🤍chapitre 5🤍

👻Un discours enflammer pour surélevé un peuple vers un avenir meilleur.👻

La salle de bain se remplissait d'une légère brume causée par la vapeur de l'eau brûlante qui s'écoulait lentement sur le corps dénudé de madame Alessandro.

Celle-ci était submergée par ses songes, d'une anxiété intense que ses muscles tendus ne pouvaient apaiser au rythme des gouttelettes qui s'écoulaient progressivement sur sa peau rougie.

Elle passa ses mains sur son visage pour effacer les traces d'angoisse qui menaçaient de fissurer son masque d'impossibilité : ce n'était pas le moment de céder à son flot d'émotions qui menaçait de l'emporter bien loin de sa trajectoire initiale.

Sa main se tend pour tourner le robinet avant d'attraper la serviette accrochée sur le mur pour s'enrouler dedans et s'essuyer délicatement. Elle mettait ses habits choisis avec soin pour avoir une allure d'une femme confiante et prête à découdre pour défendre ses projets.

La petite jupe noire mettait ses longues jambes en valeur et son chemisier rouge en soie avait un joli décolleté pour embellir sa poitrine généreuse. Ses doigts touchaient malencontreusement son ventre recouvert d'une cicatrice blanche, la seule imperfection qui avait sur sa peau laiteuse.

Ses yeux s'assombrissaient au souvenir de l'accident qui avait bouleversé sa vie d'une manière irréversible. Bien que la blessure ait cicatrice, rien n'avait pu refermer les plaies sur son cœur abîmé. Elle faisait rentrer sa chemise dans sa jupe pour avoir un certain style ; c'était avec maîtrise qu'elle appliquait une touche de maquillage sur son visage pour faire ressentir ses yeux aussi orageux qu'un orage près d'éclater.

Elle sortait satisfaite de son apparence sans un regard pour monsieur Dal Silva qui était occupé à installer ses jouets et une chaise pour l'invitée, qu'elle devait récupérer avec courtoisie si celui-ci se laisse faire, bien sûr. Elle glissait ses pieds dans ses talons aiguilles rouge intense et se dirigeait vers la porte avant de partir pour la réunion ; celle-ci se retrouvait vers monsieur Dal Silva.

— Faites attention à ne pas vous faire remarquer, car si quelqu'un découvre votre présence, cela pourrait nous conduire à notre perte, murmura-t-elle dans un souffle rempli d'incertitude, mais c'était impossible de faire machine arrière. Alors, elle s'engageait pour parcourir les couloirs qui n'étaient plus aussi calmes parce qu'un brouhaha retentissait entre les murs : c'était une vraie symphonie de bruit agaçant.

Elle se collait presque contre le mur pour éviter de se faire marcher dessus par les autres invités d'espèce différente. C'était un spectacle impressionnant de regarder toutes ces créatures parler sans s'entretuer. Elle se laissa emporter par cette rivière de couleur de peau différente. C'était ainsi qu'elles arrivaient à la salle de réunion.

Celle-ci avait une immensité impressionnante avec des estrades pour s'installer sur des bancs confortables ; au centre de la pièce était placée une table ronde marquée par les décennies. Il y avait déjà quelques personnes installées autour de celle-ci avec une mine sévère et grave, car cette réunion allait engager des conversations peu appréciables pour certains.

Madame Alessandro gardait la tête haute en avançant pour se mettre derrière Charles qui était toujours ponctuel comme une pendule à coucou. C'était la place des sept sentinelles qui avaient pour rôle de protéger les protecteurs des demeures enchantées.

Elle ne pouvait rester immobile comme une statue de pierre : c'était discrètement que son regard observait chaque geste et chaque nouvelle venue qui pénétrait dans la salle. Sa peau picota à l'arrière de sa nuque, signe que quelqu'un était en train de la surveiller comme une vulgaire criminelle.

Elle ne se retournait pas, parce que son instinct criait à l'intérieur d'elle que cela ne pouvait être que monsieur Kydia, le président de l'organisation, c'était sa famille qui avait construit celle-ci pour un meilleur avenir.

C'était ce qu'elle pensait à l'époque avant de découvrir bien des secrets dissimulés entre ses murs. Elle ne dévoila aucune émotion sur son visage de poupée de cidre : c'était comme si l'humanité en elle avait déserté son corps aussi raide qu'un piquet.

— Bienvenue, mes chères amies, à cette réunion que la pleine lune bénite de sa lumière protectrice. Ce soir, un débat va avoir lieu. Vous aurez le droit de votes pour participer aux choix de la communauté, dira monsieur Kydia d'une voix ferme avec une autorité innée pour être un dirigeant capable de soulever un peuple entier pour la paix.

Jusqu'a même décimé un continent pour ne pas échouer à conquérir plus de pouvoir. Tout était à son écoute, presque ensorcelé par ses mots bienveillants pour endormir la méfiance que certaines personnes peuvent avoir envers l'organisation.

— Il y a quelques mois, on a été victime d'un drame qui nous a tous marqués d'une façon ininversible par les pertes comme les blessures. Les habitants du château Draguinesse se remettent difficilement de cette attaque dirigée par la société des alouettes qu'on pensait tous anéantis durant la dernière guerre. Hélas, ils ont pu renaître de leur cendre pour revenir nous menacer et détruire cette paix si fragile qu'on a eu du mal à bâtir. C'est pour cette raison qu'après mûre réflexion, j'ai pris la décision qu'on devrait rester un moment discret et se faire oublier, murmura-t-il avec un sourire bienveillant sous les acclamations des personnes installées dans les gradins. Ils étaient tous émerveillés par cet homme qui était pour eux leur sauveur.

