🤍chapitre 11🤍
👻Une alliance peux ordinaire.👻
Constance ne comprenait pas cette attirance intense qu'elle ressentait envers ce bel homme qui venait de pénétrer dans la demeure d'une démarche assurée. Elle l'observait avec attention croisant son regard d'acier malicieux. Il frappait sans aucune délicatesse l'épaule blessée de Brandon qui retenait désespérément un petit cri de douleur.
— Vous allez l'air d'être en forme, Brandon, ça fait plaisir, j'espère que vous vous amusez plus avec des armes à feu, c'est dangereux quand on ne sait pas s'en servir, dit cet homme avec un sourire au coin éclatant. Cela remua un petit quelque chose dans le bas du ventre de Constance : ce n'était pas le bébé, c'était une certitude. Brandon lançait un regard noir à monsieur Dal Silva qui prenait un malin plaisir à torturer sa pauvre épaule. Madame Alessandro resta sans voix en regardant fixement son ancien avocat s'incruster chez elle comme si tout était normal.
Elle se demandait pour quelle raison précise, il était venu : cela devait être important pour qui se déplace ainsi, habituellement, il préférait rester dans l'ombre, car c'était un démon pas apprécié par ses semblables.
— Constance, s'il vous plaît, va préparer du thé avec vos gâteaux et installez cela dans le petit salon, murmura-t-elle en se levant prudemment avec l'aide de Brandon. Ils partaient dans une des grandes pièces. Généralement, c'était ici qu'elle recevait ses invités.
Monsieur Dal Silva prenait son temps pour les suivre, car son regard avait croisé celui de Constance durant un instant. Il avait cru entendre son cœur de Pierre battre, mais c'était impossible : un démon n'avait aucun sentiment pur. Il secouait la tête pour ne plus penser à cela, parce qu'il était ici pour une raison très importante et pas pour faire le joli cœur.
Il rejoint Madame Alessandro et Brandon pour s'installer dans l'un des fauteuils en velours vide. Il posa sa main sur une de ses joues en observant attentivement chaque détail de la pièce pour ne pas fixer son regard sur eux.
— Je ne suis pas votre ennemi. Je sais que mes actions ont montré le contraire à chaque fois. Pourtant, tout ce que j'ai fait était pour vous aider, Madame Alessandro, murmura-t-il en croisant ses mains posées sur ses jambes et ses courbes, un peu sous le poids qui pèse sur ses épaules.
— Je ne pourrais jamais vous trahir, car je ne pourrais pas oublier que c'est grâce à vous que je suis devenu cet homme que je suis aujourd'hui, malgré mon côté sombre, dira-t-il d'une voix gênée parce que pour la première fois ses mots étaient sincères et pas de poison pour détruire.
Il savait que Malvina avait dû essayer de convaincre Madame Alessandro qu'il était un fourbe, mais il espérait regagner sa confiance malgré tout cela.
— J'ai essayé de protéger d'une certaine manière cette petite Éléonore en la plaçant dans cette famille et en la vendant à la maisonnette Rouge-gorge pour son bien, parce qu'un jour, l'organisation va découvrir qu'elle est la fille de cette femme, soufflait-il dans un soupir épuisé. Ses yeux reflétaient une sincérité dissimulaient par l'ombre de ses crimes.
— La garder dans l'ombre aurait pu la sauver de tout cela et aussi vous, car s'il découvre que vous êtes appliqué dans sa vie, vous savez quel sort ils vont vous réserver, murmura-t-il avant de se lever en passant ses mains dans ses cheveux désordonnés. Il était tourmenté par la pensée que finalement tout ce que j'avais fait n'aurait servi à rien.
Madame Alessandro, installée dans le canapé près de Brandon, ne réagit pas au désarroi de monsieur Da Silva, car c'était surprenant de voir un démon se livrer ainsi sans se cacher derrière des mensonges. Elle tortilla ses doigts d'un regard vague, plongeait dans ses méandres de ses pensées dévastatrices. C'était à contrecœur qu'elle savait qu'il avait raison.
Sa petite colombe ne sera jamais en sécurité près d'elle, par contre dans la maisonnette du rouge-gorge, c'était envisageable, même si cela l'a répugné d'arriver à un tel point pour sa protection.
— On vous fait confiance, Monsieur Dal Silva. Ne faisait rien pour nous faire regretter ce choix-là de vous donner une seconde. On va devoir travailler comme une équipe en toute discrétion, murmura-t-elle d'une voix ferme qui ne laissait aucun doute dans son petit discours.
