Numéro d'avril 2020
Vous savez quoi, bande de petits veinards ? Ce numéro est déjà le numéro 30 ! Ça fait 30 ans qu'on écrit le Wattpad Mag :)
Attendez !
Hein ? Comment ça ?
OK. Au temps pour moi ! On me dit dans l'oreillette que ça fait seulement 30 mois, en vrai. Mea Culpa. Bon bah c'est déjà ça, j'ai envie de dire, non ? Joyeux 30 mois à nous !
30 mois, c'est 30 numéros plein d'informations cruciales sur le monde de Wattpad et de l'édition. C'est 30 compilations d'appels à textes pour vous aider à trouver où caser vos écrits. C'est 30 rubriques courrier des lecteurs vides...
C'est aussi et avant tout 30 intros pourries comme celle-ci !
Bonne lecture ^^
On compte sur vous !
Ai-je besoin de vous le rappeler : on est confinés !
Du coup, on passe plein de temps chez nous à faire... bah à faire ce qu'on doit faire, mais de chez nous quoi ! Et pour certains, c'est pas évident. On n'a pas toujours les ressources. On n'est pas toujours hyper bien organisé. Bref... Parfois on galère. Heureusement, une bande d'allumés a décidé de mettre en place un livre spécialement dédié à l'entraide.
Ça s'appelle « l'académie passe le relais » et le principe est ultra simple : « Si vous avez besoin d'aide ou si vous voulez en donner » vous pouvez vous exprimer sur ce livre.
Vous n'arrivez pas à comprendre un truc en physique des particules ?
Vous ne savez plus comment faire pour occuper vos journées ?
Vous avez un compte rendu de réunion à faire pour midi et il est 11h30 ?
Pas sûr qu'on pourra vous aider, mais peut-être que si !
Après tout, sur Wattpad il y a aussi des physiciens, des vrais, qui travaillent dans des labos et tout (hors confinement en tout cas). On a aussi des spécialistes en démineur sur mesure (n'est-ce pas TicusLeFaune ?). Pour le compte rendu de réunion, on peut même vous donner des techniques pour rester ZEN...
Sérieusement, le projet a débuté la semaine dernière et des tas de wattpadiens se sont rencontrés pour confronter leurs besoins avec les ressources que nous représentons tous et toutes. Venez participer, on peut tous aider quelqu'un ;)
La méthode scientifique appliquée
Comme vous le savez tous, notre pays est aujourd'hui victime d'une épidémie d'ampleur mondiale. Le SRAS-cov 2, responsable de la maladie Covid-19 a atteint l'Europe et tout particulièrement la France et l'Italie.
Nous voilà donc tous confinés, à attendre que ça passe. À l'exception des personnels indispensables, nous ne devons en aucun cas bouger de chez nous.
Bien que ce ne soit pas le but de cet article, je m'en vais rappeler que cela est une nécessité. En effet, le virus se transmet en étant proches les uns des autres. Diminuer les contacts, c'est diminuer la propagation. Il n'y a rien de plus simple. Toutes autres considérations à ce stade est superflue.
Viendra le temps de juger de l'action publique, d'apprendre des erreurs et d'en tirer nos conclusions. Mais pour le moment, la seule attitude a adopté est de faire confiance aux pouvoirs publics. Nous pouvons aimer ou pas nos dirigeants, la question n'est pas là, nous devons, à la manière d'un vaccin, protéger ceux qui sont les plus fragiles, par notre action personnelle.
Cela fait quelques temps que l'Académie parle dans sa salle des profs de produire quelques articles de culture générale. Les dernières semaines ne font que prouver l'importance de ce genre de connaissance pour comprendre les questions de société.
Dans un premier temps et afin de comprendre l'actualité, je vais d'abord me pencher sur la méthode scientifique et essayer de l'expliquer simplement. Puis dans un second article, on passera à la pratique avec le cas du Covid-19.
Le but n'est pas de faire de vous des experts, mais de comprendre un peu mieux les choses afin de vous faire votre propre avis et pour cela, il faut comprendre comment les découvertes scientifiques se font.
Commençons donc par le début : la méthodologie scientifique.
Dit comme ça, ça parait rasoir, mais croyez-moi, c'est passionnant. De plus, c'est un passage obligé pour répondre à certaines des plus épineuses questions de société aujourd'hui.
La méthode scientifique s'appuie sur un fonctionnement logique et finalement assez simple à comprendre qui se base sur quatre stades importants et indispensables.
Au stade 1, un scientifique part d'un postulat de départ. Il épluche d'abord les connaissances sur le sujet qu'il veut étudier, c'est ce que l'on appelle faire un topo sur « l'Etat de l'Art ». Contrairement à ce que les gens croient, il va ensuite tout faire pour prouver qu'il a tort. Le scientifique va donc dresser un protocole de recherche, une méthode qui lui permettra d'étudier un fait, une démarche pour comprendre et analyser une situation. Si sa méthode échoue (à prouver qu'il a tort), alors il peut considérer légitimement que le postulat de départ est vrai.
