PARTIE DEUX
PDV Extérieur :
Tout le monde était prêt, à attendre dehors, devant le chalet.
Il était 8 heures 30 et le soleil tapait déjà fort dans le ciel.
Ne s'étant pas beaucoup vu, Izuku discutait un peu avec Denki avant que les deux moniteur n'arrivent.
Denki : Désolé, j'ai compris que Katsuki avait fait en sorte que je sois dans la même chambre qu'Eijiro, du coup nous n'avons pas été ensemble.
Izuku : Ne t'en fais pas, ça me dérange pas du tout. Il a dû faire ça pour toute la semaine, mais ça me va, ça me permet de parler un peu avec lui. Et puis, tu peux passer un peu de temps avec Eijiro aussi.
Eijiro : Tout le monde est là ?
Le petit groupe se rassembla vers les deux nouveaux arrivants.
Katsuki : Vous n'avez rien oublié ? Alors on y va !
Se retrouvant seul, Izuku trottina pour rejoindre Katsuki tout devant.
Il lui agrippa gentiment le bras en lui souriant.
Katsuki : Tu as mal à ta jambe ?
Izuku : Oui, mais positivement.
Katsuki : Je suppose que depuis ton accident, tu devais faire des massages et que tu n'en a jamais fait.
Le bouclé détourna la tête, faisant mine d'être intéressé par autre chose.
Katsuki : Tu pouvais pas demander à ta pote là ?
Izuku : Elle en fait déjà assez pour moi, passons à autre chose.
Comprenant que cette tête de mulle n'avait pas changée, il finit par changer de conversation.
Il commença alors à parler de leur enfance respective et c'est ainsi qu'ils discutèrent toute la matinée.
Passant par les rires, mais aussi les petites engueulades.
Izuku : Tout ça, c'était de ta faute !
Katsuki : Le fait que tu tombais tout le temps, c'était de ma faute ?!
Izuku : Tu m'emmenais toujours dans des endroits dangereux !
Katsuki : Ah, mais bien sûr, excuse nous princesse !
Eijiro : Eh les tourtereaux, on s'arrête !
Les deux concernés se retournèrent pour voir qu'effectivement, le groupe s'était arrêté dans l'herbe pour souffler un peu.
Ils ne firent même pas attention au surnom d'Eijiro et le bouclé fit alors demi-tour pour rejoindre le groupe, laissant le cendrer en plan.
Il s'assit dans un coin, mettant rapidement son attelle avant de faire dos à son ami d'enfance et de croiser les bras.
Katsuki : T'es sérieux ? Tu vas vraiment faire l'enfant là ?
Izuku ne répondit pas, croisant un peu plus ses bras.
Il ne fit rien quand il entendit des pas s'approcher, mais quand des mains vinrent chatouiller ses côtes, il se tortilla.
Il ne mit pas longtemps à éclater de rire et de supplier son ami d'arrêter.
Katsuki : Alors t'arrêtes de faire le gamin ?
Izuku : Oui, c'est bon, stop !
Le cendré arrêta ses chatouilles avant de s'affaler à côté du vert.
Ils burent un peu d'eau, sous cette grosse chaleur.
Ils parlèrent un peu avec les autres marcheurs, dans la bonne humeur.
Izuku en profita pour parler aussi avec ses amis.
Et une quinzaine de minutes plus tard, il rangea son attelle et ils reprirent la route.
Sans trop comprendre, Katsuki se retrouva en dernier, tout derrière, avec Izuku.
C'était Eijiro qui était tout devant alors il pouvait souffler un peu.
Izuku : Chez qui on va ce soir ?
Katsuki : Chez des amis de tête d'ortie.
Izuku : Ce ne sont pas tes amis aussi ?
Katsuki : Pas avec double face ! Hors de question.
La journée se passa très vite aux yeux de tout le monde.
Ils mangèrent auprès d'une petite rivière, au calme, et quelques heures plus tard, ils passèrent la porte du chalet, plutôt accueillant.
Eijiro : Vous venez avec moi pour vos chambres.
Tout le monde suivit le rouge pour monter à l'étage, mais Izuku resta vers Katsuki, au rez-de-chaussée.
Ils avaient posé leurs sacs sur le canapé en se craquant le dos, avant que quelqu'un ne vienne vers eux.
??? : Salut Katsuki.
Katsuki : Double face, très heureux de te voir.
??? : Ne te fatigue pas à me le dire. Salut, je suis Shoto, le proprio de ce chalet.
Un grand homme au visage neutre, mais facilement visible.
Des cheveux bicolore, rouge et blanc, tout comme ses yeux, marron et bleu.
Son œil bleu était recouvert d'une brûlure, lui faisant le tour de l'œil, remontant vers le front.
Ils se serrèrent la main, le sourire aux oreilles pour Izuku.
Izuku : Izuku, ravi de te connaître !
Shoto : Vous avez fait bonne route ?
Katsuki : On en a perdu aucun pour l'instant, alors j'estime que oui.
Shoto souffla du nez, comme amusé par la repartie de Katsuki.
Il leur servit à boire tout en sortant d'autres verres pour les autres invités.
La soirée se passa rapidement, ils firent tous connaissance avec les propriétaires.
Dont Shoto et le nouveau, Hanta.
Pour l'ensemble des marcheurs, ils passèrent une très bonne soirée et un excellent repas préparé par le brun.
Durant la soirée, Izuku discuta beaucoup avec Shoto, ce qui mit en rogne Katsuki.
Une fois finis, ils débarrassèrent la table et montèrent à l'étage.
Ils prirent chacun une bonne douche et Katsuki emmena Izuku dans leur chambre.
Izuku : Le repas était super bon ! Et puis c'était une bonne journée.
L'explosif ne répondit rien, venant simplement mettre de l'ordre dans son sac.
Izuku : Katchan ?
Le dit Katchan releva la tête pour voir Izuku lui tendre la crème de massage.
Katsuki : J'arrive.
Il referma son sac avant de se lever et d'aller vers le lit de son ami d'enfance.
Il se mit assis, prit le tube de crème et incita le vert à se coucher, mais celui-ci ne fit rien.
Izuku : Tout va bien Katchan ?
Katsuki : Oui, pourquoi ?
Izuku : Je sais pas, tu as l'air... énervé.
Un blanc s'installa juste avant d'être coupé par un petit cri d'Izuku.
Izuku : Tu es jaloux parce que j'ai parlé avec Shoto !
Katsuki : Non.
Izuku : J'ai le droit de parler avec d'autres personnes il me semble !
Katsuki : Bien sûr, mais pas avec double face !
