5⚔️Question de moralité


RIZAEL


Alors que Supplice menait Rizael plus profondément sous terre, l'air se faisait plus lourd, imprégné d'une odeur fétide de soufre et de chair brûlée. Les murs suintaient d'une humidité poisseuse, et par moments, des gouttes visqueuses tombaient du plafond pour venir s'écraser sur le sol dans un silence oppressant.

Rizael avançait, chaque muscle de son corps tendu, luttant intérieurement contre le sortilège qui l'asservissait. Le chemin qu'ils empruntaient serpentait à travers un dédale de cellules sombres où s'entassaient des êtres à la forme à peine humaine, leurs silhouettes marquées par les sévices d'une existence entière de supplices.

Les gardiens de ces lieux n'étaient autres que des araignées monstrueuses, aux dimensions cauchemardesques et aux corps grotesquement tordus. Leurs yeux, tels des rubis incandescents dans l'obscurité, brillaient d'une joie perverse à l'idée de la douleur qu'elles infligeaient.

C'est alors que Rizael fut assailli par le souvenir d'une rumeur qui avait couru les tavernes il y a de cela quelques années. On murmurait que Siryasius, dans sa quête de domination, avait formé une alliance avec la Déesse Arachnides, Weaverlee, pour s'approprier un labyrinthe oublié au cœur d'une antique mine naine.

En remerciement de ses services, la divinité lui aurait confié la garde de quelques-unes de ses progénitures.

« Des enfants de la déesse, nés de la noirceur et élevés dans les abysses de la cruauté de Siryasius ».

Cette pensée lui glaça le sang.

En avançant un peu plus loin, la prison sous-terraine se révéla finalement dans toute son horreur : un gouffre béant creusé dans la roche noire, un abîme d'où émanait un froid glacial.

Au centre, une plateforme suspendue par des chaînes sur lesquelles étaient gravés des symboles infernaux, se balançait doucement au-dessus du vide.

La lumière y était faible, provenant de torches qui crachaient une flamme bleue, donnant à la peau des prisonniers une teinte cadavérique.

Des cages suspendues contenaient des formes qui autrefois, peut-être, avaient été humaines, maintenant réduites à l'état de spectres brisés, leurs yeux vides fixant le néant. Le sol était jonché de débris osseux, de marques de griffes désespérées sur les parois de pierre, et chaque recoin semblait cacher des ombres qui chuchotaient des promesses de fin sans repos.

C'était un lieu que même les âmes les plus viles auraient craint, un endroit où l'espoir venait mourir.

Rizael sentit la terreur s'insinuer en lui, une peur primale, alors que la réalité de sa captivité s'imposait avec une clarté cruelle.

Il était dans l'antre d'un monstre, et le sort qui lui brûlait le cou n'était qu'un avant-goût de l'horreur à venir.

— Voici ton terrier, renard ! lança Supplice avec un ricanement cruel, en poussant violemment la grille d'une cellule sombre. Jusqu'au retour du maître, ceci sera ta demeure.

Rizael, poussé à l'intérieur, sentit l'humidité glaciale de la pierre envahir ses sens. La porte se referma derrière lui avec un grincement sinistre, le plongeant dans une semi-obscurité.

À sa droite, une forme squelettique était adossée contre le mur. Des cafards s'échappaient des orbites vides de la créature et rampaient sur ses os blanchis. Le silence de ce voisin était presque plus terrifiant que les cris et les supplications entendus précédemment dans les couloirs.

À sa gauche, un homme, ou ce qu'il en restait, était recroquevillé dans un coin. Sa silhouette était si maigre qu'elle semblait à peine plus que l'ombre d'un être humain. La tête posée sur ses genoux, cachée dans l'obscurité, il était difficile de discerner si l'homme était encore de ce monde ou s'il avait succombé à la folie ou à la désolation.

Le silence oppressant était rompu uniquement par le son des gouttes d'eau résonnant contre le sol de pierre et quelques cris venant de loin.

Rizael scruta chaque recoin de sa cellule, puis fixa intensément les barreaux. Dès que la sensation de brûlure sur sa peau s'estompa, il se mit à frapper violemment ses chaînes dans l'espoir de les rompre.

