Chapitre 8

L'Empereur avait tout tenté pour retenir son fils, mais sans succès. Ce dernier était décidé à partir. Quitter cet endroit qui ne lui avait apporté que peu de joie, hormis celle de rencontrer ceux qui avaient décidé de le suivre.
Le jour du départ, ou plutôt la nuit, tous se retrouvèrent devant la porte nord, qui mènerait la petite armée, accompagnée des familles et des proches qui avaient accepté de les accompagner, ailleurs.

Lens dans la calèche, Cainnech à cheval. Gloria et Kael, ainsi que les compagnons et enfants de Klaus et Mendon, se trouvaient avec l'oméga, un peu serrés dans l'habitacle. Tous attendirent que le regroupement soit terminé pour faire route vers le port afin d'y récupérer leurs bateaux et de faire voile vers un autre continent. Cainnech avait expliqué à Lens, la nuit passée, qu'il était le Roi d'un autre pays. Petit fils de l'ancien Empereur, trop vieux pour gouverner, ce dernier était retourné dans son pays natal avec sa femme, afin d'y régner. Mais se faisant vieux tous les deux, ils avaient décidé de léguer leur nouveau royaume à leur petits-fils. Cependant, étant trop prit par les batailles incessantes où l'envoyait son despote de père, il n'avait put s'y rendre. Maintenant qu'il avait une raison valable de partir, il avait envoyé un message par oiseau afin de les prévenir de leur arrivée.

Lens tentait d'imaginer à quoi cela pouvait ressembler. Est-ce qu'il serait bien accueillit ? Serait-il accepté par le Roi et la Reine douairière ? Il l'espérait, car il ne voulait en aucun cas que son alpha ne se brouille avec toute sa famille. D'après ce qu'il lui avait confié, ses grands-parents étaient très loin de ressembler à ses parents, laissant donc une chance à Lens de se dire qu'il pourrait peut-être avoir une relation plus chaleureuse avec ceux-ci.

- Nous sommes prêts, Mon Seigneur, fit un cavalier.
- Bien, alors mettons-nous en route. Que ceux qui ne peuvent marcher soient installés sur les chevaux ou dans les carrioles, ordonna Cainnech.
- Oui, Seigneur.
- Soyez tous bien attentif ! s'exclama le Prince. En ce jour, je ne suis plus le Prince héritier de cet Empire ! Là où nous allons, j'en suis le Roi en devenir. Cependant, je reste avant tout votre camarade et votre Général ! Me suis-je bien fait comprendre ?
- Oui, Seigneur ! entendit-il.

Il donna un coup de talon dans les flancs de son cheval qu'il lança au pas. Des soldats, gardant la porte, voulurent l'arrêter, mais son aura eut bon d'eux et ils le laissèrent avancer, lui et sa suite impressionnante.

La marche prit quatre jours jusqu'au port. Là, ils durent embarquer les femmes, les enfants ainsi que les vieux et les infirmes en premiers. Lens fut transporter dans une chambre qui devait être celle de Cainnech. Gloria avec lui, il ne serait pas seul durant toute la traversée. On chargea les victuailles, répartit les voyageurs ainsi que les soldats dans les divers navires. Les chevaux furent parqués dans les cales qui possédaient des boxes et on siffla le départ de la flotte.

- Où vont-ils ? Une guerre se prépare-t-elle encore ?
- N'avons-nous pas gagné ?
- Dieu seul peut savoir ce qu'il ce passe.

Mais le sauraient-ils un jour ? Probablement...
Quoi qu'il en soit, la flotte passa plusieurs jours en mer, jusqu'à ce que les guetteurs, perchés en haut des mâts, recherchant l'horizon avec leurs longues vues, s'exclament :

- Terre en vue ! Nous approchons !

La fin du voyage approchait. Ils avaient put éviter de justesse une tempête.
Alors qu'ils se trouvaient tout proche des quais du port, un guetteur s'exclama au Prince :

- Seigneur ! Il y a du monde qui nous attend !
- Gloria, allez préparer vos affaires et celles de Lens. Sage, il faut le sortir de la chambre.
- SI fait, Seigneur, lui répondirent-ils avant de partir exécuter ses ordres.

