6⚔️Suce
SIRYASIUS
Immergé dans le parfum captivant de l'encens qui flottait dans l'air, Siryasius se laissait bercer par la douce mélodie du silence. Assis confortablement, il penchait la tête sur un livre posé sur ses genoux, la délicate odeur des pages vieillies accompagnant sa lecture.
Sa bibliothèque était l'un des rares endroits où il exigeait une solitude absolue, un espace où il pouvait se permettre un moment d'évasion loin des obligations de son règne.
Autour de lui, les étagères croulaient sous le poids de volumes et de manuscrits, des trésors de connaissances amassés au fil de ses conquêtes.
Depuis cette pièce, l'embrasure d'une grande fenêtre ouverte lui offrait une vue imprenable sur le paysage qui s'étalait autour sa demeure.
Au-delà de la vaste étendue de sable doré s'affichait l'océan véritable. Son immensité bleue scintillait sous les premiers rayons de l'aube.
Chaque matin, Siryasius se délectait de la sensation de l'embrun marin qui s'infiltrait jusqu'à lui, portant avec lui l'odeur saline et les murmures des vagues lointaines.
Ces frissons de plaisir matinal lui rappelaient qu'il ne regrettait en rien son départ des Enfers. Là, dans le monde des mortels, il avait trouvé une liberté d'une autre nature qu'il n'échangerait pour rien au monde.
Pas même pour la couronne de son père.
En pensant à ce dernier, Siryasius referma d'un coup sec l'ouvrage. Sa tranquillité avait été perdue par la simple image de son paternel et de la cour du Deuxième Cercle, un endroit qu'il méprisait.
Vêtu de façon désinvolte, sa chemise négligemment ouverte sur son torse et partiellement sortie de son pantalon de toile brun, Siryasius délaissa l'intimité de sa bibliothèque et les appartements supérieurs de sa demeure pour descendre jusqu'à l'étage réservé aux « invités ».
Dans cet espace où le confort et l'opulence régnaient en maîtres, il savait pouvoir toujours trouver l'un de ses fidèles généraux savourant le calme, les plaisirs matériels et un repas délicat.
Ce jour-là, c'était Oliver Offarios qui se délectait de cette hospitalité.
L'occultiste humain à la peau d'ébène se prélassait, un diablotin domestique s'employant à masser ses pieds tandis qu'il se plongeait dans la lecture d'un grimoire tout en croquant dans une pomme verte.
— Ne te lève surtout pas, lança Siryasius d'un ton détaché en pénétrant dans la pièce.
À la reconnaissante de sa voix, Oliver réagit immédiatement, écartant d'un geste brusque le diablotin pour se prosterner en guise de respect.
— Je te salue, prince.
Cette appellation fit tiquer Siryasius, qui avança vers l'occultiste en conservant un regard froid et distant.
— « Prince » ? Tu sais combien je répugne à ce titre, car ce n'est pas ce que je suis.
— Et pourtant, tu en es digne, mon Seigneur.
— Je pourrais t'arracher la langue pour moins que ça.
— Attends avant de le faire. Tu pourrais le regretter, rétorqua Oliver, un brin d'audace dans la voix.
Intrigué malgré lui, Siryasius prit place dans un fauteuil imposant, laissant Oliver s'approcher, toujours agenouillé, et partager son secret d'une voix basse :
— J'ai des nouvelles du monde. Etherna est sous ton contrôle.
Si Siryasius s'attendait à une vague de satisfaction, celle-ci fut si ténue qu'elle le laissa perplexe.
— Tu n'es pas heureux ?
— « Heureux » ?
— Pardon, je voulais dire... satisfait ?
— Je pense que je vais avoir besoin de le voir pour y croire. Comment la résistance réagit ?
Oliver, légèrement hésitant, précisa :
— En réalité... La ville n'est pas officiellement à nous. Elle a bien été reprise quelques jours après notre départ, mais de façon détournée. Toutes les têtes dirigeantes et les nobles ont été remplacés par les doppelgänger qui attendent tes ordres.
— Crois-tu vraiment que ces informations suffiront à épargner ta langue ?
