🤍chapitre 5🤍
👻Des fragments du passé à reconstitué envers et contre tous👻
Le 15 juillet 2005 :
Ce jour-là, il faisait un soleil éblouissant avec un grand ciel bleu sans nuages. Cela faisait quelques semaines déjà que les températures avaient augmenté pour faire une explosion de chaleur d'une intensité presque étouffante.
Certaines épiceries et établissements avaient dû être obligatoirement fermés durant cette canicule pour permettre aux personnes de pouvoir rester chez elles au frais et à bien s'hydrater.
Pourtant, vers une certaine heure, un grand bâtiment blanc avec d'immenses baies vitrées n'était pas déserté, parce que dans ses longs couloirs sans fin, un seul bruit brisait le lourd silence de l'absence d'employés. Dans ce lieu habituellement bruyant, avec les clients rarement mécontents, puisqu'ils ressortaient toujours avec le sourire.
Des claquements de talons aiguilles retentissaient au rythme d'un corps élancé d'une jeune femme qui n'était autre que madame Alessandro.
Elle se déhanchait avec élégance dans une robe à petites bretelles fluides, des cheveux aussi noirs que du charbon étaient attachés à une haute queue de cheval, ça se balançait d'un côté à l'autre.
Ses mains fines poussaient une lourde porte pour entrer dans son bureau, qui était sombre, parce que tous les stores étaient fermés pour garder un peu de fraîcheur. C'était la consigne à suivre durant une urgence de canicule.
Elle posait son fardeau lourd sur son bureau, c'étaient d'énormes dossiers, pas pour son entreprise florissante depuis quelques mois, celle-ci avait pris de l'ampleur et les offres d'affaires tombaient dans ses mains.
Son agence de voyage déployait ses ailes pour s'envoler très haut. Elle faisait attention que cela ne retombe pas en chute libre, car elle avait investi beaucoup dans tout ceci.
Madame Alessandro se glissa dans son fauteuil, un soupir s'échappait de ses lèvres rouges luxueuses après s'être bien installée, sa main prenait un dossier pour l'utiliser comme un éventail.
Elle suffoquait sous cette chaleur écrasante, sans un brin d'air, c'était invivable, elle se tortillait en sentant sous sa postière un objet dur non identifié.
Un couinement la fit sursauter avec un bond souple, elle se remettait sur ses hauts talons avec une main posée sur son cœur. Qu'il battait la chamade après cette frayeur causée par un jouet d'enfant.
Elle était certaine d'avoir ramené cela dans sa demeure, après quelques jours à devoir obligatoirement garder sa nièce Cassie avec elle, parce que la nounou avait une insolation. Ce n'était rien d'étonnant, car on savait que celle-ci s'était promenée sous un soleil tapant.
Quelle idée d'avoir participé à un marathon dédié à l'hôpital.
C'était un beau geste de sa part, mais pour finir au lit à être malade, cela valait-il réellement le coup ?
Elle ne le pensait pas personnellement. Notamment, parce que par sa faute. Elle avait dû se trimballer cette petite baveuse dans chacune de ses réunions, mais cela valait le coup puisque sa petite bouille d'enfant a su charmer ses clients.
Madame Alessandro pensait sérieusement à l'utiliser pour séduire et faire signer des papiers, mais hélas, son fidèle secrétaire a balayé son idée diabolique d'un geste de la main.
Elle s'agenouillait pour ramasser les feuilles éparpillées sur la moquette d'un bleu nuit tellement doux, qu'on pourrait dormir dessus sans avoir mal au dos.
Ces derniers temps, elle avait fait l'expérience, car chacune de ses soirées ne se déroulait ici pas par rapport à son travail. Elle était très minutieuse pour ne laisser aucun dossier délaissé. Elle avait commencé ses recherches par rapport à cette petite fille qu'elle avait dû ramener à contrecœur.
Il y a déjà quatre mois, le temps s'écoulait comme du sable dans un sablier. Chaque grain est une minute précieuse sans qu'on se rende compte. Les heures nous filaient entre les doigts et aucune possibilité ne pouvait nous les rendre.
C'était pour cette raison que madame Alessandro ne s'était pas attardée pour appeler son avocat, après cette rencontre fatidique avec cette petite prénommée Éléonore.
Elle avait eu du mal à convaincre ce dernier de trouver des dossiers qui pourraient l'aider dans ses questionnements.
Alors, c'était sans rechigner qu'elle avait dû donner une belle somme, comme avec un âne et sa carotte, pour que sa demande passe avant les autres et que le travail soit fait dans l'immédiat.
Madame Alessandro faisait un petit tas avec les feuilles qu'elle remettait sur son bureau avant de s'installer une nouvelle fois en s'assurant qu'aucun jouet n'allait lui faire une quelconque frayeur.
Sa main se posait sur sa joue, d'habitude pâle, qui était d'un rouge vif, comme certaines parties de son corps, qui avaient été exposées aux rayons agressifs du soleil pour sa peau pâle d'une douceur de porcelaine.
