🤍chapitre 1🤍
👻L'Angleterre un pays pleins de mystères avec des créatures au crocs dangereux.👻
Le 14 novembre 2005:
Le train rentrait en gare. Une voix féminine parlait en plusieurs langues dans les haut-parleurs pour préciser aux voyageurs les destinations et les informer des perturbations. Les personnes se bousculaient pour être les premières à entrer dans le véhicule et avoir le choix des places les plus confortables.
Certains parents essayaient tant bien que mal de calmer leurs enfants turbulents. Épuisés, ils avaient hâte simplement de rentrer chez eux. Les bagages se cognaient les uns contre les autres, cela créait une atmosphère de brouhaha général agaçant. Surtout quand certaines personnes râlaient parce qu'aucune place n'était libre. Le sifflement du train prêt à redémarrer retentissait dans le tunnel, mais ceux qui n'étaient pas encore montés s'empressaient de le faire sans s'excuser des bousculades qu'ils créeraient dans les compartiments.
Finalement, sur le quai ne restait que ceux qu'ils étaient là pour les au revoir. Ce sont les plus chanceux, car ils savaient la chance de rentrer. Dans leurs petits chez-eux douillets pour échapper à un long voyage en direction de Londres.
Dedans chaque wagon, aucune place n'était vide, ce qui obligeait les autres voyageurs à rester debout et à s'asseoir sur leurs énormes valises. Les couloirs étaient tous encombrés à un point que l'agent pour vérifier les tickets des voyageurs eut du mal à avancer en essayant de ne pas trébucher.
Il arrivait devant un jeune couple qui était dans une conversation enflammée, car ils se disputaient sur un sujet épineux. Il toussait pour interrompre ce petit moment pour vérifier leurs tickets. Comme il l'avait fait avec les autres voyageurs, mais le regard froid de la jeune femme le refroidit à tel point qu'il fit rapidement demi-tour de peur de s'attirer les foudres de celle-ci.
Ce n'était pas le seul à s'être écarté de ce couple, car presque toutes les personnes s'étaient éloignées d'eux. Leurs regards curieux observaient cette scène avec intérêt, parce que cette femme était célèbre pour ses entreprises de voyages et son nom de famille.
Tous sans exception se posaient la même question : qu'est-ce que madame Alessandro faisait dans ce train en sachant que celle-ci pouvait avoir un avion privé rien que pour elle.
Le jeune homme qui l'accompagnait attirait aussi les convoitises de certaines jeunes demoiselles qui se demandaient si c'était son amant parce que celui-ci était d'une grande beauté pour chambouler les cœurs purs et innocents.
Hélas, pour ses mesdemoiselles, celui-ci n'était aucunement intéressé par leurs regards langoureux, puisqu'il était déjà éperdument amoureux de cette démone aux talons aiguilles au caractère bien têtu. Qu'il le rendait chaque jour un peu plus fou d'elle.
Il se leva à contrecœur pour délicatement attirer madame Alessandro contre son torse et l'empêchait ainsi de continuer à faire les cent pas. Certains voyageurs affichaient un air soulagé de ne plus entendre le bruit de ses talons aiguilles insupportables.
— Aliénor, s'il vous plaît, essayez de garder votre calme, cela ne sert à rien de stress. Les enfants sont en bonne main avec Constance, murmura-t-il près de son oreille pour qu'elle seule puisse l'entendre. Ses lèvres se posèrent sur son front pour déposer un tendre baiser parce qu'il comprenait son inquiétude d'avoir laissé les enfants, mais Constance était une excellente nounou, même la meilleure.
Alors, il y a peu de risques que puisse arriver un malheur. Il s'asseyait une nouvelle fois sur un de leurs bagages, c'était dans un geste tendre qui prit sa main pour l'attirer sur ses jambes. L'un de ses bras s'enroulait autour de sa taille pour la tenir fermement contre son torse avec espoir de pouvoir apaiser ses angoisses.
Madame Alessandro, épuisée, déposa les armes contre son gré, en comprenant que son comportement n'allait rien arranger à leurs situations. Sa tête se posa lourdement sur l'épaule de Brandon qui immédiatement caressait ses longs cheveux noirs.
Ses yeux se fermaient brièvement sans pour autant que le sommeil l'enveloppe, parce que ses pensées n'étaient que des courants forts qui l'empêchaient de respirer. Ce n'était pas la première fois qu'elle laissait Cassie avec leur nounou attitrée, sans aucun doute qu'elle avait entièrement confiance en elle, surtout pour garder aussi William et Éléonore.
Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des incertitudes concernant le fait que ce voyage de deux jours pouvait les mettre en danger. Ils se trouvaient sans défense avec une nounou enceinte de quelques mois. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer le pire scénario dans son esprit, même si, avant de partir avec Brandon, ils avaient pris toutes les précautions nécessaires et mis à leur disposition des protections incassables.
— Je sais que vous avez raison, mais je ne peux pas m'empêcher de me faire un sang d'encre pour eux. Je ne me pardonnerais pas s'il devait leur arriver quelque chose, murmura-t-elle d'une petite voix étouffée que Brandon eut du mal à entendre.