L'occultiste avala difficilement sa salive, son inquiétude palpable, avant de plonger sa main dans sa sacoche magique dissimulée dans les plis de sa robe. Il en sortit un parchemin qu'il tendit à Siryasius avec une certaine réticence.
— J'ai approfondi mes recherches après la tentative d'assassinat dont tu as été la cible. La lame de chasseur de démons utilisée contre toi ne provient pas des Enfers. Elle y a certes été forgée, mais selon nos sources, elle avait été dérobée et considérée comme perdue depuis des siècles.
— Ainsi, Tiam n'est pas derrière tout cela.
— La Reine Sadique ne semble pas nourrir d'hostilité à ton égard, ajouta Oliver, espérant apaiser les soupçons de Siryasius.
— Ne te laisse pas berner par les apparences. Les souverains des Neuf Cercles sont tous des maîtres dans l'art de la tromperie, répliqua Siryasius avec une pointe de cynisme. Mon père pourrait bien détenir la palme dans cette discipline.
Olivier, conscient de la fine ligne qu'il venait de frôler entre la faveur et la fureur de Siryasius, prit une profonde inspiration avant de continuer, cette fois en changeant de tactique.
— Permets-moi de prodiguer quelques conseils concernant ta santé, après cette attaque. Pour un cambion tel que toi, les effets pourraient être... imprévisibles.
Siryasius, habituellement imperturbable, haussa un sourcil, intrigué par la tournure de la conversation.
Sa nature de demi-démon était connue de tous ceux l'accompagnant dans sa conquête et, en réalité, elle n'était pas tenue comme secrète.
Alors il s'était étonné que depuis cinq années, le camp ennemi soit convaincu qu'il était un simple démon. Son apparence, très proche de celle de son père, poussait au doute, mais la confusion aurait dû s'arrêter là.
Par chance, cette fois-ci, sa nature humaine l'avait sauvé.
— Je recommanderais une cure de purification. Non pas que je doute de ton corps, mais il serait imprudent de sous-estimer les séquelles potentielles. Un poison, même faible, peut s'attarder et se manifester lorsque l'on s'y attend le moins.
— Et cette purification, en quoi consisterait-elle précisément ?
— Un séjour prolongé au sein de ta demeure, loin des lignes de front. Une alimentation revigorante, conçue pour fortifier ton sang. Une abstention de tout effort excessif et, si possible, une distance maintenue avec le Premier Cercle des Enfers, où l'air même pourrait raviver les traces du maléfice.
Siryasius ne put s'empêcher de sourire, amusé par l'audace de la proposition.
— Tu me demandes de prendre des vacances en pleine conquête ?
Olivier, sans se démonter, soutint le regard de Siryasius.
— Parfois, un pas en arrière est nécessaire pour en faire deux en avant.
Le cambion resta pensif un moment, pesant ses options. L'idée de se retirer, même temporairement, de la mêlée ne lui plaisait guère. Pourtant, l'intuition et l'expérience lui dictaient que sous-estimer les conseils d'Olivier serait une faute.
— Très bien, concéda finalement Siryasius. J'appliquerai tes recommandations. Mais garde cela à l'esprit : ma patience a ses limites.
— C'est entendu.
— Damnation.
Le diablotin apparut immédiatement devant lui.
— Maître ?
— Transmets l'ordre à tous les autres : je les veux réunis ici, ce soir, sans exception. Nous allons mettre au point les directives pour la période de ma... convalescence. Que cela soit clair : je ne tolérerai aucune paresse ni relâchement durant mon absence.
Alors que Siryasius se levait, prêt à regagner ses appartements pour se préparer, l'occultiste osa l'interpeller, poussé par une préoccupation urgente :
— J'ai entendu parler du demi-elfe, Rizael Silverleaf. Il est un élément clé de la résistance. Quels sont tes plans à son égard ?
— Cela ne te regarde pas, répondit-il, la voix marquée par une froideur ne laissant aucune place à la discussion.
— Il serait imprudent de sous-estimer leurs capacités. La présence de Rizael ici pourrait les mener jusqu'à ton sanctuaire caché et révéler ta véritable nature. Imagine s'il venait à utiliser cela contre toi...
