23⚔️Le goût de l'ennemi


RIZAEL


— Siryasius t'attend au deuxième étage dans le salon d'ivoire.

Quelques heures après le diner que Calamité s'était chargé de servir à Siryasius, Rizael était retourné dans sa chambre après un passage au bain.

Guidé par le diablotin, Rizael gravit les escaliers menant au salon en ajustant nerveusement le col de sa chemise.

Dans la quiétude de la soirée, le salon accueillait Rizael avec sa lumière tamisée. Les bougies dispersées ajoutaient une ambiance douce, mettant en valeur les canapés en lin et les peintures maritimes ornant les murs.

Au milieu de ce cadre somptueux et reposant, Rizael fut surpris de découvrir Beatrix allongée sur une méridienne près d'une des fenêtres ouvertes, mais également Siryasius assis au bord d'un large lit en baldaquin.

— À l'heure pour la petite surprise, s'exclama Siryasius en se redressant. Beatrix ? Ne prends pas cet air, tu avais accepté, après tout.

— J'avais oublié à quel point ce demi-elfe pouvait être repoussant.

Rizael plissa les sourcils, se retenant de commenter.

— Pourquoi est-elle ici ?

— Elle a un appétit féroce, et il serait regrettable de la laisser dépérir faute de distractions.

— Je croyais que tu pouvais aller te satisfaire ailleurs ?

Beatrix détourna le regard, remettant en place ses longs cheveux noirs d'un geste séducteur.

— Je suis sous contrat avec Siry, et je préfère éviter de courir le risque de lui rapporter des maladies en m'aventurant ailleurs.

— Seulement je suis encore « indisposé ». Alors je me suis dit que toi, Rizael, tu pourrais me remplacer.

— Pardon ?!

— Tu as tes désirs, et c'est un privilège de partager l'intimité d'une succube telle qu'elle. Alors, ça te dit ? Et toi, Beatrix ?

— Mon avis n'a pas changé. J'ai faim, et même s'il n'est pas totalement à mon goût, j'ai encore ma théorie à confirmer.

— Aucune idée de ce dont tu parles, mais d'accord. Rizael ?

Rizael, les yeux écarquillés, sentit une vague de chaleur lui monter au visage, à la fois intrigué et réticent devant la tournure que prenaient les événements.

— J'avoue que... je ne m'attendais pas à cela, admit-il après un moment de silence pesant. Ta théorie ?

Beatrix, avec un sourire qui se voulait à la fois mystérieux et provocateur, se redressa sur la méridienne, ses yeux pétillants d'une lueur malicieuse.

— Disons simplement que j'ai certaines hypothèses sur les demi-elfes que j'aimerais vérifier de manière... pratique. Et je veux confirmer si ce que je t'ai dit sur le désir de notre cher cambion est confirmé.

Rizael repensa à l'aura de désir de Siryasius pour lui et que soi-disant Beatrix pouvait ressentir.

Le cambion, ne pouvant contenir un rire, vint tapoter chaleureusement l'épaule de Rizael.

— Ne t'en fais pas. Pense à cela comme à une aventure. Beatrix est l'une des meilleures dans son domaine.

— La meilleure, rectifia-t-elle.

— Cela dit, si tu n'es pas à l'aise avec l'idée, personne ne te forcera. Je suis un monstre mais j'ai mes limites.

Rizael, après un moment de réflexion, réalisa l'opportunité de la situation.

— D'accord, dit-il finalement, sa curiosité l'emportant sur son hésitation. Mais à une condition : nous établissons des limites claires avant de commencer.

— Parfaitement raisonnable, approuva Beatrix, un sourire satisfait se dessinant sur ses lèvres. Je t'assure, tu ne le regretteras pas. Mes expériences sont toujours instructives.

Rizael hocha la tête, se détendant un peu plus, lorsqu'il fixa Siryasius en attendant quelque chose de sa part.

— Tu ne sors pas ?

— Pourquoi faire ?

— Comment ça « pourquoi faire » ? Tu ne comptes pas rester ?

— Bien sûr que si.

— Et participer, intervint Beatrix en commençant à détacher le haut de sa tenue.

— Participer sur Beatrix, précisa Siryasius. Nous les démons n'avons pas les mêmes normes sexuelles que vous. Sexe féminin ou masculin, ça nous importe peu. Mais j'imagine que même si tu étais dans une relation affectueuse avec Moon, tu es plus attiré par les femmes, non ?

