Jour 12 : Lettre au Père-Noël
Coucou ! Voilà un nouvel OS de rainY-daYs_ !
Lettre de Noël
Maison partagée par Mori et Fukuzawa, 17h23
Fukuzawa ouvrit le carton, ne sachant trop à quoi s'attendre.
Dedans se trouvaient plusieurs jouets qui lui avaient appartenu, dans son enfance.
Une vague de nostalgie le frappa au fur et à mesure qu'il exposait ses anciens objets.
Sa main finit par buter contre quelque chose de plus léger.. Surpris, Fukuzawa se saisit de l'objet.
A son plus grand étonnement, il tenait une enveloppe qui ne lui disait rien.
Craignant le pire, il décacheta tout de même le papier pour en sortir une lettre jaunie.
Cher Père Noël,
Aujourd'hui est ce qu'on appelle un mauvais jour.
Enfin je crois.
Je suis prisonnier d'un enfer dont je ne peux m'échapper. Je suis condamné, c'est ce qu'ils disent tous.
Si je ne peux pas changer mon destin, alors autant l'accepter.
Cher Père Noël, on dit que tu as le pouvoir d'exaucer les vœux des enfants sages.
Je ne suis pas sûr de ce que tu qualifies de sage, mais je suis certainement encore un enfant.
Cher Père Noël, on dit que tu apportes la magie sur ton passage.
J'ai désespérément besoin d'une étincelle.
Est ce trop te demander de venir passer devant mon taudis qui me sert de toit ?
Cher Père Noël, on dit que tu apportes des cadeaux aux enfants qui t'envoient une lettre.
Je ne t'en demande pas tant. Passe juste par ma cheminée et donne moi une étincelle.
J'en prendrais soin.
Cher Père Noël, on dit que tu es un faiseur de miracle.
Alors j'ose t'en demander un.
S'il te plaît, apporte une lumière dans ma vie, si tu es si miraculeux que les gens le prétendent.
Cher Père Noël, tu n'es qu'une chimère après tout.
Une jolie image sur laquelle les gens aiment se focaliser pour oublier la misère du monde.
Un joli prétexte qui leur sert à oublier l'espace d'un instant, le désastre de leur vie.
Un joli mirage dans lequel les gens aiment se noyer.
Cher Père Noël, je te mets au défi d'éclairer ma vie.
Demain j'intégrerai la mafia portuaire.
Demain je ferai couler le sang.
Demain, pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, je reste un enfant.
Les étoiles s'éteindront demain.
Cher Père Noël,
A jamais,
Rintarô
Hébété par sa lecture, Fukuzawa laissa tomber la feuille jaunie au sol.
Sa tête était vide, sa tête était pleine.
De pensées, de pensées, de pensées.
Elles étaient toutes focalisées sur un seul et unique homme : Mori Ôgai.
Avec une lenteur exagérée, l'homme aux cheveux d'argent se leva.
La lettre encore dans les mains, il descendit les marches des escaliers pas à pas, prenant tout son temps.
Cela laissait suffisamment de répit à ses pensées qui tournaient et tournaient dans l'espoir de trouver une phrase correcte à dire.
Fukuzawa avait bien conscience qu'il venait de faire irruption dans l'intimité de Mori, mais il espérait que leur relation était plus forte que cela.
Embrasser quelqu'un n'était-il pas un signe d'affection ?
Se rendant compte que son esprit s'égarait, le patron de l'agence des détectives se siffla mentalement : pour l'instant la lettre était plus importante.
Quand il entendit le bruit de ses pas, Mori attablé au comptoir de la cuisine, releva la tête.
Immédiatement, son regard tomba sur la lettre qui reposait entre les mains de Fukuzawa.
Ce dernier tenta de se justifier mais le boss de la mafia portuaire ne lui en laissa pas le temps.
Il emprisonna l'argenté, avec ses bras, dans une étreinte passionnelle. Leurs bouches se rencontrèrent avec tout le naturel possible.
—"C'est toi, murmura Mori. C'est toi mon étincelle."
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