🤍chapitre 2🤍

Le chateau Draguinesse et ses résidents cracheur de feu ou...de glace.

Monsieur Alberto avec habilité se garait près des autres voitures qui s'étaient entreposées sur un bout de terrain réservé certainement aux invités pour la soirée. Quand le moteur fut éteint, c'était avec empressement qui sortait pour ouvrir la portière avec élégance à madame Alessandro et à son compagnon.

Ils ne prêtaient aucune attention à ce pauvre chauffeur qui se démenait pour sortir les valises du coffre parce que leurs regards étaient envoûtés par la splendeur du château.

Celui-ci était imposant avec ses quatre tours avec des reliefs originaux, ses fenêtres en vitraux colorés et les lierres qui s'accrochaient au mur de pierre gris clair lui donnaient un aspect mystérieux.

Devant l'entrée était mise en valeur une fontaine ravissante avec trois statues de sirène qui projetaient de l'eau claire. C'était un lieu qui semblait être hors du temps, protégé par cette forêt majestueuse de toute intrusion.

Le chauffeur referma le coffre après avoir pu sortir les valises et pas une minute à perdre, c'était essoufflé, qui invita madame Alessandro et son compagnon à le suivre à l'intérieur. Il était nerveux parce que sa patronne lui avait ordonné de ne point être en retard, sinon sa punition serait de nettoyer les écuries qui n'abritent pas des chevaux.

L'heure tournait pour le narguer, car à peine que la porte en bois décorée de relief s'ouvre, que la propriétaire des lieux était déjà là, les bras croisés, attendant patiemment leur arrivée.

— Une minute de retard. Pour cette fois, je ne dirai rien, mais à l'avenir, essaye de ne plus être aussi discipliné. La ponctualité est importante, surtout dans les heures sombres, dira-t-elle avec un sourire énigmatique qui effleurait ses lèvres d'un mauve clair. Ses cheveux blonds se balançaient au rythme de ses pas et elle saluait poliment ses derniers invités à être arrivés.

Elle se tourna vers son chauffeur pour lui indiquer dans quelle chambre il devait déposer les valises.

— Vous me priez de m'excuser, je n'avais pas assez de chambre pour installer votre secrétaire. Alors, j'espère qu'être dans la même ne va pas vous déranger, murmura-t-elle avec une voix mielleuse. Bien amusé par cette étrange situation parce que madame Alessandro était la seule à être accompagnée d'un simple humain. Qu'il se fera sûrement manger par ses petites créatures qui auront une préférence pour la chair tendre de ceux-ci.

— Je ne t'en veux pas, ma chère Sarah, c'est très bien ainsi, comme toujours, tu sais prendre les situations en main d'une façon exemplaire. Ça me fait plaisir de revenir ici. Cela me permettra de faire les plans pour me donner des idées pour la rénovation, murmura madame Alessandro, sous le charme que ce château pouvait offrir, parce que l'intérieur égalait la splendeur de l'extérieur.

C'était impressionnant d'observer chaque détail et les reflets des vitraux qui accordaient une lumière douce et colorée pour créer une atmosphère agréable. Deux escaliers séparés menaient au premier étage : c'était dans cette aile que les chambres y résidaient.

Le regard expert de madame Alessandro imaginait déjà comment transformer ce lieu pour en faire un hôtel et emmenait la vie entre ses murs, bien tristes à son goût, malgré le charme qui se propage. Elle passa un bras dessous celui de Brandon qui reprend ses esprits, car celui-ci s'était perdu dans les méandres de ses pensées, emporté par la magie qui sentait vibrer dans chaque recoin de cet endroit.

— Ma chérie, tu connais très bien la demeure, donc n'hésite pas à la faire visiter à tes amis. Hélas, je ne pourrais pas le faire, puisque les préparatifs ne sont pas tout à fait finis et je veux que tout soit parfait pour ce soir. Il y a des années que l'organisation ne s'était pas réunie ainsi, il faut que ce soit grandiose, murmura-t-elle avant de partir pour rejoindre les cuisines. Sa voix résonnait fortement, car elle criait ses ordres comme un capitaine de navire le ferait, c'était impressionnant.

