10⚔️Mille aiguilles


RIZAEL


Rizael reprit conscience vingt-quatre heures plus tard.

Ouvrir les yeux était difficile ; sa gorge était sèche et sa tête reposait lourdement sur une table en bois. Son dos lui faisait mal. Lorsqu'il tenta de parler, la pièce s'agita autour de lui.

L'odeur de viande grillée se mélangeait aux épices et à l'arôme fort des herbes médicinales qui emplissait ses narines. Lorsqu'il bougea ses doigts, une voix tremblante lui conseilla de rester face contre le bois. Il obéit, et quelques instants plus tard, il se retrouva entouré d'un groupe hétéroclite.

Son ami d'enfance Thalion se tenait devant lui, accompagné de la fillette rousse qu'il avait vue dans les couloirs à son arrivée. Derrière eux, un orc avec une pipe entre les lèvres s'affairait avec une grande poêle de légumes en train de griller. Et à sa gauche, un homme-plante appliquait un baume sur sa peau meurtrie.

Soudain, les souvenirs de la soirée avec la Reine Sadique lui revinrent en mémoire. L'ennui de rester immobile pendant tout le repas, suivi du chaos qui s'en découla.

Il détestait Siryasius, cela était clair et de nouveau confirmé par les coups de fouet. Mais il avait vu quelque chose de surprenant chez lui : de la peur.

Sa tante allait abuser de lui et cela ne semblait pas être la première fois, à en juger par la réaction du démon.

Il ne pouvait pas demeurer indifférent ; il ne souhaitait pas un tel sort, même à son pire ennemi. Pourtant, les coups de fouet l'avaient laissé se demander si Siryasius ne méritait pas cela.

— Le seigneur t'a épargné, commença Thalion avec un soupir de soulagement. Il a frappé suffisamment fort pour être crédible, mais pas assez pour le tuer. Tu as eu de la chance.

— De la chance ?! s'énerva soudain Rizael en retenant un gémissement de douleur. En quoi est-ce de la chance que de se faire fouetter ?!

— Il aurait pu te tuer.

— Génial ! Me voilà rassuré ! D'autres bonnes nouvelles en stock ?

Terrifiée par la colère du demi-elfe, la petite fille partit en courant hors de la cuisine.

— Bravo, commenta l'orc. Si elle pleure, ça sera ta faute.

— Merde, je ne voulais pas... Et qui êtes-vous tous, d'abord ?

— La petite, c'était Amalia. Le Terranid qui te soigne depuis qu'on t'a retrouvé, c'est Xol. Tu connais ton camarade le tailleur. Quant à moi, je suis Grall.

— Rizael...

— Oh, jure ! On croyait tous que tu t'appelais Renard ! ironisa-t-il.

Rizael se massa les tempes, essayant de faire le point malgré la souffrance lancinante dans son dos.

— Merci de m'avoir aidé. Je vous dois beaucoup, mais je ne m'excuserais pas pour ma colère contre Siryasius, déclara-t-il avec fermeté.

Xol s'approcha, apportant un bol d'une substance verdâtre. Rizael accepta le récipient avec reconnaissance, buvant lentement le liquide herbacé. La douleur dans son dos commença à s'atténuer lorsque le Terranid s'exprima par un son étrange mêlé aux craquements de ses branches.

— Xol a raison, commenta Grall, Siryasius n'a pas dû jubiler en t'infligeant cela.

— Et qu'en sais-tu ? Ce type est timbré.

— J'en sais que je le connais depuis qu'il est haut comme ça, répliqua Grall en faisant un geste indicatif, et qu'il déteste asséner aux autres ce qu'il a lui-même subi, sauf quand c'est pour se venger.

Alors que Rizael se remettait lentement de ses blessures, une tension palpable flottait dans la pièce.

— Siryasius a été battu ? demanda Rizael, laissant échapper sa surprise.

— S'il n'y avait que ça.

— Pourtant c'est un prince des Enfers. Pourquoi lui infliger ça ?

