Numéro privé de juin 2018

Vous le saviez, j'en suis sûr !

De quoi je parle ? Bah... des Wattys, bien sûr ! Ils sont de retour en 2018 ! Le plus grand concours en ligne d'écriture du monde est de retour et dès le 1er juin !

Avec de jolies couleurs en plus !

Le top départ sera donc donné le 1er juin et vous permettra de vous inscrire, cette année encore, au concours mythique de wattpad. Pour mémoire, en 2016 plus de 100 000 histoires avaient concouru, l'an passé, plus de 280 000 fictions se présentaient aux sélections, alors d'après vous : combien cette année ? Plus de 300 000, c'est presque sûr ! Atteindrons-nous le demi-million ? Réponse bientôt. En attendant, et pour en savoir plus sur les catégories et conditions de participations, rendez-vous sur le profil officiel Wattysfr ou bien sur le site officiel : http://wattys.wattpad.com/fr/

Et puisse le sort vous être favorable !

Une brigade anticriminalité pour Wattpad ?

Ce n'est un secret pour personne : sur Wattpad on trouve de tout ! Du bon, du moins bon et du carrément tordu. Entre les histoires glorifiant le viol, l'enlèvement, la cruauté et j'en passe ou celle qui sont mal écrites, je ne me pose pas de question. Les premières ne devraient pas exister. Point !
C'est sur  cette même réflexion que le groupe Facebook "Brigade Anti-Criminalité de Wattpad" (à saisir tel quel dans la barre de recherche) est né. Le principe est très simple : vous repérez une de ces histoires qui n'a rien à faire là ? Vous postez son nom sur le groupe et tous les autres membres pourront la signaler dans les heures qui suivent. Car un signalement ne suffit pas toujours pour faire fermer un compte qui ne respecte pas les règles de Wattpad. Signaler en masse est donc une bonne idée.

Attention tout de même à ne pas confondre signaler une histoire ou un compte qui le mérite et faire une signalisation revancharde ! Dans ce cas, c'est vous le fautif ;)

Et pour ceux qui ne sont pas sur Facebook, n'oubliez pas qu'une fois votre signalisation effectuée, vous pouvez aussi contacter les AmbassadorsFR


Faisons le point sur les fanfictions

Sur Wattpad, avec les si décriées Chroniques, les fanfictions sont une des catégories les plus fournies. Dans le monde littéraire, de manière générale, la fanfiction est, et depuis longtemps, très, très, très présente. Tout le monde sait que 50 nuances de Grey était à l'origine une fanfiction de Twilight (que Stephenie Meyer déteste, d'ailleurs, il parait qu'elle a renoncé à un cinquième tome vampirique à cause de Grey...). En réalité, une des premières fanfictions au monde, si ce n'est LA première, est datée de 1850 et a été écrite par un certain William Makepeace qui aurait réécrit la fin de Ivanoé. Ce n'est donc pas tout à fait nouveau...

Il peut sembler inutile de préciser ce qu'est une fanfiction, mais histoire de partir sur les mêmes bases, je vais tout de même me lancer dans cet exercice. Une fanfiction est donc une fiction (waouw !) écrite (ou inventée car le support peut varier) par un ou une fan. Cela signifie qu'une fanfiction peut être une suite d'une histoire existante, mettre en scène des personnages inexistants à l'origine dans un univers écrit par une autre personne, développer une partie d'intrigue laissée de côté ou trop peu développée selon le fan, etc... En bref, toute histoire utilisant un ou plusieurs éléments d'une autre histoire est une fanfiction. S'il y a plusieurs univers, on parlera alors de Crossover. Si les personnages d'origines sont respectés, on dit alors que la fanfiction est IC (pour In Character) et sinon, on parle de fanfiction OOC (pour Out Of Character). Là où ça se corse un peu, c'est que les fanfics se sont étendues à la vie réelle. En clair, des fans se sont mis à écrire des histoires sur leurs personnalités préférées. Ce sont des RPF (pour Real People Fic). Et ça, j'avoue que j'ai beaucoup de mal, à titre personnel, mais cela n'engage que moi ;)

Maintenant que nous savons ce qu'est une fanfic et que nous avons déjà un premier aperçu de pourquoi les auteurs en écrivent (la frustration), intéressons-nous un peu plus au phénomène.

