🤍chapitre 2🤍

👻Jouons une partie d'échec en attendant patiemment l'atterrissage sans rendre folle l'hôtesse de l'air. 👻

Alors, ils se levaient d'un même geste en prenant leurs valises pour se faufiler dans la file d'attente pour patienter que ce soit leurs tours de passés.

— Bien sûr que je pense à lui. Il n'y a pas une seconde que mes pensées ne sont pas centrées sur sa personne. Mon cœur crie de désespoir d'être aussi loin de lui, depuis des mois. Mon seul désir serait de le retrouver et de ne plus le quitter, murmura-t-elle dans un souffle de confidences d'une rareté parce qu'elle n'avait pas l'habitude de mettre des mots ainsi sur ses sentiments.

Elle jetait un regard discret à monsieur Dal Silva, ébranlé par ses aveux tout à fait inattendus. Pourtant, elle ne comprenait pas pourquoi il semblait être autant surpris, car c'était une évidence que son amour pour Brandon était bien réel et qu'un jour, probablement, elle serait prête à l'avouer au premier concerné.

Hélas, pas avant d'avoir arrangé les malentendus et non-dits, parce que son secrétaire avait tendance à croire beaucoup aux rumeurs malveillantes pour les séparer.

Donc, elle devait d'abord dévoiler un bout de son passé pour qui sache qu'elle avait entièrement confiance en lui. Elle sentait la bulle de ses pensées éclater au contact d'une hôtesse, car celle-ci attend patiemment qu'elle donne ses papiers pour vérifier que tout était en ordre avec un sourire bienveillant.

C'était avec douceur qu'elle l'a laissé rentrer dedans. Ils montaient en file indienne dans l'engin pour s'installer à leurs places numérotées.

Certains étaient déjà bien à leur aise dans leurs sièges assez confortables, tandis que d'autres se bataillaient encore avec le reste de leurs valises pour les mettre dans les coffres aux hauteurs. C'était le cas pour monsieur Dal Silva qui transpirait d'effort pour enfin réussir à installer sa valise au contenu très douteux.

Il se mit confortablement à côté de madame Alessandro, déjà occupée à trier quelques dossiers qu'elle avait sortis de sa sacoche. Il humidifia avec le bout de sa langue ses lèvres séchées, assez absorbées par ses songes, pour une fois pas diaboliques.

— Elle me manque. Mon cœur est brisé d'être aussi loin d'elle, en sachant qu'elle a besoin d'une présence à ses côtés pour l'aider à aller mieux, murmura-t-il difficilement parce que sa gorge se serrait d'émotions.

Son regard se faisait vague, perdu dans les vagues de ses tourments. Constance a connu un changement dans sa vie morne : elle a vu l'homme qui est et pas seulement sa part de démon que souvent font séduire les êtres humains.

Elle était unique, car à aucun moment celle-ci n'avait succombé à son pouvoir de persuasion. Il ferma ses yeux pour se souvenir de leurs derniers moments ensemble, sans qu'il soit obligé de suivre madame Alessandro dans ses périples.

Le vol se déroulait parfaitement bien, dans un confort agréable, sans turbulences. Chaque passager était occupé à leurs diverses activités pour passer le temps jusqu'à l'atterrissage. L'hôtesse de l'air, avec son sourire rayonnant, faisait partager sa joie à chacune de ses conversations aimables. Elle se préoccupait de tous sans exception avec son chariot rempli de mets délicieux et de boissons.

C'était avec agilité qu'elle passa dans les halles pour proposer un petit en-cas. Hélas, quand elle allait, elle avait des occasions de parler avec un charmant jeune homme, qu'elle avait des vues sur lui depuis le début du voyage.

à ce moment précis qu'avec amertume, elle se détournait de celui-ci pour se diriger vers les trouble-fête qui n'avaient pas arrêté d'être les seuls perturbateurs dans cet habitacle depuis leur réveil ; même les enfants étaient des anges comparés à ces deux-là.