Elle avait aussi parlé au nom de Brandon, cela ne le dérangeait pas parce qu'il était du même avis qu'elle. C'était avec certitude que, dans sa mauvaise manière, Monsieur Dal Silva avait voulu les aider d'une certaine façon.
Ils se taisaient à l'arrivée de Constance avec précipitation et élégance ; Monsieur Dal Silva alla la secourir pour porter lui-même le plateau. Il posa le lourd objet sur la petite table avec précaution.
D'un geste de la main, il servait le thé dans les tasses avec perfection. Tous prenaient une tasse sauf Constance, celle-ci était consternée d'observer que tout était parfaitement installé et calme, bien que les enfants avaient disparu.
— Madame Alessandro ? Vous ne vous inquiétez pas pour les enfants ? Brandon ? Vous n'allez pas aider la police pour les recherches ? Demanda-t-elle, angoissée par leur tranquillité sans réagir au toucher de monsieur Da Silva. C'était doucement qu'elle se laissa guider pour s'installer dans l'un des fauteuils avant de s'évanouir de stress.
— Constance, vous ne mettez pas dans de tels états, ce n'est pas bon pour le bébé, surtout que les enfants ne risquent parfaitement rien. Ils ne sont pas seuls là où ils sont, murmura madame Alessandro avec un petit sourire rassurant, sans baisser son regard ancré dans celui de monsieur Da Silva qui souriait mystérieusement.
Constance ne comprenait pas grand-chose, mais elle avait tellement confiance en sa patronne qu'elle décida de ne pas trop s'inquiéter. Même Brandon était perplexe face à l'échange de regard entre ces deux-là jusqu'à ce qu'il observât attentivement monsieur Dal Silva.
Sa chemise blanche n'était pas implacable, car sur celle-ci, il avait des poils noirs, ce qui ne laissait aucun doute sur le propriétaire de ses petits poils. La sonnette retentissait dans la demeure avec une rapidité impressionnante, Constance alla voir en espérant que ce soit la police avec les enfants.
— Depuis quand elle s'est mise à l'est surveillée ainsi ? Demanda-t-elle à monsieur Dal Silva, qui n'avait pas laissé Constance de son regard dévoreur.
— Ça fait déjà un moment. Elle a accepté la demande de Malvina. Vous la connaissez, elle peut être très persuasive pour avoir ce qu'elle veut. Donc, elle avait besoin d'un refuge autre que le Manoir Rosières. Malvina ne m'a pas laissé le choix que d'héberger cette boule de poils, murmura-t-il avec une légère grimace en essayant tant bien que mal avec sa main d'enlever ses poils tenaces sur sa belle chemise. Madame Alessandro souriait, soulagée d'un certain point de ne plus être la seule à surveiller ses petits Chenapans.
Ils devaient être sûrement dans l'un de leurs endroits secrets avec elle, ils ne risquaient rien. Elle mordilla sa lèvre légèrement abîmée, un goût de sang envahi sa bouche ; ce ne la dégoûta pas, bien trop habituée à cette substance rougeâtre.
Elle sentait ses sens de sentinelle s'éveiller par une certaine menace pesante. Elle n'était pas la seule à être en alerte, parce que les deux jeunes hommes sentaient, eux aussi, l'aura d'un protecteur.
— Vous devez partir d'ici. Personne ne doit savoir qu'on travaille ensemble, Monsieur Dal Silva. Brandon, vous devez faire profil bas pour être oublié par l'organisation, murmura-t-elle, pressée pour leur propre sécurité. Ces derniers jours, elle s'était remémoré plusieurs fois la soirée.
À chaque fois, sa conclusion revenait à une trahison au sein même de l'organisation, parce que ce n'était pas impossible qu'un étranger ait pu pénétrer dans le château avec les sortilèges de protection.
Alors cela signifiait qu'un traître s'était infiltré parmi eux tous pour aider cette société à détruire leurs projets pour la protection des créatures magiques. Monsieur Da Silva ne perdait aucun temps à attraper le bras de Brandon, encore déboussolé par la situation.
— On va chercher les enfants. Je n'ai guère confiance en la police et surtout à celui qui est devant votre portail, murmura monsieur Dal Silva d'une voix urgente. Celle-ci était remplie d'inquiétude, parce que c'est rare qu'un protecteur s'éloigne de sa demeure.
Brandon n'eut d'autre choix que de suivre la cadence des événements avec un regard sombre d'inquiétude envers madame Alessandro ; c'était à contrecœur qui suivait monsieur Dal Silva, mais un instant leurs regards s'ancraient dans l'un et l'autre pour formuler une promise de silence d'être prudent chacun de leurs côtés.
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