18. Séparés.

********/!\ Point de vue Lucas. /!\********

- Non ! NOOON ! m'écriai-je de toutes mes forces.

Le portail n'était plus là. Je ne pouvais plus rejoindre Mathéo et Armelle, qui devaient être toujours dans ce couloir. La reine m'avait fait aspirer également dans ce tourbillon dont je n'aurais jamais deviné l'existence.

La reine se leva et se frotta les genoux. Elle était tombée en venant ici. "Ici", c'était à la fois tout et rien. Nous étions au beau milieu d'un désert. Il n'y avait aucune trace de vie autour de nous, que du sable. Des dunes et des dunes de sable à perte de vue.

- Tu comptes rester là sans rien faire ?! s'exclama-t-elle. Allez, porte-moi ! Tu vas essayer de trouver des gens qui pourront nous aider.

Elle s'avança vers moi afin de monter sur mon dos, mais je protestai :

- Tu crois vraiment que je vais te porter ?! MAIS CRÈVE ! Je ne suis pas ton chien !

- Non, tu es mon subalterne, mon esclave.

- Jamais je ne te rendrai service après ce que tu as fait à Mathéo !

- Mathéo ? Le p'tit brun qui a tué mon tigre ?

- Ton tigre s'est tué tout seul, ripostai-je.

- Peu importe, le fait est que je suis la reine et que tu dois m'obéir.

- Jamais !

Elle dirigea la paume de sa main en ma direction, mais elle ne fit rien. Elle me menaça de me tuer si je ne faisais pas ce qu'elle me disait.

- Tue-moi, dans ce cas.

Je bluffais. Soit elle me tuait, soit elle me laisserait vivant, et quelques libertés. Elle ne pouvait pas vivre seul dans ce désert, elle avait besoin d'une présence, quelqu'un qui pouvait la défendre. J'espérais qu'elle ne me tuerait pas, et c'est ce qu'elle fit. Elle rabaissa sa main et soupira.

- Tu es vraiment courageux, Lucas.

- Comment connais-tu mon nom ?

- Mathéo t'as appelé à plusieurs reprises.

Un silence s'installa. Elle s'assit sur un rocher qui était au sol, tandis que moi je restais debout, sous ce soleil qui commençait à me faire suer. L'atmosphère était étouffante, et cela m'empêcha de respirer correctement.

- Hého, ne décède pas maintenant, j'ai besoin de toi, dit-elle en m'apercevant respirer irrégulièrement.

- Je n'ai jamais.. réussi à respirer correctement dans une telle chaleur.. suffoquai-je.

- Tu t'y habitueras, finit-elle en regardant ses ongles.

Ma tête tournait. Je m'assis doucement sur le sable et m'allongeai. Je posai mes mains sur mon ventre, essayant de retrouver une respiration régulière, et me calmant peu à peu..

********/!\ Point de vue Mathéo. /!\********

Je m'accroupis aux côtés d'Armelle qui reprenait peu à peu conscience. Elle entrouvrit les yeux et me regarda. Elle balbutia quelques mots que je ne compris pas et s'étira avant de se lever.

- Où sont-ils ? me demanda-t-elle, cherchant Lucas et la reine du regard.

- Ta poudre.. J'en ai pris, et un portail est apparu.. Ils ont tous les deux étaient aspirés à l'intérieur.. répondis-je en essayant de retenir mes larmes.

Je me sentais responsable de tout ça, et je l'étais. Si je n'avais pas pris cette poudre, Lucas ne serait pas avec elle, dans un endroit inconnu. Comment allions-nous nous retrouver ? Je ne savais même pas où il était. Je devais faire équipe avec Armelle pour le retrouver, mais cela allait être dur. Armelle avait eu ce qu'elle voulait : faire disparaître la reine. Elle s'en foutait du sort de Lucas. Pourquoi m'aiderait-elle ?

- Armelle.. où est-ce qu'ils ont été emmenés..? commençai-je à sangloter.

- Cette poudre servait à les envoyer loin de nous. Ils sont toujours dans ce monde, dans le notre.. Cependant, je ne sais pas où ils ont atterri.. Ils doivent être assez loin.