— Les deux... déclara Rizael en se massant la nuque. Peu importe le sexe ou l'espèce. Enfin, pour le dernier cas, j'ai mes limites. Mais sinon... ça ne me dérange pas de faire des choses avec un homme.

— D'accord. Mais si cela te met mal à l'aise, je peux me contenter d'observer. C'est toi l'invité d'honneur, après tout.

— ...On verra. Un mot en cas d'urgence ?

— Siry et moi utilisons toujours un mot en infernal, mais on peut partir sur « fraise » ?

— Ça me va.

Beatrix, dans un geste fluide et dépourvu de toute gêne, laissa tomber une partie de sa tenue, révélant davantage sa peau d'une pâleur lunaire.

Rizael, malgré l'étrangeté de la situation, trouvait dans les yeux de ses deux compagnons une sorte de sincérité provocante. Comme si le sexe effaçait toutes les attaques durant ses cinq ans et qu'il avait une soudaine confiance en eux.

Surtout en Beatrix.

Jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'il se passait.

— Ça sent quelque chose de sucré... Est-ce le pouvoir des succubes ? De la manipulation ?

— Pour te mettre plus en confiance, confirma Beatrix. Toi mais nous aussi. Nos instincts conditionnés par la guerre nous ont appris à nous méfier les uns des autres, donc c'est nécessaire si l'on veut que l'expérience soit réussie.

— Très bien, dit-il, sa voix trahissant un mélange d'appréhension et d'excitation.

— Le lit est à vous.

Siryasius s'écarta, se dirigeant vers le rebord de la fenêtre où il s'installa, un éclat malicieux dans le regard. Il observa Beatrix saisir doucement le poignet de Rizael, l'invitant à se rapprocher du lit.

Elle le fit s'allonger et elle se pencha sur lui, son visage à peine éclairé par la lumière lunaire qui se frayait un chemin à travers la fenêtre ouverte. Ses yeux, profonds et captivants, fixaient ceux de Rizael avec une intensité qui semblait vouloir sonder son âme.

Doucement, elle écarta quelques mèches rebelles de son front, son geste étant à la fois rassurant et incroyablement intime.

— Détends-toi, murmura-t-elle, sa voix basse et veloutée enveloppant Rizael d'une tranquillité inattendue.

Beatrix se rapprocha légèrement puis elle commença à chantonner en langue infernale. Le parfum sucré s'intensifia, enveloppant Rizael dans une sensation de bien-être, ses sens s'éveillant.

Rizael pencha légèrement la tête pour croiser le regard de Siryasius, malicieux, mais surtout empli d'excitation en les voyant ensemble.

Soudain, la succube s'arrêta et lui souffla à l'oreille :

— N'as-tu pas envie de montrer toute ta vigueur à Siry ?

La question fit battre le cœur de Rizael un peu plus fort et créa une étincelle en lui dans l'atmosphère déjà électrique.

Il tourna de nouveau son regard vers Siryasius pour chercher dans ses yeux une quelconque indication sur la manière de réagir, mais il n'avait rien entendu.

— Tu accepteras tout ce que je fais ? demanda-t-il.

— Tout, tant que la finalité est de me nourrir.

Beatrix arracha les boutons de chemise de Rizael qui ne sembla pas plus surpris. Soudain, il attrapa la nuque de la succube et descendit lentement, lui créant des frissons le long de sa colonne vertébrale jusqu'à atteindre sa queue en pointe.

Avec ses souvenirs de la réaction de Siryasius, il se mit à la caresser avec soin, provoquant des gémissements chez elle qui en fut tout autant étonnée.

Lorsqu'il se redressa pour embrasser son cou et descendre jusqu'à la pointe de ses seins, tout sembla s'accélérer entre eux.

Beatrix, les yeux mi-clos, semblait savourer chaque instant, chaque caresse, abandonnée à la sensation et à l'expérience que Rizael lui offrait. Son souffle, autrefois maîtrisé et presque imperceptible, se faisait maintenant plus profond, plus irrégulier, signe de l'impact de ses gestes sur elle.

— Rizael... continua-t-elle dans un souffle. Tu es... moins prude que je le pensais.