Ses efforts répétés ne rencontrèrent que la résistance du métal, jusqu'à ce qu'une voix faible, chargée de résignation, lui parvienne de la cellule voisine.

— Tout espoir est futile.

— L'espoir n'est pas mort, rétorqua Rizael, tant qu'on respire et qu'on s'y accroche.

— Attendez de découvrir ce qu'il prévoit pour votre repas, et vous le perdrez définitivement.

— Vivre sur les routes m'a appris à apprécier les mets les plus insolites.

— Y compris les œufs d'araignées ?

À cette pensée, Rizael frissonna, son imagination évoquant une horde de petites bêtes s'infiltrant en lui. Un frisson de répulsion l'interrompit, le poussant à cesser ses tentatives de fuite.

Il s'approcha de la grille qui le séparait de son voisin, poussant un soupir profond.

— Depuis combien de temps êtes-vous ici ?

— Le temps a perdu son sens, mais chaque minute, j'espère un peu plus la délivrance de la mort.

— C'est Siryasius qui vous a emmenez ici ? Pourquoi ? La prison de Haut-Soleil n'était-elle pas suffisante ?

À ces mots, l'homme releva la tête, révélant un visage marqué par les épreuves, encadré de cheveux poivre et sel et des yeux d'un gris aussi morne que le décor qui les entourait.

— La Tour Haut-Soleil n'est pas une prison, mais un banquet, dit-il avec une lueur d'ironie tragique dans le regard. Si vous venez de là, alors ceux qui y étaient sont probablement déjà devenus la proie des abominations infernales.

Ces mots, loin de décourager Rizael, ravivèrent en lui une flamme de défi. Si la mort était une certitude en ces lieux, il était résolu à l'affronter debout, les poings serrés, jusqu'à son dernier souffle.

Alors il continua, encore et encore, attaquant ses chaînes de toutes ses forces. La fatigue le rongeait, la faim le tiraillait, et l'humiliation de vivre dans des conditions si misérables – réduit à l'indignité d'un seau troué pour ses besoins dans une cellule sans intimité – ne faisait qu'attiser sa détermination.

Il refusait de céder au désespoir.

Il ne deviendrait pas le « jouet » de Siryasius. L'idée lui était insupportable.

Le calvaire dura plusieurs heures, et peut-être plus, car il en avait également perdu la notion du temps. Ses poignets, à force de frottement contre les chaînes, saignaient abondamment, mais cette souffrance avait finalement servi son dessein. La peau meurtrie et l'écoulement du sang lui permirent, non sans une douleur fulgurante, de glisser les chaînes par-dessus ses mains endolories.

Avec une détermination empreinte de souffrance, il appliqua la même technique désespérée pour libérer ses chevilles.

Ses membres tremblaient sous l'effet de l'épuisement et de la douleur. Il s'effondra sur le sol froid de sa cellule, le regard perdu dans l'entrelacs complexe des toiles d'araignées qui décoraient le plafond.

La voix de son voisin de cellule brisa le silence, mi-admiratif, mi-sceptique :

— Et maintenant ? Même si tu réussis à sortir, tu devras affronter à main nue des araignées géantes.

— Il y a certainement un autre passage, répondit-il d'une voix faible, mais résolue.

— Il y a eu un autre que toi... un fou, souffla l'homme en se glissant plus près des barreaux. Il a trouvé un chemin en se jetant dans le ravin qui borde cette prison. Un saut dans l'abîme...

— A-t-il survécu à cette chute ?

L'homme secoua lentement la tête, ses yeux emplis d'une lueur sombre.

— Attrapé, capturé de nouveau dans l'antre même de Siryasius, bien au-delà de ces murs oppressants, ils l'ont ramené... pour le livrer en pâture aux créatures de l'ombre. Cependant, même face à une fin si cruelle, il a trouvé la force de rire, partageant avec quiconque l'entendrait son éphémère étreinte avec la liberté.

Rizael, absorbant chaque mot, sentit un mélange d'horreur et d'espoir s'agiter en lui. L'idée de se jeter dans le vide était terrifiante.

