Chapitre 31

Nombreux sont ceux qui séduisent

Nombreux sont ceux qui dansent près de moi

Ils pourraient être les plus beaux

Tu sais que mes yeux ne suivent que toi

Nombreux - Angèle

---

Je me réveille en douceur, un corps chaud contre le mien. J'ouvre les yeux sur la plus belle vue du monde : Gabriel. Ses boucles retombant sur ses yeux fermés et tous les traits décontractés par le sommeil. Je ne peux m'empêcher de passer ma main à travers ses mèches blondes, mon regards scrutant tout son visage pour me le graver à jamais.

- Tu me mates là, déclare Gabriel, les yeux toujours fermés.

Ce n'est même pas une question.

- En effet, ricané-je.

- Ça te plaît ? me demande-t-il, joueur, en ouvrant les yeux.

- Passable, le taquiné-je.

- Passable ? répète-t-il. Exceptionnel tu veux dire.

- Prétentieux !

- Menteuse !

Je le sonde du regard un long moment, refusant d'être la première à céder. C'est finalement lui qui me prend de court.

- Qu'est-ce qui te plaît chez moi ?

- Pardon ? m'étonné-je.

- Qu'est-ce qui t'as fait tomber amoureuse de moi ? demande-t-il.

Est-ce qu'il est sérieux ? Il me pose vraiment la question ?

- Qu'est-ce qu'il ne faut pas que je change..., se sent-il obligé de préciser face à mon silence. Ma couleur de cheveux, mon style, mon incroyable humour ... ?

Je me mets à sourire face à son hésitation de plus en plus présente et je sens qu'il commence à regretter d'avoir posé la question.

- Absolument rien ne m'a fait tomber amoureuse de toi, déclaré-je.

- Quoi ? s'exclame-t-il. Comment ça ? Tu veux dire...que je ne te plaît pas ?

L'incompréhension qui se lit sur son visage est beaucoup trop risible.

- Mais non, idiot ! rigolé-je. Je veux dire qu'il n'y a pas une chose spécifique qui me plaise. C'est toi. Toi en entier. Toi et ta gueule d'ange. Toi et ton caractère de merde. Tes défauts, autant que tes qualités. Tout me plaît chez toi Gabriel. Parce que si tu ne changeais ne serait-ce qu'une seule chose, tu ne serais plus toi. Et c'est ta personne, tout entière, que j'ai choisie. Je t'aime pour ce que tu es tous les jours, à l'extérieur, à l'intérieur. Tout. Je t'aime pour tout, sans exception. Tu es unique, Gabriel, comme chaque personne qui peuple cette terre, et c'est cette différence que j'apprécie.

Je termine à bout de souffle, lui ayant avoué tout ce que j'ai toujours eu besoin de lui dire. Et son regard me couvrant d'amour me gonfle le cœur.

- Tu n'as jamais pensée à faire de la poésie, bébé ?

- Tu peux rajouter p'tit con à la liste des défauts, bougonné-je.

- Oui, mais c'est pour ça que tu m'aimes, dit-il d'une voix aiguë, pour m'imiter.

- Je sens que je vais regretter tout ce que je t'ai dit...

Je lève les yeux au ciel et Gabriel se jette sur moi. Ou plutôt, se jette sur mes lèvres. Il m'embrasse, sans même me laisser reprendre mon souffle. Il fait glisser sa langue contre mon palais, mordille mes lèvres, lèche ma mâchoire.

- Je refuse catégoriquement que tu retires ce que tu viens de m'avouer, me glisse-t-il à l'oreille, avant de la morde à son tour.

Je reprends sa nuque entre mes mains pour ramener sa bouche contre la mienne, dansant sur ses lèvres avec toujours plus d'envie. Son corps surplombe le mien. Il est beau. Mais il sera magnifique sans ce t-shirt, j'en suis sûre. Je l'attrape et le fait passer par-dessus sa tête. Il doit penser exactement à la même chose étant donné qu'il glisse également ses mains sous le mien. Ses doigts remontent jusqu'à effleurer ma poitrine, passant leur temps à caresser mes côtes. Mes baisers partent à la rencontre de chaque parcelles de son torse en le renversant sur le côté. Il en profite pour m'enlever son t-shirt, qui me servait de pyjama. Son regard me chauffe entièrement le corps, le brûlant chaque fois que ses prunelles se noircissent de désir. Il pose ses main sur mes hanches pour me faire revenir sous lui et commence à m'embrasser partout dans le cou, descendant lentement, ses mains découvrant l'épiderme de mes jambes. Ses lèvres atteignent le tissu qui recouvre ma poitrine et il passe sa langue sur la peau que le textile cachait. Mes yeux se ferment d'eux même, plongés dans le plaisir de sa bouche contre ma peau, sa bouche qui descend encore plus bas, de plus en plus bas... C'est lorsqu'il commence à déposer des baisers sur l'intérieur de mes cuisses que je me relève d'un bond.

- Attends, soufflé-je, la respiration saccadée.

