Chapitre 8
Nous sommes à présent début mars, le printemps est sur le point d'arriver, les beaux jours commencent à faire leur apparition et il était temps. J'aime énormement l'hiver mais le retour des beaux jours fait tout de même plaisir. Les fleurs poussent, les arbres reprennent doucement des couleurs, les oiseaux chantent, les gens sont plus souriants, la chaleur arrive et ça fait du bien. Eden à passé l'hiver sans problème, elle a été un peu enrhumée mais rien de grave, ça n'a jamais attaqué ses bronches, ce qui m'a beaucoup soulagé. Malheureusement, depuis quelques jours, elle commence à être malade, son nez est bouché et elle tousse. J'ai rendez vous chez le médecin dans quatre jours. Super hein?! Ma fille est malade, mais il faut attendrez quatre jours pour avoir un rendez vous! Et c'est le plus proche que j'ai pu avoir, sinon c'était dans une semaine.... J'entends encore la voix de la secrétaire au téléphone : «Non monsieur, le planning du médecin est complet pour aujourd'hui. Il aurait fallu appeler plus tôt.» C'est du grand n'importe quoi! Comme si l'on pouvait prévoir que notre enfant allait tomber malade... C'est de la connerie pure et dure, et j'ai dû faire me retenir de toutes mes forces pour ne pas me mettre à crier en entendant sa réponse. Enfin, passons...Le boulot se passe toujours à merveille pour moi, j'apprécie toujours autant ce que je fais. Etre prof, c'est ce que j'aime et le yoga est une grosse partie de ma vie, ça me détend énormément. Je prends beaucoup de plaisir à enseigner, j'ai même de plus en plus d'élèves. Je sais pas si le retour du soleil y est pour quelque chose mais j'ai eu dix personnes en plus dans mes cours cette semaine.
J'ai revu Louis plusieurs fois depuis mon anniversaire, le plus souvent chez sa grand-mère, lorsque je venais chercher Eden. A mon plus grand étonnement, nous nous entendons de mieux en mieux et Florence en semble ravie. Elle m'a avoué un soir où nous étions seuls que Louis était beaucoup plus souriant ces derniers temps, elle pense que la présence d'Eden y est pour quelque chose, comme si ma fille avait réussi à le détendre et à lui enlever ce poids qu'il semblait porter sur ses épaules à longueur de journée. J'ai vu dans son regard qu'elle était heureuse de retrouver un Louis heureux et souriant et je la comprends : cela fait mal lorsque l'on voit quelqu'un qu'on aime triste mais que l'on ne peut rien faire pour le soulager. Ce sentiment d'impuissance tue et cela se voit que Flo est démunie, mais elle sourit aujourd'hui lorsqu'elle voit Louis rire et ça fait plaisir. Louis et moi parlons de tout, nous apprenons à nous connaître et je dois dire que j'apprécie beaucoup ces moments de partage. Il n'est pas redevenu le connard qui m'avait claqué la porte au nez il y a des mois de ça et j'en suis ravi. C'est très agréable discuter avec lui. Il est gentil, toujours aussi doux avec ma fille et plutôt drôle, je dois l'avouer. Il est même venu chez moi une fois, il pensait que sa grand-mère y était alors qu'elle était simplement sortie se balader. Il a passé la fin de journée avec nous et c'était vraiment bien. Je dois dire que de le voir interagir avec Eden me fait toujours quelque chose. Il a un comportement adorable avec elle : il lui fait des bisous sans arrêt, il la porte, joue avec elle, et il a même tenté à nouveau l'expérience de la couche, pleine cette fois ci : c'était un sans faute! Il s'en est sorti comme un chef et j'ai vu dans ses yeux à quel point il était fier d'avoir réussi. C'était vraiment touchant. Quant à Eden, en temps normal c'est déjà un vrai amour, elle est douce et calme. Mais quand elle est avec Louis, elle l'est deux fois plus. Je ne sais pas si elle a ressenti la peur qu'il avait lorsqu'il l'a changée mais elle n'a pas bougé d'un centimètre. Elle était là, allongée sur la table à langer et elle le regardait en babillant. C'était étonnant, parce qu'avec moi elle ne fait pas ça. Même si elle n'est pas pénible, elle bouge toujours un peu, ce qui est normal, mais pas avec Louis. Je vous jure, il faut les voir tous les deux. Louis est souriant, il lui parle sans arrêt et il devient même carrément niais lorsqu'il est avec ma fille. S'il m'entendait, je suis certain qu'il nierait en levant les yeux au ciel, comme il le fait si souvent. Mais moi, je vous le dis : il est niais.... et c'est adorable à regarder.