Elle croisa ses bras avec des airs sévères pour encore une nouvelle fois les disputer, bien qu'elle aimerait fuir devant le regard glacial que cette passagère ne manquait jamais de lancer à son égard. La malheureuse hôtesse eut la désagréable surprise de remarquer qu'un café avait été renversé pour dégouliner sur le parquet désormais fichu par cette substance presque impossible à nettoyer.

— Excusez-moi, mademoiselle, pour ce terrible désagrément, c'est entièrement la faute de ma chère compagne. Vous comprenez, elle est une mauvaise perdante. Elle a voulu me frapper d'un geste maladroit et accidentellement, elle a renversé son gobelet, murmura le jeune homme avec des yeux abattus par la culpabilité d'avoir autant causé de souci à cette belle jeune femme.

Son regard espiègle ne pouvait s'empêcher d'observer avec attention ses courbes généreuses. Hélas, son cœur ne battait pas pour celle-ci ; c'était avec résignation qu'il mettait ses mains dans ses poches pour ne pas être tenté d'utiliser quelques-uns de ses charmes.

Il n'eut pas le reflex d'esquiver le coup de poings de sa compagne très énervée : celle-ci s'apprêtait à recommencer à le taper, heureusement, l'hôtesse de l'air intervint avant que le nez de celui-ci ne subisse un autre terrible châtiment.

— S'il vous plaît, essayez de rester tranquille jusqu'à l'atterrissage, murmura-t-elle quasiment suppliant : c'était la première fois qu'elle avait de tels passagers aussi fatigants ; pour couronner ce joli tableau, elle avait même eu l'obligation de ne pas être désagréable avec eux et d'accéder à toutes leurs demandes.

Elle n'avait aucune idée de l'identité de ses deux personnes, mais sans aucun doute, ils devaient être très importants pour que le pilote exige d'elle de leur faire passer un agréable voyage.

Elle déposait avec délicatesse d'autres gobelets qui contiennent un café avec un arôme qui a éveillé les papilles après avoir accompli sa tâche : c'était doucement qu'elle faisait demi-tour avec son chariot pour rejoindre celui qui avait attisé un désir agréable au plus profond de son être.

Le jeune homme avec sa compagne ne pouvait s'empêcher d'observer cette scène. Leurs regards brillaient de curiosité mélangée à de l'envie d'être à la place de l'hôtesse de l'air pour pouvoir vivre un instant un tel amour éphémère avec l'élu de leurs cœurs.

Hélas, l'avion les éloignait de ceux-ci pour une destination qui pouvait se révéler être périlleuse.

— Madame Alessandro, est-ce que vous me faites la tête pour avoir seulement encore gagné contre vous ? Demanda monsieur Dal Silva avec un sourire au coin, amusé d'entamer une nouvelle fois une conversation houleuse avec celle-ci.

Il s'abaissait pour ramasser les pièces de l'échiquier éparpillées au sol avec précaution ; il remettait celles-ci sur le plateau pour rejouer une autre partie. Madame Alessandro croisait ses bras contre sa poitrine bien mise en valeur avec son pull rouge légèrement décolleté.

Son nez se retroussant un peu boudeuse d'avoir perdu plusieurs fois contre ce démon qui se permettait de tricher assurément, car elle ne pouvait pas croire que celui-ci était un vrai maître de ce jeu horripilant.

Son regard d'un bleu clair sans nuances de gris analysait avec concentration chacun des gestes de monsieur Dal Silva pour essayer de deviner chacune de ses tentatives pour renverser son roi. Elle se mordillait sa lèvre entre ses dents en réfléchissant avant de déplacer une de ses pièces.

C'était ainsi qu'une autre partie commença entre eux pour passer le temps et accessoirement aussi pour permettre à monsieur Dal Silva d'apprendre à celle-ci l'art que pouvait être le jeu d'échec.

Ce soir, leur plan se révélait à peu près être comme cela. Ils ne parlaient presque pas, bien trop concentrés sur leur envie de gagner contre l'autre pour prendre conscience que l'avion avait atterri sur la piste d'atterrissage de l'aéroport de Paris.

