Jour 16 : Vacances

Yo ! Ici Dracaufeu1609 ! Voilà mon nouvel OS, en espérant que ça vous plaira ! Honnêtement, je ne suis pas très satisfaite, mais c'est à vous de voir (PS : c'est possible que certaines situations soient assez peu probables, mais c'est le problème du non-vécu, pardon d'avance).

Chalet dans la montagne, Hakone, 21h

Allongé sur son lit, Mori fixait le plafond avec une profonde lassitude. Il soupira longuement en passant une main dans ces cheveux, puis regarda sa jambe avec agacement, comme si elle le narguait. Son pantalon, relevé jusqu'au genoux, laissait entrevoir un bandage immaculé qui lui couvrait une bonne partie du bas de la jambe, jusqu'au milieu du pied.

Il poussa un énième soupir et se cala un peu plus sur son matelas. Au moins il était bien installé, pensa-t-il. Puis il se posa la même question qui tournait encore et encore dans sa tête depuis maintenant plusieurs heures : Pourquoi était-ce arrivé ?

*******

Tout ça avait commencé de façon plutôt inhabituelle. Un soir, le parrain de la Mafia était rentré chez lui, et à peine avait-il franchi la porte que Fukuzawa l'avait abordé, brandissant un papier sous son nez. Apparemment, ils avaient été tirés au sort par une compagnie touristique et avaient gagné un séjour d'un week-end à la montagne. Avant même qu'ils ne puisent décider quoique ce soit, Éris avait surgit comme un diable hors de sa boite et s'était mise à sauter partout en criant à tout bout de chant qu'elle allait pouvoir skier pour la première fois.

Les deux hommes avaient tout de même réfléchis, et finalement décrétés qu'un peu de vacances ne leur feraient pas de mal. Après tout, ils étaient en trêve, et ils pouvaient très bien laisser la Mafia à Koyo et l'Agence à Kunikida pendant deux jours. C'est donc ainsi qu'ils décidèrent de mettre leur projet de week-end en oeuvre.

Ils étaient partis le Vendredi soir, tout en essayant d'ignorer le regard perçant de leur voisine qui les espionnaient derrière sa haie, puis avaient dû rouler pendant des heures au milieu des embouteillages puis affronter les virages en pentes alors que le détective luttait tant bien que mal contre son mal des transports persistant.

Une fois sur place, ils avaient à peine défait les bagages et étaient tout de suite partis se coucher, bien trop claqués par le trajet éprouvant. Mais le petit groupe était tout de même satisfait, car le chalet où ils logeaient était assez grand et confortable.

C'est le lendemain matin que la décision fatidique avait été prise : Éris avait gentiment proposé à ses deux parents de partir faire du ski. Même si il n'était pas vraiment emballé par l'idée d'aller glisser sur des bâtons de bois dans le froid polaire dans une tenue ridicule, le brun avait tout de même accepté. Grave erreur.

La plus ou moins joyeuse troupe avait donc mis des vêtements adéquats et s'étaient rendu sur les pistes. La petite fille était bien sûr partie à toute vitesse en dévalant les pentes, laissant sur place les deux hommes qui n'avaient en plus jamais fait de ski.

Alors que le gris se redressait et semblait déjà prêt à s'élancer, l'autre, lui, semblait beaucoup moins rassuré. Mais il s'était tout de même lancé. Il aurait dû se douter que ce n'était pas une bonne idée. Au moment où il avait commencé à glisser, il avait perdu l'équilibre et un de ses ski s'était planté dans la neige alors qu'il basculait en avant. Un craquement sinistre et une vice douleur plus tard, il s'étalait de tout son long dans la neige. Son petit-ami le rejoint rapidement, lui glissant parfaitement avec ses ski, mais quand il fut à sa hauteur, son expression légèrement inquiète se transforma en grimace franchement douloureuse quand il vit l'angle que la cheville de l'autre formait avec le reste sa jambe.

Étendu dans la poudreuse, l'autre se retenait tant bien que mal de crier, se contentant de grimacer, le visage blême. Décidément, pour des vacances...

*******

Mori rouvrit les yeux lentement, sans se souvenir de les avoir vraiment fermés, et ses pensées dont il avait perdu le fil un moment revinrent immédiatement se centrer sur sa cheville douloureuse.