Le plus souvent, les études se font ainsi : un groupe test (qui subit l'ensemble des procédés) et un groupe contrôle (à qui on ne fait rien, mais qui pense faire partie de l'étude). C'est l'écart d'effet entre le groupe test et le groupe contrôle qui fait la découverte scientifique !
Ce genre de démarche peut se faire en laboratoire, par questionnaire ou en reprenant des chiffres existants et anonymisés afin de les analyser.
En exemple, des scientifiques ont voulus tester la validité des guérisons miraculeuses à Lourdes. Ceux-ci ont calculé le nombre de malades allant à Lourdes pour y être guérit. Ils ont pris comme groupe test, le nombre de guérison inexpliquée dans les hôpitaux. Devinez le résultat ? Lourdes obtient des résultats moindres (8 guérisons inexpliquées en 40 ans) que dans un hôpital quelconque. Finalement, les guérisons miraculeuses arrivent partout, mais surtout dans les lieux où on veut être soigné (finalement c'est logique), donc il est normal que Lourdes obtient de meilleurs résultats que vous à la maison.
Vous comprenez désormais la raison pour laquelle plus le nombre de testés est important, plus la découverte semble valide !
Une fois cela fait, on peut donc commencer à parler d'une découverte, mais c'est loin d'être suffisant (noter d'ailleurs que c'est souvent là que s'arrête les journalistes)
Intervient alors le stade 2 : la publication. Celui qui a fait la découverte la publie dans un journal scientifique. Il y détaille l'ensemble de ces recherches et des méthodes utilisées pour parvenir à son résultat. Ce journal est lu par d'autres chercheurs (et ouvert à tous, vous pouvez, vous aussi, suivre les découvertes, attention, c'est en anglais).
Les autres chercheurs devront ensuite décortiquer cette méthode pour vérifier si elle est valable.
Qu'est-ce qu'une bonne méthode ?
1) Testé sur un grand nombre afin d'empêcher qu'un évènement improbable se soit glisser dans votre étude, nous l'avons déjà dit. Après tout, c'est la Loi des Grands Nombres, toute chose, même improbable est possible si on multiplie par l'infini le nombre de cas.
2) Vérifier les biais. Il est possible que vous ayez « trafiqué » les résultats inconsciemment. Le plus important est d'éviter que la personne testée sache pourquoi et comment elle est testée et donc si elle se trouve dans le groupe test ou dans le groupe contrôle, c'est ce que l'on appelle un test en aveugle. Pour être dans une encore meilleure démarche, il faut que celui qui fait l'expérience, ne soit pas celui qui l'administre, c'est ce que l'on appelle le double aveugle.
Rappel : l'effet contextuel (appelé effet placebo, mais c'est réducteur) est le fait que l'ensemble des conditions dans lesquels s'effectue un test va influencer le résultat. La perception que le testé a de son environnement de test oriente les résultats. Ainsi, les spécialistes du sommeil reproduiront votre chambre dans leur labo avant de tester si un matelas est confortable.
Un test ne se situe pas que dans la manière, mais dans l'œil de celui qui le reçoit. Ainsi, la confiance envers un médecin, le gout d'un médicament ou sa couleur, joue sur l'efficacité d'un remède.
(Si cette chronique vous a plu, je pourrais un jour faire un article sur l'effet contextuel qui est un sujet passionnant.)
Vous voyez désormais à quelle point la méthode scientifique est complexe dans les questions qu'elle se pose à elle-même, mais en même temps, à quelle point la manière de parvenir au résultat ne fait qu'appel au bon sens.
Vous comprenez aussi désormais que l'identité de celui qui publie (bien qu'il soit toujours nommé), n'a aucune importance. Si votre méthode est bonne, alors elle est valide, que vous ayez fait ça dans votre garage ou... dans un laboratoire Monsanto !
Ensuite, stade 3, une fois que la méthode est considérée comme bonne, on va tenter de la reproduire.
D'autres scientifiques travaillant sur le même domaine de recherche vont tenter de refaire votre étude, en suivant votre méthode, ce que vous avez fait. Si vos pairs sont parvenus au même résultat, votre découverte est reproductible. On la considère alors comme vraie. Plus il y a de publications scientifiques qui vont dans le sens d'une découverte, plus cette découverte est considérée comme vraie.
Le quatrième stade, c'est les méta-analyses. Des scientifiques vont reprendre l'ensemble des tests faits sur une expérience. Ils collectent toutes les publications, vont vérifier toutes les méthodes, puis vont donner une tendance. Si une méta-analyse montre que 2% des études disent oui, 98% disent non alors, du coup, peu de chance que ce soit vrai. De la même manière, si 99% des études disent oui mais qu'elles sont biaisées (pas de test à l'aveugle) et 1% disent non, alors peu de chance que ce soit vrai. Cette partie de la méthode scientifique demande des années de recul, c'est pourquoi la méthode scientifique n'a pas l'immédiateté du journalisme !
