Prologue Anonyme [3]

Au commencement, il n'y avait rien. Ou plutôt, il y avait le néant, un vide infini. Certaines personnes en ont un à la place du coeur. Cela fait d'eux des monstres aux yeux du monde entier. Mais est ce leurs fautes si la vie leurs à prit leurs humanités ? Est ce vraiment leurs fautes ?
Certains diront que oui, qu'ils n'avaient qu'à être plus forts. D'autres diront que la vie n'a fait que montrer leurs vraies natures. Mais cette nature sombre est cachée au fond de chacun d'entre nous. N'importe quoi peut la réveiller.
N'importe qui.

"Ann-Maï, reviens ! On a besoin de toi, tu le sais bien !"
"Ann-Maï ! Nous laisse pas seuls ici ! Papa est malade, on peut pas s'en occuper sans toi !"

Les paroles d'Hélios et Séléné résonnent encore dans ma tête tandis que le sans coule sur ma tempe, je meurs. Je meurs et mes dernières pensées sont les souvenirs du jour le plus horrible de ma vie.
Je ne sens plus la douleur. Je ne sens plus la douce lumière de la lune sur mon visage. Je ne sens plus l'odeur de la rue, un mélange entre les crêpes, les épices et la mer. Je ne sens plus rien.
Qu'y a t-il après la mort ? Vais-je voir une lumière blanche ? La vie quitte doucement mon corps, et mes dernières pensées vont à Hélios, Séléné et mes parents, ma plus grande erreur, mon plus grand crime.

~

"Ann-Maï, tu nous racontes une histoire ? la petite voix de Séléné me sort de mes pensées.
- Non. Plus d'histoires, il se fait tard. Si Maman rentre et vous voit éveillés, elle va se mettre en colère."

Je l'entends râler, en coeur avec Hélios. Ils aiment tellement les histoires. Ils préfèrent les mythes grecs. Je leurs en raconte depuis aussi longtemps que je me souviens.
Hélios et Séléné. Ce sont des jumeaux, bien qu'Hélios soit un garçon et Séléné, une fille. C'est moi qui ai trouvé leurs prénoms. À leurs naissance, j'avais environ huit ans et j'étais très intéressée par la mythologie grecque.-

Quoi de mieux pour des jumeaux que les noms du dieu du Soleil et de la déesse de la Lune ?

Notre mère n'était plus de ce monde depuis bientôt deux mois. C'est aussi bien pour elle que pour nous. Cependant, je continuais de leur faire croire qu'elle était encore en vie parce qu'elle leur faisait peur.
Elle est morte d'une overdose de drogues, je l'ai retrouvé sur le sol de la salle de bain, aussi froide qu'un glaçon. J'ai fait un enterrement discret où il n'y avait que moi.
Ma mère était un déchet toxique, une épave émotionnelle. Elle n'était pas vraiment présente pour nous. Surtout pas pour mon père. Elle lui volait ses médicaments pour planer, alors qu'il en a plus besoin qu'elle.

C'est peut être cruel mais c'est comme ça que je les fait vivre. Plus pour longtemps en fait, parce que j'ai hérité du caractère de ma mère.
Lâche, froide et à la place du coeur, un néant.

Cette auteure souhaiterait avoir des avis sur son prologue et pour l'améliorer !
N'hésitez pas à lui dire honnêtement ce que vous en pensez!

À vos claviers!

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