Pourtant, l'histoire du fugitif apportait une lueur d'espoir, la preuve qu'une évasion était possible, aussi folle soit-elle.

— Je ne peux me résoudre à attendre patiemment la mort.

Avec une résolution ferme, il se tourna vers le squelette dans la cellule voisine, son esprit en ébullition. L'idée d'utiliser les ossements du défunt pour sa tentative d'évasion lui traversa l'esprit comme un éclair.

C'était macabre, certes, mais la survie ne laissait pas de place aux scrupules. Rizael s'approcha des barreaux qui séparaient les deux cellules et, avec une adresse née du désespoir, réussit à attraper un des os longs à l'aide de sa chemise déchirée.

Armé de cet outil de crochetage improvisé, il se concentra sur la serrure rouillée de sa porte. Les ténèbres l'entouraient, mais ses doigts agiles, guidés par la lumière faible des torches au loin, sentirent le métal froid sous ses touchers. Les os, bien que fragiles, offraient une rigidité suffisante pour manipuler les mécanismes internes de la serrure. Avec chaque mouvement précis, Rizael sentait la serrure céder, peu à peu.

Le déclic final rompant le silence nocturne fut comme une symphonie à ses oreilles. La porte s'entrouvrit avec un grincement, rallumant en lui la flamme de l'espoir.

— Je vais te libérer, murmura-t-il à travers les barreaux à l'adresse de son voisin.

L'homme, recroquevillé dans l'ombre, leva les yeux, son regard imprégné d'une résignation profonde.

— Je n'ai pas ta folie.

— Alors lorsque je serais sortie et qu'avec mon groupe nous aurons mis fin à la terreur de Siryasius, je viendrais te libérer. Accroche-toi encore un peu à la vie.

L'homme acquiesça silencieusement, un éclat de gratitude fugace dans son regard. Rizael, fort de cette promesse, se tourna vers l'obscurité devant lui, chaque muscle tendu.

Avec une détermination inébranlable, il se faufila hors de la cellule, les ténèbres l'engloutissant presque aussitôt.

Le chemin menant au ravin se déroula sans encombre, comme si le destin lui-même ouvrait la voie à Rizael dans cette ultime épreuve. Les couloirs sombres étaient désertés, épargnés par la présence des gardiens arachnéens ou des âmes égarées encore en vie.

Les prisonniers, réduits à l'état de spectres dans leurs cages suspendues, ne manifestaient qu'une faible réaction, leurs mouvements lents et désespérés témoignant de la profondeur de leur abandon.

Arrivé au bord du précipice, Rizael fut saisi par l'immensité du gouffre qui s'ouvrait devant lui. Le demi-elfe, le cœur battant à tout rompre, prit une profonde inspiration, se jurant intérieurement de venger chaque âme torturée par la cruauté de Siryasius.

Sans plus attendre, il s'avança vers le bord, ses yeux fixés sur l'obscurité abyssale qui s'étendait sous lui. Avec une dernière pensée pour les êtres chers perdus et ceux qu'il espérait encore sauver, Rizael se lança dans le vide.

La chute fut rapide, le vent sifflant à ses oreilles tandis qu'il plongeait à travers les ténèbres, jusqu'à ce que son corps claque contre une surface liquide, mais épaisse, amortissant sa chute.

Il réalisa avec une horreur étouffée que son corps avait été amorti non pas par l'eau, mais par une vaste étendue de sang coagulé qui avait recueilli les restes de nombreuses victimes avant lui.

Autour de lui, des monticules d'ossements blanchis par le temps formaient des îlots étranges au sein de cette mer pourpre.

L'odeur de fer et de décomposition lui piquait les narines, et chaque respiration était insupportable.

Le sol sous ses pieds était mouvant et incertain, les os craquants et se déplaçant à chacun de ses mouvements.

En se relevant péniblement, Rizael chercha un moyen de sortir de ce charnier. Il devait y avoir un passage, un couloir, quelque chose menant hors de cette fosse infernale.

