VI


La pièce était enivrée par des senteurs d'herbes brûlées et à chaque respiration, Marshall sentait son esprit s'engourdir un peu plus.

La femme au crâne partiellement rasé l'avait conduit dans une salle à part, sous l'ordre tendre de Madame Istar.

La jeune femme venait de lui ôter son épaulière, et alors qu'elle s'apprêtait à s'attaquer aux nombreuses fermetures de sa lourde veste, Anvil apparut entre les rideaux qui leur prodiguaient un semblant d'intimité.

- Madame Istar, si je peux me permettre, mon soldat semblait bien plus troublé par les charmes d'un de vos autres employés...

Puis, Marshall n'entendit plus rien, Anvil venait de baisser la voix et chuchotait quelque chose dans l'oreille de la propriétaire. Après quoi, elle regarda dans la direction de Marshall et lui afficha un sourire félin. Elle disparut ensuite d'entre les rideaux.

Peu de temps après, la jeune femme quitta le soldat silencieusement, sans même lui accorder un regard. Marshall, enivré par l'air ambiant, pensait que tout cela s'achevait enfin et qu'il pourrait regagner son véhicule. Alors qu'il tenta de s'appuyer sur ses coudes pour se relever, il sentit une main faire légèrement pression sur son torse.

Là, il releva lentement les yeux et croisa le regard brûlant du jeune homme qu'il avait croisé en entrant dans cette partie de la boutique.

Immédiatement, il sentit sa poitrine douloureuse et une étrange chaleur s'emparer de ses reins, de son ventre, puis finalement plus bas encore dans son corps. Il ne connaissait pas ces sensations, elles étaient nouvelles pour lui. Elles oscillaient entre l'inconfort et le plaisir.

La main sur son torse le força doucement à se coucher à nouveau parmi les coussins disposés au sol. Là, le jeune homme s'approcha de son visage et Marshall put sentir son souffle contre sa joue. Puis, dans un geste lent, il descendit jusqu'à son cou. Lorsque ses lèvres trouvèrent enfin sa chair, Marshall fut emporté par un tourbillon de sensations nouvelles qui le faisait bouillir de peur et de désir.

Les mains expertes du jeune homme continuèrent ce que la précédente femme avait commencé, et bientôt, la peau de son torse fut nue et offerte à ses lèvres. Le jeune homme traçait une route avec une lascive lenteur sur ses pectoraux et son ventre. Et lorsqu'il posa une main sur sa ceinture pour la défaire, Marshall le stoppa net par réflexe.

Le jeune homme releva son regard ambré vers lui, attendant son autorisation. Marshall avait la respiration saccadée, il avait du mal à retrouver son souffle et dans sa poitrine, son cœur lui donnait l'impression qu'il était face à un danger. Mais en face de lui, le jeune homme n'avait rien de terrifiant, si ce n'est les sensations qu'il lui procurait à l'aide de ses mains.

Puis, lentement, Marshall desserra la pression de bras sur celui du jeune homme, pour finalement la retirer totalement.

Il ne savait si cela était causé par l'air qu'il respirait, ou par un quelconque maléfice engendré par son vis-à-vis, mais il se sentait drogué et chaud. Dans son bas-ventre venait de naître une puissante force qui faisait bouillir cette partie de son corps, réclamant qu'elle soit touchée, léchée comme il s'apprêtait à le faire lorsque Marshall croisa son regard pour la première fois.

Et comme pour répondre à son désir, le jeune homme finit enfin par le défaire de sa combinaison militaire. D'un geste d'une lenteur absurde, n'apportant qu'une horrible insatisfaction à Marshall, le faisant gémir de frustration, il baissa le dernier morceau de tissus qui renfermait son sexe douloureusement tendu.

Puis, il croisa à nouveau le regard brûlant du jeune homme, et quelque chose en lui explosa silencieusement pour venir se répandre jusqu'à son entrejambe, faisant durcir son sexe encore un peu plus, alors qu'il croyait cela impossible. Et lorsqu'une main se posa enfin sur sa verge, il fut comme parcouru d'un courant électrique puissant qui lui soutira une nouvelle plainte. Il s'étonna d'entendre sa propre voix gémir de plaisir à mesure que la main du jeune homme glissait le long de son sexe.