N'empêche, il ne pouvait pas blâmer Fukuzawa. Celui-ci avait fait preuve d'un sang-froid admirable, comme toujours. Il avait tout de suite appelé les secours puis était resté avec le blessé pendant tout le moment de l'attente, essayant de le rassurer du mieux qu'il le pouvait. Car oui, le parrain avait un peu paniqué. Encore une fois, il n'avait pas l'habitude de se trouver dans de genre de situation. Et puis il avait eue mal, tout de même.

Puis les secours étaient arrivés, et avaient remis sa cheville en place, au prix d'une longue souffrance pour lui, précisons le. Le verdict : une légère entorse. À condition qu'il ne marche plus du tout pendant deux jours, il pourrait mettre une attelle et marcher sans problème.

Après ça, ils avaient été raccompagnés chez eux et Éris était rentrée puis avait râlé contre "l'incapacité de Rintarô à rester entier et en bonne santé plus de deux minutes". Fin de l'histoire.

Voilà donc ce que faisait là le parrain de la Mafia portuaire, allongé sur un lit bien trop grand dans un chalet perdu au milieu de nulle-part à souffrir à cause d'une bête chute de ski. Bonne soirée en perspective.

D'ailleurs, il commençait à avoir faim. Comme il avait interdiction, et surtout qu'il ne pouvais pas bouger, il était dépendant de son amant sur ce plan là.

Il se posa la question une énième fois : pourquoi ? Ça n'aurai pas du arriver, normalement. Habituellement, à cette période de l'année, il était en train de faire l'inventaire de l'année passée de la mafia, pas attendre qu'une blessure de ski guérisse. Et puis une blessure de ski, sérieusement ?! Non, vraiment, il ne comprenait pas. Apparemment, les vacances faisaient aussi parti des changements de la vie de couple. Il s'en serait bien passé, d'ailleurs.

-Tu veux bien arrêter de faire la tête ? Pas besoin d'en faire une maladie, non ?

Le concerné releva difficilement la tête et vit son conjoint arriver dans la chambre, un bol dans les mains. Il ne l'avait pas entendu rentrer. Il posa le récipient sur le table de nuit et s'approcha du plus jeune. Il se pencha vers lui et passa une main derrière son dos puis l'aida doucement à se redresser, en prenant garde de ne pas bouger sa jambe. Le blessé ne dit rien, savourant ce bref contact apaisant. Mais il répondit tout de même :

-Tu es marrant, toi. J'ai quand même mal, je te ferai dire.

Le plus âgé se contenta de lever les yeux au ciel et lui tendit le bol de ramen avec des baguettes. Mori sourit légèrement : ils avaient eue l'habitude d'aller manger des ramens ensembles quand ils étaient plus jeunes. Cette attention lui rappela pas mal de souvenir alors qu'il mangeait avec appétit.

Fukuzawa le regardait manger, assis sur une chaise à côté du lit. N'empêche, il s'était tout de même inquiété, et il était content de voir qu'il ne semblait pas aller trop mal. Après tout, ils sortaient ensembles maintenant : c'était naturel qu'ils soient inquiets l'un pour l'autre, non ?

Quand le mafieux eu fini, il déposa son bol et bailla longuement. Il se sentait un peu somnolant maintenant, et les anti-douleurs y étaient sûrement pour quelque chose. Maintenant rassasié, la douleur commençait lentement à disparaître.

Au bout d'un moment, le gris se leva, puis il s'assit sur leur lit et pris place à côté de son partenaire. Il posa une main sur son épaule et l'amena à se rapprocher. En guise de réponse, le brun appuya sa tête contre son épaule, apaisé par la chaleur de la peau du détective.

Il se dit que finalement, il s'était peut-être blessé, mais si il n'était pas parti, il n'aurai pas connu ce moment de calme et de tendresse avec sa moitié. Ce n'était pas si terrible que ça, les vacances en couple, en fin de compte...

Et alors qu'il commençait à s'endormir contre son amant, il lui murmura d'une voix à peine audible :

-Merci, Yukichi.

Cependant, en sentant le détective déposer un baiser dans ses cheveux et resserrer sa prise autour de lui, il sût qu'il l'avait entendu.

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