Izuku : Shoto est très gentil, tu abuses.
Le plus grand l'incita à se coucher et il ramena la jambe blessée vers lui.
Sans un mot, il commença un massage, comme hier soir.
Et comme hier soir, le plus petit se cacha le visage dans le coussin.
Katsuki : J'ai été étonné de voir que tu avais une belle cicatrice d'ailleurs.
Izuku : Une belle cicatrice ?
Katsuki : Oui, tu ne trouves pas ?
Izuku : Tu sais ce que je pense des cicatrices et honnêtement, j'ai jamais trop fait attention de peur de voir à quoi elle ressemble.
Katsuki : Eh bah tu te trompes et tu devrais la regarder.
Il finit doucement son massage, venant ranger le tube dans le sac.
Il retira le coussin du visage d'Izuku et le fit s'assoir.
Katsuki : Regarde, vraiment.
Le bouclé se risqua alors un regard à l'intérieur de sa jambe et ses yeux s'agrandirent.
Comme l'avait dit Katsuki, une petite cicatrice, toute fine et blanche.
De loin, il est sûr qu'elle ne se voit même pas.
Katsuki : Alors ?
Izuku : C'est vrai qu'elle est belle.
Katsuki : Et même si elle n'avait pas été belle, elle prouve beaucoup de chose.
Il vint lui embrasser le front et se coucher dans son lit.
Il lui sourit puis il vint éteindre la lumière au-dessus de lui.
Katsuki : Bonne nuit Deku.
Izuku : Bonne nuit Katchan, merci.
Ils s'endormirent tous deux, le sourire aux lèvres.
Malgré tout, ils auraient aimé être plus proches, pour se tenir la main.
Où même être dans le même lit.
Aux alentours de 7 heures 30, de douces caresses sur sa joue réveillèrent le bouclé.
Encore endormit, il gémit doucement, venant remonter sa couverture sur son visage.
Katsuki : T'es de mauvaise humeur le matin dis donc.
Il l'entendit marmonner un mot sur deux, ne comprenant rien du tout.
Katsuki : Quoi ?
Izuku : Je ne suis pas de mauvaise humeur, je dormais. Laisse-moi.
Katsuki : C'est l'heure de se lever, viens.
La couverture se retira, montrant le visage d'Izuku, les yeux à peine ouverts.
Il se releva, frottant son cuir chevelu afin de se réveiller.
Izuku : T'es réveillé depuis combien de temps ?
Katsuki : Même pas cinq minutes.
Izuku : Et la seule chose que tu fais, c'est de venir me chatouiller.
Katsuki : Je ne te chatouillais pas, mais je te caressais la joue. J'ai le droit ?
Izuku : Venant de toi, je pourrais penser que c'est bizarre, mais je ne vais rien dire.
Katsuki : Aller, lèves toi au lieu de dire de la merde.
Ils sortirent rapidement de la chambre et rejoignirent ceux déjà levés.
Après un petit-déjeuner copieux, et une fois bien réveillé, tout le monde se prépara pour une nouvelle journée de marche.
Une fois avoir dit au revoir au propriétaire, ils se rejoignirent devant le chalet.
Eijiro : 18, 19, 20 et 21 ! Le compte est bon, on y va !
Les moniteurs partirent devant et alors qu'Izuku allait rejoindre Katsuki devant, il vit Denki mit à l'écart.
Il fronça les sourcils avant de se diriger vers lui.
Izuku : Denki, tout va bien ?
Denki : Izu ! Ça va et toi ?
Izuku : Qu'est-ce qui se passe ? Dis-moi...
Denki : Rien, on s'est simplement disputé avec Eiji.
Izuku : Quand ça ?
Denki : Hier soir, pour un truc à la con en plus.
Le bouclé vint poser une main sur son épaule pour l'encourager à parler.
Denki : J'ai dit quelque chose de travers, ça ne lui a pas plu alors on a commencé à s'embrouiller et quand ça allait vraiment éclater, il a arrêté de râler et on a dormi chacun de notre côté, on ne s'est toujours pas parlé.
Izuku : C'est pas très grave Denki, vous allez discuter et ça va s'arranger.
Une tornade brune vint vers eux, venant prendre dans ses bras ses deux amis.
Ochaco : Qu'est-ce que ça se raconte ? Ça m'a pas l'air joyeux.
Denki : Eijiro me fait la gueule, on s'est embrouillé.
Ochaco : Oh ? Ah cause de quoi ?
Le blond lui expliqua alors la raison de leur dispute.
Ils en discutèrent pendant toute la matinée, ses deux amis tentant de le réconforter.
Pendant la première pause, ils se mirent les trois dans un coin pour en discuter un peu plus.
Izuku : Arrête de te lamenter, ce n'est pas grave Denki.
Denki : Je suis un idiot Izu ! J'ai tout foiré !
Voyant des larmes au bord de ses yeux, Izuku prit immédiatement son ami dans ses bras.
Izuku : Les disputes dans un couple, c'est normal Denki, surtout que vous ne vous voyez pas souvent. Tu n'as pas à t'en vouloir, vous allez parler et ça ira mieux.
Denki : Non, c'est fini, c'est sûr.
Ochaco : Non Denki, je suis d'accord avec ce qu'a dit Izuku, donc dans la journée, vous allez vous parler et bisous !
Il voulut répliquer, mais Katsuki annonça que la marche reprit.
Ils se levèrent et repartirent.
Izuku : D'ailleurs Ochaco, ça avance ?
Ochaco : De quoi ?
Izuku : Le beau mec là, avec qui tu traînes depuis lundi.
Les joues de la brune prirent une couleur rougeâtre sans qu'elle ne puisse le contrôler.
Ochaco : Euh, ça va, il est gentil.
Izuku : Gentil, mais encore ?
Ochaco : On s'entend bien, et on a prévu de se revoir après la randonnée.
Izuku : Ouh ~ Oh, en parlant de lui, il a l'air de vouloir te parler.
Ils levèrent les yeux pour voir l'homme en question les regarder.
Il semblait sourire à Ochaco et vouloir lui parler.
Il poussa gentiment sa meilleure amie vers le grand homme en souriant.
Izuku : Maintenant, à nous !
Il prit le bras de son meilleur ami et il dépassa tout le monde pour arriver devant.
Il sentit plusieurs fois Denki tenter de se défaire de sa prise, mais rien n'y faisait.
Arrivé vers les deux moniteurs, il fit la même action qu'avant, poussé gentiment le blond sur son petit ami, accompagné d'un clin d'œil encouragent.
Pendant ce temps, il prit les mains du cendré pour l'amener vers lui.