Il pensait alors que l'enivrement avait atteint son paroxysme, mais lorsqu'il sentit des lèvres humides engloutir son membre brûlant, il bascula la tête en arrière, gémissant de plus belle.

Quelque chose grandissait en lui à mesure que le plaisir augmentait. Il savait qu'il était en train de perdre totalement le contrôle de son corps, et qu'il autorisait délibérément cette force à lui engourdir toute forme de raison. Il tenta cependant de lutter vainement, effrayé par ce qu'il ressentait.

Il releva les yeux, tentant de trouver un soutien visuel sur lequel pouvoir se concentrer, mais c'est à ce moment qu'il croisa son regard. Pendant tout ce temps, Anvil n'avait pas quitté la pièce. Il était resté là, entre les rideaux transparents, à l'observer silencieusement. Il n'y avait plus de sourire dément sur son visage, il avait fait place à une expression que Marshall ne lui connaissait pas.

Son visage avait revêtu une étrange douceur. Ses lèvres étaient légèrement entrouvertes et ses yeux rouges étaient animés d'une certaine chaleur.

Puis, il vit la main d'Anvil bouger doucement. Hypnotisé, il la suivit du regard lorsque, partant de son torse, elle remontait lentement vers son propre visage. Et lorsqu'il vit Anvil caresser doucement ses lèvres du bout de son pouce, il fut parcouru d'une puissante secousse, bien plus puissante que les précédentes et se déversa dans un cri de désir.

A l'extérieur de la boutique, les effluves nauséabonds de la ville de Stygian aidèrent Marshall à y voir plus clair. Il était fou de rage et marchait à toute allure vers son véhicule. Il ne savait pas si Anvil le suivait, mais il n'en avait que faire. Il espérait presque que ce dernier ne meurt en tentant de retrouver son chemin vers Zeaur. Cela lui importerait peu.

Il retrouva enfin son véhicule à chenilles au même endroit où il l'avait laissé, gardé par deux enfants. D'un geste sec, il en bouscula un et leur ordonna de déguerpir. Effrayés, ils quittèrent les lieux au plus vite et s'engouffrèrent à nouveau dans la boutique de Madame Istar.

- Eh, Marshall ! Attends !

La voix dans son dos ne fit qu'alimenter un peu plus sa rage et d'un seul coup, il se retourna et empoigna le cou d'Anvil au passage. Il le força à reculer et le plaqua violemment contre le mur d'une ruelle.

Anvil peinait à respirer et son visage se tordait en grimaces.

- Espèce de fumier, tu m'as amené dans cet endroit et tu m'as drogué. Par ta faute, j'ai fait des choses totalement interdites par le code de l'armée. Est-ce que tu t'en rends compte ? Si ça venait à se savoir, je pourrais être exilé !

- Je... je ne dirai rien, gémit faiblement Anvil.

Marshall bandit les muscles de son bras et s'apprêtait à lui assoner un puissant coup de poing.

Entre les doigts de son autre main, le cou d'Anvil était toujours emprisonné. Par peur du coup, Marshall le vit fermer les yeux avec force.

Là, il renonça finalement à son geste et desserra la pression pour libérer le cou.

- Marshall, je ne t'ai pas drogué, peina à prononcer Anvil tout en massant son cou.

Le soldat se tourna alors vers lui et hésita à l'empoigner à nouveau.

- Ne te fous pas de moi ! Ce que j'ai ressenti là-dedans, c'était dû à de la drogue. Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose qui brouillait mes sens et ma volonté.

- Non, Marshall, je t'assure que non. Ce que tu as ressenti, c'était du plaisir, ni plus ni moins.

Marshall resta quelques instants abasourdi. Ce qu'il venait de se passer était bien plus facile à accepter s'il avait été drogué, il ne pouvait pas croire que son propre corps venait de le trahir de la sorte.