Nous sommes dimanche soir, Eden tousse et est de plus en plus encombrée. Je n'aime pas ça, elle est grognon et ne mange presque rien, cela m'inquiète. J'ai rendez vous chez le médecin dans deux jours mais je crois que si cela empire je vais l'amener aux urgences, je ne veux pas attendre qu'elle aille vraiment mal. Elle a finalement réussi à s'endormir vers 20h, elle a bu seulement un quart de son biberon. Je lui ai massé le dos et le torse avec du Vicks pour qu'elle puisse respirer un peu mieux et c'est grâce à ça qu'elle a pu s'endormir. Je déteste la voir malade, j'ai tellement peur qu'il lui arrive quelque chose. Je vais la voir presque toutes les cinq minutes pour voir si elle va bien. Il est à présent 23h, je viens de finir de corriger mon dernier chapitre, et je suis en train de mettre en ligne le premier. J'ai posté le prologue il y a deux jours et il a apparement beaucoup plu, j'ai hâte d'avoir les avis de mes lecteurs pour ce premier chapitre. Cette histoire compte beaucoup pour moi, c'est la première que je publie et j'espère sincèrement que les lecteurs l'aimeront autant que j'aime l'écrire. Je viens de le mettre en ligne lorsque j'entends Eden pleurer. Habituellement elle fait ses nuits complètes mais vu son état, ce n'est pas étonnant qu'elle se réveille. Je me lève pour aller la voir. Quand je pénètre dans sa chambre, elle est assise sur son lit et pleure à grosses larmes, elle est toute rouge! J'allume la lumière et lorsque je vois qu'elle a du mal à respirer correctement, je panique! Je me précipite vers elle et lui embrasse le front. Merde! Elle est brûlante de fièvre! Sans perdre de temps je prends sa température. Putain c'est pas possible, elle est montée à 40. Merde! Merde! Merde! Sans perdre de temps je la prends dans mes bras. Il faut que j'aille aux urgences au plus vite, ça ne peut plus attendre. Putain en plus je n'ai pas ma voiture, elle est au garage. Je commence a réellement paniquer. Merde! Qu'est-ce que je fais? Je peux pas appeler Liam, il est trop loin, mes parents c'est la même chose! Putain, qu'est ce que je peux faire? Il me faut quelqu'un d'urgence, Flo n'a pas le permis, Lottie non plus! Merde je ne sais pas quoi faire. Je tourne en rond dans l'appartement en berçant ma fille qui pleure. Je lui ai donné de l'advil pour faire descendre la fièvre mais elle est toujours brûlante. .Je respire profondément et j'essaie de me calmer. Ce n'est pas en paniquant que je vais trouver une solution. Je réfléchis, encore et encore... puis soudain, une idée me vient : Louis! Louis a une voiture! J'espère qu'il ne travaille pas! J'hésite un instant, la main sur le téléphone. Nous nous sommes beaucoup rapprochés, ces dernières semaines. Mais, pour autant, est-ce que nous sommes assez proches pour que je puisse le déranger en pleine nuit? Eden est prise d'une nouvelle quinte de toux, et le sifflement rauque qui s'échappe de sa poitrine fait s'envoler tous mes doutes. Tant pis, il faut que je l'appelle, je n'ai pas le choix! Heureusement que Flo m'avait donné son numéro l'autre fois. Sans hésiter plus longtemps je l'appelle, ça sonne deux puis trois fois avant que je n'entende finalement sa voix.
-Allô?
-Louis, c'est Harry.
-Harry? Tu vas bien?
Je sens l'étonnement dans sa voix. Il ne doit pas comprendre pourquoi je lui téléphone aussi tard.
-Louis j'ai besoin de toi, dis-je en paniquant
-Qu'est-ce qu'il se passe? Dis-moi.
-Il faut que tu m'amènes à l'hôpital, s'il te plait.
-A l'hôpital? crie-t-il. Mais enfin qu'est ce que tu as?
