Xavier Dolan d'après Cinemadict

Hey ! ^^

Aujourd'hui, j'avais envie qu'on parle de cinéma. Mais pas de n'importe quel cinéma. Du cinéma de

Xavier Dolan. Bon, je sais que là, à froid, vous ne reconnaissez pas tous son nom ; pour planter le décor,

disons simplement que c'est LE cinéaste Québequois le plus réputé.

Né en 1989, il a déjà réalisé pas moins de 8 long-métrages et 1 mini-série. J'ai découvert son univers il

n'y a pas si longtemps, cet été en fait, avec « Juste la fin du monde », adapté de la pièce éponyme de Jean-

Luc Lagarce. J'ai commencé par ce film, car il n'était interprété que par des acteurs français, m'épargnant

ainsi la lecture d'un sous-titrage. Et ça a été un véritable choc : j'ai eu l'impression de m'être pris un coup

de poing dans l'estomac, et d'avoir légèrement entrouvert la porte d'un nouveau genre de cinéma, d'une

nouvelle manière de raconter une histoire au cinéma plutôt ainsi que de la faire interpréter. Puis, pendant

quelques semaines, je n'y ai plus pensé. Jusqu'au jour où, à la médiathèque de ma ville, ne sachant trop

quel dvd emprunter (ou plutôt, n'arrivant pas à choisir entre les 150 film que je tenais déjà dans les bras ),

je me suis dit « Tient, et si j'essayais de regarder un autre Xavier Dolan ? ». J'ai alors opté pour « Ma vie

avec John F Donovan ». Et le soir même, en le regardant, ce n'est pas un coup de poing que je me suis

pris dans l'estomac, mais plutôt une bonne dizaines de briques en parpaing. Pour la première fois de ma

vie, j'ai eu l'impression qu'un film avait RÉELLEMENT changé ma vie, ma vision de la vie. Qu'il offrait

un regard neuf et audacieux sur les sentiments, les tourments des Hommes, et sur l'existence en général.

Pour la première fois, je retrouvais sur un écran des bribes de ce que j'avais pu penser, imaginer,

fantasmer ou craindre, et je pouvais alors constater qu'il n'y avait rien de honteux à révéler tout cela au

grand jour. Ce film m'a fait grandir, m'a prouvée qu'on pouvait oser être soi-même, ne pas se cacher, se

mentir, alors que jusqu'à présent, toutes ces recommandations n'étaient pour moi que des mots jetés au

vent. A travers ses films, Xavier Dolan parvient par un simple plan (il donne toujours l'impression d'être

au plus près des personnages, et le fait de porter la caméra à l'épaule accorde en plus un aspect très

réaliste), par une musique (qui tient dans son œuvre une place primordiale), par un mot, à transmettre des

émotions d'une intensité, d'une vérité, d'une force telles que, pour moi du moins, elles en deviennent

presque difficiles à gérer au premier visionnage. On oscille toujours entre le plus bel espoir et la plus triste

fatalité. A mes yeux, ce réalisateur tient véritablement du génie, pas tant par sa précocité ou son indéniable

talent de metteur en scène, mais parce que, à l'image des plus grands génies littéraires par exemple, il a

COMPRIS quelque chose. Je ne parviens pas à délimiter précisément de quoi il s'agit, mais c'est ainsi que

je le ressens. A travers tous ce qu'il réalise, il me donne le sentiment d'avoir, ne serait-ce qu'un peu, saisi

le sens de la vie, peut-être justement en soulignant le fait qu'elle n'en avait aucun.

Je pourrais continuer à parler de Xavier Dolan, de ses films, de son talent encore une éternité, mais je

commence à me répéter, alors il est temps d'y mettre fin. ^^

En tous les cas, une chose est certaine, c'est que je lui dois beaucoup, et sans doute encore plus que vous

ne pouvez seulement l'imaginer.

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