Il relève la tête pour ancrer ses yeux dans les miens, et je sais que je vais regretter de stopper ce qu'il s'apprête à faire, mais je ne peux pas lui permettre d'aller plus loin.

- Gabriel, stop. Pas aujourd'hui.

- Tu ne veux pas que je te fasse un cunni ? demande-t-il, hésitant.

Je ne peux m'empêcher de rougir à ses mots. Je reprends mes esprits pour lui lancer le plus sensuellement possible.

- Tu me lècheras autant que tu veux, mon cœur, mais seulement lorsque j'aurais fait les tests pour MST. Je refuse de prendre le risque, que ce soit pour toi ou moi. Alors si tu tiens tant que ça à embrasser cet endroit spécifique de mon anatomie, on pourra y aller dès cet aprèm mais là, tout de suite, ta bouche se restreindra à la partie supérieur de mon corps.

Gabriel me lance sa petite moue d'enfant déçu et je le regarde sévèrement.

- Non Gab'. Je ne prendrai pas cette responsabilité !

Il remonte alors sa tête vers la mienne et chuchote contre mes lèvres.

- Tu es sexy quand tu te fâches.

Il se mord la lèvre et il ne m'en faut pas plus pour reprendre contact avec celle-ci. Alors que je soupire de plaisir, je sens ses doigts reprendre la place qu'avait sa bouche quelques instants plus tôt. Il les fait glisser contre mes cuisses sans jamais toucher l'endroit convoité. Lorsqu'il l'atteint enfin, mes ongles s'enfonce dans la peau de ses épaules. Ma vue se brouille, transcendée de plaisir et ma voix ne peut se retenir de s'exprimer aussi. Mon ventre se creuse et se tord sous l'expression de mon plaisir. Quand je sens la délivrance exploser à travers tous les pores de ma peau, Gabriel grogne contre ma poitrine.

- Tu m'excites beaucoup trop Anna...

En effet, je peux sentir que son boxer est plus dur contre ma peau. Je ne sais pas à quel moment son pantalon a disparu de la circulation, mais me rendre compte du peu de tissu qui nous sépare me fait me sentir incomplète. Et j'ai besoin de combler ce vide, là, maintenant.

- J'ai envie de toi, Gab'.

- J'avais cru remarquer, ricane-t-il.

Je ramène son visage vers le mien pour qu'il me regarde dans les yeux.

- J'ai vraiment envie de toi, Gabriel.

Son regard noircit encore plus, et je ne savais pas que c'était possible.

- Tu es sûre, Anna ? Pas de retour arrière avec ça, tu sais hein ?

Je sens qu'il me demande ça à contre cœur car il a encore plus envie que moi de le faire et ça me faire doucement rigoler.

- Baise-moi Gabriel.

- Non, m'assure-t-il. Je vais te faire l'amour, Anna.

Mon cœur se rempli de joie à l'entente de ces mots auxquels je n'arrive même pas à répondre. Il se débarrasse bien vite du dernier tissus qui nous sépare et je plaque directement ma main sur ce qu'il cachait. Mes gestes se font lents et le torturent, je le sais. Je me redresse alors près de son oreille pour lui murmurer tout ce qu'un jour, je pourrais lui faire.

- Tu sens cette caresse ? Tu le sens, Gabriel ? Imagine-la remplacée par ma langue, qui glisserait contre toi, ma bouche qui embrasserai la partie de ton corps la plus sensible, mes lèvres qui la parcourraient entièrement.

Son souffle est de plus en plus court.

- Je ne te savais pas aussi précise dans les détails, bébé, m'avoue-t-il entre deux respirations.

- Tu n'imagines même pas à quel point je peux rentrer dans les détail, bébé.

Gabriel me prend le bras pour que je retire ma main, puis me repousse contre le matelas.

- J'aurais tout le loisir de le découvrir, mon cœur.

Il sort du lit pour aller récupérer le carré d'aluminium dans sa table de chevet.

- Je ne veux même pas savoir pourquoi tu as autant de capotes dans ta table de chevet, ricané-je.

- Dommage, j'aurais pu t'avouer que je rêverai de faire ça avec toi tous les matins... chuchote-t-il.

Mon bas-ventre se réveille, ou plutôt chauffe encore plus qu'avant, et le blond me surplombe de nouveau.

- Tu es sûre, Anna ? me demande-t-il, beaucoup plus sérieusement.

- Vas-y.

---
Heyyy 🌺

Déjà l'avant-dernier chapitre 😭
Oui je sais que je suis sadique de l'arrêter là, mais bon vous avez déjà eu un bon avant-goût ! 😏

Des réactions sur la mini déclaration d'Anna à Gab'? Et sur le reste aussi ? 😏😂

Bientôt le dénouement et je sais que vous l'attendez et que vous vous demandez sûrement pourquoi il tarde tant mais bientôt vos questions auront des réponses 🤗

• Prochain chapitre dimanche

Des Bisous ❣️

🤳 Insta : soreevzen

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top