🤍chapitre 14🤍
👻Un drôle d'endroit pour servir
du chocolat chaud
avec des petit gâteaux👻
Quand les robustes portes en bois se referment derrière nous, c'est avec un soulèvement au cœur que je sens mon corps faire un mouvement de recul.
Je tourne mon visage pour le camoufler dans mon avant-bras, parce qu'une toux violente me submerge avec l'odeur forte de cigarette mêlée de celle du joint se mariant pour régner dans ce lieu. C'est presque irrespirable pour ceux qui sont peu habitués.
Ma gorge se serre pour former un nœud de dégoût, car les senteurs de transpiration piquent mes narines. Cela me répugne, mais ce qui retourne réellement mon estomac au point de vomir sur ce sol gras.
C'est de voir des hommes qui se rincent l'œil devant une scène sur laquelle des jeunes femmes s'exposent. Pratiquement dénudées pour avoir quelques billets pour payer sûrement leurs dettes.
Ces hommes-là ne valent pas plus que des porcs. Mes poings se serrent parce que cela m'est impossible de rester de marbre face à une telle situation, surtout que ça fait revivre certains de mes anciens souvenirs.
Je sens mes jambes commencer à bouger, dans une folie de donner une bonne correction à ces porcs. C'est par surprise que mon élan fut interrompu brusquement avec une certaine maladresse : l'un de mes bras entoure les épaules de Cassie.
Celle-ci se colle contre mon corps pour s'accrocher comme avec une bouée.
Mon regard croise le sien qui brille d'une émotion reconnaissable entre toutes, de la peur mélangée à de l'angoisse.
Je la serre avec une certaine tendresse pour la rassurer, parce qu'un tel endroit doit être un vrai cauchemar pour elle. Je peux sans aucun doute comprendre ce qu'elle ressent, car cette atmosphère fait ressurgir mes démons enfouis à l'intérieur de mon être : ceux-ci sont liés à un bout de mon passé dissimulé par des tonnes de couches de mensonges au fil des années.
C'est avec amertume que je renonce à aller donner une correction à ces pauvres types pour emmener Cassie dans un recoin isolé.
Ainsi, on s'éloigne de la piste de danse pour se diriger vers le bar qui est pratiquement déserté, car les personnes sont bien trop occupées à se trémousser corps contre corps. Pendant que d'autres sont bien occupés à prendre du plaisir à regarder des femmes à leur merci.
À peine assis sur l'un des tabourets, c'est comme si le reste de mes forces s'évaporait. Mon corps n'étant qu'un amas de douleur avec les derniers événements, cela est presque normal que celui-ci me lâche.
Je pose ma tête épuisée sur le comptoir, sans me préoccuper de la saleté sur celui-ci. Mes yeux se ferment, car mes paupières sont bien trop lourdes.
C'est avec rêverie que je m'imagine être dans un lit douillet bien au chaud pour savourer une délicieuse boisson. Je commence à m'assoupir doucement, bien que la musique résonne à son plein.
Ça n'empêche pas le sommeil de m'envelopper. Je sens le siège à mes côtés remuer légèrement.
Cela me fait prendre conscience que je ne suis pas seul, mais dans un endroit dangereux, où la sécurité n'existe pas ici.
Je me frotte les yeux pour me forcer à m'éveiller, le bout de ma langue vient lécher mes lèvres gercées. C'est avec une grimace que je manque de cracher comme un lama, car un goût de fer mélangé à du sel envahit ma bouche. C'est du sang, cette substance, que je n'aime pas depuis mon enfance.
Je mets une main sur ma bouche pour m'empêcher de céder à l'envie de vomir. C'est avec volonté que j'avale ma salive avec une mine dégoûtée, car ma main est tachée de sang. Sans un regard pour celle-ci, c'est doucement que je l'essuie sur mon pantalon mouillé.
Un bruit de cliquetis me fait lever la tête avec surprise, mon regard fixe un verre rempli d'une substance étrange.
Les glaçons à l'intérieur s'entrechoquent dans un bruit mélodieux, malgré la musique des Dégénérés. Mes mains se tortillent entre elles dans un geste nerveux, parce qu'une jeune femme me regarde longuement. C'est sûrement elle qui m'a servi ce verre.
— Vous n'avez aucune inquiétude à avoir par rapport à cette boisson, c'est juste une grenadine avec des glaçons. Votre amie a raison, vous êtes très méfiante. C'est une qualité bien, surtout dans ces lieux, dit-elle avec un sourire étincelant à couper le souffle. Celui-ci ne m'est pas destiné, car c'est pour d'autres clients qu'ils viennent de s'installer pour se rafraîchir, après assurément des danses endiablées.
