Premier chapitre de @Halimata_K

Chapitre 1

— Vas un peu vers la gauche Sofia ! lui chuchota une voix grave. Non ! Vers la gauche j'ai dit, pas la droite !

— Parle moins fort Chahid ! Yemma ou Baba vont nous entendre sinon.

La jeune femme se décala et reprit :

— Et là c'est bon ?

— Oui, maintenant, tu sautes !

— Mais je suis mal positionné là, je vais tomber et me faire une entorse !

— Arrête de me répéter ça à chaque fois, fais juste attention sinon ta jupe va être arrachée par les cactus juste en dessous du balcon.

— Je m'en fiche, j'en ai plein de toute façon, puis celle-là commence à s'user et ce n'est pas ma préférée. À trois je saute, tu me rattrapes ?

— Non je vais te laisser risquer ta vie en tombant sur ces cactus ! Tu sais que yemma aime trop ces plantes qui piquent, je ne sais même pas pourquoi d'ailleurs. Sinon dépêche-toi avant que les parents n'arrivent.

— Je suis sûre qu'elle a fait ça pour empêcher une fugue de ma part, ria-t-elle. Bon tiens toi prêt. Un, deux... Et trois !

Elle lâcha la bordure du balcon et atterrit dans les bras de son frère.

— Ouf, merci ! J'ai la tête qui tourne un peu là...

— C'est toi qui voulais qu'on sorte parce que tu ne te sentais pas bien et que tu voulais te changer les idées. Bon maintenant on y vas !

— Mais attends il y a une épine qui es entrée dans mon mollet.

Il se baissa pour voir et tâta son mollet.

— Aïe ! Mais t'es fou toi ça va pas la tête ? Tu vas me l'enfoncer encore plus ! Ce n'est pas toi qui a la lampe torche ? Je vais regarder moi-même parce que tu me fais mal !

Comme en réponse à sa demande, le balcon s'illumina brusquement.

— Tu as assez de lumière ou bien je vais te chercher des projecteurs ?

Cette voix, les deux jeunes personnes la reconnurent immédiatement car ils la connaissaient par coeur, ils la reconnaîtraient entre mille autres.

— Ye.. Yemma, bulbutia Sofia... et...

— Baba... compléta Chahid, voyant leur père arrivant juste après leur mère.

— Quelle est la raison de votre expédition nocturne ? Et sans notre permission en plus, débuta le père.

— On voulait aller prendre l'air parce qu'on étouffe dans notre chambre.

— Et tu penses que je vais avaler ce mensonge ?

— Il ne ment pas, c'est vrai !

— Si vous vouliez juste prendre l'air, vous seriez sortis par la grande entrée, et non par le balcon !

— On voulait aller faire un tour à la fête qui se passe à quelques mètres de là. Mais vous ne vouliez pas qu'on y aille, finit par avouer Sofia, mais vous ne vouliez pas qu'on y aille.

— Si on ne veut pas, c'est qu'on a nos raisons, c'est dangereux de sortir la nuit pour toi Sofia, s'exclama le père, rentrez maintenant ! Et vous serez punis dans votre chambre pendant deux semaines !

— Mais...

— Il n'y a pas de mais qui tienne Sofia ! Ton frère et toi n'aviez qu'à obéir, vous n'en seriez pas à là. Cela vous apprendra à désobéir.

Elle regarda son frère pour avoir une quelconque aide de sa part mais il ne réagit pas. Les concernés obéirent donc et marchèrent en direction de leurs chambres respectives. Sofia traînait des pieds et marmonnait des paroles incompréhensibles et son frère lui demanda de parler plus fort ou qu'elle se taise.

— Mais qu'est-ce que tu racontes à la fin ?

— Je pense que si tu n'avais pas crié on aurait pu sortir tranquillement.

— Tu rejettes la faute sur moi en plus ? Tu n'as pas crié peut-être ?

— Oui mais j'en ai pas fait exprès, je me suis faite mal ! J'ai encore mal l'épine est toujours plantée là dedans ! Et puis je veux sortir moi, je n'ai jamais le droit de le faire !

— Yemma a bien placé ses cactus, ria-t-il pour apaiser l'atmosphère mais sa soeur ne réagit pas. Bon viens dans ma chambre que je te la retire cette épine.

