🤍chapitre 15🤍
👻Avalanche de cartes
as, trèfles, pique
avec un coup de tête gratuit👻
Je grimace de douleur, car mon bras se fait attraper violemment, pour me repousser et m'empêcher d'entrer à l'intérieur.
Je pâlis face à ce colosse qui me tient fermement comme une petite brindille insignifiante, il me fait reculer jusqu'à estimer que c'est suffisamment loin de cette pièce.
— Soirée privée, dit-il d'une voix rauque, ses petits yeux sévères me fixent avant de se détourner, mais manque de chance pour lui.
Ce soir, je ne suis pas d'humeur à obéir aux gros toutous, surtout que c'est avec certitude que mon instinct me crie que Cassie est à l'intérieur.
Je relève mes manches sans savoir exactement ce que je m'apprête à faire, mais c'est hors de question que je reste les bras croisés et laisse cet homme de Cro-Magnon me parler ainsi.
Je m'élance avec détermination, c'est la première fois qu'une telle adrénaline envahit mon corps. Peut-être que ce sont les boissons, ou bien le fait que Cassie peut être en danger, qui me pousse à agir ainsi sans réfléchir.
Cet homme est rejoint par un autre, maigrichon avec des cheveux roux couleur presque carotte. Son visage est taché de quelques rousseurs, cela met en valeur ses yeux marron. Par contre, ceux-ci brillent d'une certaine intelligence, ce qui signifie qu'il n'est pas idiot, donc pas facile à berner comme son acolyte.
Je croise mes bras, contrariée parce que ça ne va pas être aussi simple que j'imagine, mais ce n'est pas impossible, alors c'est sans recul que je m'avance pour m'arrêter devant eux.
— Mes chers messieurs, est-ce que la soirée vous plaît ? Cela doit être ennuyant de garder une entrée sans profiter des boissons et de la musique offertes. Ça, vous ne plairiez pas de vous amuser avec moi ?, demandai-je d'une voix séductrice, que j'espère ne pas avoir perdue avec le temps.
Je fais papillonner mes longs cils pour les regarder d'une manière à les séduire, mais mon cœur se glace, car ils restent deux marbres sans rien afficher, à part peut-être le rouquin qui semble gêné.
Je croise mes bras contre ma poitrine à contrecœur, c'est avec obligation que je vais devoir passer à l'étape supérieure. Ça ne me plaît pas, mais je n'ai aucunement le choix.
Je viens me rapprocher d'eux d'une démarche innocente avec ma bouille d'ange. C'est avec une facilité que mon genou se cogne violemment contre les parties intimes du Colosse qui n'a rien vu venir. Mon coude par maladresse se cogne contre l'estomac du rouquin, que je n'avais pas vu arriver derrière mon dos. C'est avec rapidité que je me faufile entre les deux blessés pour finalement rentrer dans la salle.
Mon cœur fait un bond quand une voix s'élève pour dominer les autres et c'est sûr maintenant que Cassie est bien ici.
— Vous n'êtes que des tricheurs, bande de voleurs, j'ai gagné cette partie, ce qui signifie que je remporte le prix, crie Cassie furieuse. Elle pose ses mains sur ses hanches, pour défier du regard ceux qui sont installés autour de la table ronde.
Je joue des coudes pour me permettre de me faufiler entre les personnes qui se sont regroupées pour ne pas perdre une miette du spectacle. Il y a cinq hommes installés confortablement à leur aise, avec des verres d'alcool et des jeunes femmes sur leurs jambes pour certains.
Ils dégagent tous une aura dangereuse, leurs vêtements de luxe allaient parfaitement avec leurs corpulences. Sans pour autant faire d'eux des hommes d'affaires, car ils ne ressemblent aucunement à des riches, parce que mon regard reste fixé à leurs armes attachées à leurs ceintures.
Il y a aussi des hommes derrière eux, sûrement armés comme leurs chefs, puisqu'aucun doute n'est permis. Ces hommes doivent faire parti de plusieurs gangs.
Dans quel pétrin, encore une nouvelle fois, s'est-elle mise pour avoir réussi à se faire embobiner dans cette sacrée affaire. Je viens près d'elle, légèrement essoufflée d'avoir dû naviguer entre cette mare de vautours. Impatients certainement de voir le sang couler, pour mettre un peu d'ambiance à la soirée.
— Cassie, on devrait y aller, dis-je avec une petite voix un peu mal à l'aise d'être au centre de l'attention, parce que chaque regard est fixé sur nous avec nos accoutrements. C'est sûr qu'on ne doit pas passer inaperçu.
— Je n'irai nulle part avant d'avoir eu le prix pour avoir gagné cette partie de poker. Les hommes et leur ego de merde, vous avez honte d'avoir perdu contre une femme, hurle-t-elle après avoir tapé la table de son poing sans se laisser une seconde intimider par ces hommes.
Qui n'apprécient pas du tout ce que Cassie vient de dire à cet instant, car l'un d'eux se lève, prêt à en découdre avec elle. Heureusement, celui à côté de lui l'empêche de faire quoi que ce soit pour le moment.
— S'il te plaît, arrête, murmurai-je presque d'un ton suppliant pour qu'elle ne continue pas, parce que mon instinct me pousse à prendre mes jambes à mon cou pour vite partir d'ici, mais impossible de l'abandonner là.
Alors, c'est avec insistance que j'essaye de tirer sur la manche de son blouson, pour l'obliger à me suivre. Ainsi, peut-être qu'elle va arrêter de cracher son venin, parce que ces hommes perdent patience et que ça ne les amuse plus du tout cette situation.
Quand l'un d'eux ose venir vers nous avec un mauvais sourire au coin, c'est crispé que mon regard l'observe longuement. Il est costaud, c'est un vrai monstre vu ses muscles qu'on peut voir à travers sa chemise moitié boutonnée.