— Il n'est pas au courant ?

Thalion haussa les épaules, tandis que Grall leva les yeux au ciel, servant une portion du plat qu'il venait de préparer : des poivrons, des carottes et des petits pois grillés.

— Dépêche-toi de manger. Il n'y aura que ça, parce que je dois assaisonner le reste pour Siry, afin de donner un goût de viande. Sans ça, il ne mangerait pas de légume.

— Alors c'est ainsi que tu t'y prends ?

Tout le monde sursauta en entendant la voix de Siryasius, qui fit son entrée dans la cuisine, Amalia accrochée à sa jambe.

Vêtu simplement d'une chemise ouverte et d'un pantalon, l'ennemi de Rizael semblait étrangement banal. Seuls ses yeux jaune luisant et sa peau rouge rappelaient sa nature démoniaque.

Siryasius prit Amalia dans ses bras, comme un père le ferait avec sa fille, avant de s'approcher de Rizael.

— As-tu quelque chose à dire à Amalia ? demanda-t-il d'un ton étonnamment doux.

— Je... suis désolé de t'avoir fait peur.

Rizael se redressa, serrant les dents à cause de la douleur, avant de tendre son petit doigt vers elle. Elle ne comprit pas ce qu'il désirait, lorsqu'il dit :

— Je te promets de ne plus jamais te faire pleurer, Amalia.

— J-J'ai pas pleuré ! rétorqua-t-elle toute rouge alors que ses yeux étaient encore humides.

— Alors je te garantis de ne plus être en colère devant toi. Si je romps ma promesse, tu me feras avaler des aiguilles.

— Mille, corrigea Siryasius, connaissant cette coutume elfique. Mille aiguilles.

— Juré ?

La petite fille saisit le petit doigt de Rizael avec enthousiasme, répondant à son sourire franc avant de s'échapper des bras de Siryasius et de s'écrier :

— À plus tard, renard !

Après le départ d'Amalia, un silence tendu s'installa dans la cuisine. Finalement, Siryasius le brisa :

— Qui t'as fait ça ? Que je puisse le féliciter.

— Toi, espèce d'ordure.

Le ton tranchant de Rizael résonna dans la pièce, coupant l'air comme un couteau. Un léger rictus traversa le visage de Siryasius, mais il se retint de répliquer.

— Bien. Je vais vous laisser régler vos comptes, murmura Thalion. Bonne soirée !

Sans un mot de plus, il quitta la pièce, abandonnant derrière lui une tension palpable.

Xol, suivant l'exemple de Thalion, se leva également, exprimant son mécontentement avec un grognement sourd avant de sortir à son tour.

Seul restait le cuisinier, Siryasius et le demi-elfe, plongés dans un mutisme lourd de sens.

Alors que Siryasius s'apprêtait à rompre le silence, Grall lui tendit une assiette de légumes et lui ordonna d'un ton autoritaire :

— Mange.

— Pardon ? répliqua-t-il, incrédule.

— Ne joue pas au seigneur avec moi, Siry. Oliver est venu me donner des instructions pour tes repas de convalescence, et les légumes font désormais partie intégrante de ton régime alimentaire.

Siryasius fusilla Grall du regard, mais ce dernier ne se laissa pas démonter.

— Va chier. Je pourrais t'arracher la langue pour ton manque de respect.

— Mais tu ne le feras pas, car tu n'as confiance en personne ici pour préparer et goûter tes plats, à part moi.

Rizael observa avec surprise cet échange familier entre eux, mais la tension était palpable dans l'air. Siryasius finit par céder et prit un morceau de poivron sous le regard attentif de l'orc faisant quasiment sa taille.

— Tu devrais t'inspirer du régime végétarien des elfes, n'est-ce pas « Renard » ?

— En tant que demi-elfe, je peux manger de la viande, répliqua Rizael d'un ton sec.

— Vous n'allez pas me faire chier tous les deux ? grogna Grall.

