Jour 24 : Nuit du Réveillon

Ho Ho Ho ! Salut tout le monde ! Ici Dracaufeu1609, parée pour conclure ! Ça aura été une super expérience, et je suis contente qu'on ait pût monter ce projet ! Merci à Cycla, Data et Rainy d'avoir donnés de leur temps pour nous écrire de supers OS ! Et merci à vous qui nous avez suivis pendant ces 24 jours ! Bon, voilà, je rend l'antenne pour le dernier OS de ce calendrier, c'était Dracaufeu, la matriarche, qui espère que ce contenu vous aura plût ! Alors un joyeux Noël à tous, et au cas où on ne se reverrait pas d'ici là, je vous souhaite une bonne après-midi, une bonne soirée et une excellente nuit (un bon point à celui qui trouve la réf).

Salle des fêtes de Yokohama, 21h

Après presque un mois de préparations acharnées, de batailles sans merci avec les foules dans les magasins, de luttes acharnées avec son subconscient pour chasser les chants de Noël de son esprit, le grand jour était enfin arrivé. Le soir du 24 Décembre, la nuit de Noël.

C'est ce soir là que la dernière idée des employés de l'Agence et de la Mafia prit place. Ils avaient réservé un grand local en ville et avaient décidé de passer les fêtes tous ensemble, avec ceux qui n'étaient pas partis voir leur famille. Et bien sûr, tout le monde encore en ville avait été invité : même nos chers Mori et Fukuzawa.

Les deux hommes avaient d'ailleurs été assez étonnés que leurs subordonnés respectifs organisent ce genre d'événement tous ensemble, eux qui étaient d'habitude si réticent pour collaborer. Était-ce dû à la soudaine remise en couple de Dazai et Chuuya, au rapprochement inattendu de Akutagawa et Atsushi ou juste pour forcer leurs boss respectifs à se montrer ensemble officiellement à nouveau ? Nul ne le savait.

C'est donc ainsi que, en cette nuit symbolique, le patron de l'Agence des détectives armés et le parrain de la Mafia Portuaire, accompagnés bien sûr par Éris, se retrouvèrent devant la porte d'un grand bâtiment éclairé de toutes parts, à se demander si c'était bien raisonnable de rentrer.

Autour d'eux, la féérie de Noël s'exprimait plus vivement que jamais. Les maisons, les immeubles, les arbres, tout était décoré de décorations scintillantes et colorées, allant des lumières les plus extravagantes aux plus sobres des ornements de sapins. La soirée était encore jeune, et les passants se pressaient tous de rentrer chez eux, le sourire aux lèvres tant la bonne humeur collective semblait contagieuse.

S'arrachant à la contemplation des illuminations de Noël, les deux hommes se regardèrent. Il y a encore quelque temps, faire ce genre d'événements à deux aurait été impensable. Le patron n'aurait pas voulu s'afficher ainsi avec son amant, et celui-ci aurait souffert de cette pudeur mal placée, même s'il n'en aurait pas parlé. Tout était différent, maintenant. Depuis cette soirée ou les ébats passionnés de leur amour avaient pour la première fois eu un public, il ne voulait plus se cacher. Même s'ils étaient deux hommes, qu'ils étaient supposés être ennemis et que ça ne plaisait pas à tout le monde, il aimait Rintarô. Il l'aimait de tout son être, et ce sentiment était pleinement partagé. Alors rien ne les arrêterait.

Les deux amants se sourirent tendrement et leurs mains se rencontrèrent doucement en s'unissant avec tendresse. Autour d'eux, la neige commençait à tomber, rendant l'instant plus magique encore. C'est à ce moment là qu'ils poussèrent enfin la porte du local.

Main dans la main, ils pénétrèrent dans le bâtiment, à la suite de la petite fille qui s'était déjà élancée en courant à l'intérieur depuis un moment.

En arrivant, ils tombèrent directement sur Dazai et Chuuya en train d'installer de la nourriture sur une table. Ils se chamaillaient manifestement, mais cessèrent de débattre avec l'entrée des deux hommes. Ils lancèrent tous les deux un regard entendu à leurs boss respectifs qui se tenaient toujours la main, puis les saluèrent.