On a régulièrement des articles scientifiques sur les bénéfices du café. Une semaine c'est bon, une autre semaine, ça ne l'ai pas. Pourquoi ? Parce que différentes études sont parvenues à différentes conclusions ! C'est donc la méta-analyse qui nous permet de comprendre la tendance !
Mais attention, même après ça, ce n'est pas La Vérité ! La frontière est mince, mais une nouvelle découverte qui marche mieux, invalidera l'ancienne, ou du moins la complètera. L'exemple de la théorie de la relativité générale est la plus parlante de notre siècle. Même si elle n'invalida pas les découvertes de Newton., elle prouve que le calcul newtonien ne prenait pas en compte l'ensemble des paramètres.
Une vérité scientifique n'est jamais à 100%. Elle peut être contredite ou complétée grâce aux avancées de la Science. On dit que l'on diminue la marge d'inconnue, on s'approche de 100%, mais on ne l'attendra jamais ! C'est pourquoi, aujourd'hui, les scientifiques s'appellent les chercheurs et non les savants.
Je vais donner un exemple simple, ça permettra de se marrer un peu aussi.
Vous et moi (surtout moi d'ailleurs espèce de tire-au-flanc) sommes parvenus à créer une souris verte en laboratoire en lui donnant du café, c'est une sacrée découverte qui va changer le monde (pour les chats) !
On va donc publier notre découverte et surtout la méthode pour y parvenir (combien de tasses par jour, combien de jour, quel genre de souris, combien de souris, etc.).
Si dix autres scientifiques, chacun de leur côté, parviennent eux aussi à créer des souris vertes, alors oui, nous sommes les inventeurs de la souris verte ! Si ce n'est pas le cas, alors on peut légitimement penser que ma souris est devenue verte pour une autre raison, vous et d'autres êtes encouragés à chercher comment c'est possible (je n'ai pas fait attention, mais il y avait un pot de peinture près de la cage ? En la trempant dans l'huile ?).
Voilà, désormais, vous avez grossièrement compris ce qu'était la démarche scientifique. Bien sûr, elle s'applique autant aux sciences dites dures qu'aux sciences humaines, avec, bien entendu, des méthodes différentes selon la discipline.
N'oubliez jamais que c'est grâce à cette méthode que nos lampes s'allument et nos avions volent. Nous n'avons aujourd'hui pas de meilleures méthodes pour faire des découvertes, quoique peuvent vous en dire les détracteurs.
Grâce à ces bases, dans un prochain article, nous tenterons de comprendre la polémique autour des recherches sur le Covid en tentant de savoir ce qui est vrai ou non.
Je vous invite fortement à essayer d'appliquer cette méthode sur d'autres cas : homéopathie, OGM... Ou à vous renseigner sur des sites de vulgarisations scientifiques.
Je suis à votre disposition pour toutes questions. Je rappelle au passage que je ne suis pas étudiant en sciences dures, encore moins scientifiques. Ce petit article n'est qu'un résumé très simplifié et qui, de fait, comporte surement des lacunes pour les plus scientifiques d'entre vous.
N'hésitez pas à me poser vos questions.
Explication vidéo simple de moins de 5minutes :
https://youtu.be/X0dasL3dRYw
Un lien vers le magazine Nature : https://www.nature.com
Sur les guérisons miraculeuses à Lourdes : http://www.charlatans.info/lourdes-miracles.php
Un exemple d'étude (ici sur le sommeil d'aujourd'hui et d'hier) avec l'article afférant. Cet article est vulgarisé pour être accessible, vous avez ici l'exemple d'une publication simplifiée : https://institut-sommeil-vigilance.org/enquete-le-sommeil-dhier-et-de-demain-insv-mgen-2020/
Le coronavirus ne nous aura pas !
Vous en entendez parler du matin au soir et du soir au matin, inutile de vous présenter le Covid-19, le dernier coronavirus à la mode. Depuis que le gouvernement a décidé de le prendre au sérieux, nous sommes confinés (pour la plus grande partie d'entre nous en tout cas) avec interdiction de sortir. Nous ne polémiquerons pas sur les irréductibles imbéciles qui pensent qu'ils ne craignent rien et peuvent sortir parce qu'ils sont jeunes/bien portants/sans pathologie et que donc le confinement ne s'applique pas à eux. Il y a plein de chaînes de vulgarisation scientifique sur Youtube qui expliqueront bien mieux que moi pourquoi il FAUT respecter le confinement.
Pour autant, non seulement on est parfois confiné dans de mauvaises conditions (tout le monde n'a pas un jardin et certains sont même à six ou plus dans 50m² ou moins, autant vous dire que promiscuité prend un tout autre sens pour ces malchanceux. Sans parler de maltraitances en tous genres. Mais du coup, l'économie du pays (du monde aussi, c'est vrai) est en train de vivre une période très étrange. À part les pharmacies et les supermarchés, il devient difficile de trouver des commerces ouverts, la plupart des bureaux sont vides et les rues devraient l'être également.