- Écoute, poursuivit Anvil, je regrette, d'accord ? Je... je ne pensais pas que tu étais à ce point... à ce point novice en la matière. Normalement, la plupart des soldats transgressent cette règle dès leur adolescence et viennent ici, à Stygian pour goûter à ce genre de plaisir. Mais pas toi, n'est-ce pas ?

La colère de Marshall mêlée à son incompréhension le frustrait totalement. Il avait envie de frapper Anvil, et en même temps, il le trouva à ce moment tellement démuni qu'il réprima son geste.

- C'est faux, c'est interdit pour les soldats. Ce genre de chose est réservé aux personnes qui veulent se reproduire, les soldats ne peuvent pas se reproduire.

A ce moment, un sourire triste apparut sur le visage d'Anvil. Il fit un pas en avant pour se rapprocher de Marshall, et ce dernier sentit son envie de l'assaillir de coups monter en lui.

- J'avais raison, Marshall, tu es vraiment un bon soldat. Tu es honnête, n'est-ce pas ? Et obéissant. Tu es très intéressant.

A cet instant, quelque chose vint engourdir les membres de Marshall, et son envie de le frapper disparut.

Sans un mot de plus, Marshall tourna les talons et se rendit jusqu'au véhicule. Là, il s'installa derrière le volant et attendit qu'Anvil le rejoigne.

Le chemin de retour vers la ville de Zeaur s'était fait dans le silence. Ni Marshall ni le mécanicien n'avaient osé troubler la muette progression à travers les paysages désolés.

Marshall déposa Anvil devant l'entrée des garages et l'observa décharger l'accélérateur à ions qui se trouvait à l'arrière du véhicule. Il ne le quitta pas non plus des yeux jusqu'à ce qu'il s'engouffre dans la double porte qui menait vers son atelier.

Une fois seul, le soldat passa une main sur son visage. Soudain, il sentit son corps et son esprit las, comme vidés de toute énergie.

Plus tard dans la journée, il se rendit au terrain d'entraînement. Là, il retrouva son régiment et ne tarda pas à entamer sa séance quotidienne d'exercices. Il lui fallait encore s'habituer à sa nouvelle exoarmure, mais il n'avait pas eu le courage de retourner voir son mécanicien et avait préféré s'armer de son ancienne cuirasse.

Il le savait, il était bien trop sévère avec ses hommes. Depuis le début de l'entraînement, il n'avait pas cessé de relever la moindre erreur de la part des soldats. Jamais il ne se montrait aussi exigeant, si ce n'est à l'aube d'une bataille.

Plus de trois heures plus tard, l'entraînement était enfin terminé, et Marshall avait conscience de les avoir poussés à bout. Il était lui-même arrivé à ses limites, et sentir tous ses muscles lui faire souffrir lui faisait un bien étonnant.

Il s'apprêtait à se rendre dans les douches communes et se croyant seul, il sursauta légèrement lorsqu'il sentit un bras le retenir.

De sa large main, Barretta, une de ses soldates, l'empoignait fermement.

- Eh, Sergent, est-ce que ça va ? demanda-t-elle.

Dans la pénombre des locaux aménagés pour l'armée, des ombres se formaient au niveau de sa cicatrice, renforçant les sillons de peau grossièrement recousus.

- Pourquoi cette question ?

Marshall se dégagea de la main du soldat et la toisa d'un air sombre, peu enclin à continuer cette conversation.

- Vous avez été dur à l'entraînement aujourd'hui, répondit Barretta. La dernière fois que vous étiez comme ça, c'était... lors de l'attaque de la ville de Lautern.

Voyant qu'elle venait de raviver de désagréables souvenirs, Barretta détourna le regard et baissa les yeux.

- Désolée, je ne voulais pas...

- Ce n'est rien, l'interrompit Marshall. Oui, nous ne sommes pas à l'aube d'une bataille, mais ce n'est pas une raison pour se laisser aller. Même si elle n'est pas immédiate, la guerre est proche.