Il ne pouvait pas voir son visage, car celui-ci était caché dans son cou, mais il pouvait légèrement deviner les traits de tristesse et un regard hanté par les erreurs du passé. Sa main caressait avec douceur sa nuque pour un petit massage de relaxation, en sachant que peut-être cela ne ferait pas grand-chose pour écarter ses sombres pensées.
— Quand on sera arrivée au château, vous aurez la possibilité de téléphoner à Constance, mais s'il vous plaît, croyez-moi, les enfants ne risquent rien, c'est probablement nous ce soir qu'on va se mettre en danger, murmura-t-il d'une voix rauque d'inquiétude pour cette fameuse soirée. Il n'allait pas se sentir à sa place au milieu de ces personnes exceptionnelles dotées de dons et pas vraiment humain pour certaines d'entre elles.
Il ne sentait pas Madame Alessandro bouger légèrement dans ses bras tellement qu'il était absorbé par ses pensées soucieuses de ce soir concernant son rôle de cavalier.
— Brandon, je vous jure que ce soir, rien ne va nous arriver parce que je ferai le nécessaire pour vous protéger, murmura-t-elle en posant ses mains tendrement sur ses joues roses sous ses caresses. Leurs regards s'ancraient l'un dans l'autre pour se laisser envoûter par leurs sentiments qui s'épanouissaient à l'intérieur d'eux comme une fleur encore fragile face à la cruauté du monde.
Ils restaient ainsi entrelacés, parfois le sommeil était assurément lourd qu'ils ne résistaient pas à faire une petite sieste sans se méfier que les personnes aux environs d'eux prenaient des charmants clichés qui allaient vouloir une fortune. C'était même certain que les journalistes allaient se les arracher pour faire un article sans aucun doute scandaleux.
Le trajet se passa sans encombre, de nouveaux passagers montaient, que d'autres descendaient. Quand le train n'était pas dans les tunnels, certains avaient la chance de voir le paysage défiler à une vitesse affolante. Pourtant, ils pouvaient profiter des changements qui se produisent à l'extérieur.
C'était impressionnant de voir attentivement que petit à petit, ils pénétraient dans un nouveau monde qui s'ouvrait à eux avec émerveillement. Si seulement leurs yeux de mortel pouvaient déceler la vérité cachée au bout de leur nez. Ils auraient pu voir des créatures ailées survoler le train avec un certain intérêt particulier pour madame Alessandro et son compagnon bercé dans les bras de Morphée.
Le temps défilait comme un battement d'aile. Le sifflement du train surpris la plupart des voyageurs submergés par le sommeil. C'était le grincement des essieux sur les rails qui les obligeait à émerger de leurs petits cocons.
Le véhicule rentrait en gare pour sa dernière destination avant de repartir dans l'autre sens pour un autre voyage. C'était une boucle impossible à défaire, condamnée à faire toujours le même trajet. Quand les grandes portes des bâtiments s'ouvraient, c'était avec empressement que les personnes sortaient.
Sans se soucier des autres autour d'eux, bien trop occupées à se dépêcher pour avoir un taxi, et peut-être bien retrouvant leurs familles pas vues depuis des années.
Madame Alessandro eut du mal d'échapper à ses pensées pour retrouver la triste réalité que la vie offrait parfois, mais à cet instant précis. C'était avec joie qu'elle acceptait de s'être réveillée la première, parce qu'elle pût profiter d'une scène hilarante et sûre que ce souvenir sera gravé à jamais dans son esprit.
Elle souriait tendrement à Brandon qui prit conscience qu'ils étaient arrivés. Ses cheveux décoiffés lui donnaient un charme fou et la bave au coin de sa bouche était amusante à regarder. Par gentillesse, madame Alessandro, d'un geste de ses doigts, lui enlevait cela avec une certaine malice dans son regard bleu orageux.
Elle se leva, sa main se posa sur la poignée de sa valise et Brandon eut du mal à retrouver ses esprits après ce moment si intime que son cœur a beaucoup apprécié. Par instinct, sa main s'enroula autour de la sienne pour ne pas la perdre dans cette foule, et cela le rassura de la sentir proche de lui.
Ainsi, il avait l'impression d'être celui qui la protégeait et pas l'inverse pour un court instant. Son cœur désirait qu'une seule chose soit à la hauteur du statut de celle qui l'aimait.
Quand ils sortaient du wagon, c'était une bouffée d'air frais mélangée avec la fumée du train qui les accueillait à bras ouverts. Il essayait de naviguer tant bien que mal dans cette mer de personnes, c'était impressionnant au contexte que beaucoup de personnes aimaient Londres.
La gare était un véritable labyrinthe pour ceux qui ne la connaissaient pas. Contrairement à Madame Alessandro, sans une once d'hésitation, c'était avec assurance qu'elle prenait la bonne sortie jusqu'à arriver à la porte qui menait dehors.
