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ASHTON

Trahis.

C'était le mot. Elle m'avait trahis, comme tout le monde ici.

- Pourquoi ?

Je sens qu'elle regrette mais que si elle devait le refaire, elle le referait.

FLASHBACK DE QUELQUES HEURES

Alors que je me réveille pour la troisième fois en une nuit Deb me sert une fois de plus dans ses bras. Il est midi vingt. Nous nous enlaçons une bonne heure devant la télé qui ne sert que de fond. Trop perdu à fumer ou à réfléchir.

- Dit, tu ne voulais pas aller chercher des fringues et tes pills chez toi ?

Je souris à Deb à l'évoque du sujet.

- Si, j'aurais du les prendre la semaine dernière déjà. Je vais me doucher et on y va après ?

Elle me fait un petit sourire avant de ce lever à son tour. Mon mal de tête de la veille toujours présent je décide d'y aller doucement.

Une heure plus tard nous sommes de retour devant cette maison qui est la mienne. Je soupire et me détache. Ne voyant aucun signe de vie, je tourne la clé avant d'entrer. Deb referme la porte derrière moi, à clé. Surpris je fronce les sourcils mais me rend compte qu'elle fait peut être ça à chaque fois n'étant pas là pour le voir. Je grimpe les escaliers deux à deux avant d'entrer comme un boulet dans ma chambre. A peine me suis-je accroupi devant ma commode que la porte ce referme violement.

- Deb ? Deb putain qu'est-ce que tu fou ?! Mon ton augmente

- Ash'... jsuis désolé...

- Qu'est-ce qui ce passe ? Ouvre-moi ! Dis-je en tapant contre la porte

- Je ne peux pas.

FIN DU FLASHBACK

J'actionne la poignée à plusieurs reprise mais rien ne ce passe.

- Ashton ?

La voix de ma mère me fait arrêter tout mouvement.

- Deb. Sort moi d'ici. Dis-je les dents serré

Cette situation ne me plait pas du tout.

- Ash.. Ne m'en veux pas, je devais le faire. Tu te perdais toi même. Je ne fais que te rendre service. Dit-elle d'une petite voix

- Elle a raison mon coeur, tu devais revenir..

- Fermer la putain ! Dis-je en tapant dans la porte. Depuis quand vous savez ce qui est bien pour moi ! Laissez moi vivre comme bon me semble ! Maintenant sortez moi d'ici.

- Tu as beau être majeur, tu es sous mon toit et ma responsabilité Ashton Fletcher Irwin.

Le ton de ma mère à changé et je sais qu'elle ne craquera pas. J'entends leurs pas s'éloigner et descendre les escaliers. Donc je suis réellement enfermé dans ma propre chambre.

Je pourrais tenter de péter la porte mais m'attirer les foudres de ma mère me deplaie fortement. J'opte donc pour mon balcon mais quand je vois ce dernier fermé à clé et cette dernière manquante, je hurle.

- Laissez moi sortir putain ! Je suis pas un animal !

- Tu resteras ici jusqu'à temps que tu sois calmés !

Je grogne à la réponse de ma mère et fait les cents pas dans ma chambre. J'ai juste à me calmer, pas vrai ? Une dizaines de minute plus tard j'entends notre porte d'entrée et je comprends que Deb m'a réellement laissé ici. Putain. C'était son but depuis le début ? J'ai beau réfléchir je ne comprends pas comment elle a pu faire ça.

Alors que je rumine, je me rappel du pourquoi j'étais venu à l'origine. Mes pilules. Un sourire s'affiche lorsque je soulève mon matelas, mais je le perds rapidement lorsque je ne vois rien à la place habituelle. Je décide alors de retourner ma chambre. Je soulève mon matelas et le retourne, fessant tomber tout ce qui était présent sur ma table de chevet. Ne trouvant rien, je retourne chaque objet de la chambre, lançant avec énervement mes affaires au sol, balayant d'une main mon bureau. Tout y passe et lorsque je comprends que ma mère a du passer par là un nouveau cri de rage sort de mes poumons.

Sauf que celui là est différent du dernier. Il me déchire le coeur, me brûle la gorge. Mes genoux a terre, et les larmes dévalant mon visage je frappe le sol de toute mes forces. Le sentiment qui s'installe en moi m'effraie au plus au point. Je n'avais pas ressentie ça depuis plus de trois semaines.

