33⚔️Vraskelia


SIRYASIUS


Au moment où Rizael avait enfoncé sa rapière dans son épaule et l'avait contraint à s'agenouiller devant lui, Siryasius en était convaincu : Rizael était fait pour lui.

Il savait que la vie avec lui serait tout sauf ennuyeuse. Même si sa moralité pouvait parfois l'agacer, il savait qu'il passerait de bons moments à tenter de le convaincre de ses torts.

Et s'il devait faire preuve d'un peu de générosité pour lui, il le ferait. Il ne deviendrait pas subitement plus gentil, mais il ferait un effort pour être moins détestable aux yeux du monde.

Fixant la main tendue du demi-elfe, Siryasius réprima un rire avant de l'attraper chaleureusement, provoquant la surprise de toute la foule. Son regard croisa brièvement celui du célestien qui lui, souhaitait sa mort, avant qu'il n'appuie sa main libre sur sa blessure à l'épaule et ne déclare :

— Rizael Silverleaf a raison. Si je disparaissais, d'autres prendraient ma place et infligeraient des souffrances bien pires que les miennes. Face à la ténacité de la résistance, mais surtout à la persuasion de ce demi-elfe, je suis prêt à négocier.

— Tu dois répondre de tes actes devant la justice ! protesta Moon, braquant une flèche céleste sur lui.

— Je présente mes excuses pour tout le malheur causé aux royaumes terrestres et célestes au cours de ces cinq années, et je restitue tous les territoires conquis, ainsi que la Tour Haut-Soleil.

La surprise fut générale et même Moon retira sa menace.

— Malheureusement, les dirigeants ayant tous péri de ma main et de celle de mes soldats, je ne peux techniquement pas vous les rendre. Du moins, pas uniquement à la résistance.

— Que proposes-tu ?

— Ayant désormais le statut de roi et d'émissaire de l'Enfer sur vos terres, je compte établir mon royaume sur une immense île désertique que j'ai déjà conquise, située à des kilomètres au sud de la Côte d'Émeraude. Mais un royaume ne se bâtit pas seul, ni sans finances. Je propose donc aux plus offrants de racheter les terres que j'ai conquises par le biais d'enchères.

Les diverses exclamations dans l'assemblée firent jubiler Siryasius. Il savait que sa proposition n'était pas morale, mais que de nombreux individus fortunés seraient prêts à payer le prix fort pour posséder d'anciennes cités conquises et leurs secrets.

— J'exige que tu les laisses libres ! s'écria Moon, outré.

— Libres ? Vraiment ? Sans mes troupes les occupant, ces cités seraient facilement et rapidement conquises par des groupes de bandits. Là, je vous offre une possibilité certes coûteuse, mais pratique. Oui, malgré mes excuses, vous ne pourrez jamais me pardonner, et beaucoup d'entre vous désirent ma mort, mais... vous ne pourrez pas tous me tuer. Alors nous pouvons procéder autrement.

Siryasius jeta un regard à Rizael avant d'écarter les bras et de gonfler la poitrine.

— Aux plus courageux et à ceux ayant le plus envie de mettre fin à ma vie, je vous propose de venir me chercher dans mon nouveau royaume. Venez me trouver, me défier et vous venger. Chacun aura sa chance, pas de jaloux.

— Et si nous échouons ? demanda l'un des résistants.

— C'est la mort qui vous attend.

Le regard hostile de Rizael sur lui le fit soupirer avant de rectifier :

— ... Ou la perte de toutes vos possessions, on verra.

— Tu ne peux pas fonder un royaume sans peuple, rappela Moon. Tu n'es pas roi et tu n'as pas le pouvoir de négocier.

— Ce ne sont pas vraiment des négociations, car j'ai ici suffisamment d'alliés pour tous vous tuer. Ce sont les mots de Rizael qui m'en empêchent.

— Qu'est-ce qui prouve que vous ne mentez pas ?

Enfin la question qu'il attendait. Il croisa le regard de Rizael qui s'avança d'un pas, la main sur le cœur et déclara :

— Je propose de représenter la résistance ainsi que l'espoir des autres peuples afin de m'assurer personnellement que Siryasius respecte ses engagements et surtout, ne déclenche pas de nouveaux conflits. Je le jure sur mon honneur.