Izuku : Katchan, viens voir !
Ils se mirent à l'écart, toujours en marchant.
Katsuki : Qu'est-ce qu'il y a ?
Izuku : Rien, il fallait juste laisser Denki et Eijiro ensemble.
Katsuki : Toi aussi, t'es au courant alors.
Izuku : Denki en a pleuré à midi, alors il fallait faire quelque chose.
Toujours mains dans la main, ils marchèrent en observant discrètement le couple devant.
Izuku : Ça discute bien visiblement.
Katsuki : Tu boites ? T'as mal ?
Izuku : Non, tout va bien.
Katsuki : Deku ?
Izuku : J'ai... oublié de mettre mon attelle pendant les deux pauses.
Katsuki : Monte alors.
Il mit son sac devant, contre son ventre, puis il montra son dos pour l'inciter à monter dessus.
Izuku : Non, c'est bon Katchan, je n'ai pas si mal que ça.
Katsuki : Têtu, alors passe-moi ton sac.
Sans demander plus, il lui arracha presque le sac de ses épaules, venant le mettre sur ses épaules à lui.
Izuku soupira, mais ne répliqua pas pour autant.
Ils reprirent leur marche en discutant du couple sous tension.
Katsuki : Et sinon, ça se passe bien de ton côté ?
Izuku : Super bien ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de randonnée, surtout avec toi !
Katsuki : Ma mère voulait tout le temps t'avoir avec nous, j'en étais presque jaloux.
Izuku : Ahah, les week-ends avec vous, les meilleurs de ma vie. Et sinon, tu fais toujours un peu d'alpinisme ?
Katsuki : Pendant la semaine ou on ne travaille pas, il m'arrive d'aller en faire un peu.
À l'annonce du rouge tout devant, le groupe s'arrêta dans l'herbe pour une petite pause.
Izuku s'assit douloureusement à son tour, en soufflant, avant de recevoir son attelle sur lui.
Izuku : Eh !
Katsuki : Met là, sinon je te frappe.
Le bouclé lui tira la langue puis il mit son attelle ne voulant pas recevoir la colère de son ami d'enfance.
Il but un peu d'eau et une fois sa bouteille rangée, il se coucha dans l'herbe, ses mains derrière sa tête.
Il sentit quelqu'un s'allonger à côté de lui, et rien qu'à l'odeur, il devina aisément qui c'était.
Izuku : Pourquoi tu m'as caressé ce matin ?
Katsuki : Pour te réveiller, j'avais pas le droit ?
Izuku : J'ai vu tes yeux, tu étais littéralement en admiration.
Katsuki : En admiration devant tes putain de tache de rousseur.
Izuku se tourna vers Katsuki pour le voir déjà tourné vers lui à le regarder.
Ses joues se teintèrent doucement tandis que le cendré approcha sa main pour lui caresser une nouvelle fois sa joue droite.
Izuku : Ce ne sont que de simple point sur ma peau, et il y en a trop à mon goût.
Katsuki : Ça, c'est ce que tu penses, moi, je dis qu'elles sont magnifiques et qu'elles te font tout un charme.
Sa main descendit vers son cou puis enfin sur son épaule, la dévoilant sans le t-shirt.
Il y avait des taches de rousseur un peu partout, et elles allaient jusqu'en bas du dos.
Il le connaissait par cœur.
Izuku : Tu penses vraiment ce que tu dis ?
Katsuki : Je dis rarement ce que je pense Deku.
Le temps de pause finit, ils se levèrent pour reprendre leur marche.
Seulement, il n'avait même pas enlevé son attelle et sa jambe lui faisait affreusement mal.
Izuku : Katchan, ta proposition tient toujours ?
Katsuki : De ?
Izuku : De me porter.
Sa phrase finie, il se fit pousser contre un caillou juste derrière lui.
Katsuki chercha dans son sac la boite d'anti-douleur et une bouteille d'eau.
Izuku comprit et il en prit un, et une fois le tout ranger, le cendré se leva.
Katsuki : Bouge pas, je reviens.
Il trottina avec les deux sacs pour rejoindre le groupe.
Il donna son sac à Eijiro et ne voulant pas l'encombrer plus, il donna celui d'Izuku à Tenya.
Il se dit que vu sa carrure, ça ne devrait pas le déranger.
Une fois débarrassé, il repartit vers Izuku qui attendait patiemment.
Il n'eut pas le temps de lui demander quelque chose qu'il finit sur le dos de l'explosif.
Izuku : Doucement, on n'est pas pressés !
Katsuki : Je connais le chemin, mais je n'aimerais pas perdre le groupe.
Izuku : Si je suis trop lourd, tu me reposes.
Katsuki : Il nous reste deux heures, ça va le faire.
Le vert se cala confortablement, laissant sa tête se poser sans le cou du cendré.
Il laissa ses bras se relâcher tout comme con corps, ne forçant sur rien.
Pendant les deux heures restantes, ils parlèrent encore et encore.
Ils avaient toujours quelque chose à dire.
Et pour l'un comme pour l'autre, peu importe le sujet, ça ne les dérangeaient pas.
Sentant son ami glisser de son dos, il le remonta plusieurs fois, raffermissant sa prise sur ses cuisses.
Ils virent par la même occasion le couple tout devant se tenir la main, signe qu'ils s'étaient expliqués et réconciliés.
Izuku : J'avais dit qu'ils ne seraient pas fâchés longtemps.
Katsuki : Ils s'aiment tellement aussi.
Izuku : En parlant d'amour, tu en es ou avec ça toi ?
Katsuki : J'ai pas besoin de ça, je suis très bien tout seul.
Izuku : Même pas quelqu'un en vue ?
Katsuki : Je sais pas trop.
Izuku : Oh ? C'est qui ?
Katsuki : Personne. Et toi ? Quelqu'un ?
Izuku : Hum non, personne pour moi.
Bizarrement, la discussion s'arrêta là.
Aucun des deux ne renchérir sur ce sujet.
Ils arrivèrent très vite au petit chalet destiné pour cette nuit.
Eijiro dicta les consignes et information et laissa les marcheurs faire leur vie une fois leur chambre donnée.
Izuku voulut descendre, mais Katsuki lui serra les cuisses, lui faisant comprendre de rester.
Ils entrèrent dans le chalet, se faisant accueillir par un homme de même taille qu'eux, des cheveux gris en bataille et un visage pas des plus accueillants.
Mais pour autant, c'était un homme avec beaucoup de respect et d'humour.
Katsuki : Salut Tetsutetsu.
Tetsutetsu : Quel plaisir de te voir Katsuki ! Et bonsoir à celui que tu portes !