La salle était magnifique. Deux grandes cheminées avaient été allumées et brûlaient d'un feu doux et chaleureux. Un grand sapin trônait au centre de la pièce, recouvert de mille boules et guirlandes rouges et dorées sur ses branches vertes. Les murs étaient aussi décorés de guirlandes et de branches couvertes de baies écarlates. Tout le monde s'était surpassé, à tel point que les deux chefs ne savaient quoi dire.

Les deux nouveaux venus vinrent les aider à tout préparer, et ils furent rejoint par Kôyô et Yosano, les bras chargés de diverses boissons.

En voyant son aîné, la jeune médecin ne dit rien, se contentant de le saluer d'un signe de tête. Il lui rendit son geste, soulagé de voir qu'aucun des deux ne voulait laisser le malaise s'installer entre eux.

Alors qu'elle passait à côté de lui, la rousse lui jeta un regard plus qu'explicite et lui murmura à l'oreille :

-Contente de voir que c'est enfin officiel. C'est pour quand le mariage ?

-Le prochain qui nous regarde comme ça se prend un scalpel dans la gorge, tu feras passer le message, lui répondit-il d'un ton léger.

Elle rit légèrement et retourna à son occupation, alors que Fukuzawa leur lançait un regard interrogateur. En effet, si le brun aimait montrer que son couple était bien officiel, il n'appréciait pas spécialement les regards indiscrets de certains de leurs subordonnés.

-Tout va bien ? Lui demanda l'argenté.

L'autre lui sourit et répondit, en lui prenant le bras :

-Oui, ne t'en fait pas. Bon, on va les aider ?

********

22h

Dans la grande salle, la fête battait maintenant son plein. Tout les invités étaient arrivés, recouverts de la neige qui tombaient maintenant violemment dehors, mais tout de même de bonne humeur.

Ce sont les mafieux qui arrivèrent les premiers, les lézards noirs en tête, suivis de près par Higuchi qui était chargée de surveiller Q, qui avait pû sortir spécialement pour l'occasion. Ensuite venait Akutagawa et Atsushi, qui avaient vainement prétexté s'être trouvés "par hasard" en arrivant, ce que personne n'avait évidemment crû. Après était venu Ranpo, accompagné de Kaji et Kunikida, qui tirait Katai par le cou, ou plutôt par le futon. Il avait miraculeusement réussi à convaincre celui-ci de venir, alors il ne comptait pas le laisser se dégonfler maintenant. Ce fut finalement Kenji qui arriva en dernier avec Kyoka, tous les deux ayant manqué leur bus pour venir. Les seuls absents étaient les deux Tanizaki, qui étaient allés passer les fêtes chez des cousins dans le Kanto.

Une fois tout le monde réuni, ils commencèrent à manger. Tout le monde avait ramené quelque chose, ce qui faisait qu'il y en avait pour tous les goûts. Plusieurs détectives et mafieux commencèrent à entamer la conversation, des groupes se créant au fur et à mesure.

Installés à une grande table dressée pour l'occasion, ils purent tous profiter de leur premier repas de Noël digne de ce nom. Les plats apportés allaient de la dinde traditionnelle au sukiyaki plus japonais, en passant par des plats à base de substituts végétaux pour les vegans du groupe. Sans bien sûr oublier les divers desserts apportés, bûches, gâteaux, glaces, etc. Quand il s'agissait de nourriture, ils savaient se montrer motivés. Et au-delà de ces délicieux mets, il régnait dans l'air une ambiance joyeuse et légère qui prouvait que, le temps d'une soirée, même l'Agence et la Mafia pouvaient s'entendre. Et pourquoi pas un peu plus, qui sait ?

À la fin du repas, Mori regardait tout ce petit monde, installé confortablement sur un canapé un peu à l'écart, le sourire aux lèvres. Une fois rassasié, tout le monde bavardait joyeusement autour de lui, certains peut être un peu étourdis par l'alcool, ce qui était sûrement un peu son cas.