Il est écrit, quelque part sur internet, que la première fanfiction à avoir été publiée sur le site fanfiction.net (une référence dans le domaine) était une fiction X-Files mettant en scène une romance entre Mulder et Scully. Il est intéressant de noter que de très nombreuses fanfictions traitent de romance (homo ou non) et de sexe entre des personnages. 50 nuances de Grey mettait en avant le BDSM et n'était absolument pas la première, même dans l'univers pourtant très chaste de Twilight. On ne présente plus les Dramiones, mettant en scène une romance entre Drago Malfoy et Hermione Granger de Harry Potter, mais ils sont très nombreux, ces couples. Dans le milieu, on appelle ça des ship (qui est une contraction de relationship). Ça en fait du vocabulaire, dites donc...

Bref, les couples, la romance et le sexe, c'est le nerf de la guerre dans les fanfictions. Et certains prétendent (certainement à raison) que c'est grâce aux fanfics si le BDSM et les romans gay ont fini par venir sur le devant de la scène du monde de l'édition. Car le public a toujours été au rendez-vous pour les fanfics, alors même que bien souvent, la qualité éditoriale laissait à désirer. Mais voilà : la fanfic c'est aussi ça : un espace de liberté pour des auteurs qui se cherchent ou qui ont besoin de repères.

Après tout, écrire dans un univers déjà établie permet de s'affranchir de tout un travail de recherche et de création. L'univers existe, les personnages sont déjà là, tout ce qu'il reste à faire est de créer une histoire. Ce n'est pas forcément très simple, je vous l'accorde, mais si c'est le seul travail, c'est déjà plus facile. Par ailleurs, écrire une fanfic dans un univers comme celui de Harry Potter, c'est l'assurance d'un lectorat important sans avoir beaucoup d'effort à fournir. De même pour BTS. Aujourd'hui, c'est LE groupe qui possède le plus de Fanfics sur Wattpad. 5SOS et One Direction sont morts et enterrés ;)

Donc, c'est plus facile, et ça permet de laisser libre cours à nos frustrations sexuelles, mais ce n'est pas tout. D'abord parce que, n'exagérons rien, il n'y a pas que des fanfictions de ship, de BDSM ou gay. On trouve également tout un bataillon d'apprentis auteurs qui cherchent avant tout à faire leurs armes. Comme je viens de le dire, écrire une fanfic, c'est aussi s'affranchir d'une partie du boulot de création d'univers et/ou de personnages. Du coup, l'auteur (ou l'autrice bien sûr) peut tranquillement se concentrer sur la qualité de sa plume qui va s'affiner avec le temps et les retours des lecteurs. Car c'est aussi ça que cherchent les auteurs (même ceux qui ne font pas de fanfictions) : des retours ! Ainsi, ils découvrent petit à petit les ficelles de l'écriture. De nombreux auteurs, aujourd'hui publiés, ont commencé dans la fanfiction : Cristina Rodriguez (Le masque, Flammarion), Cécile Duquenne (Bragelonne), Anne Rossi (Harlequin) ou Meg Cabot, Marissa Meyer, Ali McNamara, Naomi NOVIK, Cassandra CLARE, Holly Black, Lois McMaster Bujold, Rainbow Rowell...

Alors, la fanfiction, c'est le bien ?

Elkisa116 est revenue en détail sur les problèmes liés aux droits d'auteur avec les fanfictions. Mais gardez en tête que la fanfiction, en France mais dans le monde entier, est illégale. Certains auteurs vont jusqu'au procès, sans se poser de question. Il existe même une liste des auteurs clairement contre. La plupart, malgré tout, la tolère. Tant que vous n'en tirez aucun avantage financier, on ne vous embêtera probablement pas. Sauf si vous avez choisi un des fameux auteurs de la liste ^^