Izuku : Bonsoir !
Le plus grand décida de monter à l'étage pour aller dans leur chambre.
Et à leur grand étonnement, un lit double leur fit face.
Izuku : Oh un grand lit ! On va sûrement mieux dormir que sur des petits lits.
Katsuki : Ça te dérange pas ?
Izuku : En 23 ans, plus rien ne me dérange avec toi Katchan.
Katsuki : C'est vrai.
Izuku descendit du dos de Katsuki pour venir s'installer sur le lit.
Il souffla une fois dessus, content d'être au frais.
Katsuki : Nos sacs doivent être en bas, va prendre ta douche pendant que je vais les chercher si tu veux.
Izuku : Bonne idée.
Le cendré quitta la pièce et le vert enleva son attelle, lui arrachant un énorme soupir.
Il la posa sur le lit puis il partit dans la salle de bain.
Sous la douche, il alluma l'eau en se glissant dessous.
Un léger frisson lui vint, tandis qu'il se dépêcha de mouiller tout son corps.
Une fois savonné et rincé, il sortit de la petite cabine pour prendre une serviette propre.
Il se sécha un minimum et mit sa serviette autour de ses hanches avant de sortir de la salle de bain.
Izuku : Katchan, tu as monté les sacs ?
Katsuki : Ouais, tiens.
Son sac glissa à ses pieds, il se pencha pour prendre son pyjama et l'enfiler.
Katsuki de son côté rangea un peu son sac, regardant de temps en temps son téléphone.
Izuku : Quelque chose ne va pas ?
Katsuki : Tout va bien, pourquoi ?
Izuku : Je sais pas, ta bouche bouge de gauche à droite quand tu écris tes messages, donc tu es stressé.
Katsuki : Hein ?
Izuku : C'est un tic quand tu es stressé, mais c'est pas ça le sujet.
Katsuki : Je parle avec tête d'ortie de demain soir, un peu plus d'organisation qu'habituellement.
Izuku : Demain soir ?
Katsuki : Pas de chalet demain soir, on dort dans des tentes.
Izuku : Oh d'accord, sympa !
Le cendré prit rapidement une douche puis ils descendirent pour aller manger.
Le bouclé retrouva ses amis avec qui il discuta tout le long du repas, en apprenant d'ailleurs que Denki et Eijiro s'étaient réconciliés, même s'il le savait déjà.
Après leurs ventres bien remplis, ils montèrent chacun dans leurs chambres attitrées.
Les deux amis d'enfance s'étalèrent sur le grand lit double, ne se touchant presque pas, tellement le lit était grand.
Le cendré sur le ventre et le bouclé et le dos.
Katsuki : Tu as encore mal ?
Izuku : Un peu, mais ça va.
Katsuki : Je vais te chercher la pommade.
Il se leva, allant vers leurs sacs pour sortir le petit tube de crème.
Pendant ce temps, Izuku en profita pour faire bouger sa jambe, la pliant et dépliant.
Katsuki s'assit à ses côtés et avant de commencer le massage, il fronça les sourcils.
Katsuki : Tu veux que je bouge un peu ta jambe ?
Izuku : Sans vouloir abuser, oui, je veux bien.
L'explosif posa la pommade puis il saisit doucement la jambe de son ami.
Il fit comme le vert juste avant, il vint déplier et plein la jambe dans des mouvements amples.
Puis, la jambe vers lui, il la tourna à gauche et à droite, plusieurs fois.
Il continua ses mouvements, regardant quelques fois, le blessé, celui-ci ayant le regard fixé au plafond.
Katsuki prit ensuite la pommade pour entamer le massage habituel depuis les précédents soirs.
Katsuki : À quoi tu penses ?
Izuku : À rien de spécial.
Katsuki : Autrement dit ?
Izuku : Est-ce qu'on continuera à se voir après cette semaine ?
Katsuki : Bien sûr que oui, je descendrais quand je le pourrais.
Izuku sourit en venant prendre entre ses doigts le bas du t-shirt de Katsuki, comme pour s'assurer qu'il soit bien là, qu'il ne s'enfuit pas.
Une fois le massage terminé, fatigués de leur journée, ils partirent se brosser les dents et se remettre dans leur lit.
Le bouclé reprit le bas du t-shirt entre ses mains, toujours en souriant.
Le plus grand, charmé par ce sourire depuis plusieurs heures déjà, ne put pas résister plus longtemps.
Il ramena le plus petit vers lui, l'encerclant dans ses gros bras.
L'un comme pour l'autre, leurs sourires s'agrandirent et ils ne mirent pas longtemps à tomber dans le sommeil.
•••
Cela faisait plusieurs heures qu'ils marchaient, la pause du midi était déjà passée et ils avaient repris leur route depuis un bon moment.
Izuku avait beaucoup moins mal qu'hier, il faut se le dire, les massages de son ami d'enfance lui faisait un grand bien.
En ce moment même, il était en retrait, dans la dernière ligne du groupe, en appel avec ses parents.
Ses amis occupés avec leurs hommes, il était alors seul, tout derrière.
Sans s'en rendre compte, et comme à chaque fois qu'il était au téléphone, il traînait un peu de pieds, s'arrêtant de marcher et tapant dans les cailloux vers lui.
Inko : Et ta jambe ?
Izuku : Après des mois de repos et de rééducation, marcher me fait un bien fou.
Inko : Mais tu fais attention quand même ! Et fait tout ce que les médecins t'ont dit hein !
Izuku : Oui maman !
Inko : Pense bien à tes médicaments ! Tu as une attelle ? Pense à la mettre d'accord !
Izuku : Oui, oui et oui. Bon, passe-moi papa s'il te plaît.
Il entendit vaguement parler dans le téléphone avant d'entendre une voix grave lui parler.
Il passa quelques minutes avec son père, oubliant presque l'environnement.
Il parla ensuite à ses deux parents puis au moment de raccrocher, une voix forte de fit entendre.
Mais celle-ci ne venait pas du téléphone.
Katsuki : Deku !
Il se fit attraper le t-shirt pour se faire tirer violemment, se retrouvant devant son ami d'enfance.
Izuku : Ah Katchan !
Katsuki : T'as pas l'impression que quelque chose cloche ?!
Ne comprenant pas le ton énervé de son cendré, il tourna la tête pour regarder autour d'eux.
Izuku : Mais ils sont où ?
Katsuki : Ça fait vingt minutes que tu as disparu crétin ! Ramène ton cul maintenant.
Le plus grand lui prit le poignet et ils se mirent en marche.