— Avec lui, ça me fait déjà un citoyen, commenta le cambion en faisant un clin d'œil provocateur à Moon. Qui d'autres veut rejoindre mon royaume ?

Lorsque Beatrix leva la main, toutes les autres créatures infernales firent de même, même les Souliers Rouges et Fel, frustré de ne pas avoir versé suffisamment de sang depuis son arrivée.

Siryasius fut également heureux de voir au fond de la foule ses anciens employés. Ses diablotins, mais également Grall, Xol, Thalion et Amalia, qui levaient tous la main avec un grand sourire.

Jamais il n'avait pensé pouvoir rassembler autant de personnes autour de lui pour créer plutôt que détruire.

Et tout cela était grâce à Rizael.

— Toute personne se sentant différente, rejetée, ou n'ayant pas trouvé sa place, est invitée à apporter sa contribution à mon royaume. Et tous ceux désirant ma fin sont invités à me défier. De plus, pour les aventuriers ayant des comptes à régler en Enfer, un passage menant au Premier Cercle sera ouvert dans mon royaume. C'est une opportunité à ne pas manquer.

Certains étaient toujours outrés, mais une grande partie de l'assemblée, depuis que Rizael avait mis son honneur en jeu, semblait sérieusement réfléchir et approuver cette vision d'un avenir différent.

Ils n'auraient plus à craindre la menace que représentait Siryasius. Son royaume serait bien trop éloigné de toute cité libre pour être perturbé par ses actions, et les plus téméraires pourraient réclamer justice de leurs propres mains.

— Hors de question que tu t'en sors de cette façon.

Soudain, une constellation de flèches lumineuses apparut autour de Siryasius, prête à transpercer sa peau et à infliger des blessures fatales.

Ses ailes déployées le portant dans les cieux, Moon écartait les mains et générait de plus en plus de flèches pour cibler le cambion, cherchant à l'empêcher de s'en sortir.

Mais alors qu'il s'apprêtait à libérer son assaut, une mélodie étrangement captivante parvint à ses oreilles. Lentement, il abaissa son regard et aperçut Rizael, son violon en main, délivrant une harmonie envoûtante.

Rizael continua de jouer avec virtuosité, sa musique emplissant l'air d'une étrange puissance. Les flèches lumineuses commencèrent à se dissoudre une à une dans un éclat de lumière étincelante.

Finalement, les flèches cessèrent d'exister, et Moon se retrouva au sol, les mains tremblantes, déconcerté par ce qui venait de se produire.

Il réalisa alors qu'il avait bien fait de brider les pouvoirs du barde pendant des années tant ils étaient effrayants de puissance, capable d'influencer un célestien comme lui.

Alors que le silence retomba sur la clairière, le crépuscule teintant le ciel de nuances pourpres et dorées, Moon releva lentement les yeux pour rencontrer le regard calme mais déterminé de Rizael.

— Tu l'aimes vraiment... murmura-t-il face à Rizael, le regard suppliant.

— Et tu ne peux rien y faire, répondit Rizael d'une voix ferme mais empreinte de compassion, comme s'il regrettait la peine infligée à son ami célestien.

Moon se redressa et s'avança vers Siryasius avec une démarche mesurée, maîtrisant sa colère avant de s'arrêter devant lui, de le toiser avec une intensité brûlante dans ses yeux.

— J'accepte cette conclusion. Mais sache qu'un jour prochain, je viendrais chercher ta tête.

— J'en frétille d'impatience.

Alors que la tension entre Moon et Siryasius semblait palpable, une voix douce et mélodieuse s'éleva dans la clairière.

C'était Rizael, qui s'était approché, son violon entre les mains, émettant des notes envoûtantes qui semblaient apaiser l'atmosphère chargée.

Leurs regards se détournèrent de leur face-à-face tendu pour se poser sur le barde demi-elfe.

— Il est temps de mettre fin à cette spirale de violence. Nous devons regarder vers l'avenir et œuvrer ensemble pour reconstruire ce qui a été détruit.

Les étoiles au-dessus d'eux semblaient scintiller avec une intensité nouvelle, comme si elles aussi étaient témoins de ce moment crucial dans l'histoire des royaumes.