Dans un coin de la pièce, Katai et Kaji se livraient à un débat passionné sur un sujet qui lui échappait. Il avait entendu dire que le détective était si introverti qu'il ne sortait jamais de chez lui et ne parlait qu'à son futon, qu'il avait rebaptisé "Yoshiko", donc le fait qu'il parle avec un parfait inconnu en étant aussi à l'aise devait être un bon signe. Un peu plus loin, Higuchi, Kôyô et Yosano semblaient toutes les trois être devenues les meilleurs amies du monde, et étaient toutes les trois en grande conversation sur l'évolution du féminisme au sein des moeurs dans leurs métiers respectifs. Pendant ce temps, Kunikida et Hirotsu, qui semblaient avoir un peu bu, parlaient eux aussi dans leur coin. Ils s'étaient apparemment trouvés plein de points communs car ils ne cessaient de se taper sur l'épaule mutuellement, le visage grave. De leur côté, Kenji, Éris, Kyusaku, Kyoka et Ranpo, le groupe des éternels enfants, discutaient avec animation des cadeaux qu'ils espéraient avoir en grignotant des bonbons.

Bien sûr, c'était sans oublier nos couples. D'un côté, Dazai et Chuuya discutaient en murmurant, assis sur un même fauteuil. La magie de Noël semblait les avoir gagnés, car ils ne cessaient de se regarder tendrement et de s'embrasser avec beaucoup de douceur. Un peu plus loin, Atsushi et Akutagawa se tenaient la main en se regardant timidement, appuyés contre la fenêtre. Mais le brun lançait quand même quelques regards inquisiteurs en direction de sa petite soeur qui discutait avec Tachihara en souriant près du buffet.

En voyant toutes ces petites scènes, le parrain sentit une bouffée de chaleur monter en lui. Il y a quelques mois de ça, un tel événement aurait été tout bonnement impensable. Les mafieux ne fréquentaient pas les détectives,et inversement. Mais les voyant tous réunis comme ça, à rire et plaisanter ensemble, eux les "soi-disant" ennemis, il se dit que tout était encore à jouer, finalement. Leur histoire commune commençait à peine, et il ne tenait qu'à eux d'en écrire une conclusion heureuse.

-À quoi penses tu comme ça ?

Le mafieux fut interrompu dans ses pensées par la voix grave de Fukuzawa. Avec tout ça, il avait presque oublié la présence évidente de son amant, sur qui il s'était pratiquement allongé, la tête posée sur son épaule. Ils étaient tous les deux un peu en retrait par rapport aux autres, et ils ne s'en formalisaient pas, préférant leur laisser un peu d'intimité. Eux aussi étaient heureux que leurs deux boss qui avaient du se cacher pendant si longtemps assument enfin leur relation.

Avec un sourire, le plus jeune répondit :

-Ho, à rien de bien important. Je me sens juste un peu nostalgique... Il fit une courte pause. Tu te souviens de quand on a décoré la maison ?

-Bien sûr, enfin quand Éris a décoré la maison plutôt. Il pouffa. Et quand le sapin t'est tombé dessus.

Il fit semblait d'être vexé :

-Et la fois où tu m'as fait goûter un sucre d'orge.

-Quand tu m'avais préparé des biscuits.

-Oui, et la fois où tu as ramené un mandarinier à la maison.

-Oui, je me souviens bien. Et quand nous sommes sortis voir la pluie tomber.

-Et quand tu as retrouvé ma vielle lettre.

-Cette fois où nous t'avons enseveli sous la neige.

Alors qu'ils parlaient, une vague de souvenirs déferla sur eux. Il s'en était passé, des choses, en ce mois de décembre. Des choses drôles, d'autres moins. Des moments fugaces mais dont ils se rappelleraient toute leur vie. Au bout d'un moment, Mori dit lentement, presque avec tristesse :

-Nous nous sommes bien amusés, tout de même.

En guise de réponse, l'autre passa son bras autour de ses épaules et lui sourit tendrement :

-Pourquoi dis-tu ça comme si tout était fini ? Noël reviendra l'année prochaine, tu sais.

Malgré lui, ce constat le fit légèrement rougir. Il murmura :

-"L'année prochaine", hein ?

C'est vrai. Il n'était plus seul maintenant. Parler du futur au pluriel avec son conjoint le rendait étonnement serein, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.

Pour le gris, cela ne faisait aucun doute : il passerait le prochain Noël avec lui. Et aussi ceux d'après aussi. Ils s'étaient enfin retrouvés, et il ne laisserait plus rien les séparer, maintenant. Il espérait qu'ils pourraient encore vivre beaucoup de moments de joie comme cette année, sans qu'ils ne soient éloignés l'un de l'autre par des disputes.