Madame Alessandro percevait un léger doute tracer son chemin dans le cœur des protecteurs : leur devoir était d'assurer la sécurité des créatures. Alors les mots employés avec soin par monsieur Kydia ne pouvaient que les convaincre de suivre ses plans sans admettre que peut-être une seconde alternative pouvait exister.

Elle essayait de croiser le regard des autres sentinelles, mais ils s'étaient tous soumis à obéir aux règles comme des vulgaires moutons qui n'avaient aucune possibilité d'agir seuls. Ses poings se serraient jusqu'à faire blanchir ses phalange ; son instinct lui criait de passer à l'action, mais encore une nouvelle fois, elle se retrouva seule face à cette foule d'admirateurs pour monsieur Kydia.

Madame Alessandro faisait fonctionner ses méninges pour retourner la situation avant que ce ne soit retardé de faire changer d'avis ceux qui étaient présents.

Elle souriait au coin en claquant ses mains l'une contre l'autre pour attirer l'attention de tous. Chaque regard était posé sur elle, mais cela ne la dérangeait pas, habituée à être au centre de l'attention, c'était avec délice qu'elle décida de débuter une joute verbale avec son cher et tendre ex-fiancé.

— Dites-moi, monsieur Kydia, votre plan est bien d'assurer la sécurité de tous d'une certaine manière : chaque personne reste dans un endroit sûr et ne sort sans aucun prétexte ? Demanda-t-elle en posant une main sur sa hanche et d'une démarche élégante, elle s'avança pour être devant monsieur Kydia installé dans son siège.

Il hocha simplement la tête, son regard ancré dans le sien pour essayer désespérément de deviner quel stratagème celle-ci avait en tête pour sûrement empêcher son plan d'être exécuté.

— Alors cela signifie que si jamais imaginons que la société des alouettes décide de nous attaquer en sachant qu'on n'est pas tous baraqués entre quatre murs, ce sera facile pour eux de nous éliminer, car est-ce que je dois vous rappeler qu'au château Draguinesse, ils avaient réussi à passer par une brèche dans la barrière magique ? Demanda-t-elle avec un éclat de malice dans ses yeux d'observer le maître de l'organisation dissimuler son malaise pour ne pas montrer qui perdait le contrôle de la conversation et l'attention du public.

— Est-ce que vous désirez être enfermé comme des rats pour qu'au final vous soyez tués par leurs mains à cette société ? Vous ne voulez pas vous battre et leur montrez que vous êtes prêt à vous défendre pour vos familles et votre foyer ? Combien de temps encore allez-vous laisser terrifier par eux ? Demanda-t-elle aux personnes installées dans les gradins qui commençaient à s'agiter parce que la voix de madame Alessandro les envoûtait telle une mélodie de sirène pour leur redonner courage et force de désapprouver ce plan.

— Je peux vous proposer une autre possibilité qui ne nécessite pas de rester planqué jusqu'à la fin de nos jours. Cela pourrait même emmener la nouvelle génération à cohabiter avec les humains et à créer un nouvel espoir pour tous les peuples. Je sais que mon projet de faire des hôtels dans les cinq demeures a été refusé, dira-t-elle reprenant longuement son souffle prête à continuer son discours enflammé.

— Cependant réfléchissais bien à la possibilité que cela puisse donner un souffle de renouveau pour reconstruire ce qui a été détruit. Est-ce que vous ne voulez pas montrer à cette société que leur attaque nous a donné la force de se relever et de construire un nouvel avenir pour les vaincre, cria-t-elle sous les applaudissements du public.

Ils étaient tous euphoriques par cet élan de courage que madame Alessandro a acclamé définitivement. La protectrice du château Draguinesse se leva pour approuver le verdict, suivie par les autres protecteurs.

— Le peuple a approuvé, alors, madame Alessandro, c'est avec plaisir qu'on vous donne toutes nos autorisations pour faire la rénovation de nos demeures en commençant par la mienne, murmura Sarah avec un grand sourire d'enthousiasme d'assister à la renaissance de son lieu. Bien sûr, elle avait encore quelque doute en réserve concernant le fait des humains de venir passer des séjours, mais parfois les changements avaient du bon.

Monsieur Kydia était témoin d'un soulèvement de son autorité. Il était impuissant face à cette vague dévastatrice que madame Alessandro avait créée pour anéantir ses idées. Encore une nouvelle fois, celle-ci avait encore gagné la partie d'une manière subtile pour ensorceler les personnes à soutenir son projet. Ses yeux d'un vert intense l'observaient se pavaner de fierté près des protecteurs.

Il regrettait amèrement d'avoir été un idiot à l'époque parce que l'heure qu'il est, sûrement que celle-ci aurait été sa femme et pas cette rebelle, a contesté tous ses ordres.

Le verdict a été annoncé, maintenant, c'était place aux banquets pour célébrer cette nouvelle pleine lune. Celle-ci permettait à chaque fois que tous les peuples se réunissaient pour des festivités après les débats durement menés.


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