Les passagers s'empressaient de sortir de l'habitacle avec soulagement, quoique le vol n'ait pris que quelques heures. Pour eux, c'était quand même une délivrance parce qu'ils pouvaient se dégourdir. Le hall de l'aéroport était un brouhaha de bruit différent des uns et des autres : chaque passager se bousculait pour arriver le premier aux portes de sortie et réussir à avoir un taxi, car ceux-ci était rarissime.

Madame Alessandro et monsieur Dal Silva avaient de la chance puisqu'un jeune chauffeur près d'une cacahuète jaune attendait patiemment leur arrivée, un peu retardée, parce qu'ils avaient eu un léger problème avec les bagages.

Ensuite, les plans de l'aéroport les avaient aiguillés dans la mauvaise direction. Ils arrivaient essoufflés devant celui-ci qui semblait être un jeune étudiant avec un grand sourire ; il prenait leurs valises pour les mettre dans le coffre assez difficilement, c'était avec force qui réussit à le refermer.

— Vous pouvez vous installer. Madame et Monsieur. Ma douce mademoiselle va nous conduire jusqu'à la demeure à temps pour le souper, murmura le jeune homme sans cesser de sourire avec bonne humeur : il s'installait dans le siège conducteur.

Monsieur Dal Silva avec galanterie ouvrait la portière à madame Alessandro, assez agréablement surprise par ce chauffeur qui ne ressemblait décidément pas aux autres. Il s'installait à l'arrière un peu serré, car la voiture était un peu petite, cela changeait grandement des limousines de luxe.

Madame Alessandro essayait de trouver une position confortable avec l'espoir de se reposer un peu. Hélas, à peine que la voiture démarrait, un grésillement se faisait entendre et quelques secondes après, un son de rock retentissait pour le malheur des oreilles sensibles de madame Alessandro.

Celle-ci sentait une main secouer son épaule pour attirer son attention et monsieur Dal Silva mettait un objet dans sa paume ; cela se révélait être des bouchons.

Elle l'observait, étonnée que celui-ci se baladait avec ceux-ci dans ses poches, mais à ce moment précis, les questions n'étaient pas la propreté : avec délicatesse, elle enfonçait ces petites choses dans ses oreilles pour atténuer le son qui faisait remuer la voiture presque dans tous les sens.

Monsieur Dal Silva eut du mal à ne pas céder à rire de cette situation peu inhabituelle : c'était certainement la première fois qu'il faisait la connaissance d'un tel employé de l'organisation.

Il se demandait sincèrement comment celui-ci aurait pu rentrer dans les rangs en réussissant les épreuves obligatoires pour faire partie d'un tel monde.

Madame Alessandro, à ses côtés, ne prêtait aucunement attention à ce jeune chauffeur. Son regard était attiré par le paysage que Paris offrait aux personnes qui prenaient le temps pour souffler et profiter de chaque instant que la vie pouvait donner.

La voiture à l'allure d'une cacahuète jaune fluorescent filait à toute vitesse dans les rues étroites avec une chance inouïe : celle-ci ne causait aucun accident, car le jeune chauffeur, concentré sur ses musiques, ne faisait pas entièrement attention à ce qui pouvait l'entourer. Elle sentait son estomac remué à chaque coup de volant.

C'était la première fois qu'une telle conduite la mettait presque au supplice. Maintenant, elle savait parfaitement ce que Brandon pouvait ressentir quand celui-ci était obligé de monter en sa compagnie. Ils passaient à toute vitesse près de la tour Eiffel qui se tenait fièrement dans les cieux, entourés de nuages avec quelques éclaircies qui faisaient briller ses barres de ferraille légèrement abîmées au fil du temps.

Madame Alessandro trépigna d'impatience, car bientôt, ils vont arriver au quartier général de l'organisation, dissimulant aux yeux des mortels l'insouciance du vrai monde qui les entoure.

Elle se redressa tant bien que mal dans son siège, secouée par les coups brusques que le chauffeur donnait sans aucune délicatesse. Ses yeux brillaient d'émotions indéchiffrables pour un monument qui se dessinait petit à petit que la voiture s'en approchait, car c'était leur destination, l'arc de triomphe : cette imposante structure qui avait affronté tant de tempêtes.


🤍Nombre de mot : 1907🤍

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