Le plus petit raccrocha rapidement pour ranger son téléphone puis il fixa le sol.
Il sentait très bien que son ami était énervé, par sa faute, il s'en voulait.
Celui-ci ne lui lâcha pas le poignet, le tenant fermement.
Aucun des deux ne parla, se contentant de rattraper le groupe un peu plus loin.
Puis Izuku tenta de détendre l'atmosphère.
Izuku : Désolé de t'avoir énervé Katchan.
Katsuki : Je suis pas énervé.
Izuku : Si, je le sens, pardon.
Le cendré souffla, lâchant le poignet du vert pour passer les mains sur son visage.
Il pouvait à la fois le frapper comme le serrer très fort dans ses bras.
Katsuki : Je suis énervé parce que j'étais putain d'inquiet ! Quand je te voyais plus dans le groupe, je sais pas si j'ai eu envie de te tuer ou je ne sais quoi.
Izuku : Je me suis pas rendu compte de ce que je faisais, ma mère voulait absolument des nouvelles. Excuse-moi Katchan.
Toujours la tête baissée, il sentit des bras venir le serrer très fort.
Il se laissa faire, passant simplement ses bras dans le dos de Katsuki.
Katsuki : Juste, ne disparais plus comme ça. Viens, la plupart des tentes sont déjà montées.
Ils reprirent leur marche dans le silence, à la fois pesant et sympa.
Izuku prit délicatement la main de Katsuki, du bout des doigts, de peur de le déranger un peu plus.
Le cendré prit la main du bouclé dans la sienne et leurs doigts s'entrelacèrent.
Mais ils n'eurent pas le temps d'en profiter qu'ils arrivèrent au campement de ce soir.
Katsuki partit directement voir Eijiro et Izuku se fit attaquer par ses amis.
Il dut expliquer ou est-ce qu'il avait disparu et pourquoi.
Après tout, ils s'inquiétaient de ne plus le voir dans le groupe depuis plusieurs minutes.
La nuit commença doucement à tomber et ils se réunirent tous devant le grand feu fait par le cendré.
Le rouge avait ramené de gros rondins de bois et ils étaient tous installés en rond autour de la chaleur.
Denki était vite reparti vers son compagnon tandis qu'Ochaco, elle, restait vers son ami.
Et en voyant son air déprimé depuis plusieurs heures déjà, elle décida s'en parler.
Ochaco : Arrête de faire la tête, tu es avec nous.
Izuku : Je voulais pas fâcher Katchan, il est en colère maintenant.
Ochaco : Si tu veux tout savoir, il était mort d'inquiétude quand j'ai signalé que tu n'étais plus là, il croyait que tu étais avec moi. Je n'ai jamais vu une personne retirer aussi vite son sac pour courir en sens inverse, et le fait que tu n'étais qu'au téléphone, je pense que c'est là que sa colère est arrivée.
Izuku : Je voulais pas...
Ochaco : Je sais que tu ne voulais pas, tu es très tête en l'air, voilà tout.
Elle reçut un léger sourire alors qu'elle lui tapotait l'épaule.
Ils restèrent une bonne partie de la soirée ensemble, les deux, discutant un peu de leur semaine.
Puis pendant qu'ils mangèrent, la discussion partit sur Izuku et Katsuki.
Ochaco y réfléchissait depuis dimanche soir, elle devait savoir.
Ochaco : Parle-moi un peu plus de Katsuki s'il te plaît.
Izuku : Comment ça ?
Ochaco : Eh bien, depuis quand est-ce que vous vous connaissez ?
Izuku : Depuis notre naissance, nos mères étaient meilleures amies, elles ont fait en sorte de tomber enceinte en même temps. On a quatre mois d'écart alors on a été très vite inséparable et on ne se lâchait plus d'une semelle, surtout moi.
Katsuki : Non, t'étais carrément accroché à moi.
Ils sursautèrent ne s'attendant pas vraiment à entendre le concerné du sujet.
Celui-ci se tenait debut, devant eux, un plateau de nourriture à la main.
Izuku : Accroché ? Tu abuses !
Katsuki : Tu pleurais à chaque fois que je n'étais plus dans ton champ de vision, alors accroché à mes basques, ça te convient mieux.
Il continua de faire le tour du plateau, laissant les deux amis derrière lui.
Ochaco : Donc tu traînais beaucoup avec lui quoi.
Izuku : On a toujours eu une très bonne complicité et, beaucoup de gens trouvaient ça bizarre, mais on était aussi très tactile.
Ochaco : C'est vrai qu'il a l'air très protecteur envers toi.
Izuku regarda de loin Katsuki distribuer à manger et parler avec les clients.
Il se mit à le contempler, de haut en bas.
Partant de ses cheveux, descendant sur son visage adouci avec le temps, ses épaules larges de muscles, son dos dans lequel on avait envie de passer ses bras, et enfin ses jambes sur lesquelles on avait envie de s'assoir dessus.
Enfin « on » ... Izuku avait envie de tout ça.
Ochaco : Quand est-ce que tu comptes lui dire ?
Izuku : Hum ?
Ochaco : Que tu l'aimes.
Izuku : Je sais pas.
Il ne détourna pas son regard, répondant assez aléatoirement.
Puis soudainement, il se rendit compte des mots de la brune et surtout des siens.
Izuku : Attends quoi ?!
Ochaco : Tu es tellement obnubilé par cet explosif que tu ne te rends même pas compte de ce que tu dis.
Izuku : Oublie ce que tu as entendu !
Ochaco : Alors là, certainement pas !
Izuku : Occupes toi de ton futur homme plutôt !
Cette fois-ci, ce sont les joues de la jeune femme qui se teintèrent.
Les deux rouges comme une tomate, ils se regardèrent dans le blanc des yeux avant de souffler.
Ochaco : Alors on est comme deux collégiennes totalement amoureuses ?
Izuku : Je crois bien oui.
Ils soufflèrent du nez, à la fois exaspéré et souriant.
Izuku : Ça devrait bien se passer avec le tien.
Ochaco : Pourquoi tu dis ça ?
Izuku : Ça a l'air d'être réciproque.
Ochaco : Mais toi aussi ça l'est ! Tu as vu comment il est avec toi !
Izuku : On dirait plus qu'il me voit comme un petit frère.
Ochaco : Vous dormez dans la même tente ? Essaie de faire des sous-entendus pour savoir son point du vu, mais je suis sûr que c'est réciproque.
La fin de soirée se passa rapidement et pour cette dernière soirée, la bonne humeur fut au rendez-vous.
Un fond de musique se faisait entendre, pour une bonne ambiance.