Un frisson parcourut sa peau à la sensation de son sourire, tandis qu'il explorait son corps avec une aisance déconcertante. Beatrix se cambra davantage en ressentant une pression plus intense alors que sa queue se lovait plus fermement autour de l'avant-bras de Rizael.

Dans un geste audacieux, elle entreprit de libérer Rizael de ses vêtements, révélant son désir palpable avant de glisser agilement hors du lit pour se positionner à genoux devant lui. Surpris et emporté par le moment, il laissa échapper un souffle coupé lorsque la langue habile de Beatrix commença son jeu sensuel en enveloppant son membre avec voracité.

— Je... ne suis pas sûr de pouvoir résister longtemps à cela... s'essouffla-t-il.

— Ne t'en fais pas, rétorqua Siryasius, apparaissant dans leur champ de vision, en se délestant de ses vêtements, les succubes possèdent le don d'intensifier le désir, annihilant toute fatigue et période réfractaire.

— Cela signifie...

— Que tu pourrais succomber au plaisir sans fin, si tel est son souhait.

Rizael, captivé par Siryasius qui se tenait désormais nu devant eux, sentit son cœur battre à la chamade.

La respiration du demi-elfe fut de plus en plus erratique et il ne tint pas longtemps avec la maîtrise de Beatrix. Avec un regard étincelant de triomphe, Beatrix savoura sa semence avant de se tourner vers Siryasius, un sourire malicieux aux lèvres.

— Tu avais raison Siry, il ne faut vraiment pas sous-estimer son espèce. Il a un goût rafraichissant. J'en veux encore. Rizael ?

Encore vibrant du précédent échange mais déjà prêt à replonger dans l'ivresse des sens, il acquiesça sans hésiter.

— Avale ça.

Entre les ongles de Siryasius, une petite baie d'un blanc aussi laiteux que la peau de la succube. Il s'approcha de Rizael, le regardant de haut avant de saisir son menton avec délicatesse et de passer son doigt sur ses lèvres entrouvertes.

— C'est pour éviter la transmission de maladie entre espèce et partenaire. Chaque baie est liée à une succube et celle-ci est celle de Beatrix. Ça agit instantanément.

Rizael obéit et laissa le cambion faire glisser le fruit dans sa bouche. Il sentit le fruit chauffer sa gorge puis descendre dans son corps et provoquer une nouvelle vague de frisson.

— C'est un aphrodisiaque ?

— Ou peut-être es-tu simplement insatiable ?

Beatrix, avec une grâce féline, se rapprocha de Siryasius, effleurant son torse de ses ongles avant de revenir vers Rizael, le surplombant de toute sa splendeur.

— Tu vas comprendre pourquoi les succubes sont les créatures les plus dangereuses de ce monde.

Dans l'instant où elle s'empala sur son membre tendu, Rizael émit un gémissement profond, un son brut et primal, tandis qu'un tourbillon de sensations inédites l'envahissait.

Jamais auparavant il n'avait été plongé dans une extase si profonde, dans un abandon si total, sous les assauts coordonnés d'une succube déterminée à graver ce moment dans son esprit.

Elle commença à onduler sur lui d'une façon exquise, presque magique. Lorsqu'il enveloppa de ses mains les courbes de ses seins pour les caresser avec ardeur, un lien de partage et de plaisir mutuel se tissa entre eux.

L'intensité de voir Beatrix s'abandonner aussi pleinement, alors qu'il ne la portait pas dans son cœur, lui procura un élan de satisfaction pure.

Elle incarnait une beauté sans pareille, une vision à couper le souffle, et il suffit de quelques instants empreints de ferveur pour qu'il atteigne l'apogée, se libérant en elle avec une intensité renouvelée.

— J'en désire plus, articula-t-elle, sa voix vibrante d'un désir non assouvi. Ce n'est pas assez.

— Ça change de mon énergie démoniaque, n'est-ce pas ? plaisanta Siryasius en se rapprochant du lit. Rizael, est-ce que ça te dérange si j'en profite moi aussi ?

Le demi-elfe, incapable d'articuler un mot, signifia d'un mouvement de tête qu'il n'avait rien à y redire.

Beatrix, encore intimement liée à lui, continua à onduler avec intensité. La sensation de leur connexion, amplifiée par la présence persistante de sa semence, ne fit qu'accroitre le désir brûlant de Rizael.

Mais ce qui fut le déclencheur de sa folle excitation fut Siryasius.