Visiblement, j'ai fini par lui communiquer mon angoisse.
-Eden est brûlante de fièvre Louis, s'il te plait elle a besoin de voir un médecin d'urgence...S'il te plait, j'ai besoin de toi, j'ai personne et je... dis-je en pleurant
-Eh! Ok ça va Harry, calme toi, j'arrive! Je quitte mon boulot, prépare ta fille et prépare-toi je suis là dans 5 mins. Ne pleure pas je suis là !
Une vague de soulagement m'envahit en entendant sa réponse.
-Merci Lou, merci.
Je raccroche et prépare ma fille aussi vite que je le peux. Je la change, lui mets un pyjama bien chaud pour sortir et je prépare ensuite son manteau que je lui enfilerai au dernier moment. Je fonce ensuite mettre un simple jogging et un pull, ainsi que mes baskets. Je remplis prépare le sac à langer : deux couches de rechange au cas où, un biberon d'eau et un de lait, son doudou et sa tétine, et bien sûr son carnet de santé, mes papiers et mon portable! Tout est prêt. J'enfile ensuite son manteau à Eden, je l'enroule dans un gros plaid et je sors sans oublier de prendre le sac. Je descends et retrouve Louis en bas. Il vient apparement d'arriver. Je monte à l'avant avec ma fille et il démarre immédiatement. Je n'ai pas le siège auto de ma fille, il est resté dans ma voiture chez le garagiste. En tant normal, je ne serais jamais monté en voiture sans siège-auto. Ce n'est pas prudent Mais je suis tellement inquiet ce soir que ce n'est vraiment pas ce qui me préoccupe le plus. Je n'ai qu'une hâte : arriver au plus vite à l'hôpital pour qu'enfin Eden soit prise en charge! Ma fille s'est calmée, elle ne pleure plus mais elle a toujours autant de fièvre et ce n'est pas normal. Louis ne parle pas tout le long du trajet, il doit sûrement voir que je suis mort d'inquiétude alors il garde le silence. A un moment donné, je sens sa main se poser délicatement sur mon genou. Je tourne la tête, surpris, et je croise son regard. Il me fait un sourire rassurant. Je pourrais être mal à l'aise de ce geste, mais ce n'est pas le cas. Je sais que c'est sa manière à lui de me montrer sa présence, et je dois avouer que son soutien me fait du bien. Je me sens un peu moins seul.
Nous arrivons un bon quart d'heure plus tard à l'hôpital, Louis s'est garé en vitesse pour m'accompagner. Je me précipite directement vers l'accueil, Louis à mes côtés. La dame me regarde en attendant que je lui explique mon problème alors je lui parle d'Eden, elle hoche la tête en m'écoutant puis me dit qu'un pédiatre va arriver et me demande de patienter en salle d'attente. J'y vais donc, peu serein de laisser ma fille attendre encore, sachant que sa fièvre ne baisse pas. Louis s'installe à côtés de moi et me serre le bras en voyant que je suis à deux doigts de craquer. Eden a fini par s'endormir sur moi, je la déshabille un peu pour ne pas qu'elle reprenne froid en sortant mais je lui laisse tout de même le plaid sur elle. J'espère que ma puce n'a rien de grave, j'ai tellement peur. Aller aux urgences pour ma fille c'est ce que je redoute le plus, je n'aime pas la voir malade. Le médecin est long à venir en plus de ça. Putain mais c'est pas possible je vais devenir dingue! Occupez vous de ma fille, elle a de la fièvre, merde ce n'est pas rien! Je vois des médecins et des infirmiers marcher tranquillement dans les couloirs, en discutant comme s'il n'y avait pas d'urgence, et ça me rend fou. Voyant que je commence péter un cable intérieurement et que je suis prêt à exploser, Louis essaie de me calmer. Il me serre contre lui en me murmurant que ça va aller, que le pédiatre va arriver et que Eden ira bien. Sa voix m'apaise, je me calme doucement et continue de bercer ma fille en essayant de ne pas craquer. Louis reste là, à mes côtés, et ça me touche énormement qu'il soit présent. Je ne crois pas que je réussirais à supporter toute cette attente et tout ce stress si j'étais seul. Le médecin finit par arriver, presque une heure plus tard. Il prend ma fille en charge, la réveille et l'examine de la tête aux pieds au moins, il fait bien son travail, cela me rassure! Il m'annonce finalement qu'elle a une bronchiolite sévère. Lorsqu'il me demande pourquoi je ne suis pas allé chez le médecin plus tôt, je lui répète la réponse de la secrétaire et il se contente de secouer la tête en levant les yeux au ciel, sidéré que je n'aie pas pu obtenir un rendez vous plus tôt! Eh oui, c'est ça les médecins de nos jours, ils sont compétents, mais nous devons