Elle ne pouvait que connaître par cœur cet endroit, car ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici, et dans quelques mois. C'était avec certitude qu'elle allait y revenir pour les rénovations du château Draguinesse, parce que son projet avait été validé par l'organisation.
Ils poussaient les portes pour goûter à l'air pur et à la douce pluie que Londres leur réservait, mais le ciel était splendide avec ses énormes nuages gris et quelques éclaircies qui osaient timidement les transpercer.
Elle aimait Londres pour son architecture, mais par-dessus tout, son amour pour cette ville se résumait au fait que la magie était vibrante ici.
C'était à chaque fois merveilleux de revenir ici pour cela. Elle leva les yeux vers le ciel, sans surprise, une ombre noire se déplaça rapidement cachée par les nuages, un léger sourire effleura ses lèvres.
Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu ses créatures aux écailles étincelantes. Ses doigts s'entremêlaient à ceux de Brandon, il observait cette grande ville bouche bée parce que c'était la première fois qu'il venait ici.
Madame Alessandro ne pouvait s'empêcher de sourire d'un air attendri face à cet air ébahi et heureux. Elle avait hâte de lui faire visiter le château Draguinesse et ses habitants, car son cœur la poussa à espérer que peut-être, au fil du temps passé à ses côtés. Brandon avait développé le don de la clairvoyance pour voir certaines choses invisibles à l'œil des mortels.
Une limousine blanche se garait sur le bas-côté à leur niveau. Un chauffeur en costume noir élégant descendait.
— bonjour Madame Alessandro, je suis Alberto votre chauffeur attitrée pour votre séjour, murmura-t-il en s'enclinant avant de leur ouvrir la portière pour les inviter à s'installer dedans à l'abri de cette pluie légère.
Madame Alessandro hocha la tête pour remercier monsieur Alberto. Elle n'a pas eu le plaisir de le rencontrer avant, parce que celui-ci était un nouveau membre de l'organisation. À faire ses premiers pas dans cet univers encore bien mystérieux à sa connaissance.
Il rangeait avec efficacité les valises dans le coffre après s'être rassuré que c'était bien fermé. Monsieur Alberto monta côté conducteur dans son véhicule de luxe en démarrant se rangeant sur la route entre deux voitures.
Son regard observait intensément le rétroviseur intérieur, impressionné par cette femme qui devait ramener au château. C'était l'une des sept sentinelles, à ce qu'il avait entendu dans les bruits de couloirs.
Madame Alessandro sentait qu'elle était scrutée par cet homme qui se décida de prêter une attention plus particulière à la route. Elle se doutait que celui-ci devait avoir eu des renseignements sur son rang dans l'organisation.
Son cœur se gonfle d'une certaine fierté d'être l'une des meilleures, parce que le chemin pour y arriver n'était pas simple, car pour être une sentinelle. L'une des sept devait passer des épreuves et faire des sacrifices qui ne pouvaient être oubliés, même avec le temps.
Madame Alessandro était perdue dans ses sombres pensées concernant un passé avec des souvenirs tourmentés. C'était ici même à Londres qu'elle avait fait ses études pour être acceptée comme sentinelle avec la seule personne qu'elle ne pensait jamais perdre.
Mais la vie était cruelle, souvent on prend les choses pour acquis et finalement tout nous était enlevé sauf nos larmes, qui étaient le seul signe de tristesse pour son être perdu. Elle posait inconsciemment sa tête sur l'épaule de Brandon pour se réconforter et éloigner ses ombres du passé qu'elle n'était pas encore prête à affronter.
Brandon passa un bras autour d'elle pour la rapprocher sans poser de questions, en sachant qu'elle avait besoin d'une présence pour la rassurer. C'était dans un silence que chacun était plongé dans ses pensées sans se soucier que la limousine blanche ne passe pas inaperçue. Dans les rues qu'elle empruntait en cette petite grisaille matinale.
Certains piétons s'arrêtaient pour observer cette magnifique voiture qu'on ne voyait pas très fréquemment. Ils se disaient entre eux que peut-être c'était la famille royale. Sans savoir, qui se trompait lourdement.
Le chauffeur s'engageait sur la route qui indiquait la sortie de la Grande ville. Quelques kilomètres supplémentaires après, ils aperçoivent une forêt dense, presque dangereuse au vu de son aspect.
Les arbres étaient touffus et immenses au point de toucher sûrement les nuages. Les pneus se mettaient à grincer sous les cailloux du sentier rude qui venaient justement d'emprunter pour se diriger vers le château qu'on voyait à travers le feuillage qui le dissimulait aux yeux des personnes trop curieux.
Quelques branches assez basses touchaient quelques fois le toit, ce qui faisait des bruits légèrement inquiétants dans ce silence pesant, dans cette atmosphère bien sinistre. À quelques mètres, un portail en fer se dressait devant eux.
À chaque côté étaient posées deux statues de dragons qui s'apprêtaient à les accueillir ou bien à les dévorer. Les portes s'ouvraient par leur propre volonté pour laisser le véhicule pénétrer dans la propriété.
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