Mes sanglots m'étouffe à moitié, et je finis recrovillé sur le sol de ma chambre totalement chamboulé, reflétant mon esprit.

Alors que je sens une chaleur chaude m'envelopper je comprends que je me suis endormi. J'ouvre mes yeux difficilement et rencontre ceux de ma mère après plusieurs semaines. Je m'attends au pire mais elle m'aide juste à me relever afin de me rallonger sur mon matelas, qui lui est remis à sa place d'origine. Je renifle et m'enroule dans ma couverture épaisse, n'étant pas complètement réveillé.

Je me réveille à nouveau vers vingt heures passé. Le sommeil n'étant plus mon fort depuis longtemps déjà. J'ouvre les yeux et reprend peu à peu conscience de la situation, ma chambre me remettant bien vite en mémoire les événements passés.

Alors que je m'étire, la porte de ma chambre s'ouvre sur ma mère, un plateau à la main. Elle s'assoit et je la regarde en plaçant mon dos contre la tête du lit.

- Je sais que tu m'en veux, mais tu ne pourra pas échapper à tes problèmes toute ta vie Ashton.

Je tourne la tête et regarde vers la fenêtre.

- C'est triste d'en arriver là mais la maison est fermé et seul moi en détient les clés.

- Et qu'est ce que tu crois que je vais foutre ici ? Dis-je d'un ton venimeux avec un regard noir

- Te retrouver. Retrouver le Ashton joyeux qu'on connaissait tous, celui rempli d'espoir et de joie.

- Ce Ashton là est parti quand Calum est parti. Dis-je en croisant les bras sur mon torse énervé a l'évoque du basané dans mon esprit

- Et bien récupére le !

- Je ne peux pas !

- Personne n'a dit que ça serait facile, mais le Ashton que je connais n'aurait pas laissé tomber.

Sur ses mots elle se lève et laisse le plateau sur le lit avant de partir en fermant ma porte.

*

Une semaine à passé depuis que l'on ma forcé à rentrer à la maison. Ma mère m'avait laisser jusqu'à la fin de cette dernière pour réfléchir et retourner en cours si je voulais valider mon année.

Et comme vous vous en doutez il est 2:30 et je suis dans le fameux bar, il est bien rempli pour un samedi soir. Ma mère m'a laisser sortir car elle même est parti en week-end avec son ami Ania, emmenant Lauren et Harry par la même occasion. J'en ai donc profité pour me ressourcer, faire la fermeture du bar m'avait manqué alors j'attends ça en sirotant un énième whisky, un sourire aux lèvres malgré le goût ignoble de cet alcool.

Trois heures du matin pointant le bout de son nez je décide d'aller fumer une cigarette tranquillement dans la ruelle d'à côté, étant un peu plus au calme de la musique.

Ma cigarette à la bouche et le briquet en main je tente d'allumer cette dernière.

- Stupide briquet rouge.

Je jète ce dernier et me dirige vers une bande de mec assez mouvementée. Je m'arrête net lorsque je m'aperçois enfaite qu'il tabasse quelqu'un. Le gars a pourtant l'air baraqué. J'hésite un instant à prendre parti et me dit que ce ne sont pas mes affaires.

J'avance alors juste dans l'optique de demander mon fameux briquet. Un des mecs me le lance directement et je me positionne de sorte à être dos au vent. Pendant que je tente d'allumer cette foutu clope je reconnais ce cri. Il me glace le sang en quelques secondes seulement.

J'écarquille les yeux et pousse les mecs avant de leur hurler de dégager si ils ne voulaient pas de problème. Débile qu'ils sont ces derniers s'exécute et la ruelle devient aussitôt calme.

Calum étant au bord de l'inconscience je le porte du mieux que je peux, son poids plume n'étant pas un problème. Je l'installe à l'arrière de ma voiture et repart dans le bar.

- Tu pars tôt ce soir Ash'.

- Ouais, j'ai décidé de changer les choses.

- Enfin.

- Pardon ? Je regarde le barman étonné

- Dès que je t'ai vu arriver avec ta gueule d'ange ici j'ai prié pour que tu reparte, ta place n'était pas là à boire. J'attendais jour après jour que tu t'en sortes ne pouvant rien faire pour toi. Alors je suis content que tu partes enfin.