Izuku discuta un peu avec d'autres personnes, comme Tenya, avec qui il s'entendait très bien.
Et il fit connaissance avec Shinso, quelqu'un de très discret et reculé depuis le début, mais Izuku savait faire parler les gens avec son sourire.
Petit à petit, certains rejoignirent leur tente.
Izuku, son verre d'eau entre les mains, regarda le ciel étoilé.
Ochaco et Denki avaient rejoint leur sac de couchage avec leurs hommes, alors le petit vert se retrouva seul sur son rondin de bois.
À vrai dire, il n'avait pas tellement envie d'aller se coucher.
Et en sentant une présence s'assoir à côté de lui, ses mains se serrèrent autour du plastique.
Katsuki : T'as passé une bonne soirée ?
Ses yeux passèrent du ciel au sol.
Izuku : Oui, ça va.
Katsuki : Sûr ?
Le cendré vint passer une bouclette verte derrière l'oreille du concerné.
Izuku : Tu sais Katchan, je voulais vraiment pas t'énerver tout à l'heure.
Katsuki : T'es encore là-dessus, c'est passé Deku, c'est bon.
Izuku : Oui, mais je voulais vraiment pas.
Sa tête atterrit doucement sur le torse du plus grand dans une douce étreinte.
Katsuki : J'ai dit que c'était bon, passe à autre chose maintenant.
Ils restèrent un long moment dans les bras l'un de l'autre.
Personne autour d'eux, juste leur présence autour du feu mourant.
Izuku : On continuera à se voir ?
Katsuki : Je t'ai déjà répondu, mais je ferais tout pour.
Izuku : Tu n'as pas envie d'aller dormir ?
Katsuki : Non, je suis bien là.
Izuku posa son vert par terre puis il revint se caler contre le cendré, en soupirant.
Il ferma les yeux face aux caresses données dans ses cheveux.
Il souhaitait que cet instant ne s'arrête jamais.
Les caresses ralentirent, mais Izuku n'ouvrit pas les yeux pour autant.
Il était presque endormi pour tout dire.
Seulement, la main de Katsuki se déplaça sur son menton et de son pouce, il vint le passer sur la lèvre du bouclé.
Celui-ci ouvrit les yeux pour comprendre les intentions de son ami, mais il n'eut pas le temps de parler que des lèvres se posèrent sur les siennes.
Tellement surpris, il ne fit plus un geste, presque figé sur place.
Il ne savait pas s'il rêvait, alors il ne savait pas s'il devait répondre ou pas.
Katsuki l'embrassait.
Presque à bout de souffle, le plus grand se retira, crispé d'entendre la réponse à son geste.
Il n'avait pas pu résister, ses lèvres l'appelaient depuis le début de la semaine, il avait craqué.
Il n'avait pas tenu plus longtemps, et il était sûr d'avoir tout gâché.
En voyant les yeux écarquillés du plus petit et sa non-réaction, presque surpris, sa mâchoire se serra.
C'était une erreur de sa part, une vingtaine d'années d'amitié foutue en l'air.
Il baissa les yeux, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes de mains.
Katsuki : Je sais pas ce qui m'a pris, désolé.
Il s'enfuit tellement vite dans sa tente que le vert ne réussit pas à bouger d'un pouce.
Pourquoi n'avait-il pas répondu ?!
C'était l'occasion !
Mais son cerveau ne lui permettait pas de mettre en ordre tous ses doutes.
Ses oreilles en fumaient presque.
Il resta plusieurs minutes, sans bouger.
Et quand il cligna des yeux pour se rendre compte des choses, il ne sut pas quoi faire.
Aller dans la tente pour en discuter, mais il ne sentait pas capable d'y aller.
Son cœur se serrait en voyant la tente et de toute façon, il n'avait pas envie de le déranger, il trouverait ça trop gênant.
La seule chose qu'il parvint à faire, c'est de sortir son téléphone et d'appeler son meilleur ami.
Et il croisait les doigts pour que celui-ci réponde et ne soit pas occupé ou en train de dormir.
Denki : Oui ?
Izuku : Je te dérange ?
Denki : Non, qu'est-ce qui se passe ?
Izuku : Tu peux sortir dehors s'il te plaît ?
Dans le téléphone, il entendit du mouvement et juste après, une tente, un peu plus loin, à sa gauche, s'ouvrit.
Une tête blondinette en sortit, le regard interrogateur, téléphone à la main.
Il raccrocha avant de sortir et de s'approcher du vert.
Denki : Qu'est-ce que tu fais dehors ? Tu n'étais pas avec Katsuki ?
Izuku : Euh, je... si, mais...
Il souffla bruyamment, n'arrivant pas à s'exprimer comme il le souhaitait.
Il se fit entraîner dans la tente de Denki et Eijiro et en les voyant arrivé, le rouge haussa un sourcil.
Eijiro : Tout va bien ?
Izuku : Désolé de déranger...
Denki : Il a besoin de nous Eiji.
Ils se mirent en tailleur, en rond et ils attendirent la parole d'Izuku.
Izuku : Il m'a embrassé.
C'est tout ce qu'il parvint à dire, à voix basse.
Denki : Attends, qui ? Où ? De quoi ?
Izuku : J'étais avec Katchan dehors, on était que tous les deux et il m'a embrassé ! Je sais pas ce qui lui a pris et je sais pas pourquoi il a fait ça !
Denki : Mais toi, t'as fait quoi ?
Izuku : J'étais tellement surpris que j'ai pas réussi à bouger, même quand il s'est enfui dans la tente, je suis resté bloqué.
Denki : Attends, tu n'as pas répondu ?
Izuku : Non ! J'arrive pas à me dire que c'est réciproque, qu'est-ce qu'il peut me trouver sérieux ?!
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il reçut une claque derrière la tête, lui donnant les larmes aux yeux.
Izuku : Denki, merde !
Denki : Redis encore une chose comme ça, tu sais pas ce qui t'attends. Sérieux Zu ! Comment tu peux dire ça avec ta gueule ?
Izuku : Je sais pas...
Eijiro : Et toi, qu'est-ce que tu ressens pour lui ? Même si je connais la réponse.
Izuku : Si tu savais quel effet il me fait...
Eijiro : Tu connais Katsuki mieux que moi, il ne fait jamais quelque chose sur un coup de tête, c'est toujours réfléchi.
Izuku : Oui... c'est vrai.
Eijiro : À mon avis, tu l'as bien vexé.
Sachant que le rouge avait raison, le vert se laissa tombe en boule dans la tente.
Il se traitait de tous les noms possibles dans sa tête et il n'y allait pas de main morte.