Moon et Siryasius échangèrent un regard, puis, lentement, le célestien baissa les yeux en signe d'acquiescement. Le cambion, quant à lui, inclina légèrement la tête, fasciné par les paroles de Rizael qui arrivaient à calmer tout son auditoire.

Il admirait le demi-elfe et son charisme magnétique, envisageant avec fascination de le voir diriger à ses côtés, comme un partenaire égal.

Partager le pouvoir avait toujours semblé être un aveu de faiblesse pour lui, mais avec Rizael dans sa vie, il se sentait plus fort que jamais.

Enfin aimé.



🌶️



— C'est si exquis de les voir s'entre-déchirer pour un simple bout de terre que j'ai pris qu'une soirée à conquérir !

— Il est vrai que cela manque de sang.

Affalé avec désinvolture sur un trône doré incrusté de rubis, Siryasius se délectait du spectacle des enchères visant à racheter l'une des cités minières qu'il avait conquises il y a de cela plusieurs années.

Une foule de marchands curieux avait fait le voyage en bateau jusqu'à Zhalrexith, le nouveau royaume de Siryasius, pour assister à cet événement et observer de puissants rivaux se disputer le pouvoir.

Ces luttes d'influence étaient pour le cambion un délice, parfois bien plus satisfaisant que de voir le sang couler.

À ses côtés, Tumiel se tenait droite dans son armure, des cicatrices marquant une partie des écailles sur son visage. La drakéide avait expressément demandé à gérer les enchères avec Siryasius, fascinée par les implications de cette nouvelle fonction en dehors des champs de bataille.

Lorsque le marchand le plus fortuné parvint à remporter l'enchère, Tumiel annonça une pause avant la prochaine offre.

Parcourant les couloirs de l'hôtel des ventes récemment achevé, Siryasius regarda par la fenêtre pour profiter de la vue imprenable s'offrait à lui.

De là où il se tenait, il pouvait sentir la brise marine caresser son visage, apportant avec elle un peu de fraîcheur bienvenue dans ce désert aride. Les dunes dorées s'étendaient à perte de vue, mais malgré leur aspect stérile, la vie palpitait au sein de la cité en contrebas.

D'un côté, sa demeure perchée en hauteur se dressait majestueusement, surplombant la cité de Zhalrexith et offrant une vue panoramique sur la mer étincelante.

De l'autre, Siryasius observait avec satisfaction les activités incessantes qui animaient la ville. Les rues pavées, bordées de bâtiments taillés dans la roche rougeâtre, aux toits courbés et aux façades ornées de motifs complexes, étaient un mélange harmonieux d'architecture du sud de la Côte d'Émeraude et de magnificence démoniaque.

Malgré le désert qui l'entourait, Zhalrexith était un véritable jardin d'Éden, créé par Xol et ses semblables Terranid et nourri par des systèmes d'irrigation ingénieux.

Tout était peuplé de palmiers majestueux, de jardins luxuriants et de fontaines cristallines. Les parfums enivrants des fleurs flottaient dans l'air, mêlés aux arômes alléchants des épices et des mets succulents qui emplissaient les tavernes et les restaurants de la ville.

De là où il se tenait, Siryasius pouvait presque sentir le pouls de sa nouvelle cité, vibrant d'une énergie intense. Et tandis qu'il contemplait son royaume en plein essor, une lueur d'orgueil brillait dans ses yeux dorés, conscient que Zhalrexith était le symbole de sa grandeur et de sa puissance.

Il avait marqué le monde et son existence, même après sa disparition, son héritage perdurerait.

Jamais il ne serait oublié.

— Damnation.

— Mon Roi ? répondit le diablotin, se matérialisant à ses côtés.

— As-tu récupéré ma commande chez Thalion ?

— Messire Rizael a préféré s'y rendre en personne pour saluer son ami.

— N'avait-il pas prévu un repas pour vous ce soir ? interrogea Tumiel en se grattant le cou.

— Il envisage probablement de m'inviter au nouveau restaurant de Grall. Sa cuisine me manque et je songe à la peine capitale pour Riz pour tous les légumes qu'il m'oblige à avaler.

— Si j'avais su que ton compagnon serait un jour un demi-elfe, j'aurais eu une crise cardiaque.