Peu de temps après, alors que c'était l'effervescence sur le pont, Lens apparu, monté sur son squelette étrange afin de s'aider à marcher. Quand Cainnech le vit, il s'en approcha.

- Es-tu sûr de vouloir te fatiguer ?
- Je ne tiens pas à apparaître dans tes bras devant le Roi et la Reine douairière, lui répondit l'oméga, tenu par Kael d'un côté, Gloria chargée des sacs de l'autre.
- Si tu le désires. Nous allons bientôt accoster. Reste ici, tu seras le premier à descendre.
- Bien, mon Seigneur, répondit le jeune homme, inclinant la tête.

Cainnech voulu le reprendre, mais rencontra un sourire moqueur sur son visage.

- Ne me tente point, le menaça-t-il.
- Je saurai rester sage, s'amusa l'oméga.
- Prenez soin de lui, le temps que nous finissions d'accoster.
- Si fait, Seigneur. Venez, jeune Maître, fit Gloria en soutenant Lens afin de le faire marcher sur le côté.

L'accostage prit un sacré moment. Quand les plaque de bois pour faire descendre les passagers furent placées, Cainnech et Lens furent les premiers à les emprunter pour venir saluer le vieux Roi et sa femme qui prirent le Prince dans leurs bras.

- Te voilà de retour, Cainnech, fit le Roi.
- Nous avons reçu ton message, fit la Reine douairière. Est-ce là ton époux ?
- Si fait, répondit Cainnech. Grand-mère, grand-père... Comme je vous l'ai dit dans ma missive, j'ai abdiqué et ait emporté avec moi mon oméga. Lens, je tiens à te présenter mes grands-parents, le Roi et la Reine de Galawaen.

Lens s'inclina avec respect face aux deux vieux monarques, malgré le peu de liberté que lui accordait son squelette.

- C'est un honneur de vous rencontrer, vos Majestés, fit-il de sa voix douce et posée.
- Oh ? Voilà un mécanisme bien étrange, fit le Roi, très intéressé. Est-ce vous qui l'avez fabriqué ?
- Oh ? Ah ! Si fait, Majesté.
- Urber. Appelez-moi Urber et ma femme Moira, le reprit le Roi, un large sourire sur le visage.

Lens lança un coup d'oeil à son compagnon qui lui sourit à son tour, visiblement heureux.

- À la condition que vous me tutoyez, rétorqua alors le jeune homme, surprenant tous le monde.

Le Roi éclata de rire et lui tendit la main que Lens prit en une poigne ferme.

- C'est d'accord ! Lens, c'est ça ?
- Si fait... Urber, rougit l'oméga.
- Grand-père, ce mécanisme coûte beaucoup d'effort. Lens a besoin de se reposer.
- Oh, bien entendu !
- Gloria !
- Ici, Seigneur, répondit la femme qui salua le couple qui la reconnue, l'accueillant avec autant de chaleur que si elle était une vieille amie.

Elle poussait un fauteuil roulant dans lequel fut installé Lens qui put souffler.

- Nous allons l'accompagner en premier au château, Cainnech, fit la Reine. Occupe toi du port et rejoins nous avec ces gens quand vous aurez fini.
- Entendu. Sois sage, fit-il en venant embrasser le front de son compagnon.

Ce dernier lui rétorqua :

- N'est-ce pas à moi de dire ce genre de phrase ?
- Touché, sourit le Prince.

Il l'embrassa puis prit congé tandis que Kael et Gloria suivirent le couple royal et leurs gens jusqu'à une calèche. Mais à peine le couple se plaça devant, qu'une question se posa, comment allaient-ils faire monter Lens ?

- Montez, vos Majestés, nous nous chargeons de l'aider, fit Gloria.
- En êtes vous sûre, chère Gloria ? demanda le Roi.
- Si fait, nous sommes habitués. Prêt ?
- C'est partit !