En revanche, peut-être l'aurez-vous remarqué aussi : Wattpad connait une seconde jeunesse. À titre personnel, je recommence à avoir des notifications nombreuses journalières et des commentaires sur de vieilles histoires. Eh oui ! Sans pouvoir sortir, difficile d'aller voir son libraire préféré pour lui demander un nouveau bouquin. Et puis, on a plein de temps pour écrire aussi, subitement.
Du coup, puisque les interactions sociales externes sont limitées, les réseaux sociaux débordent de vie. Wattpad aussi. Et la lecture redevient une occupation de premier ordre.
Oui, mais !
Bah oui, on n'allait pas vous faire un focus pour vous dire que Wattpad va mieux grâce au Covid-19.
Mais, donc, l'industrie du livre fait la tronche. Pourquoi ?
D'abord à cause des libraires qui ont dû fermer. Je précise, à toutes fins utiles, que je ne blâme pas les libraires. Ils ont DÛ fermer. Forcément, qui dit libraires fermés dit les libraires ne commandent plus de livres. D'ailleurs, les distributeurs ne livrent plus et gardent leurs stocks tandis que les éditeurs ne lancent plus de nouvelles impressions. On parlera du problème des auteurs dans quelques minutes. Concentrons-nous d'abord sur la chaîne du livre de manière assez globale. Et donc, parlons des éditeurs. Ces derniers ont arrêté de fournir les libraires en livres papiers. À l'exception d'Amazon et quelques autres sites de ventes en ligne, les libraires n'ont donc pas grand-chose en rayon. Évidemment, tout le monde monte au créneau contre la firme au sourire, mais puisque c'est le commerçant numéro un, c'est un peu normal. Car bien sûr, les libraires, qui ont déjà du mal financièrement voient la totalité de leur chiffre d'affaire s'envoler en fumée. Certes, ce n'est pas la faute d'Amazon, mais eux se frottent les mains puisque la plupart des clients migrent chez eux. C'est aujourd'hui le plus gros magasin avec le plus de références en rayon, il est ouvert 24h sur 24 et, malgré les restrictions, ils continuent de vous livrer même avec un délai légèrement rallongé. Et je ne vous parle même pas des livres numériques et audio qui sont naturellement en train de rafler des parts de marché de malade.
Les libraires de leur côté, même s'ils ont officiellement le droit de proposer le retrait en magasin ou la livraison, peinent à suivre. D'abord parce que pour proposer le retrait, il faut pouvoir garantir des mesures sanitaires adéquates et dans un petit local, ce n'est pas forcément évident. Pour ce qui est de la livraison, la quasi-totalité des points relais sont fermés, la poste a fait savoir que seuls les courriers prioritaires seraient traités et le livre n'est pas prioritaire, donc c'est pas simple. Et puisque de toute façon, il n'y a plus d'approvisionnement, les libraires n'iraient pas loin. Bref...
Le Covid-19 va nous apporter une année très étrange à de très nombreux niveaux. Du côté de la chaîne du livre, 2020 risque d'être celle qui aura convaincu de nombreux réticents à passer à l'E-book.
Mais revenons à nos éditeurs. Comme avec l'industrie du cinéma qui repousse chaque semaine de plus en plus de sorties de films, les éditeurs annulent et/ou repoussent aussi de nombreux titres.
On pourrait se dire que ce n'est pas grave, ils sortiront plus de livres en juin et puis c'est tout.
Mais ce n'est pas si simple. En effet, pour de petites structures qui sortent un ou deux livres par mois, c'est peut-être envisageable. Je pense par exemple à nos copains de chez InceptioEditions qui vont décaler un peu leurs sorties. Reste tout de même le problème de la trésorerie. Car qui dit nouvelle sortie, dit nouvelle rentrée d'argent. Sortie décalée est donc égale à rentrer d'argent décalée aussi...
Chez les « gros » éditeurs, la chanson pourrait être très différente. Une maison qui sort dix livres par mois aura bien du mal à gérer vingt sorties le mois suivant. Et de la même manière que Fast and Furious a été décalé d'un an, certains titres littéraires pourraient subir un décalage de nombreux mois, voire tout bonnement être annulé comme cela a été le cas d'un autre film de Vin Diesel (non je ne suis pas tellement fan en vrai mais c'était un très bon exemple) qui s'est vu passer d'une sortie ciné à une sortie sur Netflix. Le planning est parfois très important pour la sortie d'un livre. Un thriller peut peut-être sortir n'importe quand, mais un « roman de l'été » aura du mal à aussi bien marcher en octobre ou novembre...
Car là, je ne parle que de décaler les sorties à cause des librairies fermés. Mais tous les éditeurs ne peuvent pas forcément avancer en télétravail sur la préparation des prochains titres. Pour certaines maisons, c'est chômage technique et donc travail et retouches décalés.
