conclusion, je t'envoie tous mes encouragements pour un texte qui tâche d'aborder un sujet sensible et puissant. J'ai trouvé l'effet réussi par endroits (avec la cérémonie d'hommages), un peu moins à d'autres (pour les détails sanglants et le trop-plein de souvenirs qui diluent l'effet émotionnel). Avec des petites améliorations sur les phrases un peu lourdes, on obtiendrait sans doute une nouvelle des plus percutantes !
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