- Je comprends mieux.. Merci..? Dis-je sans pouvoir terminé ma phrase

- Eden. Allez va. Dit-il souriant

Je part avec le sourire et l'impression de faire un pas vers ma guérison. Mais je le perd automatiquement quand je repense au pourquoi.

Je roule jusqu'à chez moi dans l'espoir que Calum n'est rien. Je finis par le porter et le déposer sur mon lit, ma chambre toujours en désordre. Je part prendre la trousse de secours dans la salle de bain et reviens lorsqu'un téléphone sonne.

Celui de Calum.

Je fouille et l'attrape dans sa poche avant de voir le nom de Thomas s'afficher. Je lève les yeux au ciel et laisse le téléphone plus loin.

Je me penche ensuite vers Calum et soigne ses blessures. Ils l'ont sacrément amoché. Je me mords la lèvre lorsque je retire son t-shirt. J'ai l'impression de re-découvrir sa peau alors que je la connaît par coeur. J'ai fait l'amour à ce corps tant de fois que j'y connais chaque parcelle.

Je passe ce qu'il faut sur ses blessures ce transformant déjà en bleu et je le recouvre avec la couverture. Je jète ensuite le tissu utilisé et part chercher des médicaments avec une bouteille d'eau.

Lorsque je rentre, ses yeux croisent les miens. Je comprends sont air paniqués et je me rend compte qu'au fond de moi je le suis aussi. Par instinct je ferme la porte derrière moi et dépose ce que j'ai dans les mains sur la table de chevet vide.

- Ca- Calum. Ça va aller, je t'ai trouvé entrain de te faire tabasser, mais ça va aller maintenant, je suis là.

L'alcool étant encore sûrement dans son sang, je préfère faire attention.

Comme je me doutais il tente de ce lever mais la douleur le fait vite revenir à la raison, plaçant une main sur ses côtes bleutés en grimaçant.

- Eh, garde tes forces. Dis-je en m'approchant de lui avant de poser ma main sur son épaule nue

- Ne me touches pas. Dit-il les dents serrés

Je souffle et obéi à ses paroles. Je me lève donc et attrape ce que j'avais ramené.

- Prends ça.

- Non merci, je m'en sort très bien comme ça. Dit-il en tentant de s'asseoir

- Calum.

- Quoi ?!

Son ton me fait sursauter et je me rend compte de l'erreur que j'ai faite. Je l'ai changer en quelque chose de froid, de dur, comme avant.

- Reste ici pour la nuit. Je ne te laisserai partir que demain.

- Au cas où tu ne serais pas au courant nous ne sommes plus ensemble. Je fait donc ce que je veux.

J'ignore ce qu'il me dit et continue

- Pourquoi ils t'ont fait ça ?

- Tais-toi. Dit-il toujours en tentant de ce relever

- Calum, je ne te laisserais pas partir, pas dans cet état.

- Tu l'as déjà fait une fois, tu peux bien recommencer.

Ses paroles me blessent, il a raison. Je baisse la tête alors qu'il passe devant moi pour atteindre ma porte.

Alors que je suis prêt à accepter ce qu'il me demande les paroles de ma mère me reviennent en tête. Tout ce que j'ai ruminer cette semaine. Je me souviens alors de l'espoir qu'elle a émis en moi en me parlant de Calum.

Je prend mon courage et l'alcool en compte pour réagir.

Je reviens à moi et me précipite vers la personne que j'aime. Sa main ce posant sur la poignée j'aggrippe son épaule et le fait ce retourner. Alors qu'il allait rétorquer je le plaque -délicatement- contre la porte et lie nos lèvres après ce qu'il me semble avoir été une éternité. Mes mains ce placent directement avec douceur sur sa taille alors que les siennes ce perdent dans mes cheveux maintenant trop long. Je refuse d'ouvrir les yeux de peur que tout ça ne soit qu'un rêve. Mais je finis par le faire lorsque je le sens ce détacher de moi. Il est magnifique. Même si son arcade est amoché et que sa joue droite vire plus vers le violet. Son regard est brillant, l'alcool y étant pour quelque chose, mais pas que. Alors qu'il allait une nouvelle fois parler je pose ma main sur sa joue en plaçant mon pouce sur ses lèvres. Il ferme les yeux à ce contact et je ne peux que l'admirer.