— Comme quoi, je réalise des miracles. Damnation, va trouver Beatrix et demande-lui si elle peut s'occuper d'Amalia pour moi. C'était mon tour ce soir.

— Calamité s'en est déjà chargé, sur demande de Messire Rizael.

— Quelqu'un qui devance ainsi tes désirs... remarqua Tumiel, un sourire en coin. Et qui fait preuve d'un tel dévouement... il serait peut-être temps de le récompenser, qu'en penses-tu ?

— N'as-tu pas des enchères à superviser ? Je te laisse gérer la suite, tu es au fait de tes dossiers.

— Très bien, répondit-elle avec un sourire complice. Passez une bonne soirée.

Alors que Siryasius observait Tumiel s'éloigner avec une démarche assurée, il se laissa envahir par une sensation étrange, mélange de satisfaction et de reconnaissance envers Rizael.

Ce dernier avait su transformer son quotidien, lui offrant un semblant de normalité dans ce monde de démons et de royaumes en perpétuelle quête de pouvoir.

Il caressa le pendentif de camomille autour de son cou avant de renvoyer Damnation.

La pensée de récompenser Rizael le traversa à nouveau l'esprit. Peut-être était-il temps de lui offrir quelque chose en retour pour son dévouement sans faille.

Pourtant, une part de Siryasius hésitait. Offrir une récompense, c'était aussi reconnaître officiellement la place particulière que Rizael occupait désormais dans son cœur. Une place qu'il avait longtemps refusé d'admettre, même à lui-même.

Il éprouvait quelque chose de puissant pour lui, c'était clair entre eux, mais depuis l'anniversaire de la Reine Sadique il y a des mois de cela, il n'avait plus dit « Vraskelia » en pensant à l'amour.

Perdu dans ses pensées, Siryasius quitta l'hôtel des ventes pour rejoindre les rues animées de Zhalrexith. Alors qu'il marchait, il observait les fruits de son règne naissant.

Une douce brise vint caresser son visage, apportant avec elle les murmures de la mer lointaine.

Au fond de lui, il savait que tout cela était en grande partie grâce à Rizael, le barde qui avait su toucher son âme et lui montrer qu'il y avait plus dans la vie que le pouvoir et la conquête.

Alors que la soirée avançait doucement vers la nuit, Siryasius décida de s'éloigner un moment de l'agitation de la ville pour se rendre à la plage privée qui se trouvait derrière sa demeure.

Il ressentait le besoin de prendre un peu de temps pour lui, loin des responsabilités de son royaume naissant.

Pourtant, en arrivant sur le sable doré, il découvrit une scène inattendue : Rizael était là, assis sur une couverture, en train de préparer un pique-nique à la lumière des lanternes et des étoiles qui commençaient à percer le ciel nocturne.

Des mets délicieux étaient disposés avec soin sur une table basse en bois, et une bouteille de vin scintillait à la lueur des lanternes.

— Que fais-tu ici, Riz ? s'exclama Siryasius, surpris de le trouver là si tôt.

Il remarqua la véritable stupéfaction dans le regard de Rizael, ce qui le toucha profondément. Habituellement si sûr de lui, le barde semblait réellement étonné par sa présence.

— Siry ? Tu es déjà là ? Grall devait te retenir plus longtemps.

— Je ne suis pas allé le voir. J'avais juste besoin de m'évader un moment, loin de tout, expliqua-t-il en s'asseyant à côté de lui. Mais je suis ravi de te trouver ici.

Rizael sembla se ressaisir rapidement, son sourire revenant sur ses lèvres.

— J'ai pensé que nous pourrions profiter d'un moment de tranquillité ensemble, loin du tumulte de la journée. J'ai préparé ce pique-nique pour nous.

Siryasius sentit une émotion étrange l'envahir. Rizael avait encore une fois su lire en lui comme dans un livre ouvert, offrant exactement ce dont il avait besoin sans même qu'il ait à le demander.

— C'est une excellente idée, merci, murmura-t-il, touché par cette marque d'affection. Mais par pitié, j'espère que c'est bien Grall qui a préparé à manger.

— Il y a que de la viande, ne t'inquiète pas. Enfin, sauf mes « bettaraves » que tu aimes tant.