Et puis, aujourd'hui, la fanfiction va bien plus loin qu'internet et les fanzines. La série Game of Thrones sur HBO est une fanfiction ! En particulier depuis la saison 7 qui n'est plus basée sur les livres. Tous les films Marvel, sont des fanfictions, de même pour ceux de l'univers DC. Les séries Sherlock, Battlestar Galactica, Ulysse 31, Warhammer, Star Wars ou les films comme Orgueils préjugés et Zombies sont également des fanfics. La différence majeure est que ceux-là sont soit adaptés d'œuvres du domaine public ou ont obtenu l'accord (contre un chèque évidemment) des ayants droits. Voilà pourquoi il est si compliqué de voir des fanfictions en librairies. Pourtant : oui, ça existe ! Dernier exemple en date, Hugo et Cie (la si controversée maison d'édition d'Anna Todd) a publié l'année dernière « Imagines », une anthologie de 34 fanfictions d'auteurs Wattpad (à se demander à quoi leur sert Fyctia si c'est pour publier des auteurs wattpad...).

En conclusion

N'ayez pas honte d'écrire ou de lire de la fanfiction, il n'y a vraiment pas de quoi. Et ne décriez pas ceux qui aiment la fanfiction, c'est nul ! La fanfiction est un genre littéraire comme un autre. De nombreux auteurs de fanfic sont d'ailleurs aussi doués, voire plus, que certains auteurs publiés. Le domaine ne fait pas le talent, seul la plume le peut. En revanche, si la fanfic peut-être un excellent tremplin, pour être publié, il vous faudra certainement franchir le pas vers des univers qui vous appartiennent.les maisons d'édition n'ont pas toujours les moyens de faire un chèque à l'auteur originel...

DaRio98

Parlons du contrat

Bonjour Jane-BP.

Comme chaque mois, nous suivons l'évolution de la création du livre « les 3 gardes » de Damien Mauger. Nous avons déjà vu la découverte du manuscrit puis la première rencontre avec la directrice littéraire, Camille. Nous allons cette fois nous intéresser à la signature du contrat, si tu es d'accord.

D'abord, on parle d'un contrat d'édition. Cela veut dire un engagement réciproque entre un éditeur et un auteur. Peux-tu nous dire, de manière générale pour commencer, ce qui est indispensable à un contrat en bonne et due forme ?

Vaste question qui requiert l'utilisation d'un langage sombre et quelque peu incompréhensible qu'est celui du droit ! Nous allons essayer de faire simple et clair 😊

Alors, tout d'abord, il est important de savoir qu'il existe des modèles de contrat d'édition qui respectent des dispositions légales. Ce qui veut dire qu'on ne peut pas mettre tout est n'importe quoi dans un contrat. Ce dernier est encadré par la loi et la dernière en vigueur est celle du 1er Décembre 2014, issue de l'accord-cadre signé le 21 Mars 2013 entre le SNE (Syndicat National de l'Edition) et le CPE (Conseil Permanent des Écrivains). Ces deux instances s'engagent à protéger les droits des deux parties que sont les éditeurs (gros comme petits) et les écrivains. S'assurer que le contrat respecte bien cet accord-cadre est déjà un bon point car ce dernier réglemente un bon nombre de pratiques. Néanmoins, comme on n'est jamais assez prudents, nous (toute l'équipe) invitons les auteurs à prendre conscience de cet accord-cadre (lien en commentaire). Cela ne peut être qu'un plus !

Ensuite, dans un contrat (en général), on retrouve toujours les parties au contrat – c'est-à-dire les signataires (ou plus communément l'auteur et le représentant de la maison d'édition). Sans ça on ne sait pas qui signe et c'est mauvais signe (sans jeu de mot). Quand vous contracter (entrer en relation contractuelle avec quelqu'un) avec une société (ou personne morale), assurez-vous que la société possède bien un numéro SIREN ou SIRET. Sans ça, la société n'existe tout simplement pas !