Un sourire énigmatique traversa le visage de Siryasius, coupant court à la mise en garde de l'occultiste.
— Ta préoccupation pourrait presque en être touchante si elle n'était pas mal placée. Rizael, comme tous ceux osant me défier, feront face à l'ingéniosité de ma puissance, dépassant de loin ce qu'ils peuvent imaginer.
Le cambion fit ensuite volte-face, laissant Oliver méditer sur ses paroles.
Siryasius avait déjà envisagé toutes les éventualités, y compris la menace que représentait Rizael. Il ne l'avait sous-estimé qu'une seule fois, lors de leur première rencontre, et avait retenu la leçon.
Pour le contrôler, Rizael devait changer. Il devait le pousser à la faute.
🌶️
— Siry, encore ! Putain, oui !
La chevelure noire de Beatrix bougeait en rythme, tout comme sa poitrine à chaque mouvement de bassin alors qu'elle était en amazone sur lui.
Peu après avoir conclu une réunion stratégique avec ses généraux, Siryasius se retrouva subtilement détourné de ses préoccupations par Beatrix.
Avec l'habileté caractéristique de sa race, elle l'avait habilement attiré sous le prétexte d'une discussion sur les mesures à prendre pour sa convalescence. Leur rencontre avait rapidement pris une tournure moins formelle, les menant dans l'intimité d'un salon privé situé dans les quartiers inférieurs réservés aux invités.
Siryasius se délectait du spectacle divin que la succube lui offrait, mais une partie de son esprit demeurait absorbée par les plans d'avenir.
— Tu perds de la vigueur, commenta-t-elle en caressant ses seins.
— J'ai beaucoup à penser. À m'organiser.
— N'oublie pas de noter tous les jours où je viendrais. Je ne veux pas que tes bourses soient vides lorsque tu me prendras à même le sol.
Siry haussa un sourcil, prêt à répliquer, quand des coups discrets retentirent à la porte. Au nombre et au rythme des frappes, il identifia aussitôt qu'il s'agissait de son serviteur, Supplice.
— Fais-le entrer, je m'en fous, dit-elle. Ça ne sera ni la première, ni la dernière fois qu'il nous voit ainsi.
— Entre ! répondit Siryasius, ses mains sur les fesses de sa partenaire.
La porte s'ouvrit sur Supplice, accompagné de Rizael, le visage marqué par la soumission et une chaîne serrée autour de son cou, tiré par un diablotin espiègle.
Sans se laisser perturber par leur arrivée, le serviteur s'avança directement vers la méridienne où Beatrix se laissait aller à ses plaisirs, ses gémissements emplissant la pièce d'une ambiance lascive.
De son côté, Siry observait avec délectation la réaction choquée de Rizael, appréciant chaque nuance de gêne qui colorait les joues du demi-elfe.
— J'espère que tu as une bonne raison, Supplice, déclara Siryasius d'un ton cinglant.
— Effectivement, maître, répondit le serviteur d'une voix respectueuse. Le renard est rebelle et refuse de se soumettre, malgré l'efficacité de votre sortilège.
— Quel renard ? s'enquit Beatrix d'un air curieux, avant de remarquer la présence de Rizael. Oh. Alors c'est lui, ton nouveau jouet ? Il est encore plus répugnant que sur le champ de bataille, ajouta-t-elle avec dédain.
Siryasius garda le silence, observant Rizael tandis que ce dernier peinait à détourner les yeux de l'attraction sensuelle qui se déroulait sous ses yeux.
Le cambion glissa sa main entre les seins de sa partenaire, l'inclinant légèrement en arrière pour permettre à Rizael d'apprécier pleinement la vue de la succube.
Mais il remarqua avec surprise que le demi-elfe semblait plus captivé par le mouvement de leurs hanches que par la tentation charnelle qui lui était offerte.
Un sourire machiavélique se dessina sur ses lèvres, un éclat de malice brillant dans ses yeux.
— Ça te plaît ? Tu aimerais être à ma place ? La prendre avec autant d'ardeur ? Regarde.
Soudain, Beatrix poussa un puissant gémissement en sentant le corps de Siry accélérer ses mouvements sous elle, accentuant leur étreinte passionnée.
