🤍chapitre 10🤍
👻Les trois mousquetaires de la bizarrerie sont partie en excursion.👻
Durant cette fameuse soirée, monsieur Dal Silva lui avait offert un verre d'un liquide étrange. Il n'avait pas confié ses doutes à madame Alessandro, puisqu'une partie de son être pensait que peut-être celui-ci n'était pas leur ennemi finalement. Il prit son visage épuisé en fermant ses yeux pour ne plus se remémorer ses événements, car maintenant, c'était du passé et l'avenir les attendait de pied ferme.
Il ne réagit pas en sentant la main de madame Alessandro se poser lourdement sur son épaule. Son cœur se serrait d'une douleur insupportable parce qu'il voudrait tellement la serrer contre son torse et se laissait aller dans ses tourbillons de sentiments. Hélas, il ne le pouvait pas, surtout en sachant qu'elle avait menti sur un bout de son passé. Sa confiance en elle a été brisée par les confidences de cette mystérieuse convive à cette soirée cauchemardesque.
— Vous avez eu des nouvelles informations par rapport à cette fameuse attaque ? Est-ce que l'organisation a pu découvrir plus sur ses personnes qui ont lancé cet assaut ? Demanda-t-il sans pour autant s'écarter d'elle cette fois-ci, parce que sa fatigue était bien trop grande pour lui permettre de fuir encore. Ses yeux se posaient vaguement sur les jardins qui dissimulaient quelques fées et calamité qui essayait souvent de craquer celles-ci.
— Ils ont une piste. Chaque information mène directement sur cette fameuse société qu'ils pensaient avoir éliminée. Finalement, ce n'est pas le cas. Il pense que peut-être quelqu'un a repris le flambeau pour la faire renaître, murmura-t-elle en serrant son épaule pour ne pas trembler, car cette société a toujours été l'ennemi de l'organisation.
Elle ne dit pas un mot sur ses prochaines missions pour ne pas l'inquiéter, surtout aussi son cœur blessé pensait durement que certainement ce n'était pas important pour lui.
Elle baissa son visage, se dissimulait derrière ses cheveux noirs qui brillaient légèrement sous les éclaircissements du soleil. Elle fermait les yeux pour se laisser bercer par le chant des oiseaux et le bruit de l'eau de ses fontaines. Elle aimait cet endroit qu'elle avait bâti de ses propres mains. À la sueur de son front, ce n'était pas gagné d'avancer pour avoir cette demeure.
Elle s'était battue lourdement sans rien demander, certains pensaient comme c'était une héritière qu'elle avait eu tout cela par un claquement de doigts. Hélas, non comparé à sa jeune sœur, une vraie modèle de la haute société, une parfaite bourgeoise qui était la fierté de ses parents.
Elle a toujours été le mauvais petit canard, à ne jamais suivre les règles et à se battre pour certaines valeurs que certains ne pouvaient comprendre. Elle a été rapidement rejetée par sa propre famille, même sa jeune sœur, c'était pour cette raison qu'elle n'avait jamais été proche.
Elle était toujours surprise par rapport à son testament qui avait écrit noir sur blanc un de ses désirs les plus chers : qu'elle soit la tutrice de Cassie. Sa mère avait été enragée par ce revirement de situation parce que celle-ci avait cru avoir la garde de cette petite.
Hélas, rien ne s'était passé comme elles l'avaient imaginé. Pour le pire et le meilleur, par une mystérieuse raison, sa sœur avait décidé d'avoir confiance en elle pour éduquer sa fille.
— Aliénor, vous êtes toujours là ? La famille adoptive d'Éléonore est arrivée devant le portail et ils semblent être très pressés, murmura Brandon d'une voix un peu inquiète pour sa douce. Il l'observait avec attention revenir à l'instant présent, légèrement déboussolé avec peine ; c'était doucement qui prit une de ses mains dans les siennes pour la rassurer par sa présence.
— Je ne veux pas la laisser partir avec eux, murmura-t-elle mélancolique. Elle posa sa tête sur l'épaule de Brandon pour chercher un peu de réconfort dans ses bras. Il serrait sa main tendrement parce que son cœur partageait son désarroi. Ses lèvres se posaient délicatement sur son front pour apaiser leurs douleurs, comme pour la perte de ce petit poisson rouge qu'ils avaient adopté à contrecœur pour les enfants. Ils l'avaient nommée Maurice. Ce petit animal était une vraie source de joie après les événements. Tout le monde s'était attaché à celui-ci à sa manière.
Malencontreusement, ce dernier n'avait pas survécu au gel douche parfum pomme. Il avait fallu l'enterrer et faire une petite cérémonie très touchante pour ce pauvre petit clown qui n'avait pas vécu très longtemps sous les mains de ses petits chenapans. Qu'ils avaient eu l'idée ingénieuse de le faire prendre un bain pour le laver. Elle avait fait toute cette comédie importante pour ses petits garnements, qu'ils avaient eu le besoin de se recueillir de cette perte.
