🤍chapitre 1🤍
👻Un voyage en direction de la capitale des amoureux en compagnie d'un démon malicieux.👻
Le 25 octobre 2006 :
C'était une belle journée ensoleillée avec ce petit vent frais à faire tournoyer les feuilles rougeâtres qu'étaient tombées des arbres pour présager que l'automne arrivait bientôt.
Quelques passants avaient déjà revêtu des vêtements chauds. Bien qu'aucunement le froid ne s'était encore installé, parce que les rayons timides de ces astres qui étincelaient de mille éclats dans le ciel parsemé de quelques nuages étaient toujours aussi réchauffants.
Les rues s'étaient animées par les rires des enfants qui jouaient dans l'un des parcs pour gambader et se créer un univers loin de la réalité des adultes. Ils étaient pressés d'aller au boulot sans prêter attention à ce qu'ils pouvaient les entourer.
La circulation était bouchonnée, car des vacanciers se dirigeaient vers un des aéroports près de Saint-Malo avec empressement pour ne pas rater leurs vols. Alors les klaxons résonnaient mélangés avec les injures entre les propriétaires des véhicules, quelques fois un accident survenu dans ce brouhaha ingérable.
Il y avait quelques chanceux qui s'en sortaient indemnes de cette situation, puisqu'ils arrivaient à leurs destinations avec une longueur d'avance. Ils avaient eu la brillante idée de délaisser leurs voitures pour y aller à pied ou par les transports en commun.
Dans la halle de l'aéroport, une ambiance nuancée de mauvaises ondes y régnait, parce que les voyageurs se bousculaient pour se faufiler dans les files d'attente pour passer le check-in.
Il y en a heureusement plusieurs pour permettre que ce soit moins long. Les agents de sécurité s'occupaient de faire passer les valises sous un scan aux rayons X pour assurer que rien de clandestin ne pénètre à bord de l'avion.
Ensuite, ils prennent des protections pour faire passer les passagers après qu'ils ont enlevé chaque objet métallique qu'ils possèdent pour les faire passer par le portique de sécurité.
C'était un procédé qui demandait beaucoup de patience pour les agents comme pour les voyageurs impatients de passer les portes d'embarquement.
Chaque file d'attente avancée a son propre rythme, peut-être avec des lenteurs, surtout pour une en particulier. C'était la dernière : celle-ci ne bougeait pas d'un millimètre, ce qui faisait que pour la plupart, ils partaient dans une autre file à bout de nerf par la faute d'un voyageur.
Celui-ci se faisait contrôler par la sécurité depuis presque déjà quelques heures pour une simple valise. Celle-ci appartenait à un homme élégant dans un costume de haute marque. Ses cheveux étaient impeccablement bien coiffés, aucune imperfection ne se reflétait sur celui-ci, cela attisait la jalousie d'autres hommes, car leurs femmes dévoraient du regard ce mystérieux inconnu qui ne voulait pas lâcher son bagage.
Un attroupement se faisait pour observer cette scène surréaliste, parce que l'homme avec ténacité résistait aux agents par désarroi : ils allaient utiliser la force pour contrôler cet objet qui avait été détecté aux rayons X.
Une femme se faufilait pour s'échapper de cette foule, pour s'avancer d'une démarche raffinée vers ses hommes qui ne prêtaient aucune attention à elle. Ils étaient tous bien trop occupés à se quereller pour régler cette situation très peu divertissante au goût de cette belle inconnue ravissante.
C'était avec la tête haute qu'elle se mit devant le mystérieux homme quand leurs regards se croisèrent : celui-ci pâlit brusquement comme un enfant qui a été pris en flagrant délit.
— Monsieur Dal Silva, je n'ai aucune envie de patienter encore longtemps pour ses enfantillages. Alors, dépêchez-vous de donner cette valise avant que je ne fasse une bêtise que vous regretterez, murmura-t-elle en passant une main dans sa courte chevelure aussi noire que le pelage d'un corbeau de mauvais augure. Chaque paire d'yeux était posée sur celle-ci, car c'était madame Alessandro.
Encore une nouvelle fois, son apparition suscite une attention particulière. L'agent de sécurité eut l'agréable surprise d'observer ce monsieur se plier immédiatement aux ordres donnés par cette femme autoritaire et aussi froide qu'une tempête de neige. Il ne mit pas longtemps à ouvrir cette valise pour y découvrir à l'intérieur des objets très osés pour des utilités peu communes.
— Vous voyez que ce n'est pas aussi dangereux que cela, c'est même plutôt pour donner du plaisir. Si vous le voulez, je peux vous expliquer avec plaisir ce que chaque objet peut servir, dira monsieur Dal Silva avec un immense sourire au coin. Il était très amusé par la mine gênée de l'agent qui referma rapidement celle-ci avant de la rendre à son propriétaire avec quelques excuses.
Madame Alessandro dissimulait son visage derrière une de ses mains, honteuse par ce léger accident qui sera sûrement sur tous les médias dans peu de temps. Elle n'avait décidément pas besoin d'être encore au centre d'un scandale, surtout que cela ne faisait pas longtemps qu'elle avait réussi à taire les anciennes rumeurs à son sujet.