Siryasius décida brusquement de changer de sujet :

— Tu as raison. Rizael, lève-toi.

Le demi-elfe s'apprêtait à l'envoyer bouler lorsque la douleur à son cou le força à obéir en silence.

Siryasius afficha un sourire satisfait avant de rendre son assiette à Grall.

— Je prendrai mon repas dans quinze minutes. Mais avant cela, j'ai quelque chose à montrer à cet animal.

— Merci ! s'exclama Rizael à l'orc. Pour... tout ça.

Grall poussa un grognement avant qu'ils ne quittent la cuisine ouverte sur les couloirs des serviteurs, désert à ce moment-là.

La présence du maître des lieux incitait tout le monde à rester discret, surtout après avoir appris ce qui était arrivé à Supplice et Damnation.

Siryasius avançait les mains dans les poches, avec une démarche nonchalante, suivi de près par Rizael, qui brûlait d'envie d'avoir une dague pour la planter dans le cou de son ennemi.

Soudain, le démon rompit le silence :

— Tu souffres encore ?

— À ton avis, salaud ? Ma foi, tu m'as déjà transpercé de nombreuses fois pendant notre guerre, alors quelques coups de fouet ne sont rien...

— Ce que j'ai préféré, c'est quand j'ai intercepté la flèche d'un de tes amis en plein vol pour te l'enfoncer dans l'épaule.

— La pointe était enduite de poison. J'ai mis des semaines à m'en remettre.

— Le bon vieux temps, murmura-t-il avant de laisser échapper un rire sinistre.

— Je te hais.

— Il n'y a pas plus beau compliment.

— Comment un être aussi abject que toi peut avoir des proches ?

Siryasius marqua une pause avant de se retourner vers Rizael.

— Des proches ?

— Amalia, Grall, Xol. Même Thalion, qui a pourtant été témoin de la destruction de Lae'Thys avec moi, semble te respecter ! Qu'as-tu fait pour les manipuler ? Ont-ils eux aussi un sortilège comme le mien au cou ?

— Tu insinues que j'irais imposer ma marque à une enfant ? Dans quel but ?

— J'en viens à me dire que si l'inceste est de famille, la pédophilie ne doit pas être loin.

Les yeux de Siryasius brillèrent soudain d'une lueur menaçante alors qu'il riposta d'une voix glaciale :

— Méfie-toi de tes paroles et n'oublie pas qui je suis.

Le demi-elfe soutint son regard, ne montrant aucun signe de recul malgré la tension croissante entre eux.

— C'est toi qui as oublié qui j'étais en me fouettant sans pitié et en me traitant comme un vulgaire jouet, répliqua-t-il avec défi. Comment puis-je ne pas me poser des questions sur la moralité de quelqu'un qui agit ainsi ?

Le visage du démon se crispa de rage alors qu'il se tenait là, en silence.

— Tu ne sais rien de moi, cracha-t-il enfin. Comme tous les héros de ta « résistance », tu te permets de juger ce que tu ne comprends pas. Tu ne vaux pas mieux que les autres.

— Je n'ai jamais demandé à avoir de la valeur à tes yeux.

La tension électrique entre Siryasius et Rizael atteignit son paroxysme lorsque le démon, dans un accès de colère, vint saisir le cou du demi-elfe avec force. Rizael, bien que pris au dépourvu, ne montra aucun signe de peur, soutenant le regard furieux de Siryasius avec détermination.

— Et maintenant quoi ? Tu vas m'embrasser de force comme la Reine Sadique ? lâcha-t-il d'un ton provocateur, sa voix teintée d'un mélange de défi et de dérision.

L'audace du demi-elfe piqua l'orgueil du démon, et pour un bref instant, leurs yeux se figèrent dans une confrontation muette, chacun évaluant l'autre comme des prédateurs en quête de domination.

