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Je n'étais vraiment pas rassurée. Il faisait nuit, la route était étroite et nous nous étions engagées dans une forêt puant le mouton mort.
–Monna ?
Elle me lança un regard interloqué .
–T'es sûr de savoir où on est ? J'ai l'impression de rouler depuis des heures. Demandais-je mal assurée.
–...
Elle ne répondit rien. Signe qu'elle ne savait pas du tout où on étaient, mais qu'elle n'avait pas très envie de me le dire.
–Putain Monna ! Hurlais-je
–Quoi ? Cria-t-elle indignée. Je te rappelle que je fais de mon mieux.
–On n'est dans une forêt paumée puant le mouton mort ! Imagine l'épidémie à donner naissance à une espèce zombie ?!
–T'abuse.
Un silence pesant s'installa dans la voiture. Il devait être vingt-trois heures et nous roulions depuis plusieurs heures sans aucune pause. Je n'étais toujours pas rassurée du fait que ce soit Monna qui conduit. Elle n'avait pas vraiment l'air doué et plusieurs fois, on manqua de se mettre dans un fossé ou de caler. La pluie commença à tomber. Super. On avait vraiment besoin de ça.
–Faudrait peut-être s'arrêter ? Proposa Monna.
–Tu veux t'arrêter où ? Demandais-je d'un ton sec. Trop sec.
–Je ne sais pas. Soupira-t-elle. Dès que l'on voit une maison, on s'arrête. On reprendra demain là ces trop dangereux.
J'acquiesçai en silence. J'étais vraiment à cran. J'avais du jour au lendemain tout perdu. J'avais vu des proches, des moins proches, des inconnus, des gens avec qui j'ai des affinités, des gens avec qui je n'ai aucune affinité mourir sous mes yeux. Sans que je ne puisse réagir. Et ça m'était insupportable.
–Y à un point positif à cette épidémie. Déclara Monna
–lequel ? Demandais-je intriguer
–Tu vas arrêter de stresser à
cause de ton concours. Et tu vas arrêter de dévaliser MON placard à bouffe.
Je l'observai quelques instants avant de me mettre à rire, Monna me rejoignit quelques secondes après. J'en pleurais. Pourtant, ce n'était pas drôle. Mais je riais et elle aussi.
–Bah quoi ? Me demanda-t-elle toujours en riant. Avoue que tu bouffes comme trois quand tu stresses. Et tu manges en plus mes gâteaux.
Je me calmait quelques instants avant de répondre
–Ces pas de ma faute. Normalement, je mange presque rien. Donc ces normal que je n'aie pas de gâteau ni de bonbon comparer à toi. Essayais-je tant bien que mal de me défendre.
Elle esquissa un sourire et ne répondit rien. J'en profitai pour chercher une carte où un atlas dans la boîte à gants. Je n'y trouvas dedans qu'un simple couteau suisse, un passeport, un équilotest, des papiers, un CD, et une carte de France. Je pris le couteau et la carte et les rangea l'un dans ma poche et l'autre dans la portière. D'un mouvement brute, la voiture s'arrêta.
–Je crois qu'il y a une maison en haut de la pente, mais je préfère m'arrêter ici. Je ne pense pas être capable de me garer en haut de la pente. M'expliqua-t-elle.
–D'accord donc on laisse la voiture ici ? Sans surveillance ?
–Bah y a rien à craindre. Me répondit t'elle au haussant les épaules
–Mais IMAGINES qu'il y a réellement une espèce zombie qui ces développer grâce à l"épidémie. Comment on fait s'ils nous volent la voiture !?
Elle se mit à rire avant de me regarder d'un air blasé.
–Tu me saoule avec tes zombies. Et je te rappelle que les zombies, ils ne savent pas conduire les voitures. Donc ...
–Toi non plus théoriquement, tu ne sais pas conduire. Répondis-je d'un ton qui se voulait convainquant.
–Mais j'ai déjà fait de la conduite accompagnée ! Me lança-t-elle indignée.
–Ouais sur un parking vide en pleine nuit. Me moquais-je en riant
–Ces pas drôle. Rit-elle aussi avant d'ouvrir sa portière. Bon au lieu de raconter des conneries descend, et prend un sac dans le coffre.
On prit deux sacs contentant juste nos affaires respectives et deux lampes torchent d'avances. On gravit la côte en silence, elle était rude. Heureusement que Monna ces arrêtés à son pied. J'imagine même pas la catastrophe si elle avait décidé de se garer en haut.
–Tu crois qu'il y a quelqu'un dedans ? Demandais-je devant la façade de la maisonette.
–Je ne sais pas. Souffla-t-elle
C'était une petite maison avec un toit en chôme et des poutres apparentes. Elle ne devait pas avoir d'étage, ou alors un simple grenier poussiéreux. Elle semblait vide, il n'y avait pas de lumière, pas de bruit, pas de vie.
–Monna ? Chuchota Monna.
–Quoi ?
–La porte est ouverte.
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Je ne suis pas en retard ces pas vrais :)
La suite... Vendredi si tout ce passe bien pour moi niveau révision et que MonnaSenan ne fait pas sa grosse feignasse.
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