Ils entendaient la sonnerie stridente de la sonnette retentir dans la demeure. Ils se regardaient attentivement : c'étaient les mains liées qu'ils descendaient les escaliers pour rejoindre Constance. Celle-ci avait préparé le repas avec le gâteau préféré des enfants.
— Ce n'est même pas l'heure. Ils ne peuvent pas la laisser quelques minutes de plus pour qu'elle puisse manger, dira Constance d'une petite mine triste parce qu'au fil du temps, elle s'était attachée à cette petite Éléonore.
Madame Alessandro secouait la tête pour signifier non, car cela pourrait dégénérer et c'était hors de question de mettre en péril la bonne entente installée entre cette famille et eux.
— Les enfants, dépêchez-vous de descendre, Éléonore, ta famille est là, cria-t-elle avec hésitation : c'était à contrecœur qu'elle appuyait sur le bouton pour ouvrir le portail et laissait ses personnes pénétrer dans sa demeure.
Brandon ne tardait pas à ouvrir la porte à ceux-ci, qui étaient décidément très pressés de repartir sans avoir même bu une tasse de café préparé par les soins de Constance.
Madame Alessandro mordilla sa lèvre, inquiète de ne pas entendre un seul bruit venir de l'étage ; ce n'était pas normal parce que ses chenapans ne connaissaient pas la discrétion. Elle échangeait un regard avec Brandon, qui s'agitait un peu lui aussi, car les minutes s'écoulaient et aucun signe des enfants.
La famille adoptive prénommée Duchamp commença à perdre patience et à s'agiter, puisqu'ils devaient impérativement prendre le train qui ne pouvait décidément pas être loupé à cause des chamailleries d'enfants.
Alors madame Alessandro décida de monter avec Brandon pour aller les chercher rapidement pendant que Constance proposait de faire patienter ceux-ci dans le salon, mais ils refusèrent et suivirent rapidement pour monter à l'étage. Ils arrivaient dans un seul pas devant la chambre de Cassie, madame Alessandro toquait doucement avant de rentrer dedans : la pièce plongeait d'une douce luminosité par quelques éclaircies avec un vent léger qui pénétrait par une des fenêtres ouvertes.
Elle posa une main sur sa bouche en forme de cœur d'un rouge cerise pour s'empêcher de sourire en voyant que les petits Chenapans se sont échappés. Des draps reliés entre eux étaient attachés à un pied du lit pour aller jusqu'au balcon. C'était très intelligent d'avoir fait ceux-ci pour les duper. Il n'aurait jamais pu descendre par-ci, sûrement qu'il aurait pris une des portes secondaires pour sortir.
Elle réfléchissait silencieusement, englobée dans sa bulle pour ne pas être dérangée par les cris de madame Rossignol, car celle-ci avait rapidement cédé à la panique et s'en prenait verbalement à Brandon et à elle.
— Par Jésus, Marie, Joseph, est-ce que vous pouvez un instant arrêter de pailler et de garder votre calme, s'écria-t-elle en sentant qu'elle perdait patience à chaque minute.
Elle sentait les mains de Brandon se poser sur ses épaules pour qu'elle ne cède pas à l'énervement. C'était difficilement qu'elle détournait son regard de cette femme pour se concentrer sur la chambre. Monsieur Duchamp était sorti de la pièce pour appeler la police et informer que les enfants avaient fait une fugue.
Dans cette agitation, personne, tous sauf Brandon, ne faisait attention au mot déposé sur le bureau bien rangé et organisé. Celui-ci s'écarta pour vérifier ce qui était à l'intérieur de ce petit bout de papier.
Son regard lisait rapidement quelques lignes écrites très joliment avec certaines fautes. C'était l'écriture de Cassie, sans aucun doute possible ; à la fin, sa signature était mise en valeur avec celle d'Éléonore et de William.
"On part pour une expédition. Ne vous inquiétez pas. On reviendra demain. Rien ne va nous arriver, car on est les trois mousquetaires bizarreries.
À demain.
Cassie
Éléonore
William."
Brandon lisait à voix haute le mot pour informer tout le monde. Hélas, cela créait rapidement un brouhaha général, surtout dans la famille Duchamp qui, sans délicatesse, affirmait que tout cela était la faute de madame Alessandro et de Brandon. Heureusement, la conversation ne pût aller bien plus loin, car Constance arriva essoufflée pour prévenir que la police était arrivée avec le commissaire Vladimir.
Il descendait les escaliers dans la précipitation, mais malheureusement, c'était la famille Duchamp qui avait l'honneur de déballer très joliment la situation d'une façon à mettre madame Alessandro dans une mauvaise posture.