Un silence pesant remplit la pièce à un point que la musique devient quasiment inaudible, il regarde Cassie et moi des pieds jusqu'à la tête avec amusement ; sa main se tend vers celle-ci, pour caresser une mèche de ses cheveux bouclés. Qu'il enroule autour de son doigt dans un geste brusque, c'est en tirant dessus qu'il rapproche son visage vers le sien.
— Si tu veux un conseil, ma poupée, écoute la petite Intello, dégage d'ici parce que cette soirée n'est pas pour les gamines suicidaires, murmure-t-il dans un souffle rauque avec une certaine attention derrière son épaule, pour observer les autres hommes prêts à faire joujou avec leurs armes.
— C'est hors de question. Je ne pars pas sans ma récompense, que cela soit clair. Tant que vous ne m'aurez pas donné les clés, je ne vais pas bouger d'un poil d'ici, dit-elle sans un brin de peur dans sa voix.
Ainsi, c'est avec détermination qu'elle enroule sa main autour du poignet de cet homme, pour qu'il la lâche. Je ne peux retenir un soupir d'exaspération, parce que c'est par rapport à de simples clés que la situation s'envenime, ainsi pourquoi cet objet est si important pour elle.
— Poupée, sache que pour participer à notre partie de poker, tu as accepté de jouer sans règle. Donc, je ne suis pas obligé de te donner ce prix, surtout qu'une fillette comme toi ne pourra pas contrôler cet engin. Par contre, si tu le veux, c'est avec plaisir que je peux te montrer comment faire, dit-il avec un sourire au coin.
Sa main vient se poser sur une de ses hanches pour la rapprocher plus près de lui, mais brusquement Cassie lève sa tête dans un coup violent, son front cogne contre le nez de cet homme.
Un seul bruit se fait entendre, le craquement d'os cassé, il tombe en arrière sur la table, celle-ci se renverse dans sa chute. Un brouhaha général éclate, certains essayent d'attraper les billets qui se sont envolés et d'autres bien plus intelligents sortent de cet enfer.
On est sous une pluie de cartes noires et rouges avec les symboles As, Trèfle, Pique mélangés avec des billets verts. Cassie se retourne rapidement et balance son poing près de mon visage pour cogner un homme qui se trouve derrière mon dos que je n'avais même pas vu et ni senti sa présence.
Elle me prend le bras fermement pour que je la suive dans ce chahut infernal qu'elle a causé pour une malheureuse victoire. Son ego va un jour nous tuer. Si ce n'est pas déjà le cas, parce que je peux entendre l'homme qu'elle a cassé le nez. Nous crions des injures peu respectueuses à notre égard, jusqu'à même me faire saigner mes pauvres oreilles sensibles à ses mots crus.
On arrive devant le bar pour reprendre nos affaires délaissées à l'abandon, mon regard se perd dans celui de la serveuse rousse accoudée au comptoir, amusée par ce spectacle de folie. Elle lève un verre dans ma direction et mes yeux se fixent sur son poignet, car un tatouage est ancré dans sa peau bronzée.
Je pense reconnaître ce dessin par curiosité, c'est avec l'intention d'aller voir ça de plus près, mais Cassie me tire pour que je la suive. Puisque la situation a dégénéré, alors c'est avec un dernier regard vers cette rousse qu'à contrecœur, je la suis dans cette vague de personnes.
On ne peut s'approcher des portes, parce que presque entièrement la foule s'est jetée dessus pour s'enfuir, ce qui fait que le passage est bloqué.
Je tire Cassie pour s'éloigner, car mélangé avec ces personnes, on risque de prendre un mauvais coup, comme la panique a pris le contrôle sur l'amusement.
Celle-ci s'agrippe à mon bras pour planter ses ongles dedans celui-ci puisqu'un premier tir retentit bruyamment. Cela provient de derrière, sûrement que cela vient de la salle qu'on a fuie précipitamment.
Je sursaute aux bruits d'autres tirs qui retentissent, cela crée une crise générale parmi la foule, celle-ci prise d'angoisse se bouscule et se piétine dessus pour sortir de cet endroit.
C'est bras dessus-dessous qu'avec Cassie, on reste accrochées pour ne pas être séparées dans cette vague de personnes qui ne font pas attention à ce qui les entoure.
À part avoir un seul but : sortir d'ici par les portes, celles-ci s'ouvrent brusquement avec violence dans un craquement sonore pour laisser entrer des hommes en uniformes reconnaissables grâce à leurs badges de policiers. C'est comme une marée qui s'abat sur nous de tuniques bleues et blanches, armées jusqu'aux dents, certainement.
Les policiers ne perdent pas de temps pour prendre le contrôle de la situation et remettre de l'ordre, pour faire régner une certaine autorité, pour faire évacuer les personnes en toute sécurité une par une.
C'est d'une main de fer qu'ils gèrent parfaitement la situation critique, c'est presque étrange, car c'est avec harmonie qu'ils forment un esprit d'équipe. Jusqu'à même de savoir ce qu'ils doivent faire sans être obligés de se lancer des regards, comme s'ils avaient travaillé pour vivre ce moment.
On se laisse être balancées à droite et à gauche dans la foule, jusqu'à arriver à la sortie sans être blessées par miracle. L'un des policiers nous fait signe de partir, ce qu'on s'apprête à faire, jusqu'à ce qu'un ordre soit donné et qu'un d'eux nous attrape assez violemment. Ce qui met Cassie dans une folle rage, mais ça n'empêche pas celui qui nous a attrapées de nous passer les menottes autour de nos poignets.
🤍Nombre de mot : 1870🤍
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