En fouillant, ses mains trouvèrent une série d'os disposés de manière étrange, comme s'ils avaient été intentionnellement placés là. Intrigué, il commença à les déplacer, révélant peu à peu une fissure dans le sol rocheux. Une brise fraîche s'en échappait, portant avec elle une odeur qui n'était pas celle du sang et de la mort.

Rizael élargit fébrilement l'ouverture, retirant les ossements un à un avec une précipitation frénétique. Finalement, il créa un passage juste assez grand pour qu'il puisse se glisser à travers. De l'autre côté, il trouva un étroit couloir taillé dans la roche, s'éloignant de la fosse sanglante.

Il se faufila dans le couloir, ses sens en alerte. L'obscurité était presque totale, mais il avançait guidé par le courant d'air frais et l'espoir tenace qui ne l'avait jamais quitté. Après ce qui lui sembla une éternité, ses mains trouvèrent une structure métallique : un escalier en colimaçon rouillé, grimpant vers une lumière faible.

Rizael grimpa avec précaution, chaque marche grinçante menaçant de céder sous son poids. Arrivé en haut, il se retrouva face à une dalle de pierre, discrète dans la pénombre. Avec un effort considérable, il la poussa, et à sa grande surprise, elle céda, révélant le hall opulent de la demeure de Siryasius.

Il se glissa hors de l'escalier secret, se trouvant dans un coin du grand hall. Rizael, tapi dans l'ombre, sentait son cœur marteler sa poitrine avec une force qui menaçait de trahir sa présence.

Il était libre de ses chaînes, mais la véritable évasion commençait à peine. Il était à l'affût, prêt à s'élancer loin de cet enfer...

— Voilà mon barde préféré.

Son sang se glaça lorsque la silhouette de Siryasius émergea lentement de l'ombre. Ses yeux brillaient d'une lueur cruelle, le fixant avec une satisfaction qui ne présageait rien de bon.

Rizael, ses muscles tendus pour la fuite, vit son espoir vaciller lorsqu'il remarqua la présence de Supplice qui traînait un homme enchaîné.

C'était son voisin de cellule, celui qui lui avait parlé du passage secret, de la liberté qui se trouvait dans le saut vers l'abîme.

L'homme, la peur déformant son visage, s'effondra aux pieds de Siryasius et supplia :

— Je vous ai révélé sa tentative d'évasion ! Par pitié, accordez-moi la liberté ! implorait-il, sa voix brisée par la peur.

Rizael ressentit un pincement au cœur. La trahison était un coup douloureux, même de la part d'un inconnu.

La tension était palpable dans l'air alors que Siryasius, observant Rizael avec un intérêt presque amusé, saisit une dague de sa ceinture et la lança aux pieds du demi-elfe.

— Tu désires la liberté ? Elle est à toi... si tu répands le sang de celui qui a tenté de t'arracher la tienne.

Rizael fixa l'arme brillante, en silence. Le traitre reniflait, ses yeux remplis de larmes levés vers Siryasius, puis vers Rizael.

Saisissant la dague avec hésitation, Rizael sentit le poids du métal froid contre sa paume. Avec cette arme et son état, il serait stupide de tenter d'attaquer Siryasius frontalement. Beaucoup avait essayé, tous étaient morts.

Son cœur battait la chamade, non pas à cause de la peur de mourir, mais de la peur de devenir ce qu'il haïssait le plus.

— Fais-le, et tu seras libre. Je le jure sur mon titre, insista Siryasius, un sourire cruel ourlant ses lèvres.

Rizael se tourna vers l'homme à genoux, son regard cherchant désespérément une autre issue. Mais il ne pouvait se résoudre à un tel acte.

Même dans un monde gouverné par la violence et la trahison, il se refusait à sacrifier son humanité pour sa liberté.

— Je ne peux pas, murmura-t-il finalement. Je ne serais pas l'outil de ta cruauté.

Siryasius, à l'évidence déçu, mais pas surpris, arracha la dague des mains du demi-elfe avant de déclarer :

— Alors tu resteras ici. Peut-être qu'avec le temps, tu comprendras que la survie exige parfois des sacrifices.

Siryasius claqua soudain des doigts et, se déclencha sous les yeux ébahis de Rizael, une répugnante transformation.