— Je suis à deux doigts d'envoyer calamité pour les réduire en cendre, murmura-t-elle à l'oreille de Brandon pour que personne ne puisse entendre ses mots. Celui-ci prit sa main pour l'exiger de garder son calme, car en aucun cas cela ne doit déraper, sinon c'était avec certitude qui ne reverrait plus Éléonore.
Monsieur Vladimir essayait désespérément de faire régner un peu d'ordre pour mieux comprendre les circonstances de cette fameuse fugue. Il épongeait son front en sueur avec un mouchoir très distingué.
Il était décidément plus apte à faire de telles enquêtes, surtout que le procureur était sur son dos ces derniers temps. Madame Alessandro sourit au coin et remercie le ciel pour avoir de très bonnes relations haut placées.
— Monsieur Vladimir, quel soulagement que ce soit que vous soyez à la tête de cette recherche. Je suis sûr que grâce à vos compétences, vous allez trouver les enfants abandonnés à leur sort. Le procureur se sera informé de vos exploits, dira-t-elle, venant de sa démarche d'élégance prendre les mains mointe du commissaire.
— Je me sens tellement mal d'avoir négligé ma surveillance sur les enfants, mais ils ne voulaient tellement pas être séparés. Les pauvres ont dû trouver cette solution de fugue pour rester unis, murmura-t-elle en versant quelques larmes de peine avant de s'effondrer dans les bras de monsieur Vladimir.
Le pauvre ne savait que faire pour consoler cette belle âme pure, alors il essayait avec des mots maladroits de la rassurer en précisant que c'était la faute de personne. Hélas, de telles fugues arrivaient souvent, surtout quand les enfants ne s'étaient pas écoutés et avaient une certaine attention par rapport à eux.
Madame Alessandro déposa un bisou doux sur sa joue pour le remercier d'être là, que c'était un vrai sauveur. Elle donnait les informations importantes pour aider dans les recherches, en espérant que cela puisse bien les indiquer sur une bonne piste.
Les voisins des alentours étaient bien curieux de savoir ce que leur démon de voisine avait bien fait encore pour avoir des dizaines de voitures de police devant chez elle. Les gyrophares résonnaient avec férocité et les moteurs ronronnaient d'une forte puissance avant de filer à toute vitesse.
Une limousine se garait presque en montant sur le trottoir, ce qui obligeait les passants curieux à reculer pour ne pas se faire écraser. Un homme sortait avec empressement de ce véhicule pour rentrer dans la demeure sans s'excuser de ses bousculades brutales. Il arriva essoufflé devant Madame, Alessandro et Brandon.
Ceux-ci expliquaient les événements à Edgar, qu'il avait été prévenu par Constance de la disparition de son fils.
— Vous m'avez fait déranger que pour ça ? Demanda-t-il froidement à la surprise des personnes autour de lui. Madame Alessandro essayait de poser une main sur son épaule pour le calmer, mais il recula avec une grimace de colère.
— Je vous laisse gérer tout cela. Ma femme m'attend, c'est elle ma priorité et pas ce gamin qui fait toujours exprès d'attirer l'attention sur lui, dira-t-il durement. Déjà prêt à repartir, mais le commissaire Vladimir avait eu juste le temps de le retenir pour lui demander s'il portait plainte contre madame Alessandro.
Edgar observait avec attention sa patronne et un petit non sortait de ses lèvres retroussées, pressées de partir parce qu'il sentait que la colère allait prendre le dessus. Alors, il faisait demi-tour rapidement, sans craindre une seule seconde pour la vie de son unique fils, car il savait qu'avec Madame, Alessandro et Brandon, il était entre de bonnes mains.
La famille Duchamp était choquée par cet homme et déçue par son refus : c'était avec colère qu'ils partiraient avec Monsieur Vladimir chamboulé dans sa voiture personnelle pour suivre les patrouilles.
Madame Alessandro, avec précaution, s'assit sur une marche de l'escalier, car sa tête tournait légèrement. Elle était fière d'avoir autant réussi sa comédie : cela avait bien fonctionné pour garantir d'avoir monsieur Vladimir de son côté en cas que celui-ci aurait était dans l'obligation de porter plainte.
Elle était quand même soulagée qu'Edgar n'avait pas dit oui, même si ce dernier l'avait grandement déçu. Il n'était plus que l'ombre de lui-même, dévorait par la tristesse et l'espoir de voir sa femme être sauvée. Hélas, chaque minute, ses jours sont comptés. Elle prit son visage dans ses mains, épuisée et bouleversée.
— Qu'est-ce que vous avez bien pu faire encore pour avoir de tels problèmes avec les policiers ? Décidément, on ne s'ennuie jamais en votre présence, murmura une voix envoûtante pour éveiller certains désirs de luxure dans certains cœurs. Madame, Alessandro et Brandon étaient minimisés contre cela, contrairement à la pauvre Constance.
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