🤍chapitre 3🤍

👻Les secrets enfouis dans l'arc de triomphe,
un sanctuaire remplis de mystères dissimuler à la vue de tous.👻

Le jeune étudiant finissait sa course sur le trottoir des piétons. Certains ne se gênaient pas pour l'engueuler avec des injures très inappropriées, mais l'insouciance et l'ivresse de la jeunesse faisaient que l'étudiant ne prit cela pas au sérieux. Il descendit du véhicule pour récupérer les valises avec empressement, car dans quelques minutes à peine, il devait repartir pour une autre livraison express.

Madame Alessandro et monsieur Dal Silva descendaient avec précaution, parce que ce trajet d'une courte durée les avait bien secoués. Ils avaient la surprise d'avoir immédiatement leurs bagages posés devant eux sans aucune délicatesse de la part de leur chauffeur assez particulier. Celui-ci enlevait sa casquette pour faire une révérence élégante sans défaut au regard observateur de madame Alessandro.

Il allait se réinstaller confortablement dans son véhicule, mais la main de monsieur Dal Silva l'empêchait de faire le moindre geste.

— Quel est ton prénom, jeune homme ? demanda-t-il, curieux de savoir l'identité du nouveau petit protégé de l'organisation. Il l'observait avec attention avec l'espoir de lire son âme, mais étrangement, il ne percevait rien, comme si celle-ci était protégée par un sortilège d'une certaine puissance pour brouiller ses pouvoirs.

— Matthew Lenoir, excusez-moi, Monsieur, vous m'avez retardé dans ma course, car d'autres m'attendent impatiemment, dira-t-il avec un geste bien précis : c'était sans effort qui le libérait de l'emprise de monsieur Dal Silva pour se réfugier dans son véhicule qui démarrait à toute vitesse. La voiture jaune se perdait de vue dans la circulation bien animée à cette heure-ci de Paris.

Madame Alessandro ne pouvait dissimuler un sourire fleurissant sur ses lèvres, car ce jeune homme était particulier dans son fond intérieur ; secrètement, elle espère le revoir parce que son intention dicte que celui-ci avait un grand destin tout tracé.

Un vent frais soulevait quelques feuilles colorées pour les emporter dans leurs petits tourbillons et délicatement, un léger courant s'entremêlait dans les mèches des cheveux de madame Alessandro. Elle fixait, concentrée, l'édifice qui surplombe la population déjà affolée, car le temps court sans les attendre. Sa main se refermait sur la poignée d'une de ses valises perdue dans ses songes.

C'était tardivement qu'elle sentait monsieur Dal Silva s'agiter nerveusement, parce que c'était la première fois qu'il mettait les pieds dans le quartier général sans être réellement invité. C'était avec impulsivité qu'il suivait madame Alessandro. Celle-ci ne prenait pas la peine de rassurer son compagnon, puisqu'ils devaient se dépêcher d'accéder à la porte dérobée immédiatement, comme personne ne faisait attention à eux.

Ils étaient bien trop occupés à courir pour rattraper le temps et arrivés à l'heure à leur boulot. C'était le moment idéal pour se faufiler discrètement derrière l'arc de triomphe : précisément devant un pan du muret, dans la pierre étaient incrustés quelques symboles à la forme particulière, presque invisibles à l'œil. Avec prudence que madame Alessandro les appuyait sur l'un après l'autre dans une certaine chorégraphie bien précise que monsieur Dal Silva eut du mal à retenir.

Quand elle touchait le dernier symbole, un grincement métallique se faisait entendre : c'était la porte dérobée dans le muret qui s'ouvrait à moitié pour laisser au moins une personne passée. Madame Alessandro poussa sans ménagement son acolyte encore abasourdi par la fameuse entrée qui menait à l'organisation.

Ils descendaient avec précaution les escaliers en spirale, éclairait faiblement par des lanternes, qu'à l'intérieur brûlait différentes couleurs de petite flamme. Les lueurs se reflétaient sur les murs d'un gris quasiment noir, légèrement humide ; ce n'était pas impossible d'utiliser ceux-ci comme appui pour ne pas trébucher.