Elle acquiesça et le suivit. Lorsqu'ils montaient les escaliers, Sofia essayait de dissimuler sa douleur mais on pouvait la lire sur son visage. La seule chose qu'elle voulait faire à ce moment là c'était de se rouler par terre en se grattant... Arrivés dans la chambre de son frère, elle s'assit sur le grand lit en bazar qui était placé sur la droite.

— Tu sais qu'une chambre ça se range ?

— Les domestiques sont là pour le faire, rétorqua-t-il en allant chercher de quoi retirer l'épine.

— Tu sais très bien que Baba leur a dit de ne plus nettoyer ta chambre tellement elle est en bordel, impossible qu'elle reste propre quand tu es dans les parages !

— Mh tu sais très bien que je range ma chambre tous les jours mais qu'elle se remet en bazar toute seule tu vois.

— Mais bien sûr comme par magie.

— Bah oui, de toute façon mon bazar est organisé.

Il alla chercher une boîte et en sortit une pince et une aiguille pour retirer l'épine de son mollet, sa sœur blêmit à la vue de ces instruments.

— Maintenant je t'ai enlevée l'épine qui était coincée dans ton mollet. Je t'ai mis un bandage parce qu'il y a une petite partie de ta peau qui s'est arrachée, ça risquerait de s'infecter. Du coup ça brûlera quand tu vas te doucher.

— Merci docteur.

— J'suis pas un docteur...

Sofia lui déposa un baiser sur la joue et sauta à plat ventre sur le grand lit.

— Je m'en fiche, c'est toujours toi qui a joué au docteur lorsque je me faisais mal. Sinon j'ai vraiment pas envie de rester cloîtrée dans ma chambre pendant deux semaines ils sont fous !

Elle reçu une tape de la part de son frère.

— C'est bon j'ai compris, ils ne sont pas fous mais avec les cours à domicile je vais devenir folle moi ! Estimes-toi heureux tu vas étudier à l'université, tu prendras l'air au moins.

— Mais en ce moment c'est pas trop la joie, je suis stressé pour le projet que j'ai à rendre, j'ai peur de ne pas réussir cette année. En parlant de ça, tu as terminé de dessiner le bateau ? J'espère vraiment que ça ne te dérange pas.

— Ne te décourages pas tu vas y arriver, tu vas cartonner j'en suis sûre. Et oui j'ai bientôt fini et tu sais très bien que ça ne me dérange pas, ne t'inquiètes pas pour ça.

— Merci princesse.

— Tu n'as pas à me remercier, répondit-elle en s'engouffrant dans les couvertures de son frère, je suis fatiguée...

— Bah vas dans ta chambre, sur ton lit, dans tes couvertures !

— Non j'en ai pas envie, c'est confortable ici...

— Tu veux que je te fasse comme la dernière fois ? Que je te porte comme un sac à patates et que je te tienne par les pieds...

— Et que j'aie la tête à l'envers et vomisse mon dernier repas dans les escaliers ? Non mais ça se fait pas de recenser ce truc la honte ! Garde ça pour toi sérieux c'est embarrassant et surtout dégoûtant...

— Ouais soeurette, n'empêche c'était trop drôle à voir !

— Eh bien pour moi pas du tout. Bon je vais dormir, bonne nuit !

— Bonne nuit princesse.

— Merci...

Elle alla lui déposer un baiser sur la joue et lorsqu'elle s'assura qu'elle est assez loin elle ajouta :

— Chacha, mon chat !

Elle claqua la porte de la chambre et courut jusqu'à la sienne, elle entendit son frère lui crier :

— Ressors ce surnom et je te pète les jambes !

Ce qui, évidemment, fit rire l'intéressée. Elle enfila sa robe de nuit et alla se coucher, paisiblement, oubliant complètement que sa virée nocturne avait été annulée avec une punition par dessus. Mais être avec son frère lui faisait tant du bien...


Halimata_K nous a envoyé ce premier chapitre d'une histoire. Elle aimerait savoir si il n'y a pas trop de dialogues pour un premier chapitre et avoir des avis sur ce début.

Alors qu'en pensez vous?
Quel est votre avis?

À vos claviers!

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