À seulement quelques centimètres du visage de Rizael, Siryasius, captivé par la scène devant lui, se livrait à son propre plaisir tout en maintenant un regard intense sur Rizael. De sa main libre, il effleurait délicatement la nuque de Beatrix, un geste banal mais qu'elle aimait particulièrement.

Peut-être était-ce à cause des pouvoirs de la succube et de son orgasme menaçant de revenir, mais l'idée d'impliquer Siryasius de manière plus directe s'imposa à lui avec une urgence palpitante.

Lorsque la succube se mit pleinement à savourer son orgasme et celui de son partenaire la remplissant à nouveau, elle se retira de lui. Le liquide coulant tout au long de ses jambes, elle s'allongea aux côtés de Rizael. Elle contemplait avec un désir non dissimulé Siryasius, qui, absorbé par son geste solitaire, semblait sur le point de succomber.

— Je vais... souffla Siryasius, les yeux mi-clos dans l'anticipation.

Et alors que Beatrix était frustrée de ne pas pouvoir goûter à sa jouissance et qu'elle préparait le drap qui allait l'accueillir, son voisin se redressa et passa au-dessus d'elle.

Sa bouche arrivant sur le membre de Siryasius pour l'avaler.

En voyant la tête de Rizael mais surtout en sentant ses lèvres chaudes contre son sexe, Siryasius ne put se retenir. Il se laissa aller, un gémissement rauque s'échappant de ses lèvres tandis que sa respiration était erratique.

— J'attendais ça depuis longtemps, murmura Beatrix avec un sourire triomphant. Ma théorie est prouvée.

Soudain, elle déposa un baiser à la base du sexe de Siryasius pour lui redonner de la vigueur après son orgasme. Ce dernier cligna plusieurs fois des yeux, encore plus dur contre les lèvres de Rizael qu'auparavant.

— Tu veux... ? commença Siryasius, sa voix teintée d'incertitude face à l'audace de Rizael.

Ce dernier hocha la tête avant de le prendre pleinement en bouche, capturant avec attention le regard de Beatrix qui se rapprochait pour participer à leur intimité partagée en léchant les bourses du cambion.

Siryasius jura en infernal plusieurs fois en sentaient ses deux partenaires lui donner autant de plaisir. Il passa ses mains dans leurs chevelures et tous les deux ouvrirent les paupières pour croiser son regard et jauger sa réaction.

À cet instant, Rizael perçut une vulnérabilité chez Siryasius. Une fragilité qui contrastait avec la force qu'il projetait habituellement et le rendait d'autant plus attirant sous l'éclat tamisé des bougies.

La main de Siryasius le poussant à prendre plus en profondeur son membre et accentuant ses va-et-vient, Rizael avala une nouvelle fois la jouissance de son partenaire quelques minutes après.

Il se laissa tomber sur le lit, la mâchoire endolorie à cause de la taille de son membre, avant d'observer Siryasius et Beatrix en train de se toucher.

Si elle ne pouvait pas le laisser aller plus loin par peur de lui transmettre les restes de la tentative d'empoisonnement sur sa personne, Siryasius ne se privait pas de lui apporter du plaisir.

Il connaissait par cœur ses zones sensibles, tous les deux caressant la queue de démon de l'autre en gémissant, jusqu'à ce qu'il étale Beatrix sur le lit, à quelques centimètres de Rizael.

Le demi-elfe l'observa glisser sur les draps et venir lécher l'intimité de la succube ne retenant pas ses soupirs d'aise. Il l'aida en venant embrasser et lécher ses seins jusqu'à ce que quelques minutes plus tard, elle convulse contre Rizael, submergé par l'orgasme donné par la langue du cambion.

Lorsque Rizael croisa le regard carnassier de Siryasius se léchant les lèvres, il se surprit à réclamer la même chose que Beatrix.

Cependant, Siryasius, toujours attentif aux limites de ses amants, marqua une pause pour chercher une confirmation explicite de son consentement.

— Siry... souffla Rizael la respiration haletante. S'il te plait...

Le sourire qu'il lui fit à ce moment-là fit chavirer ses dernières résistances.

Siryasius, avec douceur, glissa entre les jambes de Rizael et effleura sa peau d'une caresse légère qui semblait révéler chaque frisson sous ses doigts experts.

