Chapitre 18

But if you close your eyes

Mais si tu fermes les yeux

Does it almost feel like

N'as-tu pas l'impression

Nothing changed at all?

Que presque rien n'a changé ?

Pompeii – Bastille

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Je me réveille en douceur sur un matelas moelleux. C'est rare que je passe une nuit sans cauchemars, pourtant, ce fut le cas. Petit à petit, la journée d'hier resurgit dans ma mémoire. Tu m'étonnes que je n'aie pas fait de cauchemars après la crise d'hier ! En émergeant doucement, je commence à paniquer. Je ne reconnais pas la chambre dans laquelle je suis. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Puis tout me revient en mémoire. Gabriel, l'appartement, le piano, la soirée... Il m'a laissé sa chambre, malgré mes protestations, et s'est installé sur le canapé. Je me retrouve donc dans une chambre inconnue. Elle est aussi sobre que le reste de l'appartement, mais conserve un certain sentiment chaleureux. Je tends l'oreille mais n'entends aucun bruit. Bien décidée à ne pas rester éveillée au lit, je me dirige vers la salle de bain. Je prends une douche rapide et m'habille avec mes vêtements d'hier. Une fois sortie, je décide d'aller dans la cuisine. Je pousse la porte de la chambre mais tout l'appartement est baigné dans la lumière et il n'y a plus aucune trace du lit improvisé de Gabriel sur le canapé. Ai-je rêvé ? Non. Seul l'oreiller posé sur la petite table m'indique que je n'ai pas tout imaginé. Je vais à la cuisine et décide de me faire un chocolat. J'ai pu un peu repérer où tout se situait hier, en mettant le couvert, alors je n'ai pas trop de difficulté à me préparer mon petit déjeuné.

— Bien dormi ?

Je sursaute pour la énième fois en moins de 24 h et me retourne pour apercevoir Gabriel, derrière le comptoir de la cuisine.

— Tu étais où ? lui demandé-je, ignorant sa question.

— Parti chercher le petit déjeuner, répond-t-il, en brandissant un sachet de croissant sous mon nez.

Je souris alors et lui arrache le paquet des mains et regarde à l'intérieur où se superposent 3 croissants.

— Tu n'en as pas pris pour toi ? plaisanté-je, faignant l'innocence.

Le doux son de son rire résonne dans mes oreilles mais est vite remplacé par quelque chose de moins glamour.

— Evite de tout manger ! Il faut que j'aille pisser mais j'arrive !

— Charmant Gabriel ! Vraiment ! remarqué-je.

— Il y a des besoins qu'on ne peut pas retenir Tomas ! crie-t-il depuis l'autre bout du couloir.

— Roh... Je n'ai pas besoin de tout savoir ! grogné-je.

Alors que je finis mon chocolat chaud, je le vois revenir tout penaud.

— Madameee... Il y a une araignée au toilette...

Il prend une voix de gamin et un sourire se devine presque sur ses lèvres. Je suis d'humeur taquine se matin et je décide donc de rentrer dans son jeu. Je me relève et m'approche de lui.

— Ohh mon pauvre chou... du coup tu ne peux pas faire pipi tout seul ?

— Si si, j'ai quand même réussi...

Il n'a pas quitté sa petite voix mais arbore maintenant un sourire, tout fière de sa connerie. Je m'avance alors tout près de lui, joueuse, et lui chuchote à l'oreille.

— C'est con, je t'aurais bien accompagnée, moi, aux toilettes...

Je finis tout juste ma phrase que je me sens plaquée contre le mur derrière moi et que deux lèvres viennent se poser sur les miennes. C'est brutal. Rempli de désir. J'adore. Sa langue rejoint la mienne et entame une danse endiablée avec elle. Lorsque je me recule pour reprendre mon souffle, il en profite pour venir embrasser ma mâchoire, le creux de mon oreille, descendre plus bas, dans le cou, sur l'épaule, puis de remonter doucement. Ses mains initialement posées dans mes cheveux descendent le long de mes reins alors que mes bras entourent son cou. Juste avant de rencontrer une nouvelle fois mes lèvres, il s'écarte brutalement, les yeux toujours fermés, la bouche entrouverte et un doigt en l'air.

— Attends, stop...

Je me recule, un peu surprise.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je dans un souffle.

— Il faut que je m'arrête avant que ça dérape.

Il dit ça en me regardant dans les yeux et je ne peux m'empêcher de sourire. Je jette un coup d'œil un peu plus bas et comprends rapidement.

— Je suis flattée ! lui dis-je. Je n'imaginais pas être aussi... excitante que ça...