Sans parler du manque à gagner pour les éditeurs – il a bien fallu le préparer le bouquin, et donc les correcteurs, graphistes metteurs en page et équipes marketing ont bosser (avant le confinement) et ont donc été payés aussi – parlons un peu de la terrible déception pour l'auteur qui voit son premier roman indéfiniment reporté. Parlons de l'auteur confirmé qui doit déjà attendre un an entre la sortie de son livre et le jour de paie. Imaginez un peu que son livre soit décalé d'un an !!!
Car les auteurs aussi vont souffrir de cette crise du Coronavirus, en définitive. C'est d'ailleurs déjà le cas pour les auto-édités par exemple. Nombreux étant ceux qui ne vendent qu'en salon, leurs revenus sont déjà passés à presque zéro depuis le début du mois de mars. Et puisque la plupart des événements sont annulés jusqu'à juin, je vous laisse imaginer le désastre pour certains. Même chose pour tous ceux qui tirent leurs revenus des rencontres, tables rondes ou conférences.
Pour tous ces auteurs, finalement, la solution financière reste Amazon...
Il est temps de parler du serpent qui se mord la queue ?
Les auteurs autoédités sont finalement assez peu à cracher sur la firme au sourire, ils sont nombreux à en tirer une bonne part de revenu après tout. Mais pour les autres, ceux qui ne jurent que par les libraires qui n'ont pas la possibilité de faire de la vente à emporter, il va bien falloir faire un choix... Vendre via des plateformes comme Amazon, Fnac.com etc, ou ne pas vendre.
Quand je vous disais que 2020 allait être une année étrange. Car si on nous a confirmé que le confinement allait durer encore deux semaines de plus, on sait déjà qu'en réalité il en faudra au moins quatre (donc jusqu'en mai). Et c'est sans compter sur le fait que, trouver un vaccin ou un traitement efficace prendra un certain temps et que, même si nous sommes « relâchés » en mai, il est fort à parier qu'un second confinement aura lieu pour désengorger les services d'urgence.
Vous l'aurez compris, la crise du Covid-19 est une véritable crise qui touche absolument tous les domaines, même le monde du livre.
Et histoire de ne pas finir sur une note trop triste, sachez que des initiatives sympas sont prises un peu partout. Chez nos amis Beta Publisher, par exemple, 50% des revenus de ventes d'Ebook est reversé à médecins sans frontières pendant la durée du confinement. Chez Rocamboleapp, en plus d'avoir publié une série littéraire sur le Coronavirus, toutes les séries sont gratuites pendant le temps du confinement.
On parle de nos potes, mais d'autres auteurs et d'autres maisons d'édition ont lancé des initiatives, il n'y a qu'à se baisser pour en trouver.
Alors #RestezChezVous et lisez !
Des personnages fictifs ?
— Bonjour ! t'es qui demanda le doyen en faisant sursauter la jeune femme devant l'assiette de cookies dans laquelle il ne restait que quelques miettes.
— Je suis la nouvelle : DePrincipatibus, mais tu peux m'appeler...
— Non ! Je t'appelle pas, coupa le Doyen en léchant l'assiette. Pourquoi t'es là ?
— C'est le doyen qui m'a dit que j'étais acceptée à l'académie, du coup je suis venue me présenter à l'équipe.
La jeune femme avait un sourire de fierté, mais l'ancien ne se laissa pas charmer, il lui renvoya un regard sévère.
— T'es au courant qu'on est en confinement ? Tu devrais rester chez toi et faire du télétravail, je te signale.
Cette fois, DePrincipatibus perdit son sourire et fronça les sourcils.
— Et toi t'es au courant qu'on est des personnages fictifs et donc complètement insensibles à toute forme de virus ?
— On peut choper un Covid-fictif, je te signale...
— Chef ! tonna alors la voix de Detico depuis le couloir.
— Chuis là !
Detico dérapa pour éviter la nouvelle, s'excusa, se présenta poliment et s'adressa au directeur millénaire.
— On fait quoi avec tous les élèves qui débarquent ?
— Quoi ?!? Quels élèves ? On est en confinement sacré nom d'une pipe en bois de santal.
— Euh... Chef, osa le responsable de la communication et de la cave, on est des personnages fictifs, on ne craint rien.
— Mais c'est pas vrai ! s'emporta le dirlo. Qu'est-ce que vous avez tous avec cette histoire. Bientôt vous allez me sortir qu'on n'existe que dans l'esprit tordu d'un écrivain aussi ? Si je peux te parler et que tu peux me répondre, alors on existe. Basta !
Silence. DePrincipatibus adressa un regard désespéré au responsable comm' et ce dernier reprit doucement.
— Toujours est-il que, puisque les gens sont confinés, Wattpad est assailli de toutes parts et on a plein de visiteurs qui débarquent. Ils ont besoin d'aide pour corriger des textes, apprendre à écrire (pour la plupart) ou à construire une intrigue. En gros, ils ont besoin des profs, chef !
— Dans mon bureau !
Sans attendre de réponse, le doyen poussa ses interlocuteurs et se dirigea vers son bureau. Detico et DePrincipatibus le suivirent. À l'angle du couloir, le vieil homme télescopa un inconnu.