La peau de son voisin de cellule se mit à bouillonner comme de la cire fondue, ses traits humains se dissolvant dans une masse informe.

Les os craquaient et se réarrangeaient avec un bruit désagréable, la chair se tordant et s'étirant dans des proportions grotesques. Le visage de l'homme s'allongea, ses yeux s'écartant et prenant une teinte vitreuse, alors que ses membres s'amincissaient et s'allongeaient de manière anormale.

Dans un dernier spasme, l'homme n'était plus homme, mais une créature d'imitation : un doppelgänger, un être né pour tromper et duper, au service de Siryasius.

Rizael, victime de ce piège, sentit la colère bouillir en lui.

— Tout cela n'était qu'un jeu pour toi ! s'écria-t-il, sa voix tremblante de rage.

Siryasius éclata de rire, un son qui résonna à travers les murs du grand hall.

— Bien sûr, répondit-il avec délectation. J'aime tester la moralité des gens. Voir jusqu'où ils sont prêts à aller pour ce qu'ils désirent le plus.

Le doppelgänger, maintenant dans sa forme vraie, se redressa lentement, son sourire énigmatique reflétant l'amusement de Siryasius.

— Mais tu m'as surpris, Rizael, continua-t-il, son regard scrutant le demi-elfe. Tu as une force et une pureté rare. Tu es véritablement l'incarnation de « l'espoir » de la résistance. C'est ce qui me dégoute le plus chez toi.

Rizael, malgré la situation désespérée, se tint droit, refusant de laisser transparaître sa peur.

— Je ne cesserai jamais de me battre contre toi, démon.

Dans un retournement soudain et brutal, l'amusement dans le regard de Siryasius s'évapora, laissant place à une froideur mortelle. Il avança vers le doppelgänger s'attendant peut-être à des félicitations pour sa performance théâtrale.

Au lieu de cela, Siryasius le saisit par la gorge avec une poigne surhumaine, soulevant la créature métamorphe du sol.

— Tu étais censé le faire douter. Tu as échoué.

Le doppelgänger se débattit, ses membres se contorsionnant dans un effort futile pour s'échapper de l'emprise de fer.

Rizael observait, le souffle court, témoin d'une cruauté qu'il n'avait jamais imaginée. C'était une chose de lutter contre un ennemi sur un champ de bataille, une autre de voir une vie être ôtée avec une telle indifférence.

Un craquement sinistre résonna dans l'air, suivi par un silence soudain alors que le corps du doppelgänger se relâchait, devenu inerte dans les mains de Siryasius.

Lâchant le cadavre, il se tourna vers Rizael, son expression était de nouveau masquée par une façade de contrôle impeccable.

— Supplice, appela-t-il d'une voix ferme, et le diablotin se rapprocha aussitôt, son corps frêle contrastant avec la stature massive de Siryasius.

— Oui, maître ?

— Tu vas t'occuper de ma nouvelle distraction. Comment l'as-tu appelé ?

— Renard, maître.

— Dresse cet animal dans les quartiers inférieurs. Forge-le pour qu'il apprenne à servir mes desseins. Je veux qu'il possède la subtilité et l'adresse d'un serviteur accompli. Mais ne brise pas son esprit. Et ne laisse aucune marque sur son corps...

Siryasius s'approcha de Rizael, sa main froide soulevant le menton du demi-elfe pour mieux croiser son regard.

— Je préfère m'en charger moi-même.

L'ordre était clair, et Supplice hocha la tête avec un zèle malsain.

— Tu peux tenter de m'enchaîner, de me torturer, mais je ne serai jamais ton serviteur, répondit Rizael, sa voix portant un défi que même son ennemi ne pouvait ignorer.

Siryasius, après un dernier regard perçant, se détourna et disparut dans l'obscurité du corridor, laissant Rizael entre les mains de Supplice et face à un avenir incertain.

Mais une chose restait certaine pour lui : tant qu'il respirait, la révolte grondait en lui, et il trouverait un moyen de résister, de lutter, de s'échapper.



⚔️PROCHAIN CHAPITRE SAMEDI ⚔️

Rizael quand il voit Siryasius tuer le doppelgänger :

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