Prologue de @Parallel137

Les Lignes Exilées

« La mélancolie est l'illustre compagnon de la beauté ; elle l'est si bien que je ne peux concevoir aucune beauté qui ne porte en elle sa tristesse. »

– Charles Baudelaire

Prologue

— Mademoiselle ! On va fermer.

La jeune fille était assise par terre dans un coin reculé de la librairie. Le quinquagénaire jeta un œil distrait sur la couverture du livre qu'elle tenait dans les mains. Les Contrées du Rêve, H.P. Lovecraft. Une écharpe lui barrait le cou et ses cheveux rouge foncé disparaissaient sous un léger bonnet de maille rabattu jusqu'aux yeux. Elle avait l'air d'avoir froid, là, avec ses mitaines dans la pièce déjà chauffée. Elle leva sur lui des yeux hagards.

— D'accord.

Le libraire haussa les épaules. Il pouvait bien attendre cinq minutes. Il retourna à la caisse et rassembla ses affaires. Quelques instants plus tard, il entendit le livre se refermer et des pas feutrés s'approcher. Il prit son sac en sifflotant et raccompagna la fille jusqu'à l'entrée.

— Allez, bonne soirée !

Puis le libraire s'engouffra joyeusement dans la nuit.


Voici le prologue de @Parallel137, elle attend vos impressions et remarques sur son prologue. N'hésitez pas à lui dire tout ce que vous pouvez remarquer!

A vos plumes!

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