— Mais depuis quand y a plein de monde ici ? s'énerva-t-il encore. T'es qui toi ?
Le jeune homme, un peu déboussolé, s'excusa avant de se présenter.
— Je suis wait4aturtle, le nouveau. Le boss m'a dit de venir.
— C'est pas vrai... ragea le vieux entre ses dents. Toi aussi t'es un fictif qu'à pas peur du Covid ?
Wait4aturtle leva un sourcil incrédule.
— Laisse tomber, j'ai pas le temps. Prends un numéro !
Le doyen reprit sa route d'un pas alerte malgré son millénaire et se retrouva bientôt dans son fauteuil, à tapoter son clavier.
— Bon... Des profs... Lui, non. Elle... message envoyé. Lui, il est à Hawaï, ça va pas le faire. Elle... Ah, bah elle peut pas, elle a Aqua Poney...
Les trois spectateurs se lancèrent quelques regards inquiets tandis que le chef marmonnait et envoyait des messages pré-enregistrés à la volée.
— Bon ! fit-il après quelques minutes de soliloque. On devrait avoir quelques profs dans les minutes qui suivent. Autre chose, Deti ?
— Je me demandais, pour mardi, t'as déjà une couverture pour le mag ? Parce que j'ai eu une idée et...
— Pour mard... Attends ! sursauta le chef. On est quel jour ?
— Vendredi, répondit fièrement DePrincipatibus.
— Oh ! p.....
Le doyen bondit de son fauteuil, effectua un salto vrillé par-dessus le bureau avant de quitter les lieux au triple galop.
— Euh... hésita Wait4aturtle. Il se passe quoi ?
— On dirait que le patron a pas encore commencé à écrire le mag pour mardi.
— Et on peut pas l'aider ? demanda DePrincipatibus.
— Quand il est dans cet état, vaut mieux juste le laisser. Une fois, on a voulu l'aider, y a eu des morts.
— Mais on est immortels, répondit Wait4aTurtle. On est des personnages fictifs. Non ?
— On est fictifs, oui... mais pas immortels, répondit Detico avec un air défait.
— Ah...
— Bienvenue à l'académie, au fait !!
— Je sais pas si j'ai vraiment envie de rester, du coup, chuchota DePrincipatibus alors que Detico repartait, laissant les deux nouveaux se poser des questions sur leur avenir...
Le Deus ex-machina
« C'est alors que tout semblait perdu pour notre héros que, soudain, il trouva une mitraillette chargée sous son oreiller et élimina les dix-sept opposants sans qu'il ne lui soit finalement fait aucun mal. »
Voilà ce que j'appellerais... une fin bien pourrie ! Un Deus Ex-Machina ! crieraient certains avec de la bave aux lèvres. Oui, en effet. Un Dieu sorti de la machine. Mais est-ce si grave ? Et d'abord, c'est quoi le Deus ex-Machina ? nous demande Aillys qui n'est décidément jamais à court de colle.
Eh bien pour, bien comprendre l'expression, il nous faut remonter au temps jadis du grand théâtre grec où les personnages (bien souvent des Dieux ou des bêtes, mais pas que...) étaient amenés sur scène par des systèmes de poulies, de grues ou de trappes. Cela permettait de les faire surgir de façon totalement impromptues et de surprendre les spectateurs. Les grues et autres, étaient alors nommées machineries et c'est de là que viendrait le terme. Je n'ai pas vécu à cette époque, je ne saurais valider la théorie, mais notre expert Detico, aura sûrement son mot à dire, je m'égare.
Dans l'écriture, le Deux Ex-machina provient également de là, bien sûr. Sauf que nous autres écrivains, n'avons pas besoins de machinerie. Il s'agit dès lors de résoudre un mystère ou une tension en apportant une réponse qui ne pouvait être devinée par les protagonistes ni les spectateurs.
Dans une enquête policière, par exemple, le meurtrier serait un personnage qui n'a jamais été présenté aux lecteurs et que l'enquêteur va, d'un coup, confondre par une déduction miraculeuse ou presque. On essaiera tout de même, dans le meilleur des cas, de justifier cette découverte. Par une empreinte, partielle qui correspondait aussi à un autre suspect autour duquel on aura tourné pendant trois cent pages. Par un indice quelconque que l'on pensait sans importance (le coup du fusil de Tchekhov ?). Bref, on peut essayer de le justifier. Et lorsque c'est bien fait, le Deus Ex-machina peut passer presque inaperçu.
Le problème, cependant, est que lorsque cette expression est employée, c'est bien souvent pour montrer que la subtilité n'a pas été présente. Comme dans notre introduction par exemple. Dans ce cas, cela peut être voulu, dans une parodie ou une comédie. EN général, l'intrigue n'était de toute façon qu'une excuse à une franche rigolade, la subtilité n'est pas forcément l'objectif. La plupart du temps pourtant, c'est juste un gros raté qui vient souligner une faiblesse scénaristique flagrante, et c'est le drame.
Alors comment placer un Deus Ex-Machina de façon intelligente ?