Kael et elle l'aidèrent à se redresser, chose plus facile grâce à son squelette. Mais la montée dans la calèche fut un peu plus complexe, car l'exercice ne s'était jamais vraiment imposé à eux. Ils réussirent tout de même à le faire entrer et asseoir face à la Reine douairière.

L'ordre du départ fut donné et la petite escorte se lança sur le chemin qui les menait vers le château. À travers sa fenêtre, Lens put découvrir un décors époustouflant. Bien plus beau et riche qu'à l'Empire. Certes il y avait vu de très beaux paysages, il ne pouvait le nier, mais celui-ci était à l'opposé de tout ce qu'il avait jamais connu. Des champs à pertes de vue, des forêts verdoyantes, des plaines de bruyères et autres fleurs colorées qui parsemaient ce tableau magnifique avec la mer en contrebas.

- Admires-tu la vue, mon enfant ? demanda le Roi.
- C'est tout simplement à couper le souffle, répondit l'oméga, le regard braqué sur ce paysage sortit tout droit de contes de fées.
- Tout ceci est à toi à présent.
- Je vous demande pardon ?! Oh !

Le rouge aux joues, il préféra ne pas regarder le couple qui pouffait devant ses réactions.

Dieu qu'il se sentait bête d'avoir oublié son nouveau statut.

- Nous aurons beaucoup à faire, dit alors la Reine douairière.
- Que voulez-vous dire ? demanda Gloria.
- Cainnech a mentionné le rituel traditionnel de l'Empire, mais il souhaite un mariage plus conventionnel ici, répondit la vieille femme.

Lens se tourna vers elle et lui demanda :

- Pense-t-il que ce rituel ne fait pas office de mariage ?
- Du tout, mon bel enfant. Vois-tu, notre petit-fils est un peu plus romantique que ça, dit le Roi. Depuis toujours, il rêve d'une vie plus calme. Nous ne choisissons pas de naître dans une famille comme la nôtre, mais nous choisissons de créer notre propre avenir. Penses-tu qu'il puisse avoir tort ?
- Non. Je me suis toujours dit la même chose, répondit Lens, reportant son regard vers l'extérieur.

Oui, finalement Cainnech et lui avaient beaucoup de choses en commun. Plus qu'il ne l'aurait imaginé. Ce constat le fit sourire.

Ils passèrent enfin un pont levis abaissé sur une large et profonde douve qui entourait le grand château, pour débouler dans une cour tout aussi grande et bien occupée. La calèche s'immobilisa et la porte s'ouvrit. On invita le Roi et la Reine à descendre en premier, puis on aida Lens à quitter l'habitacle, surprenant tout le monde qui lui jeta des regards étranges.

- Allons, mon enfant ! s'exclama le Roi. Souhaites-tu être installé dans ton fauteuil ?
- Euh... fit un soldat qui les avait accompagné.
- Qu'y a-t-il ?
- Eh bah, c'est que... le... le fauteuil est resté sur place, Majesté.
- Je vous demande pardon ?! Et comment l'époux du nouveau Roi peut-il se reposer ?! s'exclama la Reine douairière hors d'elle, choquée par ce manque de respect.
- Bah, c'est que...

Elle leva la main pour le faire taire, très en colère. Lens commençait à fatiguer et elle pouvait le voir. Cainnech leur avait confié dans sa lettre qui était ce garçon et sa condition. Elle avait beaucoup de peine pour cette jeune âme, mais ce manque de respect lui coupa le souffle. Lens, habitué, lui prit la main pour la calmer et lui dit :

- Ne vous en faites point, Cainnech va bientôt arriver. Il le remarquera bien assez vite.
- Lens ! entendirent-ils.
- Tila ? fit le jeune homme, reconnaissant la voix de son ami.
- Tu es partit sans ça ! s'exclama ce dernier, en sautant de la cariole dans laquelle il était monté avec les enfants et compagnons de Mendon et Klaus.