Ensuite, viennent les dispositions générales du contrat dans lesquelles on retrouve l'objet du contrat. Cette partie définit les tenants et les aboutissants du contrat, c'est-à-dire tout ce qui entre dans le champ de celui-ci. L'objet dans notre cas peut être soit un livre, soit un groupe de livres (duologie, trilogie, etc.), ainsi que les droits qui s'y rapportent, souvent diviser en deux parties : les droits premiers ou principaux ainsi que les droits seconds et dérivés. (Nous reviendrons dessus). À la suite de l'objet on trouve généralement les obligations des différentes parties et enfin les parties principales propres à chaque type de contrat. Dans notre cas, les dispositions relatives à l'exploitation de l'œuvre sous forme imprimée, aux droits seconds et dérivés, ainsi que les dispositions relatives à l'exploitation de l'œuvre sous forme numérique.

Enfin, faites toujours attention aux clauses traitant des cas de résiliation du contrat ainsi que de vos obligations en tant que partie !

Parle-nous un peu des contrats de Bêta Publisher. Évidemment, vous n'en avez pas signé des centaines, mais avez-vous déjà un contrat type ou bien chacun est-il radicalement différent des autres ?

Nous n'en avons pas signé des centaines en effet ! (pas encore XD)

Chez nous, nous disposons d'un contrat type. Nous ne pouvons malheureusement pas le diffuser à la communauté de Wattpad pour des raisons évidentes de confidentialité et de respect de nos auteurs. Nous employons un contrat type pour plusieurs raisons :

- La première, pour l'égalité entre nos auteurs. Nous proposons à tous nos auteurs le même contrat afin de les « traiter » de manière égale.

- La deuxième, parce que nous sommes une jeune maison et que gérer plusieurs auteurs avec plusieurs contrats différents peut vite s'avérer être un cauchemar.

- La troisième, parce que notre contrat est juste et que nous ne voyons pas quelles modifications nous pourrions bien lui apporter XD

Nos lecteurs se posent des tonnes de questions concernant les contrats d'édition. On entend toujours des tas de choses de tas de gens qui n'en ont jamais signé ou même vu un seul, c'est finalement assez difficile de s'y retrouver. Peut-on passer en revue quelques éléments clés du contrat ?

Oui bien sûr !

Alors il y a les éléments cités en début d'interview qui restent clef, puis on peut rajouter les suivants :

- L'étendue de la cession (c'est-à-dire quelle part plus ou moins importante vous céder de vos droits)

- Les obligations de chaque parties – ce que l'éditeur est tenu de faire et ce que vous êtes tenus de faire

- La rémunération de l'auteur

- La reddition des comptes – plus communément appelé le versement de vos revenus d'auteur

- Et les cas de résiliation de l'intégralité du contrat – afin de savoir dans quels cas vous pouvez en sortir (ce qui peut parfois s'avérer utile) !

Par exemple, la cession de droits. Qu'est-ce que cela veut dire « céder ses droits » ? Est-ce une obligation ? Doit-on tout céder ? Combien de temps on cède ses droits et peut-on les récupérer un jour, si on en a envie ?

Dans un premier temps, il est bon de rappeler que le droit d'auteur fait partie intégrante des droits de la propriété intellectuelle et qu'il se divise en deux parties : les droits cessibles et inaliénables.

Dans les droits cessibles (c'est-à-dire qui peuvent faire l'objet d'un contrat) on retrouve :

- Droit dereproduction et d'adaptation

L'auteur cède à l'éditeur le droit de donner à l'œuvre un support (papier, CD ou internet) destiné au public. N'en font pas partie les reproductions à usage privé, les analyses, les citations dans des revues de presse, les copies techniques, etc. L'éditeur peut adapter tout ou partie de l'œuvre à un public déterminé et sous une forme particulière. Il a aussi le droit de la traduire en plusieurs langues.

Dans le cas des adaptations audiovisuelles, un document écrit spécifique et distinct du contrat d'édition est nécessaire.

- Droit dereprésentation

L'auteur autorise la communication de l'œuvre au public, quel que soit le procédé, et notamment par lecture ou récitation publique, représentation théâtrale, présentation publique, télédiffusion (tout moyen de télécommunication de sons, d'images, de documents, etc.). Les représentations privées et gratuites effectuées dans un cadre familial ne sont pas concernées.