Rizael, pris au piège de cette proximité inattendue, perçut le battement précipité de son cœur qui semblait résonner dans le silence de la pièce. Leur respiration devenait plus profonde, tandis que l'énergie de la provocation se transformait soudain en quelque chose d'indéfinissable, chargé d'une intensité troublante.

Puis, la réalité brutale de la situation reprit le dessus. Siryasius relâcha lentement son emprise sur le cou de Rizael, sa colère se muant en une froide détermination.

— Si je ne t'ai pas tué, c'est pour faire souffrir tes compagnons. Pour que le célestien meure de chagrin. Parce que c'est amusant. Cela veut dire que le jour où je m'ennuierais de ton existence, tu n'auras plus aucune raison de vivre. Voilà ta seule valeur.

Sans un mot de plus, Siryasius continua d'avancer avant de s'arrêter devant une porte tout en laissant le silence peser entre eux. Il n'émit aucun ordre supplémentaire et se détourna pour repartir.

Rizael sentit une vague de mépris mêlé à une pointe de soulagement en réalisant qu'il était libre de se mouvoir dans les couloirs de service, du moins pour le moment.

Il pénétra dans sa nouvelle chambre, le poids de la tension avec Siryasius toujours présent dans son esprit.

Il remarqua Supplice, le diablotin, debout comme une sentinelle, son expression trahissant sa déception en ne découvrant que le demi-elfe sur le seuil de la porte.

— Ce sera ta chambre, renard. Le maître veut que son jouet soit traité avec un minimum de « bienséance ». Mais cela ne m'empêchera pas de te domestiquer.

L'intérieur était modeste, à l'image de sa condition de serviteur. Les murs étaient nus, éclairés faiblement par une lampe suspendue au plafond, projetant des ombres dansantes sur les surfaces défraîchies.

Un simple lit étroit occupait un coin de la pièce, accompagné d'une couverture usée. À côté, une table de bois éraflé et une chaise bancale constituaient l'unique mobilier. Une commode déteinte contre le mur semblait être la seule option de rangement.

Rizael ne put réprimer un soupir de résignation en réalisant qu'il devrait s'habituer à cette humble demeure.

Du moins, le temps qu'il se familiarise avec les lieux et trouve un moyen de prévenir ses camarades de la résistance.

En marchant dans les couloirs, un souvenir crucial lui était revenu : la Reine Sadique Tiam les avait invités, lui et Siryasius, à sa fête d'anniversaire dans le Premier Cercle.

Cela signifiait que cette demeure serait sans son maître pendant toute une soirée. Un laps de temps suffisant pour qu'un groupe discret puisse s'infiltrer.

S'il parvenait à découvrir la date de l'événement, un plan de la résidence, et un moyen de communiquer ses informations à ses amis, il pourrait être sauvé.

Peut-être même que Siryasius pourrait être vaincu chez lui, mettant fin au règne du démon.

Une idée folle vint alors lui traverser l'esprit : devenir proche de son ennemi.

Il dut retenir un haut-le-cœur avec sa main alors que le diablotin l'observait avec lassitude.

Si des individus atypiques arrivaient à être suffisamment proches du démon pour préparer ses repas, il aurait peut-être une chance de s'infiltrer dans ce cercle privé et de gagner les faveurs de Siryasius.

C'était de la manipulation, une stratégie que Moon aurait désapprouvée tant elle était immorale, mais après les coups de fouet, Rizael sut qu'il ne tiendrait pas un an dans cette demeure.

Il devait penser comme Siryasius et agir comme lui, la violence et l'horreur en moins.

— J'ai déposé un parchemin sur ton lit, avec ton emploi du temps pour chaque jour, l'interpella Supplice. Suis-le rigoureusement.

— Pas de coups aujourd'hui ? demanda Rizael d'un ton sarcastique.

Le diablotin se racla la gorge, visiblement mal à l'aise.

— Le maître a été clair sur le traitement à ton égard. Je lui dois obéissance, même si je ne suis pas d'accord avec lui.