Madame Alessandro ne put empêcher un sourire d'effleurer ses lèvres parce que Sarah était décidément une des cinq protectrices à être aussi sévère et maniaque.

Cela se voyait, aucune poussière n'était visible et le décor était parfait, aucun désordre ne régnait. Elle emmenait Brandon vers un des escaliers pour se diriger vers leurs chambres, puisqu'ils méritaient bien une petite pause avant de s'élancer dans cette longue visite, mais par-dessus tout cela.

Son cœur battait énormément parce qu'elle était pressée de téléphoner à Constance pour avoir des nouvelles et se rassurait de son inquiétude pour les petits.

Ils arrivaient en haut du palier et l'allée se finissait de chaque côté avec un escalier en colimaçon. Les deux pans du mur possèdent des portes d'une certaine couleur, un long tapis rouge décorant le sol et le plafond de petits lustres diffusant une douce luminosité.

Elle guidait Brandon avec assurance parce que c'était avec certitude qu'elle se doutait que Sarah avait dû choisir avec soin une de ses pièces préférées. Ils arrivaient devant une porte d'un bleu turquoise et une plaque en or était mise en valeur dessus.

« Les chants des sirènes. »

C'était écrit cela sur une plaque en or dans une police élégante. Sa main se posa sur la poignée pour l'ouvrir avec un sourire. Elle vit leurs valises dans un coin, ça la rassura.

Elle enleva ses talons aiguilles avec une telle facilité fascinante, son regard pétillant ne cessant d'admirer la beauté de cette pièce.

Le pan des murs était dans un teint de bleu couleur océan et dessiné dessus une longue fresque qui racontait une histoire. Chaque détail était époustouflant.

Le lit baldaquin était assez grand pour accueillir cinq personnes, ce n'était pas le seul meuble, car il y avait aussi une bibliothèque et une armoire imposante. Les grandes baies vitrées offrent une vue sur l'arrière du château. On peut observer un lac avec ses fleurs sauvages.

C'était un paysage qui donnait un sentiment de liberté et d'aventure. Son regard se posa sur l'objet qu'elle désirait tant depuis qu'ils s'étaient montés dans ce maudit train.

Elle s'installait sur le rebord du lit et ses mains prenaient le téléphone fixe pour composer un numéro inconnu qui permettrait qu'elle puisse joindre Constance en toute sécurité sans que leurs conversations soient espionnées.

La tonalité résonne dans son oreille un long moment avant que la personne à l'autre bout du fil ne décroche.

— Cassie, ne tape pas William. Éléonore ne touche pas aux livres. William rend cette peluche à Cassie. Arrêtez de vous chamailler, cria une voix féminine essoufflée avant de saluer poliment sa patronne avec douceur. Madame Alessandro ne pouvait s'empêcher de rire légèrement parce qu'elle imaginait très bien ses garnements mettre le bazar à la villa.

Son cœur se serrait de ne pas vivre tous ses moments avec eux et de devoir être dans l'obligation de participer à cette soirée.

Elle allait se poser comme ferait un policier durant une interrogation, mais Constance prit le devant avant qu'elle ne pût placer un seul mot.

— Ils vont très bien, madame. Ne vous inquiétez pas, ses petits monstres sont en pleine forme et j'ai réussi à convaincre la mère d'Éléonore de les laisser pendant le week-end. Je contrôle parfaitement la situation, alors, s'il vous plaît, profitez de cette soirée avec Brandon et arrêtez de vous faire un sang d'encre. Ayez confiance en moi, murmura Constance avant que sa patronne puisse dire quoi que ce soit, parce qu'au fil des années maintenant, elle connaissait bien celle-ci pour savoir ce qu'elle allait demander.