Elle jetait un regard glacial à monsieur Dal Silva qui plaisantait brièvement avec ce pauvre agent de sécurité. Celui-ci devait souhaiter disparaître dans un trou pour échapper à cette conversation peu ordinaire.
— Vous savez, on doit toujours se préparer à toute éventualité quand on part, on voyage principalement dans le pays de l'amour, dit-il en passant un de ses bras sur les épaules de cet homme qui devenait aussi rouge qu'une fraise bien mûre à croquer.
— Paris, la capitale des amoureux avec son doux parfum de passion et d'interdit. Un voyage qui peut se révéler et assouvir tous les désirs intimes. N'est-ce pas madame Alessandro ? Demanda-t-il avec un sourire carnassier collé à son visage lumineux, car ses yeux brillaient de malice, amusés par le tournant de la situation. Celle-ci secouait la tête désespérée parce qu'elle se doutait que le reste du trajet va être interminable avec lui.
— Si vous n'arrêtez pas vos bêtises, c'est avec certitude que je peux affirmer qu'arrivé à Paris, vous n'aurez plus rien pour réaliser vos fantasmes, dira-t-elle durement avec un regard fixe sur les parties intimes de celui-ci, qui avait compris parfaitement le message, car il lâchait immédiatement l'agent pour dissimuler avec ses mains ces bijoux de famille, inquiété par la menace de madame Alessandro, puisque celle-ci pourrait bien la mettre à exécution.
Il prenait ses autres bagages avant de se diriger vers leur porte d'embarquement numérotée sur les tableaux d'affichage, la tête baissée d'un vrai enfant après avoir été grondé sévèrement. Madame Alessandro reprenait ses affaires délaissée sous le côté pour s'empresser de le suivre, parce qu'elle n'avait aucunement envie qu'il parte batifoler avec les hôtesses de l'air.
Elle s'arrêtait à la hauteur d'une petite table pour s'installer dans l'un des sièges à quelques mètres de monsieur Dal Silva qui essayait de se faire un café avec la vieille machine. Son regard se désintéressait de cette scène pour être attiré par les baies vitrées, car celles-ci donnaient vue sur la piste de décollage.
Il y avait plusieurs avions près pour s'envoler vers leurs destinations. Elle posa une main sur sa joue pour se perdre dans les méandres de ses pensées, tourmentée par les derniers événements qui ont bouleversé leur quotidien à tous sans exception.
Ses yeux se perdaient dans l'immensité bleue du ciel, tachetée de quelques nuages égarés sur un certain chemin qui les éloignait des leurs. Son cœur eut un léger pincement aux vagues souvenirs liés à sa petite colombe qu'elle n'a pas revue seulement depuis quelques mois.
Elle avait presque l'impression que cela faisait des siècles qu'elle ne l'avait pas revue. Pourtant, c'étaient les conditions de ne plus interférer dans sa vie pour que l'organisation ne découvre pas son existence.
C'était comme si on avait arraché un membre de son corps le jour qu'elle avait dû déscolariser Cassie et William pour les éloigner d'Éléonore, car leurs liens devaient être coupés pour leur protection. Ses doigts massaient légèrement sa tampe pour apaiser une petite migraine que ce temps-ci ne faisait que venir l'a tourmentée.
Elle ne relevait pas la tête pour regarder monsieur Dal Silva s'installer dedans le siège d'en face et disposait deux gobelets à café à l'odeur peu alléchante.
Ils restèrent un long moment silencieux pour entendre avec attention les voix dans les haut-parleurs qui indiquaient quelle porte d'embarquement était prête à recevoir les passagers. Monsieur Dal Silva fixa avec une certaine attention les cheveux courts d'un noir corbeaux de sa collaboratrice.
Celle-ci avait été obligée de sacrifier sa longue chevelure pour remplir ses missions ordonnées par l'organisation qui l'avait envoyé presque aux quatre coins du monde. Il n'avait pas eu le choix que de la suivre, car cela faisait bien longtemps que celle-ci détenait sa vie entre ses mains, déjà ensanglantées après avoir ôté les âmes des personnes qu'elle avait tuées souvent sans pitié.
Il buvait quelques gorgées de la boisson chaude, au goût d'amertume qui s'entrecroisait parfaitement avec ses propres émotions.
Celles-ci s'étaient éveillées à son plus grand étonnement, car normalement, un démon ne ressentait pratiquement rien, sauf dans des rares moments comme celui de rencontrer son âme sœur.
— Est-ce que vous pensez à elle ? Demanda-t-elle en serrant le gobelet entre ses mains pour les réchauffer sans boire une goutte du breuvage bien trop amère pour son palier sensible. Leurs regards se croisaient avec une certaine intensité sans pour autant se gêner parce qu'ils partageaient la même détresse.
— Et vous, madame Alessandro, est-ce que vous pensez à lui ? Demanda-t-il, satisfait d'observer que sa question la déstabilisait, car elle détournait ses yeux pour contempler avec attention les écrans d'affichage.
Un long silence pesait entre eux jusqu'à ce que la voix des haut-parleurs annonce que leur porte d'embarquement était prête à faire rentrer les passagers.
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