Remontant avec une lenteur calculée le long de ses abdominaux, il s'arrêta, son souffle chaud flirtant avec la peau de Rizael. Le demi-elfe captivé par cette proximité se retrouva enveloppé dans un silence chargé, presque intimidé par l'intensité du moment.

— Avoir l'opportunité de t'explorer ainsi est un privilège rare que je compte savourer pleinement. Qui sait si le destin nous accordera à nouveau un tel moment ?

Il voulait que ça reproduise, et il était persuadé que Siryasius l'avait lu dans son regard car il se mit à sourire malicieusement.

Le cambion caressa les pointes des oreilles de Rizael, avant de tracer de sa langue un sillage brûlant le long de son cou, provoquant des gémissements de plaisir. Ses dents frôlèrent légèrement la peau, avant qu'il ne dépose une succession de baisers délicats le long du torse de Rizael, s'attardant sur les cicatrises qu'il avait lui-même causé en cinq années d'affrontements.

Lorsqu'enfin, la chaleur de la bouche de Siryasius vint englober son sexe, le demi-elfe fut submergé par une vague de plaisir. Il sentit non seulement ses lèvres mais aussi sa langue et ses dents provoquant un frisson terrible sur son corps.

Dans l'intensité du moment, Rizael se laissa emporter par un élan d'audace et saisit les cornes de Siryasius.

Ce geste déclencha chez le cambion un gémissement profond, mêlé au plaisir, qui résonna contre la chair de Rizael. Il salivait de plus en plus contre lui, ses mouvements faisant perdre la tête au demi-elfe qui continuait à caresser ses cornes sensibles.

— Siry, je vais...

Alors qu'il pensait que Siryasius se retirerait au moment de son orgasme, il n'en fit rien et, comme Beatrix un peu plus tôt, il avala entièrement sa semence.

— Encore... souffla faiblement Rizael, une supplication dans la voix.

— Beatrix ?

— J'en ai fini pour ce soir. Je suis plus que satisfaite, alors je vous laisse.

— Tu ne veux pas poursuivre ?

— Non, parce que c'est toi qu'il va continuer à réclamer, Siry. Vous n'avez même pas remarqué que je m'étais touché en vous observant.

Lorsque la succube, après avoir déposé un baiser sur la joue de Rizael et de Siryasius, quitta la chambre, il n'en fallut pas plus.

— Sans elle et sa magie, nous ne tiendrons qu'une dernière fois, confirma Siryasius. Dis-moi ce que tu désires.

— Je veux que... Tu me suces...

— D'accord, alors-

— Et je veux te sucer.

Siryasius passa sa langue sur ses canines avant de changer de position, se mettant au-dessus de Rizael, son membre au niveau de sa bouche et vice versa.

— Ta perversion m'enflamme. Tu es mon ultime tentation.

— Même si toutes les créatures infernales me trouvent repoussant ?

— À mes yeux, tu as toujours brillé d'un éclat rivalisant avec celui de la liberté elle-même.

Rizael s'apprêta à répondre lorsqu'il sentit de nouveau la bouche de Siryasius le prendre. Il poussa un bruit rauque avant de faire de même avec le membre de son partenaire.

Tous les deux se suçant simultanément et prenant intensément leur plaisir en souhaitant tenir le plus longtemps possible pour le prolonger.

Mais au moment de leur orgasme commun, alors qu'il tremblait, qu'il manquait de souffle et agrippait fermement le drap sous lui, Rizael eut une pensée interdite.

Il pensa la regretter immédiatement mais, en croisant le regard de Siryasius qui se léchait les lèvres avec avidité, il n'y arriva pas.

Rizael espérait ne jamais être sauvé de sa captivité, ne jamais retourner au combat et rester pour un temps indéfini dans cette demeure.

Explorer les plaisirs de la chair mais également les pensées de son pire ennemi pour mieux le comprendre et se comprendre lui-même.


⚔️PROCHAIN CHAPITRE SAMEDI ⚔️

J'espère que le chapitre CHAUD du jour vous a plus 😏 C'est la première fois que j'écris une scène de sexe explicite entre homme (et accessoirement un plan à trois) donc j'espère que vous avez été convaincu ! Vos théories sur les répercutions de cette soirée pour Rizael et Siry ?

N'hésitez pas à soutenir cette histoire en votant/cliquant sur l'étoile et en laissant un petit commentaire. Ça fait toujours plaisir de lire vos retours et ça m'encourage à continuer !



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