Alors, c'était avec lenteurs que l'expédition se faisait dans un silence pesant dans cette atmosphère étouffante, car aucun brin d'air ne se faisait ressentir. Le bruit des roulettes des valises résonnait bruyamment contre les parois pour alerter quiconque de leurs présences.

Madame Alessandro ferma la marche : c'était avec émerveillement qu'elle observait chaque chose, même la plus minime, parce que cet endroit était comme sa seconde demeure. Elle avait vécu pendant quelques années pour assurer son rôle de sentinelle avec sa partenaire avant que celle-ci ne trahisse l'organisation pour s'enfuir et jamais être retrouvée. Sa main se posait nonchalamment contre les pierres lisses pour s'imprégner de ce lieu qui l'avait vue grandir et affronter bien des tempêtes pour devenir la femme qu'elle était devenue.

Chaque rencontre et épreuve dans sa vie l'avait aidée à se forger pour être indépendante, car c'était ainsi qu'elle avait retrouvé une liberté longtemps enlevée avec violence. Elle revient au moment présent, parce qu'elle avait heurté par mégarde monsieur Dal Silva. Il s'était arrêté devant la dernière marche puisque son regard était obnubilé par les longs couloirs éclairés par des lumières tamisées au plafond.

Les murs était recouvert joliment de fresques, racontant certains passages importants de la vraie histoire oublié des humains. Il se sentait submergé par la beauté de ce décor qui égalait la plus belle demeure des protecteurs. Madame Alessandro jouait des coudes pour passer devant lui, très impatiente de parcourir une nouvelle fois ses couloirs et de revoir sûrement certaines personnes.

Ses valises chacune dans ses mains en avançant d'une démarche élégante qu'elle s'élançait pour se diriger dans le hall vers de la réception. Celle-ci n'avais pas change de place toujours en valeur avec un comptoir fait d'un bois brillant et la décoration chaleureuse.

— Je n'aurais jamais imaginé que la demeure du grand méchant loup serait si spectaculaire, murmura monsieur Dal Silva qui arriva sans se presser, effectivement personne n'était présent derrière le comptoir pour les accueillir.

Cependant il se trompait lourdement parce qu'en réalité, dans le fauteuil, un petit bonhomme renfrogné était installé à son aise avec un calepin accompagné d'un minuscule stylo.

— Nom et Prénom ? Demanda cette drôle de créature aux oreilles bien pointues avec un bonnet rouge bien trop grand pour sa tête. Monsieur Dal Silva sursautait de surprises d'entendre cette voix aiguë ; avec curiosité, il observait celui-ci en se demandant de quel peuple pouvait venir ce petit être grincheux.

— Gustave, est-ce bien utile de devoir passer par tant de formalités ? Vous savez bien qui je suis quand même ? Ou bien les vers de terre enfouis dans votre tête ont mangé votre cerveau ? Demanda madame Alessandro avec un sarcasme bien amusé de revoir ce réceptionniste particulier qui intimide la plupart du temps les nouveaux membres de l'organisation.

Celui-ci observait ses deux énergumènes attentivement : avec une de ses mains, il enclencha un mécanisme relié à son fauteuil pour le monter à la hauteur de ses deux grandes personnes.

— Nom et prénom ? Redemandait-il sévèrement ; ses petits yeux reflétaient son humeur irritable ; cela ne laissait aucun doute que celui-ci ne voulait aucunement rigoler. C'était à contrecœur que madame Alessandro cédait pour ne pas énerver encore plus celui-ci, car elle n'avait décidément pas envie de subir ses foudres.

Alors, elle donna leurs prénoms et noms d'une voix monotone un peu trouble. Elle observait le petit bonhomme tourner les pages de son calepin et une longue liste se déroulait devant leurs yeux ébahis, puisque celle-ci s'arrêtait presque devant la marche d'escalier.

— S'il vous plaît, patientez dans les sièges jusqu'à ce que je vérifie si vos nom et prénom sont dans la liste, murmura-t-il d'un geste de la main pour les éloigner parce qu'il avait besoin de se concentrer.