Dans un élan soudain, il passa une main sur le visage de son amant et planta ses iris bleu glacier dans ses prunelles mauves. Il attendit une demi seconde, lui demandant la permission du regard, puis s'empara doucement de ses lèvres, avec beaucoup de tendresse. L'autre lui rendit son baiser, heureux au fond de lui de cette marque d'affection publique qui acheva de lui montrer que l'autre ne voulait définitivement plus se cacher. Ils se séparèrent lentement, puis le brun se laissa retomber contre lui, les joues rougies, et murmura :

-Je t'aime, Yukichi.

L'autre sourit et lui répondit doucement :

-Moi aussi, Rintarô.

Enlacés dans les bras l'un de l'autre, ils fermèrent les yeux, profitant de ce calme reposant alors que leurs employés discutaient toujours non loin d'eux. Mais avant de sombrer dans le noir, ils eurent le temps de voir un chat tacheté tricolore, blanc, noir et marron, à travers la vitre fermée. En sentant leurs regards sur lui, il disparut dans la neige, mais ils jurèrent l'avoir vu leur faire un clin d'œil.

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Dans un des plus hauts immeubles de Yokohama, un homme regardait la neige tomber, perdu dans ses pensées. Il jeta un rapide coup d'œil à ses deux employés endormis sur le canapé, un informaticien introverti et une jeune fille aux lunettes rondes. Il sourit, rassuré de les voir si sereins, puis un objet posé sur la table encore couverte de la vaisselle du repas de Noël attira son attention. C'était une photo de sa femme et lui le jour de leur mariage. Alors, avec un sourire triste, Francis murmura dans la pénombre :

-Joyeux Noël, mon amour.

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Dans une grande maison de campagne dans le Kanto, les Tanizaki riaient, heureux de revoir leur famille.

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Dans un manoir à l'écart de la ville, Poe écrivait sur sa machine à écrire rapidement, son raton laveur perché sur l'épaule. Il se sentait rempli d'énergie, étrangement. Le roman qu'il allait écrire deviendrait un chef d'œuvre incontournable, il en était sûr. Même Ranpo ne pourrait rien faire contre ça.

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Dans le sous-sol d'un immeuble de la ville, Fyodor jouait du violon, une mélodie à la fois si belle et si triste qu'elle ne pourrait laisser personne indifférent. Alors que la musique s'élevait autour de lui, Ivan le regardait avec émotion et admiration. Il était magnifique ainsi, la tête relevée et les yeux fermés, transcendé par sa musique. Alors qu'il fermait les yeux pour mieux écouter, une larme orpheline roula le long de sa joue.

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Dans les locaux du département des supers-pouvoirs, tout le monde travaillait encore. Il était hors de question de chômer parce-que c'était le réveillon.

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Dans le café attitré de l'Agence, Lucy mangeait une part de bûche en compagnie de ses collègues de travail. Les Noëls à la Guilde lui manquaient, mais le personnel du café l'avait accueilli à bras ouvert, si bien qu'elle avait enfin l'impression d'avoir trouvé sa place.

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Et enfin, devant les fenêtres de la salle des fêtes, le chat contemplait ses anciens élèves avec fierté. Il comptait bien s'introduire dans la salle pour tous les surprendre, d'ailleurs.

Et sans qu'il l'ait remarqué, plusieurs personnes observaient elles aussi la scène. Cachées derrières les arbres, les âmes des défunts contemplaient ceux qui avaient été leurs amis, leurs collègues, et parfois un peu plus, avec un regard attendris. Un français aux longs cheveux noirs, un homme à la veste beige accompagnés de cinq enfants souriants, un couple de parents attendris, un jeune garçon aux cheveux rouges foncés, et plus loin, en retrait derrière les arbres, un homme aux cheveux clairs coupés en une frange d'un seul côté. Tous étaient heureux de voir que ceux qui leur avaient survécu coulaient des jours heureux.

Et alors que la neige continuait de tomber sur la ville illuminée, autant par les lumières de Noël que par l'amour qui liait ses habitants, un traîneau tiré par des rennes passa dans le ciel, alors que le vieil homme à son bord criait aux étoiles :

"Joyeux Noël ! "

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