Le fait même de poser la question devrait vous faire comprendre que vous êtes dans une impasse. En effet, si vous vous dites « il me faut un Deus Ex-Machina », c'est que vous êtes bloqué. Que vous n'avez pas de solution pour passer de la situation A à la situation B. Mon conseil ? revenez en arrière et n'allez pas dans cette situation A. Ou alors changez la situation B. Mais ne cherchez pas une solution de type Deus Ex-Machina.
Je vous l'ai dit. Les meilleurs sont ceux qu'on ne décèle qu'après réflexion. Votre scénario doit pouvoir donner un cheminement logique à chaque situation ou évolution. La mitraillette sous l'oreiller de notre exemple pourrait avoir été mise là par un autre personnage trois scènes plus tôt, sans que le protagoniste ne le sache. En revanche, le lecteur devrait le savoir. C'est pour cela aussi qu'il est bon d'avoir écrit toute son histoire avant de la poster sur Wattpad. Il vous sera facile de revenir en arrière de deux ou douze chapitres, pour mettre en place votre retournement de situation. Votre mitraillette de Tchekhov ! Si ce n'est pas encore fait, je vous invite à découvrir notre nouvel amphi « écrivons une histoire » qui traitera de ce genre de sujets aussi... (oui c'est de la pub !)
Il y a aussi la fameuse technique du « Flashback » qui pourrait nous permettre de découvrir, a posteriori, qu'un personnage avait mis cette mitraillette là. Mais d'une part, c'est un peu flagrant comme technique, ensuite, avec la mode du point de vue interne, il va être difficile de justifier ce flashback.
Bref, un bon Deus Ex-Machina étant un qu'on ne voit pas au premier coup d'œil, il est évident qu'il va vous falloir réfléchir vos scénarii pour ne pas en avoir besoin. En clair, cet article devrait vous permettre de repérer les vôtres, si vous en avez, pour les éliminer et non pas à vous aider à en intégrer ;)
Des questions ?
Parfois, la vie est particulièrement imprévisible.
Malgré les informations inquiétantes venant de Chine, je ne vois pas tant de personnes que ça qui nous prédisaient un confinement en début d'année. Clairement, lors de mon dernier coup de cœur, je ne m'attendais pas à subir un huis clos avec ma famille légèrement angoissée par l'expansion de la mortalité, mode qu'on espère comme la tectonique : de courte durée. Alors en attendant un reboot de l'année 2020, nous subissons un moment d'oisiveté. Et si William Shakespeare a écrit la tempête durant une épidémie de peste, j'avoue que je suis pris par une activité beaucoup moins constructive : traîner sur Wattpad.
Cette rubrique s'appelle le coup de cœur. Ce qu'on n'ose pas avouer à nos chers lecteurs, c'est que pour vous présenter la crème de la crème, il nous faut parfois fouiller longtemps. C'est ainsi qu'on se retrouve sur des textes particulièrement improbables comme des fanfics un peu nulle sur un boys band insupportable pour qui ne fait pas partie de la fandom, voir un cross-over improbable entre 50 nuances de Grey et la cité HLM de la Bourboule. Il faudra d'ailleurs qu'on m'explique c'est quoi cette passion pour les mariages forcés ou pourquoi il n'y avait jusqu'à récemment aucun livre intitulé Confinée avec Mon Pire Ennemi.
J'étais donc en train de tranquillement profiter de ma dépression quand un miracle est venu me sortir de ma torpeur. L'Académie a accueilli des nouveaux membres, c'est déjà rare pour être souligné. Et en plus l'une d'entre eux m'a proposé un livre : la Dernière Femme d'Apocaptic. En effet, quand un virus mortel traîne dehors, il n'y a rien de mieux que lire des récits de fin du monde. Sur Amazon, les ventes de la Peste de Camus et du Fléau de King ont explosé. J'ai d'ailleurs succombé à cette folie en passant mon premier jour de confinement à redécouvrir Bienvenue à Zombieland, pour dédramatiser. Après tout, j'allais passer six semaines avec mes parents, mais au moins, leur hygiène corporelle serait moins pire que celles des antagonistes des films de mort-vivants.
Faire une bonne histoire, c'est comme faire des crêpes : on trouve ça basique, mais dès qu'un confinement arrive et que la personne qui n'a jamais cuisiné de sa vie doit mettre la main à la pâte, on s'aperçoit que peu de monde maîtrise la recette. Vous prendrez donc des œufs – à savoir des personnages. Tout d'abord, on a Erin, l'héroïne de cette histoire. Un peu ingénue, paumée dans un monde qu'elle ne connaît pas. Face à elle, une série de figures, rarement nommées, qui vont l'aider dans son périple. Quoique souvent caricaturaux, l'auteur a assez de talent pour les rendre cohérents et donc crédibles.