Elle soufflait sur une de ses mèches de cheveux devant ses yeux. Cela la gênait, mais elle ne faisait rien pour l'écarter, car elle était absorbée par ce qu'elle lisait. Dans ses dossiers, remplis d'informations croustillantes par rapport à cette petite Éléonore.
— Quel secret se dissimulait entre ses lignes, murmura-t-elle en mordillant l'intérieur de sa joue dans un geste nerveux en lisant un article jauni, qui provenait sans aucun doute d'un vieux journal.
Son sang se glaça d'effroi parce que la révélation qu'elle avait sous ses yeux allait certainement bouleverser beaucoup ses projets concernant ses futures missions. Ses lèvres s'étiraient en un fin sourire au coin, rien qu'au fait de penser à cette bande de rapaces qui dirigeaient l'organisation.
C'était jouissif d'imaginer leurs têtes s'ils apprenaient que cette petite pourrait bien être celle qu'ils avaient éliminée. Ce serait un bon coup du destin impitoyable dans de rares moments, mais quand il s'abattait avec acharnement, cela pouvait faire très mal.
Elle tendait son bras derrière son dos pour défaire sa longue queue de cheval, pour laisser ses cheveux descendre en une cascade aussi noire que de l'encre.
Ses épaules secouaient par un rire nerveux qu'elle ne put réprimer, car juste la pensée que les plans de l'organisation pourraient prendre feu à cause de cette petite colombe.
Madame Alessandro ne lâcha pas l'article de son regard perçant, très calculateur, parce que si effectivement, c'était bien ce qu'elle pensait. Alors, cela signifie que la partie reprenait avec un nouvel atout, pour faire écrouler l'organisation.
"Le 15 avril 1999.
Un couple âgé a découvert près d'une tombe dans le vieux cimetière en haut de la falaise.
Un petit nourrisson de quelques jours seulement. Ils ont interpellé la police et les ambulances et ceux-ci ont déclaré que, sûrement, cet enfant a été abandonné par sa mère, probablement.
L'orphelinat des anges déchus, avec sa générosité, a proposé de s'occuper de ce nouvel enfant sous son toit protecteur.
Le commissaire a déclaré l'affaire bouclée sans aucune preuve, pour les aiguiller dans cette affaire.
Cette enfant est désormais aux mains de l'orphelinat, en sécurité avec les sœurs, qui s'occupaient très bien de ce nourrisson. Récemment, elles ont déclaré avoir trouvé un prénom pour ce petit bout.
Éléonore, ce prénom était inscrit dans la pierre tombale où elle a été retrouvée par miracle grâce à ses cris affamés.
Maintenant, elle sera bien nourrie et entourée par des femmes aimantes. "
La feuille se froissait entre ses doigts tellement que son sang bouillonnait de rage. Un torchon de mensonge pour cet orphelinat et ses femmes, ça la révulse de lire ces éloges parce que la vérité. C'était que les pauvres gamins abandonnés là-bas étaient loin d'être heureux, car si l'enfer existait, alors ce lieu serait les limbes.
Madame Alessandro le balançait après être satisfaite de la boule qu'elle avait faite de cela. Hélas, ça atterrit loin de la poubelle, comme pour affirmer qu'elle était nulle dans les tirs.
Elle ne se leva pas pour ne pas perdre du temps, parce que l'heure tournait malicieusement. D'ici à quelques minutes, elle savait avec certitude que son secrétaire allait la sermonner d'être ici au lieu d'être chez elle pour rester au frais et se reposer.
Parfois, elle regrettait dans de rares moments son choix d'avoir choisi ce jeune homme pour ce boulot, mais elle avait vu son potentiel à lui tenir tête.
C'était ce détail qui a beaucoup pesé dans la balance pour l'engager comme son bras droit, car c'était ce qu'il était pour elle, bien plus qu'un simple secrétaire. Il était devenu son allié face aux imprévus de la vie.
Elle étudiait encore un bon moment les fiches avec une certaine attention pour déceler les mots cachés entre les lignes. Hélas, elle n'apprit pas beaucoup plus que cela, c'étaient juste des textes pour compléter d'autres.
Une douce amertume se propageait dans son cœur pour germer dans les autres parties de son corps, car elle avait l'impression de ne pas avancer et de n'avoir que des suppositions, rien pour confirmer ses doutes.
Madame Alessandro ne pouvait pas se lancer corps et âme sans être sûre de ce qu'elle pensait, parce que si elle se trompait une seconde, cela pouvait avoir de graves conséquences.
Ses doigts fins caressaient une photo abîmée avec le temps, qu'elle avait conservée dans un de ses endroits secrets. Elle souriait avec une certaine nostalgie pour ce portrait d'elle avec cette femme à ses côtés.
— Tu me manques tellement, ma douce amie, comment as-tu fait pour me cacher un tel secret, pourquoi m'as-tu tenue à l'écart ? Demanda-t-elle en fixant le regard de celle qui était sa meilleure amie pendant des années.
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