Par contre, elle ne comprenait pas son inquiétude. Cela l'a peiné, car elle avait l'impression qu'elle n'avait plus confiance en ses capacités pour garder les enfants. Elle la rassurait en racontant les événements qui s'étaient passés depuis son départ. Chaque détail qui ne semblait pas être important semblait apaiser son angoisse.

— Je vous remercie, Constance. Prenez soin de vous et essayez de ne pas vous fatiguer, pensant à vous. Vous pouvez dire aux enfants que je pense à eux et que je les aime fort, murmura-t-elle avant de raccrocher les larmes aux yeux, soulagée de savoir que là-bas tout se passait très bien.

Elle sentait Brandon s'installer à ses côtés et ses mains s'enroulèrent autour des siennes. Ils resteraient ainsi pendant un long moment sans prononcer le moindre mot parce que leurs regards ancrés l'un dans l'autre pouvaient déceler les émotions enfouies dans leurs cœurs.

D'un geste tendre de la main, c'est avec délicatesse que Brandon recueillit une larme sur la joue rose de madame Alessandro. Il déposait un baiser sur ses mains liées aux siennes avec un sourire à fondre le cœur de n'importe quelle jeune femme, mais c'était destiné à une unique personne.

Il se levait pour l'attirer contre son torse, assez soulagé d'avoir dû un peu forcer sur ses muscles pour la lever, ce qui veut dire qu'elle avait pris un peu de poids.

Quand il l'avait rencontrée pour la première fois, elle avait avec certitude le même poids qu'une petite plume. Au fil du temps, il s'était aperçu qu'elle sautait souvent les repas. Alors, il s'était donné pour mission qu'elle ne loupe jamais un seul et essayait toujours d'être celui de l'aider à se rappeler de manger.

Ce n'était pas bien grand-chose aux yeux de beaucoup de monde, mais pour lui, c'était important. Sur la table centrée de la chambre étaient déposés à leurs dispositions des petits plateaux de mets vraiment délicieux avec des boissons.

Alors doucement, il prit sa main pour qui mangeait un petit morceau et assoiffa leurs soifs avant de s'élancer dans la visite. Il la regardait se restaurer avec gourmandise et c'était avec plaisir qu'ils ont partagé ce repas bien mérité. Il rougit énormément quand ses yeux s'ancrent dans ceux malicieux d'Aliénor.

— Vous pouvez arrêter de me regarder d'une façon qui laisse penser que vous allez me dévorer, murmura-t-elle d'une petite voix gênée d'avoir été aussi émotive. Elle remit son masque de jeune femme froide et sévère pour que personne d'autre que Brandon puisse voir ses faiblesses. Elle déposa un baiser sur sa joue pour le remercier d'être resté à ses côtés comme toujours. Elle a une telle chance de l'avoir dans sa vie, ce sera à jamais sa plus belle rencontre.

— Allez-vous rester assis longtemps avant de décider de me suivre pour faire cette visite ? Demanda-t-elle d'un petit sourire amusé en l'observant Bégaie un peu gêné. Sa main se posa sur son avant-bras, c'était ainsi qu'ils sortirent de la chambre pour se diriger vers un des escaliers en colimaçon qui menait au deuxième étage.

Il était aussi splendide que celui au-dessous, mais ce qui le démarquait, c'étaient ses belles fenêtres avec des fresques originales.

Il avait quelques portes qui s'ouvraient sur des salles différentes. C'était avec plaisir que madame Alessandro guidait Brandon à travers ce labyrinthe en lui racontant quelques bribes de ses souvenirs, d'un bout de sa vie d'ici durant son apprentissage.

Ils n'avaient aucune conscience du temps qui s'écoulait tellement qu'ils s'étaient focalisés sur leur expédition. Madame Alessandro sentait ses pieds devenir douloureux, parce que ceux-ci étaient nus.

Elle avait oublié ses talons aiguilles, ce n'était pas très grave, car être ainsi permis facilement de savourer les flux de magie encore vibrant dans ce lieu. Ils se posèrent dans l'une des plus hautes tours devant une fenêtre. Celle-ci donnait une vue impressionnante sur la forêt.


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