prévoir une semaine à l'avance que nous allons être malades.... Il me délivre une ordonnance et donne également un médicament à Eden pour faire baisser sa fièvre. Il me conseille de garder ma fille au chaud et de lui faire le mouche bébé matin et soir pour lui dégager les bronches le plus possible. Je grimace un peu, elle ne va pas apprécier mais bon c'est pour son bien. Elle a également de l'advil, des suppositoires et du vicks en plus, à lui mettre plusieurs fois par jour. Avec tout ça, elle devrait aller mieu d'ici quelques jours. Je remercie le médecin et nous sortons, Louis habille Eden pendant que je vais régler la facture à l'accueil. Une fois que c'est fait je rejoins Louis qui m'attend avec Eden emmitouflée dans son gros manteau et son plaid. Elle sourit en me voyant revenir. En la voyant moins rouge et souriante, je ne peux pas m'empêcher de craquer. De gros sanglots sortent de ma bouche, je ne peux pas les retenir. J'ai eu si peur pour mon bébé. Lorsque ton enfant a de la fièvre et que ça ne passe pas, tu t'imagines toujours le pire alors que finalement ce n'est rien de grave. J'ai eu si peur, je me suis senti si seul à ce moment là, chez moi, sans personne, sans voiture, avec seulement ma fille qui pleurait contre moi. Je ne savais pas quoi faire, j'étais seul et perdu mais heureusement, Louis est venu. S'il n'avait pas pu venir, j'aurais appelé les pompiers et mon dieu j'aurai encore plus paniqué. Il m'a rendu un grand service. Sans que je le vois venir, Louis m'attrappe et me serre contre son torse en faisant attention de ne pas faire mal à Eden.
- Eh c'est fini, elle va bien. Arrête de pleurer, Harry, dit-il en me serrant fort.
- Merci Lou, dis-je entre deux sanglots. J'ai eu si peur et je ne savais pas à qui demander de l'aide. Merci d'être venu.
- C'est normal, je n'allais pas te laisser comme ça et encore moins en sachant Eden malade. Et puis, les amis c'est fait pour ça non?
- Tu m'as été d'une grande aide, merci. Sans toi, j'aurais deux fois plus paniqué! Je suis désolé de craquer comme ça, mais j'ai eu très peur. Je n'avais pas ma voiture, personne pour m'amener et la fièvre ne baissait pas malgré l'advil que je lui avait donné avant de t'appeler.
- C'est normal Harry. Je ne suis pas père comme toi, mais j'imagine bien que ça doit faire très peur, de voir son enfant dans cet état. Mais elle va mieux à présent. Dans quelques jours, tout ça sera derrière elle. Eden a de la chance d'avoir un merveilleux papa qui prend soin d'elle. Tout ira bien. Allez, rentrons, maintenant!
Nous avons fait la route du retour dans le calme, Eden n'a pas mis longtemps avant de se rendormir contre mon torse. Mon pauvre bébé est fatiguée et cette fièvre n'a rien arrangé. Cela m'a beaucoup touché que Louis soit aussi présent, il a été d'un grand soutien ce soir et malgré le fait qu'on ne soit pas les meilleurs amis du monde, il m'a pris dans ses bras et m'a réconforté. J'ai été extrêmement touché. Je suis heureux de constater chaque jour que je ne m'étais pas trompé : c'est vraiment quelqu'un de bien. Par ailleurs, ce serait mentir de dire qu'être dans ses bras ne m'a rien fait. Cette étrange sensation est revenue en moi, celle que j'avais déjà ressentie plusieurs fois en sa présence. Lorsqu'il a posé sa main sur mon genou, j'ai d'abord été surpris par ce geste de tendresse venant de sa part. Mais je me suis laissé aller et ça m'a fait énormément de bien. Quand nous arrivons devant mon immeuble, Louis décide de monter avec moi à l'appartement. Il me prépare un thé bien chaud pendant que je couche ma fille dans mon lit. Je vais la garder avec moi cette nuit, je serai plus rassuré, j'en ai besoin. Je prends soin de mettre des coussins autour du lit pour être sûr qu'elle ne craigne rien. Je branche le babyphone puis je rejoins Louis qui m'attend sur le canapé, une tasse de thé à la main. Il me sourit en me voyant arriver, et nous discutons tranquillement, de tout et de rien. C'est tellement agréable de parler avec lui! Malgré nos différences, nous avons de nombreux points communs. Et même quand nous ne sommes pas du même avis, nous arrivons à échanger calmement, en respectant le point de vue de l'autre, ce qui est si rare de nos jours...Je ne vois pas le temps passer, et quand je jette un coup d'oeil à ma montre, je constate qu'il est à présent 2h du matin. Mes yeux se ferment tout seuls. Je me sens bien, mais je commence à être vraiment fatigué.