Il fit descendre les petits et on lui tendit le fauteuil roulant de l'oméga qui était presque à deux doigts de pousser un gémissement de soulagement, mais se retint de justesse.

- Merci, soupira-t-il.
- Viens-là, on va t'aider à te défaire de tout ça pour que tu puisses t'installer plus confortablement.
- Tila...
- Hm ?
- N'a-tu pas remarqué les marches derrière moi ? fit le jeune homme dans un demi-sourire.
- Oh... Oh ! Vos Majestés ! Je me prénomme Tila Manille, fit-il en venant s'incliner devant les vieux monarques. Je suis un compagnon de camp de Lens.
- Nous sommes bien enchantés de vous rencontrer, Sir Manille.
- Til' !
- Oh, voici ma fiancée, Glenna Ornwell.
- Majestés, fit-elle, s'inclinant légèrement, une main sur son ventre rebondit.
- Attendez-vous un heureux évènement ? demanda la Reine.
- Si fait, votre Majesté, répondit Tila, un sourire emplit d'amour.
- Toutes nos félicitations, fit le Roi.

Le couple le remercia en s'inclinant. Il leur fut présenté les compagnons de Klaus et Mendon ainsi que leurs enfants qui furent accueillit avec chaleur. Le Roi décida qu'il valait mieux rentrer maintenant et installer Lens dans la grande salle, dans son fauteuil, afin qu'il puisse s'y reposer.

Ni une ni deux, le groupe traversa la cour et pénétra dans le château jusqu'à atteindre la grande salle du trône où les y attendaient une ribambelle de servants et servantes ainsi que quelques autres nobles qui tenaient compagnie au vieux couple. Quand ils les virent revenir, tous s'inclinèrent, mais leurs regards convergèrent irrémédiablement vers Lens et son accoutrement bien étrange.

Kael et Tila l'aidèrent à s'en défaire pour le soulever et l'installer dans son fauteuil roulant. Il s'attacha lui-même et poussa un long soupir d'aise.

- Merci, fit-il.
- Comment tu te sens ? demanda son ami. Veux-tu que le sage-
- Je... veux bien, souffla Lens qui se sentit soudain nauséeux.

Il avait la tête qui lui tournait, le cœur battait à tout rompre et une nausée féroce lui tordit l'estomac. Une sorte d'angoisse prit possession de lui et il dut s'accrocher aux accoudoirs de son fauteuil pour ne pas basculer en avant.

- Retenez-le ! s'exclama Kael.

Tila et Dwayn, l'époux alpha de Mendon, se précipitèrent pour immobiliser Lens.

- Que ce passe t-il ?! s'exclama le Roi, inquiet.
- Son corps est sur le point de lâcher, Majesté, répondit Kael.
- Qu'est-ce que cela veut dire ?! s'enquit la Reine.
- Qu'il va falloir prévenir l'alpha, répondit Kael avec urgence.
- Allez quérir Cainnech ! hurla la vieille femme. Allez chercher le Roi ! Son oméga est en situation d'urgence !
- Si fait, Majesté ! s'exclamèrent quelques gardes, mais ils n'eurent pas à aller très loin.

Dehors, plusieurs véhicules arrivaient, débarquant femmes, enfants, vieillards et infirmes, à leur tête, Cainnech. Quand il vit plusieurs soldats en panique, quitter le château pour l'approcher, il sentit que quelque chose n'allait pas.

- Seigneur ! Seigneur Cainnech !
- C'est moi, gronda-t-il. Qu'y a-t-il ?
- Vo-Votre oméga, bredouilla un bêta. Votre oméga ne se sent pas bien, Seigneur. Il est-
- Kal' !
- Ici, Seigneur.

Un homme accouru vers lui pour prendre les rênes de son cheval. Il sauta à terre et se précipita à l'intérieur pour entendre des cris de panique. Quand il entra dans la grande salle, il trouva Lens tremblant sur son fauteuil, le teint blême. Ce spectacle douloureux le mit en colère.

- Lens ! gronda-t-il, marchant à grands pas vers lui.
- Ca...Cai'... souffla le jeune homme.