- Étendue des droitscédés

En l'absence de clause expresse de non-exclusivité, l'auteur doit garantir l'exclusivité du droit cédé à l'éditeur. Contrairement aux droits moraux de l'auteur qui sont perpétuels et inaliénables, les droits patrimoniaux sont limités dans le temps et peuvent être cédés à un tiers. À son décès, ses héritiers les détiennent pendant 70 ans. L'œuvre tombe ensuite dans le domaine public et est librement exploitée dans la limite du respect des droits moraux.

Dans les droits inaliénables (qui ne peuvent être cédés) on retrouve les droits moraux. Les droits moraux sont perpétuels, inaliénables et imprescriptibles. Ils ne peuvent en aucun cas être cédés, même lorsque l'œuvre appartient au domaine public.

Il existe 4 droits moraux :

le droit de divulgation (décision de porter l'œuvre à la connaissance du public et de choisir sous quelle forme) ;le droit au respect de la paternité (nom de l'auteur indiqué sur l'œuvre) ;le droit au respect de l'œuvre (préserver sa forme et son esprit) ;le droit de repentir ou de retrait (retirer l'œuvre du marché en contrepartie d'une indemnisation).

Et les droits d'auteurs ? On parle de moyenne autour de 10% du prix. Est-ce le cas chez BP ? Évidemment, la somme que va toucher Damien ne nous regarde pas, mais a-t-il touché une avance sur ses droits (ce que l'on appelle l'avaloir) ?

Chez BP, notre pourcentage reversé aux auteurs lors de la vente de leur livre commence à 10% et augmente en fonction du nombre d'exemplaires vendus (1 à 1000, de 1000 à 4000 et + de 4000). Cette rémunération croissante par paliers est un classique que l'on retrouve dans plusieurs maisons d'édition.

Pour ce qui est de l'avaloir, nous n'en versons pas à nos auteurs pour la simple et bonne raison que nous ne pouvons pas nous le permettre. Les grandes maisons peuvent se le permettre et ne le font que pour des auteurs « bankables », c'est-à-dire des auteurs dont elles sont sûres que les livres vont se vendre sans trop de problème.

Petit point important concernant la rémunération des auteurs !

Faites bien attention à cette clause ! Certaines maisons peu recommandables appliquent des pourcentages par paliers dégressifs ! ex : 10% de 1 à 1000 exemplaire, puis 8% de 1000 à 4000 et 6% pour + de 4000 exemplaire.

Est-ce qu'à chaque vente de livre, ou que ce soit dans le monde, Damien recevra un chèque ? Comment cela fonctionne concrètement ?

Nous fonctionnons avec une reddition annuelle des comptes. C'est-à-dire que tous les ans, à la même date, nous envoyons un compte-rendu à nos auteurs de leurs revenus et opérons les virements correspondants sur leur comptes bancaires.

Pas de chèque pour Damien ^^

On conseille souvent aux auteurs de bien négocier leur contrat. Tout le monde sait que, dans les faits, un primo romancier face à une maison d'édition aura tendance à accepter ce qu'on lui propose. Comment cela s'est-il passé avec Damien ? Y a-t-il eu négociation ? Si oui, combien y a-t-il eu d'aller-retour ?

Il n'y a pas eu de négociation avec Damien, ni avec aucun de nos auteurs d'ailleurs. À chaque fois que Camille leur a parvenir le contrat, elle leur a toujours laissé le temps de la réflexion (ce qui est capital !) et la possibilité de revenir vers elle en cas de questions sur le contrat. Il est important de laisser le temps aux auteurs de correctement lire le contrat et de le comprendre, car il n'y a pas que nous (éditeur) qui avons des devoirs. Les devoirs de l'auteur permettent un travail cohérent et harmonieux entre les deux parties. C'est un peu comme l'épisode du Roi Burgonde dans Kaamelott et le traité de paix, dans lequel ce dernier signe le retrait de ses troupes, mais auquel il ne comprend pas un mot (pour ceux qui connaissent) 😊

Parfois, les maisons d'édition demandent un droit de préférence. Peux-tu nous en dire plus sur cette pratique ? Est-ce le cas chez BP ? Pourquoi ?