Je ne leur prête pas davantage d'attention, puisque mon regard fixe avec intensité le tabouret à côté du mien. Désormais vide de la présence de Cassie, juste son léger parfum flottait encore un peu dans l'air.
Je prends le verre dans mes mains avec l'espoir de calmer les tremblements de ceux-ci, parce que la panique avec ses longues griffes froides enserre mon cœur à cet instant précis.
Mes cheveux encadrent mon visage lassé, mais parfaitement éveillé pour chercher du regard Cassie parmi cette foule. Je lève ma main pour faire signe à la serveuse de venir, car celle-ci est partie servir ses autres clients impatients de boire leurs cocktails.
— Vous savez où est partie mon amie ?, demandai-je simplement, parce que ma voix me fait mal à cause du fait que cela fait plusieurs heures que je n'ai pas bu.
Juste parler me brûle, mes cordes vocales asséchées avec hésitation, c'est à contrecœur que je trempe mes lèvres dans la boisson. Le liquide froid coule dans ma gorge, comme une rivière glacée pour effacer toutes traces de sécheresse. Je pose mon verre une fois vide, ma main essuie un filet de liquide qui s'échappe au coin de ma bouche.
— Ça, c'est une belle descente. Heureusement que ce n'est pas de l'alcool, car je ne pense pas que vous supporteriez ce style de boisson, murmure-t-elle.
Ses mains fines viennent encadrer son visage en forme de cœur. Ses yeux d'un vert intense me fixent jusqu'à me stabiliser, parce qu'elle me donne l'impression de lire mon être. Comme un magazine, puisque je ne pense pas que cette jeune femme rousse ait déjà ouvert un vrai bouquin de sa vie. Je préfère ne pas mettre ma main à couper, comme souvent les apparences sont trompeuses.
Je ne baisse pas mon regard du sien, car il y a bien une leçon qu'on m'a apprise avec le temps. C'est de toujours analyser la personne face à nous et de ne pas montrer qu'elle nous intimide. Elle reprend le verre vide et tourne les talons pour le remplir une nouvelle fois. C'est avec une démarche audacieuse qu'elle revient pour me le redonner plein.
— Je ne sais pas exactement où ton amie est partie, mais elle s'est levée comme une tornade précipitée pour se fondre dans la masse. Après ça, elle n'est pas revenue, dit-elle, avec un petit sourire désolé, avant de se détourner, car des clients l'interpellent.
Je prends le verre pour boire cul sec, pour étouffer encore ma soif et peut-être aussi me donner du courage pour retrouver Cassie.
Ma main tient le rebord du comptoir, pour m'aider à tenir sur mes jambes que je ne sens plus. Après cette longue marche, cela me donne l'impression qu'elles sont comme des guimauves ramollies.
C'est difficilement que j'avance sans faire attention aux personnes que je bouscule sur mon chemin. Ceux-ci me jettent un regard noir d'agacement, mais je ne prête aucune attention à eux, car mon esprit est focalisé à chercher Cassie parmi tout ce monde.
Je n'arrive pas à la voir pourtant avec ses longs cheveux noir corbeau. C'est facilement qu'elle se détache des autres, puisque ce coloris n'est pas commun normalement.
Les lumières au plafond font des effets de luminosité aveuglante, qui par moments me font brûler mes rétines fragiles, maintenant habituées au noir complet.
C'est avec difficulté que je réussis à me dégager de la piste, car décidément Cassie n'est pas parmi eux. Une main dans mes cheveux, c'est avec acharnement que mes dents mordillent ma lèvre inférieure blessée. Pour ne pas céder à la peur, celle-ci entoure mon cœur pour le serrer entre ses crocs jusqu'à le briser.
Je sens mes veines être ravagées par le feu ardent de la culpabilité, car s'il devait arriver quelque chose à Cassie, ce sera ma faute, parce que je n'ai pas respecté ma promesse de la surveiller et de la protéger.
Je m'éloigne à petits pas sans forcément savoir où aller, c'est sans espoir que mon âme vagabonde dans ce lieu qui est un véritable enfer pour mon être.
Je manque de m'écrouler au sol, taché sûrement de vomis et d'autres substances non identifiées, mais ma main s'agrippe à un rideau de velours rouge. Ça révèle une autre pièce et à l'intérieur des éclats de voix se font entendre, bien que la musique les étouffe.
Je sens mon cœur rater des battements parce que parmi celles-ci, une est immédiatement reconnue par mon ouïe. Sans aucun doute, mon instinct me pousse à pénétrer dans cette salle.
🤍Nombre de mot : 1517🤍
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