Ensuite, il y a la farine, qu'on va nommer intrigue. Elle est finalement aussi simple que son personnage principal. Une orpheline qui doit rechercher son seul parent, un frère qui a fui le domicile familial quelques années plus tôt. C'est pas plus con que Wyatt et Billy qui traversent les US pour participer au carnaval de la Nouvelle-Orléans, ou de Thelma et Louise fuyant sans but défini. Cela me fait même penser à la route de McCarthy avec son ambiance apocalyptique franchement déprimante. Finalement, si le but peut sembler un peu vain, c'est sans doute parce que le propos de l'auteur se trouve ailleurs. La structure du récit, comme souvent dans les récits d'errance, est marquée par des épisodes, des lieux géographiques, des « épisodes » qui nous permettent de découvrir le monde, d'approfondir l'héroïne ou un autre personnage.
Enfin il y a le lait, ou style, c'est selon. Autant le dire tout de suite, je ne suis pas totalement sûr de celui-ci. Dans l'ensemble, il se fait assez transparent, au service de l'histoire, mais quelques bévues restent dans le texte. L'auteur, très active dans les commentaires, a parlé de vouloir le corriger au fur et à mesure. Elle va sans doute éliminer les dernières scories à un moment ou à un autre. Ce qui est le plus dommage, c'est que les dialogues du chapitre 1 sont peu naturels, alors qu'ils sonnent très souvent juste par la suite. J'avoue que j'ai failli lâcher l'affaire après la première scène de flash-back, ne poursuivant que parce que la personne qui me l'a conseillé fait preuve d'un goût certain.
Des ingrédients très simples, une pâte que l'on remue, mais donc il reste des grumeaux ? Et si je m'étais trompé sur ce récit ? D'ailleurs vous avez remarqué que pâte présente un accent circonflexe ? Dans mon enfance, je l'appelais chapeau chinois, et cela me faisait vraiment voyager – avant le coronavirus, la Chine avait une autre image dans mon esprit : Grande Muraille, Mégalopole et dictature communiste.
Disons le tout de suite, je vous ai caché l'élément le plus important : cette touche d'exotisme, le Grand Marnier de la crêpe à mémé, l'accent chapeau de la pâte... Erin est la dernière femme de l'humanité. Et déjà l'univers gagne en force, il est travaillé à partir de cette donnée. On sent vraiment dans les différents lieu une ambiance désespérée. Et surtout cela met directement l'héroïne en danger. Sans même avoir besoin de l'écrire, l'enjeu d'un monde où la violence s'est exacerbé nous met en tension à chaque scène.
Et c'est le moment du retournement qui rend la crêpe parfaite : le message de l'œuvre. Il y a dans chaque fin du monde une vision de notre époque actuelle. Si les protagonistes du Zombie de Romero s'enferment dans un supermarché, c'est évidemment pour nous parler de consommation. World War Z avec ses vagues de zombie représentés comme une marée défiant les murs avait beaucoup fait parler de lui à son époque comme étant une métaphore des vagues d'immigration, cauchemar des nationalistes. Et la Dernière Femme de nous parler de domination masculine. Dans Projet Crocodile, Juliette représentait dans ses dessins chaque personnage masculin sous les traits d'un saurien, qu'il soit harceleur ou non. Or, avoir peur de chaque protagoniste, c'est littéralement notre sentiment au fur et à mesure du récit. Ce n'est jamais dit explicitement, et le message passe de manière redoutablement efficace.
Du grand art à savourer comme moi devant ma crêpe, comme une lumière au cœur du confinement, tellement beau que j'ai préféré me lancer dans le tome 2 une fois cette chronique achevée d'écrire, sans même avoir pris le temps de chambrer Detico. Les traditions se perdent.
Ce mois-ci, la couverture qui a remporté les suffrages au sein de l'académie est réalisée par Tiphs_ et est celle de son ouvrage « Marayana ».
Je le rappelle à chaque fois, nous n'avons pas lu l'histoire et n'avons jugé que la couverture :)
En mai, Réticule sortira son numéro 6 et comme tout le monde, ils sont confinés. Du coup, ça se reflète dans le thème de leur appel à textes : écrire un récit de personne confinée en 500 à 5 000 mots ;)
Plus d'infos : https://reticule.fr/appel-a-textes/
Nos amis de l'IndéPanda ont ouvert leur 9ème appel à textes à thème libre. Vous avez jusqu'au 30 avril pour leur soumettre votre prose entre 500 et 6 000 mots.
Plus d'infos : https://lindepanda.wordpress.com/appel-a-textes-en-cours/
Les éditions ex-aequo lancent leur prix Zadig de la nouvelle littéraire. Le gagnant verra sa nouvelle éditée chez Ex Æquo et recevra la somme de 1 000 € alors envoyez votre manuscrit avant le 12 juillet !!
Plus d'infos : https://prixzadig-editions-exaequo.com/
Et nous voici déjà à la fin du numéro d'avril.
Ne cherchez pas de poisson ou quoi que ce soit, nous n'en avons pas mis. En revanche, on a un petit concours en préparation : restez vigilants si ça vous intéresse !
Rendez-vous le mois prochain, prenez soin de vous et #RestezChezVous, c'est important !
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