Jour 6 : All I want for Christmas is you
Salutations ! C'est encore moi, Dracaufeu1609 ! Aujourd'hui, on se retrouve pour un thème que je voulais particulièrement faire parce-que je ne voyais pas un Noël sans cette chanson ! Et aussi parce-que je voulais vous la mettre dans la tête, je l'avoue XD !
Maison de Fukuzawa Yukichi et Mori Ôgai, 19h
Que ce soit les autres ou lui-même, tout le monde s'accordait à dire que Fukuzawa était une personne calme. Toujours posé et réfléchi, il prenait toutes les décisions calmement et ne se mettait que très rarement en colère, ou ne montrait des signes d'émotions violentes.
Cependant, à cet instant précis, le parton imperturbable de l'Agence était sur le point de craquer. Il pouvait supporter beaucoup de choses : la passion dévorante de Ranpo pour les sucreries, les scènes de "couple" dérangeantes de la fratrie Tanizaki, l'amour de Yosano pour la dissection sur êtres vivants, Dazai... Mais là, c'était tout simplement trop.
Toute sa physionomie montrait qu'il était en proie à un violent stress. Il ne cessait de se tordre les mains dans un geste nerveux et sa jambe semblait s'agiter toute seule, son talon frappant rapidement le sol. Il respira profondément, tentant vainement de calmer l'impatience grandissante qui le gagnait. Il se retourna et contempla l'objet de sa haine d'un regard brûlant.
À quelques pas de lui se trouvait Mori vêtu de son fameux tablier rose orné de lapins qu'il ne sortait qu'en de rares occasions, debout à côté du canapé. Celui-ci se tenait en équilibre sur un tabouret en train d'essayer d'accrocher une sorte de guirlande sur le mur. Jusque là rien d'anormal, me direz vous. Cependant c'était sans compter le son incessant et devenu insupportable qui s'échappait de ses lèvres depuis deux bonnes heures :
-I don't want a lot for Christmas...
There is just one thing I need...
Deux heures. Deux p*tain d'heures.
Non pas que le gris trouvait quelque chose à redire sur la voix de son amant qui chantait même plutôt bien, seulement...
-I don't care about the presents,
Underneath the Christmas tree.
Ou même qu'il n'appréciait pas cette musique. Finalement, c'était un son typique de Noël, que ce soit dans les magasins ou à la radio, elle était omniprésente. Au fond, il l'appréciait, lui aussi. Mais comme pour tout le monde à cette période de l'année, ça allait une fois, mais au bout de dix…
-I juste want you for my own,
More than you could ever know…
Il y avait un moment où il fallait dire stop.
-Make my wish come true,
All I want for Christmas is-
-Rintarô.
Le brun s'arrêta en entendant la voix de sa moitié dans son dos. Il se retourna pour lui faire face en prenant garde de ne pas perdre l'équilibre sans grand succès et le regarda avec incompréhension, en se demandant pourquoi il avait l'air aussi exaspéré. Il avait beau réfléchir, il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait pu faire de mal, cette fois.
Le visage enfoui dans ses mains, le patron lui dit, visiblement tendu, et semblant faire de gros efforts pour se maîtriser :
-Rintarô, d'accord, c'est Noël, je peux comprendre que tu sois de bonne humeur, c'est même plutôt normal. Mais je te préviens, si jamais j'entends cette maudite chanson encore une fois, je ne répond plus de rien-
Mais il fut interrompu par le téléphone de Mori fourré dans la poche de son pantalon qui s'était mis à sonner. La sonnerie envahit la pièce avec force, et c'est quand le parrain se mit à chanter en chœur avec elle, ou plutôt à crier, après lui avoir lancé un regard espiègle, que Fukuzawa compris que c'était la fin :
-I DON'T WANT A LOT FOR CHRISTMAS,
THERE IS JUST ONE THING I NEED AND I-
Avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, il vit un projectile entrer dans son champ de vision et il eût juste le temps d'esquiver qu'il entendit le coussin meurtrier s'écraser contre le mur derrière lui dans un bruit énorme. Il perdit l'équilibre et tomba au sol avec fracas quand il vit son conjoint se précipiter sur lui l'air furieux. Il se remit alors d'un bond sur ces jambes et détala avec une rapidité déconcertante en poussant des cris tandis que l'autre lui courait après tel un chien enragé.
S'en suivit une course-poursuite un peu ridicule dans tout l'étage, où le plus jeune courut comme si sa vie en dépendait avec une expression de terreur pure sur le visage tandis que le plus âgé le poursuivait, sa figure trop semblable à celle du tueur d'État qu'il avait été, il y a des années. Pendant ce temps, la terrible mélodie résonnait toujours.
Au bout de quelques minutes de cavalcades effrénées, le mafieux passa près du canapé et trébucha sur un drap qui trainait là avant de basculer sur le côté, rapidement entrainé dans sa chute par son pseudo-assaillant qui le plaqua contre l'assise.
Ils se regardèrent un instant, les joues rouges et le souffle court, en se regardant d'un air de dire "Et maintenant ?", puis à la surprise générale, le patron se pencha vers son amant et commença à lui mordiller le cou. Celui-ci ce mit immédiatement à rire, en maudissant l'autre d'avoir trouvé son point faible aussi vite. Il l'embêta un certain temps, pendant qu'il essayait de se dégager en agitant les jambes, ce qui était peine perdu vu son hilarité. Tout en essayant de retrouver son calme, il prononça difficilement :
-Haa... Yukichi... A-... Arrête...
-Tu n'avais qu'à pas m'énerver.
Et il continua d'embrasser sa peau pendant un long moment sans prêter attention aux éclats de rires ininterrompus de son conjoint dont le visage devenait de plus en plus rouge.
Alors que notre couple se montrait sans le vouloir leur affection mutuelle, la fameuse sonnerie résonna une dernière fois puis se tut, de toute façon effacé par les rires du fautif.
******************
" Bip-Bip"
"L'utilisateur que vous cherchez à joindre n'est pas disponible pour le moment, veuillez laisser un me- Biiiip"
Étonné, Chuuya éloigna l'appareil de son visage et contempla l'écrant un moment. C'était assez rare que son boss ne réponde pas au téléphone, surtout en semaine. Il fut cependant interrompu dans ces pensées par une voix ensommeillée derrière lui :
-Qui voulais-tu appeler, Chuuya ?
Le roux se retourna pour contempler Dazai, allongé derrière lui sur leur lit. Les mains repliées sous le menton, il contemplait son amant d'un air tendre, en souriant légèrement. Celui-ci lui rendit son sourire avant de passer une main sur sa joue doucement. Le brun avait apparemment eue une journée éprouvante, et il s'était endormis pendant qu'ils regardaient la télé. Il s'en voulait de l'avoir privé d'un repos dont il semblait avoir besoin.
Il lui répondit d'une voix douce :
-Rien d'important, ne t'inquiète pas. Je voulais joindre le boss, mais il ne répond pas.
À ces mots, il déposa son portable sur la table de chevet avant de se glisser près de lui.
-Tu ne le rappelle pas ? C'est plutôt rare...
Le mafieux secoua la tête :
-Ho, il doit sûrement être occupé. Et puis j'ai mieux à faire, actuellement.
Pour illustrer son propos, il se pencha et déposa très tendrement ses lèvres contre les siennes, puis se glissa sois la couverture avec le détective pendant que celui-ci passait ses bras autour de lui. À ce moment là, ils étaient à des années lumières de se douter de ce qu'un simple coup de fil avait déclenché chez leurs patrons, et encore moins que leur préoccupations actuelles étaient exactement les mêmes.
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