- Lucas ne doit pas rester avec elle..

- Le principal est que la reine soit loin de nous.

- Non ! Il faut retrouver Lucas ! Il faut qu'il revienne ici ! Fais quelque chose ! Prend ta fiole ou dit un sort qui fera que..

- Je ne peux pas, me coupa-t-elle.

- MAIS SI ! IL Y A FORCEMENT UNE SOLUTION ! Chaque problème a sa solution !

- Cette poudre n'a pas de réciproque.. Je peux les envoyer, mais je ne peux pas les faire revenir..

- Avoue ça t'arrange bien plus qu'autre chose ! crachai-je en essuyant mes larmes qui coulaient sur mes joues.

- Ça m'est égal.. mais c'est sûr que de te voir autant souffrir ne me laisse pas indifférente.. sourit-elle.

Je lui sautai dessus et commençai à l'étrangler. Elle me sortait par les yeux. Elle ne pensait qu'à elle et jamais aux autres. Elle faisait tout le temps en fonction d'elle, de ses buts, de ses objectifs, de ses gains. Je serrai mes mains autour de son cou aussi fort que possible, mais elle réussit à m'éjecter avec l'aide d'un de ses pouvoirs. Je fus projeté au sol, d'une puissance inouïe, qui réveilla ma douleur au dos.

- J'adore te voir souffrir, Mathéo, si tu savais comment ça me fait jubiler, sourit-elle.

- Espèce de..

Elle m'éjecta à nouveau, mais cette fois-ci contre le mur. La paume de sa main était en ma direction, et elle me maintint longtemps au mur. Elle ne me lâchait pas du regard, et me laissa à plus d'un mètre au dessus du sol, plaqué contre le mur.

- Fais-moi descendre.. demandai-je, entre deux gémissements de douleur.

- Non.

Elle riait.

- C'est la fin Mathéo. Je vais en finir avec toi, et plus jamais tu ne me causeras de problèmes. Je me chargerai de ton petit-ami plus tard, sauf si la reine s'en est déjà chargée.

Sa main se leva doucement, et je sentis une douleur en moi, dans mon torse. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite. J'avais mal, terriblement mal.. Je me sentais partir doucement. Je n'arrivais plus à respirer. Je vis des images de Lucas défiler devant mes yeux. Je ne voulais pas mourir.. pas comme ça.. pas loin de lui.. pas aujourd'hui..

********/!\ Point de vue Lucas. /!\********

- Bon, relève-toi ! m'ordonna-t-elle.

Cela faisait environ 15 minutes que nous marchions, et je n'en pouvais déjà plus. Je me relevai doucement et essayai d'aligner mes pieds l'un devant l'autre. Cette chaleur étouffante me déshydratait à chaque pas que je faisais. Je me sentais m'affaiblir peu à peu. Je ne savais pas combien de temps nous pouvions survivre dans un désert, mais je savais que moi je ne pouvais tenir pas plus de 2 jours.

La reine et moi montions en haut d'une haute dune, afin d'y apercevoir de là-haut, peut-être quelque chose qui pourrait nous aider, et ce fut le cas. Du haut de cette dune, nous apercevons au loin des habitations, mais des habitations de mon époque, des habitations en murs en briques et en béton. De loin, cela ressemblait à Paris, ou encore une de ses grandes villes avec beaucoup de circulation.

- Allons-y ! Vu la distance, nous en avons pour.. 3 heures, à peine.

- 3 heures ?! m'exclamai-je.

- Wohoo, te plains pas. Nous aurions pu rester ici durant des jours et des jours. Allez, marche plus vite, ne perdons pas de temps.

Je ne savais pas comment elle faisait pour être aussi énergique. Elle devait sûrement avoir l'habitude de la chaleur, mais moi, je ne supportais pas ça. Nous nous mîmes à nous avancer en direction de cet espace urbain au milieu de ce désert..

[Voici le chapitre 18 ! Commentez et likez ! Je vous aime mes amours ! Bisous salés !]

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