C'est une pratique qui consiste à faire promettre à l'auteur (de manière contractuelle, donc c'est plus qu'une promesse, c'est une obligation) que le prochain roman qu'il écrira devra d'abord être proposé à la maison.

Dans notre maison, nous n'appliquons pas ce droit pour la bonne raison que nous n'en voyons pas l'intérêt. Si un auteur apprécie notre travail, l'ambiance, les relations que nous entretenons ainsi que l'objet final que nous délivrons, nous pensons qu'il sera content de nous remettre son prochain manuscrit. L'obliger à le faire ne place pas nos relations futures sous une bonne lumière et tend (à notre sens) à ternir la relation actuelle.

Cela n'a donc pas lieu d'être 😊

Ce mois-ci, dans le mag, nous avons un focus sur les fanfictions. Si un auteur venait vous voir avec une superbe histoire issue d'un univers existant qui n'est donc pas le sien, vous lui proposeriez quand même un contrat ? Et du coup, comment cela se concrétiserait-il ? Est-ce que vous contacteriez l'auteur de l'univers de base, ou bien vous demanderiez à fanfictionneur de changer les détails comme cela a été fait pour 50 nuances de Grey par exemple ?

C'est une question épineuse... Pour l'instant, cela ne nous est jamais arrivé, néanmoins si nous tombions sur une fanfiction qui nous emporte et nous plaise énormément alors nous prendrions le « risque » de lui proposer un contrat.

Je dis bien « risque » car cela impliquerait bon nombre de problèmes. Nous pensons que changer les détails ne serait pas assez efficace et pourrait entraîner des commentaires qui tendraient plus vers le plagiat de la part de notre lectorat, ce qui est encore moins bon ! Je pense que la moindre des politesses est de contacter l'auteur de l'œuvre originale, sa maison d'édition (française et VO si le livre n'est pas français) afin de leur demander leur permission. En effet, si cela venait à nous arriver (qu'une maison publie un roman qui est une fanfiction d'un de nos romans) alors nous serions beaucoup plus enclins à accepter (avec accord préalable de l'auteur) cette publication que si nous tombions dessus par hasard.

Là nous parlons de politesse, en espérant que nous ne soyons pas les seuls à en être pourvu ^^

Merci Jane-BP :)

Petite information de dernière minute :
Bêta-Publisher c'est associé à ma-mini pour le concours des mini-ficties. A suivre sur le profil de ma-mini :)

Ce mois-ci étant dédié à la fanfiction, notre couverture du mois a été choisie parmi des histoires de cette catégorie.

Je rappelle, à toute fin utile, que nous ne choisissons pas les couvertures en fonction de l'histoire ni de ses qualités mais uniquement par notre attrait pour la couverture. Nous n'avons d'ailleurs même pas lu l'histoire ;)

Sans plus attendre, voici "Derrière la porte" de Delirarium

Non ! Nous n'avons pas d'appels à textes en fanfiction, désolé. En revanche, on a de la diversité :)

Les Citoyens des lettres pour commencer accepte TOUT même des pièces de théâtre et de la poésie. Leur appel à texte est permanent et assez libre, tant que vous restez sous la barre des 30 000 signes...
Plus d'infos : http://www.revuedescitoyensdeslettres.org/reglement-applicable-en-cas-de-soumission-de-textes-litteraires

Reines-beaux vous propose deux thèmes (Romance M/M et Voyages dans le temps) sans maximum de taille et avec deux dates de dépôt différentes. La première étant au 30 juin, il va falloir faire vite...
Plus d'infos : http://reines-beaux.com/appels-a-textes/

Enfin, l'association Les ruminant(e)s propose un appel à textes courts pour une anthologie. Le thème : Imaginez un monde où la forêt est le personnage principal.
Plus d'infos : http://www.lesruminants.org/publications-c24249989

Bonne chance à tous :)


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Voilà qui clôture notre numéro de juin. Nous vous donnons rendez-vous courant juillet (un peu plus tard que d'habitude) pour le numéro de l'été. D'ici là, portez-vous bien !!

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