Barretta acquiesça silencieusement et se détendit légèrement.

- Au fait, Sergent, vous avez été à Stygian ce matin, n'est-ce pas ?

Soudain mal à l'aise, la mine de Marshall s'embruma à nouveau.

- Et alors ?

- J'aimerais que vous m'accordiez une autorisation pour m'y rendre, moi aussi.

Marshall la dévisagea un instant, ne comprenant pas très bien cette soudaine demande.

- Pourquoi est-ce que vous voudriez vous rendre à Stygian ?

Les sourcils de Barretta se froncèrent légèrement, elle semblait contrariée.

- Vous savez très bien pourquoi. Vous y étiez ce matin, non ? Vous n'allez pas me faire croire que ce n'était pas pour ça aussi.

La colère couplée au malaise s'empara aussitôt de Marshall. Le tournant que venait de prendre cette conversation ne lui plaisait pas du tout.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, et si vous n'avez pas de raison valable, je ne vous donnerai pas d'autorisation.

Il voulait se tourner à nouveau et poursuivre son chemin vers les douches, mais Barretta lui agrippa à nouveau fermement le bras. Marshall lui fit face et avança de quelques pas en sa direction, l'air menaçant, pour rappeler qu'il incarnait l'autorité malgré tout, mais la femme soldat fut plus rapide :

- Vous vouliez me le faire dire, n'est-ce pas Sergent ? Vous vouliez m'humilier encore un peu, c'est ça ? Vous savez très bien pourquoi je veux me rendre à Stygian. C'est le seul endroit dans ce foutu monde où quelqu'un comme moi peut trouver un peu de chaleur humaine. Qu'est-ce que vous croyez ? Que je n'ai plus le droit à ça parce que j'ai ça sur le visage ? Parce que je suis un soldat ? Ne faites pas l'hypocrite, Marshall. Je sais ce que vous avez fait là-bas.

Se sentant pris au piège, Marshall s'avança un peu plus vers elle et la plaqua contre le mur des vestiaires, lui emprisonnant les bras.

- Comment est-ce que vous savez ?

Mais le sourire sournois qui déchira la commissure meurtrie des lèvres du soldat l'indiqua qu'il s'était fait avoir. Barretta ne savait rien, du moins ne connaissait pas les détails de son expédition, mais il venait de lui apporter la confirmation en s'emportant stupidement.

Il relâcha la pression qu'il exerçait sur ses bras et s'éloigna d'elle lentement, se sentant totalement ridicule.

- Fournissez-moi l'autorisation et je ne dirai rien au colonel.

Fou de rage, Marshall laissa éclater sa colère contre un mur, se blessant au poing à l'impact, et tourna aussitôt les talons.

Quelques instants plus tard, Marshall était devant un miroir et observait son reflet. Ses traits étaient déformés par la colère et sa poitrine se soulevait par intermittence. L'eau chaude n'avait pas réussi à le calmer. Ce qu'il s'était passé à Stygian l'avait atteint plus que ce qu'il ne pensait et il avait la désagréable impression qu'il ne contrôlait pas les réactions de son propre corps, qu'il ne le comprenait plus.

Il sortit ensuite des bâtiments aménagés et dans les rues étroites de la ville, ses pas le menèrent machinalement devant les garages. Là, il traversa les étages en ignorant les salutations d'autres soldats. Son esprit n'était pas clair, il se demandait ce qu'il était venu faire ici.

Puis, une fois dans l'atelier d'Anvil, il comprit. Il était venu chercher des explications.

Lorsque son mécanicien s'aperçut de sa présence, il stoppa immédiatement son travail, mais ne s'approcha pas du soldat pour autant.

- Tu veux en parler, n'est-ce pas ?

Mais Marshall ne répondit pas, il marcha à grands pas vers lui, l'air menaçant. Anvil eut un mouvement de recul, mais il était trop tard, le soldat venait déjà de le trainer contre l'une des tables de l'atelier.