— Anna, arrête. Tu... tu ne l'as jamais fait... Je ne peux pas te faire ça.

Je n'imaginais pas que Gabriel me respecterait autant, lui qui saute sur tout ce qui bouge. Moi qui m'attendait à ce que ce mec soit juste un con un peu trop sexy, il m'étonne de plus en plus tous les jours. Putain ! Maintenant il faut que je m'attache. Je suis dans la merde. Mais le désir que je vois brûler dans ses yeux me fais ressentir beaucoup trop d'émotions à l'intérieur de moi. Mes mains descendent le long de son dos pour venir se poser plus bas et je l'approche de moi, de sorte qu'il soit totalement pressé contre mon corps.

— N'importe où, n'importe quand... lui murmuré-je.

Je sais. Je suis totalement en train de flirter avec lui. Totalement en train de m'offrir à lui... Mais je ne peux pas m'en empêcher lorsque son sourire m'envoute comme ça. Alors qu'on est toujours dans la même position, mon téléphone vibre. Je soupire et le sort de ma poche. C'est mon père. Toujours à m'appeler au bon moment, lui...

— Mon père est rentré, informé-je Gabriel. Je vais y aller, il va se demander ce que je fais.

Gab' n'ouvre pas encore la bouche, ne me lâchant pas du regard. Soudainement, il m'attrape par derrière les cuisses pour me porter.

— Il attendra encore un peu, papa. Ok ?

Il me jette sur le canapé puis se met au-dessus de moi.

— Gab', il faut que j'y aille... souris-je.

— On ne lui a pas donné d'heure à ce que je sache...

Il sourit puis m'embrassa furtivement avant de faire glisser ses doigts le long de mon corps. Alors qu'il joue avec le bas de mon t-shirt, je sens sa respiration d'alourdir.

— Tu me fais confiance, Anna ? me souffle-t-il.

Ma poitrine monte et descend beaucoup plus rapidement lorsque j'hoche la tête. Il se mord la lèvre inférieure avant de faire descendre sa main. Lentement. Lorsqu'elle atteint la limite de mon pantalon, je retiens mon souffle. Il passe cette barrière et le feu d'artifice commence. Tout avec ses doigts, il me caresse, me découvre, de la plus délicieuse des manières. Je ferme les yeux, ne pouvant m'empêcher de vouloir concentrer tous mes sens uniquement sur son toucher. Le plaisir. Toujours les yeux fermés, je sens ses lèvres se déposer sur mon ventre. Son extraordinaire torture continue, en bas, alors que toute sa délicatesse se ressent dans chacun des mouvements. C'est la première fois, il le sait. C'est pour ça qu'il prend tout son temps et qu'il fait attention. Sa deuxième main me caresse sensuellement la cuisse, me faisant frissonner. Il sent que je perds pied, que je ne contrôle plus rien. Il sourit contre mon ventre et il me mordille légèrement la peau avant d'accélérer. J'ouvre les yeux. Plus besoin de mon concentrer sur les sensations, elles prennent possession de tout mon corps. Alors que mon ventre se creuse sous ses lèvres, je sors son prénom dans un dernier souffle. Lorsque ma tête retombe lourdement sur l'oreiller, il enlève ses mains de mon corps et s'approche de mon visage. Nos nez se frôlent et il me sourit de la plus attentionnée des manières.

— Maintenant, je t'autorise à rentrer chez toi.

Son sourire ne le quitte pas et il se relève. Je n'ai toujours pas bougé. Mon souffle n'est toujours pas régulier. Mon esprit n'a toujours pas repris sa place.

Gabriel, tu vas me mener à ma perte.

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Heyyy 🌺

Aujourd'hui, j'ai décidé de dédicacer ce petit chapitre à Clem_Book_et_Cie, une de mes fidèles lectrices pour la remercier d'être toujours là ❣️

Alors...parlons peu, parlons bien. J'ai décidé de ne pas mettre d'avertissement avant ce chapitre. Déjà parce que la description de cette histoire contient déjà un disclaimer mais aussi parce que je refuse de spoiler quoique ce soit (même si je l'avais quand même bien fait sous-entendre sur Instagram 🤭)

Cependant, je voudrais tout de même votre avis sur ce passage 🍋, qui sont, il faut se l'avouer, les plus compliqués à écrire. Tout à fait volontairement, j'ai préférer passer par les sentiments et les sensations plutôt que de l'érostiser au maximum mais je voudrais votre avis. Qu'en avez-vous pensé ?

• Prochain chapitre mercredi

Des Bisous ❣️

🤳 Insta : soreevzen

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