- Tu dors debout, se moque gentiment Louis. Il est temps d'aller te coucher.
J'étouffe un bâillement dans ma main.
- Oui, tu as raison. Je n'en peux plus.
- Allez, au lit! Moi, je vais prendre le canapé.
Je le dévisage sans comprendre.
- Pardon?
- Je dors ici ce soir. Il est hors de question que je te laisse seul après la soirée que nous venons de passer.
Je l'observe quelques instants sans rien dire, à la fois étonné et ému. Je trouve son attention vraiment charmante. Louis m'étonne de jour en jour et je dois dire que j'en suis réellement heureux. Je n'ai pas de chambre d'ami et il est hors de question que je lui laisse ce vieux canapé, confortable certes, mais pas assez pour y passer la nuit. Alors, je le force à venir s'installer dans mon lit, en toute amitié bien sûr. Il hésite puis finit par accepter. Nous rejoignons donc ma chambre où Eden dort toujours profondément. Je lui prête un vieux jogging et nous nous couchons tous les deux légèrement mal à l'aise, ma fille faisant barrière entre nous. En sentant une chaleur contre elle, mon bébé se rapproche de mon torse pour se blottir contre moi, ce qui me fait sourire et me détend. Louis me souhaite une bonne nuit et je le remercie encore une fois d'être là. Nous nous endormons, blottis tous les trois dans mon lit. Quoi qu'il se passe cette nuit, je ne serai pas seul. Louis est là, avec moi, et cette idée me fait me sentir étonnamment bien.
J'ouvre les yeux vers 8h du matin, je tourne la tête sur le côté en cherchant ma fille et je la trouve affalée sur le torse de Louis qui la serre contre lui, comme pour la protéger. Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant cette scène adorable. Sans pouvoir me retenir, je tends le bras, j'attrape mon portable sur la table de chevet et j'immortalise ce moment en prenant soin d'enlever le flash pour ne pas les réveiller. Ils dorment si bien, et ils ont besoin de sommeil. Je me lève en douceur et me dirige vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner. J'attrape deux tasses, je prépare le thé et le biberon de Eden puis je le mets au frigo pour ne pas qu'il périme. Je le ferai chauffer lorsqu'elle sera réveillée. Une envie soudaine de pancakes me prend alors je prépare ma pâte tranquillement et je commence à les faire cuire en chantonnant. Je suis incroyablement de bonne humeur aujourd'hui. Eden n'a pas eu de fièvre cette nuit, elle a enfin pu faire une nuit correcte et cela me soulage beaucoup. Et puis Louis est resté, et cette pensée me fait sourire. Nous avons tout de même beaucoup avancé depuis notre dispute au bar. Je pense même qu'elle était essentielle pour mettre tout à plat et pour que l'on puisse s'expliquer. Une fois les pancakes cuits, je pose le tout sur la table et c'est à ce moment-là que j'entends ma fille parler. À mon avis, elle essaie de réveiller Louis. Je souris en pensant qu'il va avoir droit à un réveil très doux et câlin. Ce genre de réveil met forcément de bonne humeur. Tout à coup j'entends le rire de Eden, signe que Louis est finalement réveillé et que ça doit être la fiesta dans la chambre. Je ne peux m'empêcher de rire en l'entendant rire aux éclats. Je suis en train de servir le thé lorsque je les vois finalement sortir de la chambre. Eden a la tête plongée dans le cou de Louis qui lui caresse le dos, ce qui est vraiment mignon. Lorsqu'il me voit, il me fait un petit sourire crispé. Il a l'air plutôt mal à l'aise, je ne sais pas pourquoi. Il me tend ma puce qui en profite pour se blottir contre moi. Louis me demande doucement s'il peut prendre une douche, évidemment j'accepte. Alors il n'attend pas et se précipite vers la salle de bain. On dirait presque qu'il me fuit. Je fronce les sourcils. Je ne sais pas trop ce qu'il a ce matin, mais il semble nerveux et mal à l'aise. Ai-je fais un truc qu'il ne fallait pas? Je profite du fait qu'il ne soit pas là pour prendre la température de ma fille. 38.5. Elle en a un peu mais ce n'est pas pire que cette nuit. Je décide quand même de lui donner ce qu'il faut pour ne pas attendre que ça monte trop. Je fais ensuite chauffer son biberon et le lui donne en m'installant confortablement sur le canapé. Elle avale les trois quarts de son biberon mais ne le finit pas. Elle mange déjà un peu plus, c'est pas si mal. Louis sort à ce moment-là de la douche.