Marshall s'était rendu compte qu'il n'avait pas cessé de repenser à ce qu'il s'était passé dans la ville de Stygian, à l'arrière de la boutique de Madame Istar. Il n'avait pas réussi à se sortir de l'esprit les sensations qui avaient emprisonné son corps, pourquoi est-ce qu'il avait perdu toute volonté, pourquoi est-ce qu'il avait trouvé cela aussi bon.

- Si tu as des questions, pose-les, lui dit Anvil qui ne montrait pas de signes de crainte malgré sa position délicate.

- C'était quoi cet endroit ?

- Une boutique, un atelier de manufacture et un endroit dédié à la luxure.

- Qu'est-ce qu'il y avait de particulier dans l'air de la pièce ?

- Absolument rien. Tu avais bu avant ça, non ? Tu empestais l'alcool des sables. Tu n'aurais pas dû te saouler. Ça ne t'a certainement pas aidé à garder tes idées au clair.

Marshall serra un peu plus son étreinte. Tout ça n'était que la faute du mécanicien, il n'appréciait pas qu'il se permette d'insinuer le contraire.

- Est-ce que tu as déjà fait ça toi aussi ? poursuivit Marshall.

- Oui. Quelques fois.

- Tu sais comment faire alors pour que ça cesse ?

Cette fois-ci, Anvil le dévisagea avec un air interrogatif. Il ne semblait pas comprendre.

- Faire cesser quoi ?

Marshall prit une profonde inspiration. Un inconfortable malaise s'était emparé de lui depuis qu'il avait quitté la boutique de Stygian, et cette conversation n'arrangeait rien.

- Faire cesser... l'envie... l'envie de...

Le soldat peinait à trouver ses mots. Il se rendit alors compte que la même chaleur qui avait gagné son entrejambe en matinée venait de resurgir. Sous lui, le corps d'Anvil plaqué contre la table n'avait jamais semblé aussi chaud.

- L'envie de recommencer ? compléta Anvil.

- Il faut que j'y retourne, s'empressa de répondre Marshall en détournant le regard.

- Impossible, une tempête arrive de l'est et elle rendra certainement les routes impraticables pendant des jours.

Marshall serra les poings de rage.

- Je ne pourrai pas attendre des jours, dit-il.

- Dans ce cas... j'ai peut-être une idée.

Le soudain changement de ton dans la voix d'Anvil attira l'attention du soldat. Marshall croisa à nouveau les yeux rouges teintés de la même chaleur qui les animaient lorsqu'il l'observait à l'arrière de la boutique de Madame Istar. A cet instant, une douce brûlure se propageait à grande vitesse dans tout son corps, s'attardant davantage dans le bas de son ventre.

- Peut-être que... peut-être que je pourrais te soulager, moi, finit par dire Anvil.

Joignant le geste à la parole, il leva lentement son bras. Lorsque sa main se posa sur le torse de Marshall, ce dernier se braqua et sentit une nouvelle décharge électriser ses membres. Sous la surprise, il s'empara de la main du mécanicien et le repoussa.

- Je ne suis certainement pas aussi bien, pas aussi doué, pas aussi beau que celui qui t'a fait ça dans la boutique, mais pour ces quelques jours, je ferai sans doute l'affaire, non ? Tu n'as pas beaucoup le choix, Marshall, si tu veux que cela cesse.

Le soldat était méfiant. Pourtant, revoir la même expression sur le visage d'Anvil faisait renaître les sensations qu'il avait ressenties à Stygian. Ses traits étaient plus doux, le faisaient paraître beaucoup plus jeune.

Puis, lentement, il força la main d'Anvil à bouger. Toujours emprisonnée dans la sienne, il la guida jusqu'à son sexe déjà dur.

Sans attendre, la main du mécanicien réagit et commença à le masser.

Marshall ferma les yeux. Son corps était entièrement parcouru par la chaleur qu'il n'avait cessé de vouloir retrouver depuis qu'il avait quitté Stygian et il était prêt à perdre pied à nouveau.


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