L'alpha se précipita et le détacha du siège pour le prendre dans ses bras. Là, la crise prit une autre tournure. C'était comme si, la séparation de quelques heures avait mis à mal le pauvre garçon. L'avoir enfin contre lui calmait peu à peu ses convulsions et sa nausée.

- Kael.
- Tout de suite, Seigneur.

Le vieux sage s'approcha de nouveau pour prendre le pou de l'oméga qui avait fini par sombrer contre l'alpha.

- La crise semble s'apaiser.
- Que c'est il passé ?
- Cainnech, l'interpela sa grand-mère. Ton compagnon est fatigué. La route et surtout le fait qu'il ai dut resté debout aussi longtemps...
- Pourquoi était-il encore debout ? gronda l'homme, tenant fermement son compagnon contre lui.

Gloria conta l'histoire, ce qui mit l'alpha en colère, mais la présence endormie de Lens lui interdisait d'exploser.

- Je vais le monter dans notre chambre, déclara-t-il alors. Kael, Gloria.
- Tu connais le chemin, fit la Reine inquiète qui les vit partir.
- Bertrand !
- Klaus.
- Que c'est-il passé ? Majestés !
- Oh ! Doux Seigneur. Klaus ! Comme nous sommes si heureux de te revoir ! fit la Reine en serrant le meilleur ami de son petit-fils dans les bras. Est-ce donc là ta famille ?
- Si fait, répondit-il en souriant. Bertrand est mon époux oméga et voici notre fils, Adan.
- Quel adorable petit ange, vous avez dû beaucoup souffrir, fit la vieille femme à l'oméga qui s'inclina une nouvelle fois.
- Ce fut une épreuve, autant pour moi que pour Klaus, répondit l'oméga en souriant. Mais ce n'est que pur bonheur.
- Je me doute, pour avoir une petite merveille comme cet enfant, sourit la Reine. Vos appartements sont dans l'aile de Cainnech. Je pense qu'il vous suffit de suivre les traces de sa colère.
- Mendon, appela Klaus.
- Oh, vous avez, pour la plus grosse partie, vos appartements dans la même aile, leur apprit le Roi. Notre intendant va vous y conduire. Choisissez celle qui vous convient le mieux.
- C'est un honneur, Majestés, firent-ils.
- Ne vous inquiétez point du reste, fit la femme. Nous nous chargeront de reloger tout ce monde. Cainnech nous a prévenu en avance, nous avons donc put préparer des logements pour chacun. Cela prendra un peu de temps, mais ne vous en inquiétez point.

Ils s'inclinèrent et une certaine partie suivit l'intendant, Matias Lambert, vers l'aile où ils allaient vivre.

Dans sa chambre, Cainnech avait déposé Lens sur le lit et laissa Kael s'occuper de l'ausculter.

- Seigneur, dit Gloria pour attirer son attention.

Installé dans un fauteuil recouvert d'une peau de bête, il les regardaient s'affairer autour du lit, le regard fixé sur Lens.

- Gloria, comment cela a-t-il put se produire ? Je pensais qu'en l'emmenant ici, il ne subirait plus de traitement comme au château de mes parents.
- Nous ne pouvions prévoir que les soldats d'ici auraient les mêmes pensées, fit la femme avec douceur. Il dort simplement.
- Son corps et son esprit ont lâchés, confia Kael. Mais n'ayez crainte, je lui ai administré un calmant pour éviter le pire. Il devra dormir encore quelques heures.
- Autre chose que je devrais savoir ?
- Non, Seigneur, fit le sage en s'inclinant face à lui.
- D'accord. Allez prendre vos chambres, j'entends du bruit dans le couloir.

Ils quittèrent les appartements de l'alpha, sans demander leur reste, le laissant seul avec son oméga. Il se leva, quitta ton tartan et se retrouva en chausses et en chemise pour se glisser dans les draps, prenant contre lui son compagnon.

- Tout ira bien ici... Je puis t'en faire le serment... Lens...



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