Denki : Donc, maintenant, tu vas le voir, tu l'embrasses, et tu rabiboches tout.
Eijiro : Mauvaise idée Denki, Katsuki ne va pas vouloir le voir et Izuku n'a sûrement pas envie de retourner dans la tente.
Izuku : Ne vous dérangez pas, je vais-
Eijiro : C'est bon Izuku, tu peux dormir ici, je vais dans la tente de Kat's pour cette nuit et discuter un peu avec lui.
Un clin d'œil suivit sa phrase puis il prit quelques affaires avant d'embrasser son petit ami et de sortir de la tente.
Izuku tenta plusieurs fois de le retenir, mais en vain.
Denki : C'est pas grave Izu, tu ne gâches rien, c'est l'occasion de parler aussi, on ne s'est pas vu de la semaine.
Résigné, il se coucha dans le sac de couchage préparé pour Eijiro.
Et rapidement, Denki trouva un sujet de conversation, lui évitant de penser à Katsuki.
Alors ils discutèrent pendant une bonne heure.
Puis alors qu'il était en train de faire part de sa parole, Izuku se rendit compte de la respiration calme de son meilleur ami.
Celui-ci dormait profondément, presque en étoile dans son couchage.
Un léger rire passa la barrière de ses lèvres alors qu'il vint passer une main dans les mèches blondes.
Izuku : Merci Denki.
Il ramena ses bras contre son torse et trouva difficilement le sommeil ce soir-là.
Le lendemain matin, tout le monde se réveilla assez tôt.
Les tentes n'avaient pas un tissu super épais pour empêcher le soleil de passer.
Alors ils se préparèrent ensemble, sous le soleil déjà chaud.
Sauf un, Izuku dormait toujours profondément dans la tente.
Eijiro : Izuku dort toujours ?
Denki : Ouais, impossible de le lever, et Katsuki ?
Eijiro : Il est déjà debout et assez remonté, disons qu'il n'a pas beaucoup dormit.
Denki : Deux abrutis finis, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
Eijiro : Katsuki n'avait qu'à ne pas s'enfuir et discuter avec Izuku.
Denki : Comme Izuku qui aurait pu répondre ou alors le retenir !
Ils soufflèrent tous les deux, exaspérés de leurs amis.
L'un regardait la tente ou le vert dormait encore et l'autre regardait le cendré ranger ses affaires, l'air énervé.
Eijiro : On va pas tarder, il faut vraiment que tu réveilles Izuku.
Déterminé, le blond se leva pour aller dans la seule tente encore dehors.
Il entra et retira d'un seul coup le sac de couchage.
Le vert gémit en sentant une vague de fraîcheur lui traverser la colonne vertébrale.
Denki : Lèves toi, on s'en va !
Izuku : Hein ? Mais pourquoi tu m'as pas réveillé avant ?
Denki : Impossible de te lever, espèce de gros dormeur au cœur brisé.
Il plia les sacs de couchage pensant que le bouclé émergeait doucement.
Il trouva son sac près de la tente, sûrement Eijiro qui lui avait donné puisque son sac était dans la tente à Katsuki hier soir.
Après avoir tout rangé et remit sur pied, en voyant au loin son ami d'enfance, Izuku se retourna et son visage se crispa.
Il serra les lanières de son sac et se mit à regarder ses pieds, sûrement plus intéressant.
Denki : Il est super remonté et dur de conversation même avec Eiji, alors tu as un peu plus de quatre heures pour aller lui parler et l'embrasser.
Izuku : C'est quelqu'un de très rancunier, il ne voudra jamais m'écouter !
Denki : Sauf si tu le coupes en l'embrassant.
Il lui fit un clin d'œil, l'encourageant dans son acte.
Une fois toutes les affaires ranger et les instructions des moniteurs, ils se mirent en route.
Ils avaient environ quatre heures pour retourner à leur point de départ.
Les deux meilleurs amis se retrouvèrent derrière, discutant un peu.
Rien de bien intéressant, mais histoire de faire passer le temps.
Seulement, Izuku vit bien que quelque chose dérangeait Denki.
Izuku : Tu peux aller vers Eijiro, je ne t'en voudrais pas.
Denki : Non, c'est bon, t'inquiètes pas.
Izuku : On se voit presque tous les jours et lui, tu ne le vois qu'une semaine sur deux, alors vas-y.
Il lui poussa légèrement l'épaule.
Denki souffla du nez et après un sourire, il partit rejoindre son petit ami devant.
Pendant ce temps, Izuku décida de rejoindre son ami d'hier, Shinso, et de parler avec lui.
Et bien que très peu bavard, ils discutèrent tout le long de leur marche.
Rapidement, ils arrivèrent au premier chalet de la semaine et au point de départ.
Certains s'assirent sur les tables en bois dehors, soufflant un peu de cette marche continue sans pause.
Notamment Izuku qui grimaçait un peu avec sa jambe.
Eijiro : C'est ici que votre randonnée s'achève, nous espérons qu'elle vous aura plu !
Katsuki : Vous êtes libre de partir maintenant ou de manger sur ces tables. Pour des renseignements, n'hésitez pas à venir nous voir.
Après quelques mots échangés, la moitié des marcheurs partirent à leur voiture pour rentrer chez eux et l'autre moitié s'assit sur les tables disponibles.
Izuku : On reste ici où on rentre ?
Denki : Si tu crois qu'on va rentrer maintenant. Ochaco, tu viens manger !
Celle-ci faisait un signe de main à une voiture qui partait plus loin.
Elle vint vers eux, les joues rouges et un papier entre les mains.
Denki : Oh, le numéro de ton prince charmant ?
Ochaco : Oui, il voudrait qu'on se revoie.
Le blond vint lui prendre les épaules pour la secouer, joyeux pour elle.
Après avoir enregistré son numéro, ils mangèrent des sandwichs, se remémorant la semaine.
Ochaco : Où est Katsuki ?
Eijiro : Il devrait arriver, je sais pas s'il a envie de manger.
Juste après, Katsuki débarqua et s'assit à table, mangeant son sandwich.
Il ne dit pas un mot du repas, provoquant à Izuku un peu plus de malaise en lui.
D'autant plus qu'ils étaient l'un en face de l'autre.
Ochaco : Vous faites toujours les mêmes randonnées ? Je veux dire, les mêmes trajets ?
Eijiro : Celle que nous avons faite, c'est celle que l'on fait toute l'année, été comme hiver. Mais parfois ils nous arrivent de proposer une randonnée plus difficile sur deux semaines, on l'a fait une à deux fois dans l'année.
Ochaco : Cool ! En-tout-cas, on reviendra !