- J'ai fait des pancakes et du thé si tu as faim, dis-je en souriant
- Non merci, c'est gentil mais je...hmmm... je vais y aller.
Il semble gêné, il ne me regarde même pas dans les yeux. Qu'est-ce qu'il a enfin?
- Tu es sûr?
- Oui.
- Ça n'a pas l'air d'aller.
- Tout va bien c'est juste... j'ai quelque chose à faire ce matin et j'suis pressé
Il récupère ses affaires, met sa veste et ses chaussures. Bizarrement je ne le crois pas. Qu'est-ce qu'il me cache?
- D'accord comme tu veux, prends au moins un pancake pour la route, je reprends en lui tendant l'assiette.
- Merci Harry.
Il me regarde en souriant faiblement et je vois dans ses yeux cette lueur...je ne sais pas ce qu'elle signifie mais il y a bien quelque chose qui le tracasse. Il embrasse ma fille sur le front, me regarde pour la première fois dans les yeux depuis ce matin. Il fait un pas vers moi puis semble hésiter et finalement il m'embrasse délicatement sur la joue pour me dire au revoir et il s'en va, comme ça, me laissant comme un con dans le couloir. Merde! Il vient de m'embrasser sur la joue. Il a hésité mais il l'a fait. Je ne peux m'empêcher de sourire en me touchant la joue mais je le perds vite en pensant qu'il a fui. Je ne le comprends pas, pourquoi fuit-il comme ça? Qu'ai-je fait? Est-ce le fait qu'on ait dormi dans le même lit qui le dérange? J'ai proposé ça sans arrière-pensée, je veux dire il m'arrive de dormir avec Liam ou Niall et il ne s'est jamais rien passé parce que nous sommes amis. Je pensais qu'avec Louis ça serait la même chose mais apparement je me suis trompé. Il a accepté sans trop hésiter hier soir mais il semblait le regretter ce matin. Pourtant nous avons juste dormi cette nuit, il n'y a eu aucun rapprochement. Je ne comprends pas, il a peut-être été mal à l'aise parce que nous ne nous connaissons pas assez à son goût? Je peux très bien le comprendre après tout. J'aurais sûrement dû lui laisser le canapé, j'ai seulement pensé à lui en lui proposant mon lit. Je voulais qu'il passe une bonne nuit, c'est tout. Je n'ai pas envie de le perdre pour quelque chose d'aussi insignifiant. Je ne pensais pas à mal et je ne voulais pas le rendre mal à l'aise. J'espère qu'il acceptera toujours de me parler. Je souhaite sincèrement que cela ne bloque pas l'amitié qui est en train de se créer entre lui et moi.
Hello !
Alors comment avez vous trouvé ce chapitre? Éden malade qui a fait une grosse frayeur à son papa. Louis qui débarque tel un super héros pour aider Harry qui panique. Louis et Harry plus proche que jamais qui partage le lit d'Harry. Et finalement Louis qui prend la fuite le lendemain. Dites moi tout. J'attends vos avis :)
All the love🌈💚💙
#WEYfic
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