Qu'est ce que j'ai foutu.

Je m'approche de lui et dépose un baiser sur sa mâchoire avant de descendre vers son lobe que je mordille. Sa tête toujours plus en arrière il pousse un grognement, je descends alors dans son cou que je parsème de baiser avant d'y laisser une trace, comme avant. Après ça je reprends possession de ses lèvres et les savoure avec lenteur et tendresse. Je nous fait déplacer dans la chambre jusqu'à atterrir une nouvelle fois sur mon lit. Ses yeux toujours clos je me place au dessus de lui, son corps allongé et mes jambes de chaque côté de ce dernier.

Je l'embrasse chastement avant de descendre vers son torse lorsque j'entends un sanglot étouffé. Je lève le regard directement et voit des larmes coulées le long de ses joues.

- Ehhh, qu'est ce qui ne va pas, dit moi.

Ses larmes s'intensifie alors qu'il cache d'une main son visage. Le voir comme ça me déchire le coeur.

- Cal... Parle moi.. Je t'en supplie.

Je le sens ce briser. Comme si la douleur mentale devenait physique.

- Laisse-moi partir. Ses paroles me griffe la peau

- Pas cette fois.

Je vois ses yeux s'emplirent de nouveau de larmes avant qu'elles ne coulent une fois encore le long de son visage crispé. Il place sa main sur son torse, au niveau de son coeur et y enfonce ses doigts.

- Arrache-le moi.

- Qu- quoi ?

Mon corps toujours posté au dessus du sien je tente de comprendre.

- Arrache le, j'ai trop mal. Je supporte plus cette douleur Ashton. Je te jure. J'en peu plus. Retire la.

Mes yeux pleurent à leur tour lorsque je vois toute la détresse qu'il ressent. Il ne supporte plus de vivre, par ma faute.

J'essuie d'un revers de main mes larmes et tente d'enlancer nos mains. Il ce débat et tente de ce relever. Je m'asseoie alors sur son bassin de sorte à le contrôler plus facilement sans lui faire de mal.

- Cal', Cal' Babe. Écoute moi. Je t'en supplie.

- Je te haie ! T'as créé en moi cette chose que je déteste.

Il hurle et ce débat à m'en donner des coups. Si je n'étais pas sur lui j'aurais vite perdu le contrôle. Ses larmes sont toujours autant présente, autant que les miennes.

Dans un mouvement je finis par réussi à attraper fortement ses mains avant de les enlacer avec force pour les plaqués au dessus de sa tête. Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Les pleures de Calum semble ce calmer. Nous sommes tout deux omnibuler par le regard de l'autre.

Au bout d'un moment je me décide et plaque mes lèvres sur les siennes à nouveau, quelques secondes après je retire mon visage dans un petit bruit plaintif.

Il m'a mordu. J'essuie de ma langue ma lèvre qui saigne et ne le quitte pas d'une seconde du regard avant de me jeter une seconde fois sur ses dernières. Cette fois il répond au baiser avec envie. Mon bassin glisse sur le sien avant que je ne lâche une main pour la placer dans ses cheveux alors que l'autre parcours son torse.

Il échange nos positions et alors que je m'attend à sentir son corps contre le mien je ressens un grand vide.

J'ouvre les yeux et vois Calum debout dans ma chambre.

- Qu'est ce que-

Son regard ce tourne vers moi et dans ses yeux brillants je peux ressentir la haine qu'il a envers moi.

- Tu crois vraiment que je vais retomber dans tes filets Ashton Irwin ?

Mon visage ce crispe à ses paroles. Assis sur le lit je le regarde chercher ses affaires.

- Calum...

Ma voix ce brise alors que je le voit s'éloigner, il remet son t-shirt avec difficulté et attrape sa veste.

- Ne me laisse pas.. Je t'en supplie, j'y arrive pas, je peux pas. Je peux pas vivre sans toi..

Je ne contrôle pas mes larmes et pousse d'horrible sanglot lorsque je le voit franchir la porte de ma chambre. Je hurle à m'en détruire la voix. Le revoir m'a fait réaliser que je ne pouvait simplement pas vivre sans lui.

- Reviens, je t'en supplie !

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