Il ne restait plus qu'eux en haut de cette montagne, eux cinq.
Leur repa se termina doucement puis pour digérer, ils décidèrent de se mettre dans l'herbe, à l'ombre, et profiter des dernières heures ensemble.
Bien sûr, Katsuki se mit dans un coin, allongé avec sa casquette sur son visage.
Alors Izuku se mit contre un arbre, non loin de lui, ses genoux contre son torse.
Le couple se mit juste à côté, l'un contre l'autre et Ochaco s'allongea au soleil en souriant.
Le vert regarda du coin de l'œil le cendré et sa poitrine se serra.
Il avait tellement envie d'aller le voir, mais d'un autre côté, il n'arrivait pas à y aller.
Alors il se contenta d'arracher les brins d'herbe à côté de ses pieds en soufflant.
Quand soudain, le blond vint à ses côtés pour lui chuchoter quelque chose.
Denki : On va charger les affaires, tu as cinq minutes, pas une de plus, pour aller le voir. Tu ne le fait pas, ne pense même pas à monter dans ma voiture.
Il disparut aussi tôt et Izuku se retrouva seul, face à Katsuki.
Cinq minutes, très peu pour s'expliquer avec quelqu'un.
Il prit une grande inspiration et il se leva d'un bond.
Arrivé devant Katsuki, il lui donna un très léger coup de pied sur sa hanche, afin de le faire réagir.
Et bien sûr, celui-ci retira sa casquette après avoir claqué sa langue et il se mit assis.
Katsuki : Putain quoi ?!
Il n'eut pas le temps d'ouvrir les yeux qu'Izuku s'accroupit et s'emparer des lèvres de son explosif.
Et quand il se rendit compte de qui venait de le réveiller et de l'embrasser, Katsuki n'hésita pas une seule seconde et répondit à cet échange.
Ses mains passèrent dans la nuque du bouclé tandis que de petites mains tenaient son visage.
Leurs lèvres se mouvèrent l'une contre l'autre, offrant un baiser plus fort et plus démonstratif.
Et à bout de force, ils se séparèrent, se regardant dans le blanc des yeux.
Et sans le comprendre, les yeux du vert se remplirent de larmes.
Izuku : J'ai été le plus gros des idiots Katchan, je suis tellement désolé.
Katsuki : Je sais pas si tu te fous de ma gueule ou pas.
Izuku : Non, aucunement ! Je sais pas pourquoi je n'ai pas répondu hier soir, je crois que j'étais tellement persuadé et ce ne soit pas réciproque que je suis resté figé sur place, alors que merde, je t'aime tellement.
Katsuki : J'ai envie de t'insulter et de te frapper.
Izuku : Denki l'a déjà fait, mais ne te gêne pas, c'est ce que j'aurais fait à l'inverse, je pense.
Des bras vinrent l'encercler pour l'amener vers le torse du cendré.
Il passa immédiatement les siens dans son dos pour le serrer fortement contre lui.
Katsuki : Les abrutis ont l'air de se régaler de ce qu'ils voient.
Izuku : On devrait aller les aider d'ailleurs.
Katsuki : Ils peuvent se débrouiller, reste ici.
Izuku s'installa plus confortablement contre son désormais petit ami tout en venant humer son odeur.
Les yeux fermés, c'est à peine s'il sentit du mouvement dans ses cheveux.
Izuku : Qu'est-ce que tu fais ?
Katsuki : Rien.
Izuku : Si, tu touches mes cheveux.
Katsuki : Rien je te dis, t'inquiète pas.
Izuku : Eh Katchan, on se verra souvent ?
Katsuki : Arrêtes de me poser cette question ! Je suis libre une semaine sur deux, je te jure que je descendrais te voir. Denki et Eiji arrivent à se voir souvent, je vois pas pourquoi on le ferait pas.
En parlant d'eux, Denki venait de les appeler pour leur départ.
Ils se relevèrent et main dans la main, ils rejoignirent la voiture de Denki pour partir.
Seulement, aucun des deux n'avaient envie de se quitter alors qu'ils s'avouaient tout juste leur amour.
Ochaco : Tu es très beau Izuku.
Izuku : Pourquoi tu dis ça ?
Elle lui mit son téléphone devant lui et il put voir quelques petites fleurs se battre dans ses cheveux.
Pendant qu'ils étaient installés l'un contre l'autre, Katsuki lui avait mis quelques marguerites dans les cheveux et il ne regrettait pas son œuvre d'art.
Denki : C'est l'heure pour nous, on rentre.
Izuku : Oui, j'arrive...
Mais pour autant, il ne fit pas un pas, ce qui fit rire Katsuki.
Katsuki : Tu fais quoi ce week-end ?
Izuku : Rien, pourquoi ?
Katsuki : Tu voudrais pas rester ici ? Et dimanche soir, je descends chez toi en te ramenant.
Les yeux du bouclé se remplirent d'étoiles et il hocha très vite la tête.
Katsuki : Cassez-vous les nuls, il reste avec moi.
Après avoir repris son sac de la voiture, il lui tira le poignet pour se remettre dans l'herbe dans la même position que précédemment.
Leurs amis soufflèrent en souriant, heureux pour eux qu'ils aient discutés.
Denki : Bon, un de moins. On se voit bientôt Eiji.
Eijiro : Oui, bien sûr, envoie-moi un message quand vous êtes arrivés.
Un dernier bisou et ils montèrent dans la voiture pour rentrer chez eux.
Du côté des nouveaux amoureux, ils étaient comme endormis, blottis dans les bras, alors qu'ils apprécient le moment à eux.
Izuku : Je suis content que tu veuilles que je reste.
Katsuki : Tu n'avais pas envie de partir comme je n'avais pas envie que tu partes.
Izuku : C'est vrai...
Automatiquement, leurs lèvres se retrouvèrent pour un baiser fou et joyeux.
Katsuki fit en sorte de passer sa langue et celle-ci rejoignit sa jumelle, donnant quelque chose en plus au baiser.
Ils se séparèrent pour respirer, mais à peine quelques secondes après, ils repartirent dans un baiser, encore plus fougueux.
Et cette fois-ci, en manque d'air, ils furent forcés de se séparer une bonne fois pour toute.
Izuku : Je t'aime Katchan.
Katsuki : Je t'aime aussi Deku.
•••
8331 mots !
Voilaaaaaaa
La fin de cet écrit, afin de vous remercier des 400 abonnés ! Merci pour tous, je vous aimes très fort 🫶
J'espère que ça vous aura plu, j'attend vos retour ^^
À bientôt !!!
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