Monsieur Dal Silva pâlit, car à aucun moment, il n'avait pensé que chaque entrée serait vérifiée. Il jetait un regard désespéré à madame Alessandro, encore choquée que ce petit être ne puisse la laisser passer. Hélas, elle ne pouvait pas faire de scandale, parce qu'aucun regard ne devait peser sur eux pour qu'ils puissent accomplir leur plan avec succès.

Alors, elle prit le bras de monsieur Dal Silva pour obéir difficilement aux ordres de s'asseoir dans son fauteuil de velours confortable pour leurs jambes engourdies après cette longue descente.

Elle sentait le souffle de monsieur Dal Silva dans son cou, car celui-ci avait discrètement approché sa bouche près de son oreille.

— Est-ce que vous avez un plan pour nous sortir de cette mauvaise situation, comme je n'ai aucune envie de finir enchaîné dans les cellules dissimulées de cet endroit, murmura-t-il dans un souffle au parfum épicé et brûlant qui chatouillait doucement sa peau sensible.

Une de ses mains se posait sur sa joue pour réfléchir, peut-être bien qu'elle ait une échappatoire pour leur éviter certains malheurs, mais ce n'était pas sans danger.

Le petit bonhomme nommé Gustave était concentré sur la liste des invités de la soirée pour dénicher les deux noms et prénoms de ces deux individus. Il reconnaissait particulièrement Aliénor Alessandro, car celle-ci avait résidé ici pendant quelques années sous la tutelle d'une certaine sentinelle pour l'éduquer au code de l'organisation.

Hélas, elle était plutôt douée plus qu'autre chose pour s'attirer des ennuis. Parfois, c'était lui qui allait à sa rescousse pour pas que celle-ci ne se fasse tirer les oreilles par les supérieurs.

Pourtant, bien qu'elle ne fût pas disciplinée, aucun n'avait mis en doute ses capacités d'être une sentinelle exceptionnelle, jusqu'à même dépasser son propre mentor pour la remplacer dans ses devoirs envers le manoir Rosières.

Ses longs doigts ornés d'ongles acérés s'arrêtaient sur une ligne sur le parchemin d'un blanc crème. L'écriture soignée à l'encre de pieuvre était lisible pour affirmer que celle-ci était bien une invitée à cette réunion qui réunissait presque la totalité des peuples.

— Madame Alessandro, vous pouvez accéder à l'étage supérieur en direction de votre chambre numéro 233, murmura-t-il d'une voix rocailleuse. Il tira un pan de sa chemise de soie verte pour extraire de l'intérieur une clé fabriquée dans un cristal particulier de couleur rose pâle.

Elle se leva tant bien que mal pour se défaire de l'emprise que monsieur Dal Silva pressait sur son bras pour la retenir. Celui-ci ne voulait absolument pas rester seul avec cette créature qui le mettait mal à l'aise à l'observer à travers ses petites lunettes rondes à la monture en argent pur.

Elle s'avança pour récupérer la clé avec un soupir, parce que cette chambre a été la sienne pendant longtemps, et c'était étrange d'y revenir en étant désormais une adulte accomplie.

— Vous êtes encore loin d'avoir atteint la sagesse, Aliénor. Aucun être n'est réellement accompli, puisque chaque jour est une aventure pour apprendre et comprendre de nouvelles choses. Le changement ne s'arrête jamais, vous êtes une jeune femme encore destinée à évaluer, murmura-t-il, lâchant prise sur la clé.

Madame Alessandro eut juste le reflex de tendre sa paume pour l'attraper avant que celle-ci n'atterrisse sur le sol d'une perfection telle que chaque reflet pouvait être admiré dans ce carrelage miroir. Elle observait un moment Gustave pour imprimer dans son cœur chaque mot qu'il avait prononcé pour ne jamais les oublier, comme ceux qu'il avais pu lui enseigner durant son apprentissage dans cette demeure.

Elle s'inclina avec respect avant de détaler sans un regard en arrière pour monsieur Dal Silva qui bouillonnait de rage mélangée d'inquiétude, car Gustave s'était tourné une nouvelle fois vers lui pour l'observer attentivement avec résignation. Il reprit la liste pour continuer ses recherches sur l'invitation de cet homme.


🤍Nombre de mot : 1863🤍

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