Il agrippa avec une force croissante ses fesses, ses ongles noirs laissant des marques sur la peau laiteuse de la succube, tandis que ses mouvements étaient fougueux et passionnés.
Pourtant, même si Beatrix offrait un spectacle captivant au-dessus de lui, il ne pouvait détourner son regard de Rizael. Il savourait son malaise, observant avec plaisir l'embarras du demi-elfe.
Lorsqu'il remarqua la bosse qui se formait dans le pantalon de Rizael, Siry se redressa subitement et intensifia ses mouvements avec Beatrix, animé par une nouvelle énergie.
Il mordit le cou de son amante, ses yeux toujours rivés sur le bleu troublé de son ennemi, alors qu'il devenait encore plus dur dans sa partenaire.
— Siry, oui ! s'écria Beatrix alors que l'orgasme la submergeait.
Le cambion la maintint fermement, contrôlant les vagues de plaisir de sa partenaire jusqu'à ce qu'il sente son propre souffle lui manquer.
Puis, tourné vers le demi-elfe, il repoussa Beatrix, toujours en pleine extase, et se leva de la méridienne.
Il fit quelques pas, entièrement nu, sa virilité encore ferme et luisante, avant de pointer le doigt vers celle-ci et de dire d'une voix impérieuse :
— Suce.
Lorsqu'il vit l'expression horrifiée de Rizael, comme s'il voyait toute sa vie défiler avant la mort, un sourire sadique naquit sur ses lèvres.
Il s'apprêtait à lancer une remarque cinglante pour confirmer que l'ordre était uniquement destiné à la succube, mais le demi-elfe le surprit en se mettant à genoux devant lui.
Siryasius fut quelques secondes déconcerté, ne s'attendant pas à ce que son ennemi obéisse ainsi, jusqu'à ce que Beatrix arrive à quatre pattes et le repousse violemment.
— Elle est à moi ! s'exclama-t-elle avant de prendre toute sa longueur en bouche et de le sucer avec avidité.
Le cambion, si proche de l'orgasme, ne mit que quelques secondes pour jouir dans sa bouche, la nourrissant de l'énergie sexuelle dont son espèce avait besoin pour vivre.
Il ferma un instant les paupières avant de maintenir la tête de Beatrix contre lui, sa main enchevêtrée dans ses cheveux, puis rouvrit les yeux pour observer Rizael tout en léchant ses lèvres avec une certaine lascivité.
— Tu vois, Supplice ? Le renard est bien obéissant quand je suis là. S'il refuse toujours de se soumettre, fais preuve d'imagination.
Le diablotin fit une révérence, exhibant sa satisfaction sadique, avant de tirer sur la chaîne de Rizael et de l'emporter hors du salon.
Siry continua à le fixer jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision, puis relâcha son emprise sur Beatrix, qui se mit à toussoter.
— Tu as failli m'étouffer avec ta grosse queue !
— Je t'en prie.
— Par tous les diables ! Tu es encore plus dur que tout à l'heure.
— J'adore être vu. Maintenant, à quatre pattes. Je n'ai pas fini de te nourrir.
— Et moi j'adore quand tu me parles comme ça, Siry.
Le cambion attrapa le corps de Beatrix et la souleva comme s'il s'agissait d'une plume, la plaçant à quatre pattes sur la méridienne. Sans perdre un instant, il la pénétra d'un mouvement vif.
Beatrix, avide de plaisir et de domination, bougeait avec ardeur contre lui, mais l'esprit du cambion était ailleurs.
Les pensées de Siryasius étaient captivées par l'image de Rizael, à genoux devant lui, prêt à lui offrir une satisfaction orale.
Cette simple pensée déclencha une vague de plaisir en lui, qui ravagea une nouvelle fois sa partenaire, la submergeant alors qu'il se libérait une fois de plus en elle.
Il avait de nouvelles idées pour soumettre et humilier son ennemi, et il ne se priverait pas de les accomplir en public.
⚔️PROCHAIN CHAPITRE SAMEDI ⚔️
J'espère que l'histoire vous plait pour l'instant 🤭
Siry sur sa méridienne en train de se délecter de la présence de Rizael, be like :
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