Ils s'installèrent tous deux sur la plage déserte, se laissant bercer par le bruit des vagues qui venaient mourir doucement sur le rivage.

Pendant quelques instants, ils se perdirent dans la contemplation du ciel étoilé, partageant un silence complice qui en disait bien plus que des mots.

— C'est magnifique, n'est-ce pas ?

Rizael tourna la tête vers Siryasius et murmura :

— Ça l'est toujours.

— Est-ce qu'on ne se fera pas un petit combat à mort, toi et moi ?

— Retire le mot en « m » de ta phrase s'il te plait.

— L'odeur du sang me manque.

— Tu parles ! Tu as régulièrement des duels avec les fous désirant se venger de toi ! Et ton combat avec Moon ne date que d'il y a une semaine !

Siryasius ne put se retenir de sourire aux éclats en y repensant. Le challenge avait été intéressant tant Moon bouillonnait de rage contre lui, mais le célestien y avait laissé une aile contre le cambion qui, à cause de la bonté de Rizael, l'avait épargné et laissé repartir sur le continent en vie.

Et tandis qu'ils dégustaient les mets préparés par Rizael, Siryasius réalisa que, malgré les défis qui les attendaient pour l'avenir, il avait enfin trouvé en Rizael non seulement un compagnon de route, mais aussi une source de bonheur et de réconfort dans ce monde tourmenté.

— Riz.

— Hm ?

— Qu'est-ce que je pourrais t'offrir ? Tu m'apportes tant chaque jour.

— Et toi bien trop chaque nuit.

Siryasius se lécha les lèvres, réfléchissant un instant avant de pencher la tête en arrière.

— Un nouvel instrument peut-être ? Ou des livres ? Ou...

— Des mots.

— Des mots ?

— Oui, des mots bien précis.

Siryasius déglutit, captivé par le regard de Rizael.

— Tu veux dire ?

— Tu as un jour partagé avec moi que tes pensées étaient plus intimes que nos ébats charnels. Alors je veux ces mots. Des mots sincères.

Siryasius détourna le regard, sentant un mélange de gêne et de tendresse l'envahir.

— Dis-moi ce que ton dernier « Vraskelia » voulait dire. Dis-moi exactement ce qu'il signifiait pour toi.

— Tu ne pouvais pas me demander de l'or ? Un violon ? Je ne sais pas...

— Donne-moi tes mots. N'ait pas peur.

— Je n'ai pas peur ! Je suis Siryasius ! Je suis...

Un sourire taquin apparut sur le visage de Rizael, interrompant Siryasius dans sa tirade. Il prit une grande inspiration, calmant les battements de son cœur, avant de murmurer :

— Actuellement...

— Oui ?

— Mon Vraskelia veut dire...

— Allez, dis-le.

— Je t'aime.

— Moi aussi, Siry. Malgré tout. Et rien ne changera... parce que tu ne sais pas ce que tu m'as apporté, Siry. Tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime.

— Trop de sentimentalité me donne envie de me trancher la gorge.

— Il n'y a qu'une personne dans ce monde qui a le droit de te tuer, et c'est moi. Ne me prive pas de ce privilège.

— Toi et tes mots... Tu es un véritable dégénéré.

— Toi aussi, mon cher.

Siryasius et Rizael se regardèrent intensément, chacun lisant dans les yeux de l'autre un amour sincère et profond. Leurs cœurs battaient à l'unisson, et un sentiment de plénitude les envahissait.

Siryasius prit délicatement le visage de Rizael entre ses mains, caressant doucement sa joue du bout des doigts. Un sourire tendre se dessina sur leurs lèvres alors qu'ils se rapprochaient l'un de l'autre, leurs fronts se touchant légèrement.

Dans ce silence enveloppant, seules les respirations calmes des deux amants résonnaient.

Soudain, Siryasius se pencha légèrement et captura les lèvres de Rizael dans un doux baiser, scellant ainsi leurs mots d'amour prononcés précédemment.

Ce baiser était empreint de toute la tendresse et de la passion qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, unissant leurs âmes de manière indéfectible.

Lorsqu'ils se séparèrent enfin, leurs yeux se rencontrèrent à nouveau, brillants d'amour et de promesses pour l'avenir.