— Je ne connais pas grand monde qui soit d'accord avec ce salopard, répliqua Rizael d'un air désinvolte.

— Attention, Renard. À prendre trop tes aises, tu risques de tomber, et la chute sera terrible. Tu n'existes que...

— Pour obéir et divertir. J'ai saisi.

— En parlant d'amusement, voici quelque chose que le maître aimerait te voir utiliser.

Supplice claqua des doigts et fit apparaître un violon dans ses mains.

Les yeux de Rizael s'embrasèrent, émerveillés par l'instrument de musique.

Le violon et l'archer étaient d'une beauté à couper le souffle pour le barde, ses courbes élégantes et son bois lisse reflétant la lumière avec éclat. Ses tons chauds et riches témoignaient de sa qualité exceptionnelle, tandis que ses finitions délicates ajoutaient une touche de sophistication.

Il devait valoir une fortune.

Et soudain, Rizael se rendit compte du manque de connaissance de Siryasius sur les bardes.

Ce dernier n'avait pas imaginé un instant que le demi-elfe pouvait, grâce à la musique, pratiquer la magie. Bien qu'il ne possédât pas les pouvoirs d'un enchanteur, Rizael avait déjà réussi à imposer sa volonté à des adversaires à travers des mélodies envoûtantes.

Cependant, Moon lui avait formellement interdit d'utiliser ses compétences de barde à des fins de manipulation, et Rizael s'était donc concentré sur sa maîtrise de la rapière.

Il caressa l'instrument avant de le déposer délicatement sur le lit, scrutant ensuite l'emploi du temps sous le regard attentif de Supplice.

— Pourquoi y a-t-il un créneau vide à partir de 21h ?

— C'est au cas où Lady Beatrix viendrait.

— Est-ce l'amour de Siryasius ?

Le diablotin éclata de rire, perturbant le demi-elfe qui se sentit soudainement idiot.

— Le mot "amour" n'existe pas dans la langue infernale. Ne l'utilise pas devant le maître, il le déteste. Beatrix et lui sont liés par un contrat.

— C'est typiquement diabolique.

— Pour bénéficier des pouvoirs de la succube et de ses frères et sœurs, le maître a passé un accord avec elle. Il doit régulièrement lui fournir son énergie par rapport sexuel. C'est une sorte de pacte gagnant-gagnant pour eux.

— Alors, pas de place pour les relations chez votre maître ?

— Personne n'aime Siryasius, donc Siryasius n'aime personne.

— C'est terriblement triste.

— C'est la vérité. Qui pourrait donc aimer un cambion ?

Tout à coup, Rizael écarquilla les yeux, surpris par la tournure de la conversation.

— Pardon ?

Le regard de Supplice vacilla un instant, trahissant une hésitation qu'il tenta de dissimuler.

— Oh... Je voulais dire...

Rizael fronça les sourcils, sentant que quelque chose n'allait pas. Mais avant qu'il puisse poser d'autres questions, Supplice prit soudain congé.

— J'ai des choses à faire. Dors, parce que demain, je ne te ménagerais pas en tâche, renard.

Sur ces mots, Supplice disparu rapidement de la pièce, laissant Rizael seul, perplexe face à cette révélation étrange et inattendue.

Un cambion.

Un être issu d'une liaison entre un démon et une humaine.

Son père, Disyasius, le roi du Deuxième Cercle des Enfers, était réputé pour avoir eu une reine, il y a de nombreuses années. Une reine qui avait été tuée par Siryasius lui-même. Sa belle-mère.

Voilà qui expliquait certains points flous de son histoire.

Pourquoi la résistance, malgré les pièges anti-démons, n'avait jamais réussi à le blesser sérieusement. Pourquoi la Reine Sadique Tiam semblait le mépriser autant qu'elle le désirait.

C'était à cause de son sang humain.

Ce n'était pas un prince infernal.

C'était un bâtard.



⚔️PROCHAIN CHAPITRE SAMEDI ⚔️

Siryasius le bâtaaaard :

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