Dans cet instant magique, ils comprirent que malgré les épreuves passées et les jugements extérieurs, leur amour était inébranlable.

Que leur destin était désormais scellé, ensemble, et jusqu'à ce que le Dieu de la Mort les enlace.



FIN





Pour ceux.celles qui ont la flemme : Merci d'avoir lu cette histoire et n'hésitez pas à voter pour tous les chapitres en cliquant sur l'étoile⭐(c'est pas inutile, ça permet à l'histoire de gagner en visibilité !), à la partager, à en parler et si possible à me laisser un dernier commentaire avec votre avis 💛!

+ : un spin-off est en cours d'écriture, donc restez à l'affut en vous abonnant à mon profil Wattpad 😉


Pour le sang de la veine, les vrai.e.s 💯:

Merci d'avoir suivi ce one-shot fantasy entre Siryasius et Rizael !

Ce qui m'a poussé à écrire cette histoire ? Clairement Baldur's Gate 3, le jeu de l'année 2023, et surtout mon jeu préféré tant il est riche et complet. Donc on peut dire que mon inspiration vient de là/de l'univers de DnD.

Je ne sais jamais quoi dire en terminant une histoire... Mais j'ai adoré écrire la relation entre Siry et Riz ! Elle est complexe et je voulais un vrai ennemis-to-lovers crédible 🤭

Est-ce que l'histoire vous a plu ? Qu'avez-vous préféré ? Vos personnages préférés ?

De mon côté, j'adore Siry en priorité parce qu'il est fun à écrire et qu'il est conscient de sa méchanceté et, même s'il s'améliore par amour, il ne rejette pas tout ce qu'il est.


La suite ?

Vous avez bien lu. J'ai commencé l'écriture d'un spin-off sur Beatrix, notre succube mystérieuse et amante de Siryasius. Elle a beaucoup à raconter et un background intéressant. L'histoire se déroulera 10 ans après la guerre et pourra être lu sans avoir lu Vraskelia 👍


On passe aux remerciements :

Merci à toutes et à tous d'avoir lu cette histoire et cette histoire. Sans votre soutien, vos likes et surtout vos commentaires tout le long, je n'aurais pas pu aller jusqu'au bout de l'écriture ! 💛

Il y a pas mal de nouveaux lecteurs.trices mais je retrouve à chaque fois des habitué.e.s de mes histoires et ça me fait chaud au cœur que vous soyez toujours au rendez-vous après autant de temps ! 😭 


Le nouveau rendez-vous lecture ? :

Happiness Bullshit Manager : vous avez toujours le nouveau rendez-vous du mardi et jeudi matin en présence de Sunny et Mark dans cette romance contemporaine sur le monde du travail ☀️

Pour ceux.celles qui la suivent déjà, j'espère qu'elle vous plait !


Prochain projet ? : Je suis en cours d'écriture d'une romance avec une inspiration mythologique grec. Je n'en dis pas plus tant que je n'aurais pas terminé mais ça devrait bientôt arriver...


L'édition :

Pour ceux.celles ne me suivant pas sur Instagram, petit rappel/annonce :

* Format papier/ebook déjà disponible en précommande chez la Fnac, Amazon, Cultura, etc... plus d'information à venir dans les prochaines semaines/mois 🤫



Le mot de la fin ? :

Encore une fois, merci à vous tous et j'espère que cette histoire MxM vous a plu !

Ça me ferait plaisir de lire vos commentaires de fin pour connaître votre ressenti sur mon travail d'écriture, que vous ayez commenté tout du long ou que ce soit votre unique commentaire💛

Si vous voulez plus d'informations, des petites exclus, des extraits d'écriture ou autre, n'hésitez pas à me suivre sur mes réseaux sociaux, notamment Instagram (@antheaviki), et à consulter mes stories 😉

On se retrouve les mardis et jeudis pour Happiness Bullshit Manager !

Des crocs sur les fesses,

- Anthéa Viki


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Une création originale d'Anthéa Viki.

Tous droits réservés || Article L. 111-1 du CPI : l'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.


Illustrations de chapitres : logan__em sur Instagram

Publication le 6 avril 2024. Fin de publication le 2 novembre 2024.



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