5. Tu n'es pas humain
Hello vous, j'espère que vous allez bien ?
Aujourd'hui on se retrouve pou un nouvel OS.
A la demande de sam62160, que je remercie infiniment pour sa participation, je vous présente une histoire pour le couple de son choix : Stiles / Derek.
Je vous souhaite bonne lecture...
ヽ(✿゚▽゚)ノ
🐺🐺🐺
Dans les bureaux du journal le Times de Beacon Hills, l'ambiance était studieuse en ce lundi matin.
Mais si d'apparence tous les employés semblaient travailler d'arrache-pied, l'un d'entre eux était moins studieux que les autres et avait le regard perdu au loin sur un de ses collègues.
Stiles Stilinski était nouveau ici, le petit dernier, il commençait ce matin-là sa deuxième semaine de boulot et très vite il s'était prit d'une certaine curiosité malsaine pour un de ses collègues reporter.
Derek Hale, célèbre dans toute la ville et le milieu journalistique pour avoir réussi à prendre en photo des créatures surnaturelles, qui jusqu'ici, n'avaient pas encore été identifiées, était la coqueluche du journal et la curiosité de son nouveau collègue.
Stiles connaissait que très peu ce dernier mais pourtant il avait dans l'idée de tout vouloir connaître de lui car, il devait bien l'avouer, en plus d'être très curieux, il en était carrément tombé amoureux !
Oui c'était stupide, bien trop rapide, inconscient et totalement flippant mais l'amour n'est-il pas insensé et complètement fou ?
Stiles était tombé sous le charme à la seconde où son collègue lui avait adressé la parole dans l'ascenseur, certes il ne lui avait dit qu'un seul et unique mot mais il avait eu l'effet d'une bombe dans le cœur du p'tit nouveau.
Il faut dire que leur rencontre s'était faite aussi ordinairement qu'ils étaient extraordinaires chacun à leur manière. Stiles cachait sa vraie nature à tout le monde, tout comme il pensait que son collègue le faisait sans pour autant en être certain.
Il avait l'œil et les capacités pour débusquer les êtres exceptionnels et, il en était certain, Derek Hale avait des choses à cacher.
Stiles était donc sur son ordinateur, lunettes sur le nez et son célèbre bonnet noir vissé sur la tête, observant son collègue d'un œil curieux. D'un œil avisé et surnaturel.
Derek était en tout point son opposé côté vestimentaire, si Stiles portait des jeans à trous, des baskets et des pulls rayés qui piquaient les yeux pour passer inaperçu dans ce monde, Derek lui, était toujours tiré à quatre épingles.
Chemise cintrée, cravate assortie et pantalon à pince lui moulant le postérieur à vous faire rougir d'envie, faisaient partie de son look au quotidien. Tout dans son apparence faisait penser qu'il était quelqu'un d'important dans une certaine mesure. Il imposait un respect que Stiles peinait à déchiffrer, pour l'instant.
Derek était donc penché sur le bureau en face de Stiles, expliquant à un autre collègue quelque chose que le cerveau de Stiles n'était pas capable d'intercepté, bien trop occupé à se demander ce qui pouvait bien se trouver sous se pantalon serré qu'il rêvait de lui enlever.
- Bon sang Stiles concentre-toi, marmonna-t-il pour lui-même en relisant son article, pour la vingtième fois de la matinée.
Stiles n'arrivait pas à se concentrer, il avait besoin d'un café et peut-être plus, maintenant. Il se leva et tout en jetant un regard à son collègue, il partit en direction de la cafétéria en soupirant.
En attendant que son café coule, il nettoyait ses lunettes dans son pull, oui on lui avait dit que ce n'était pas bien de faire ça, mais il s'en foutait royalement.
Il astiquait encore ses lunettes quand quelqu'un entra, évidemment il ne sut qui c'était vu qu'il avait ses lunettes dans les mains.
- Alors cette deuxième semaine est-elle intéressante ? Avez-vous une bonne vue d'ensemble sur le travail de chacun ? Demanda la personne qui lui faisait face.
Stiles toujours occupé par une tache qui ne partait pas sur ses lunettes, répondit d'instinct, sans vraiment trop réfléchir, sans vraiment se concentrer.
S'il l'avait fait, il aurait été tout à fait capable de reconnaître la personne, autant par sa voix que par son odeur mais parfois Stiles se laissait distraire et à cet instant il n'était clairement pas concentré.
- J'ai surtout la vue sur une personne en particulier mais je doute que... il remit ses lunettes enfin propres et fini sa phrase en sentant son cœur battre la chamade dans sa poitrine... Que cela vous intéresse, balbutia-t-il en gardant la bouche ouverte dans une grimace gênée.
Derek se tenait en face de lui, son mug de café à la main, haussant les sourcils, étonné par les mots et la spontanéité de Stiles. Il remarqua aussi sa gêne car, oui Derek Hale était un loup garou aux sens plus affutés que n'importe qui dans cette ville. Stiles ne le savait pas encore mais quelque chose lui disait qu'il était, comme lui, différent.
Derek sentit pleins d'autres choses qu'il lui faudrait analyser plus tard, parce que Stiles était un cocktail d'émotions et donc, de fragrances énigmatiques à lui tout seul, difficile pour le loup de faire le tri à cet instant.
- Ne soyez pas gêné. J'espère pour vous que ce sera réciproque, dit-il en lui faisant un geste de la main, se retournant pour partir à son bureau.
Stiles resta pétrifié quelques secondes puis prit sa tasse de café et retourna lui aussi à son bureau, l'esprit tout embrouillé par les mots de son collègue. Tout droit sorti de son tiroir, il jouta dans son café, un petit quelque chose pour booster ses capacités et ainsi les sens quelque peu extraordinaires qu'il cachait aux yeux de tous.
Malgré qu'il ne soit pas exactement un simple être humain, Stiles se demandait comment Derek avait pu remarquer sa gêne ? Était-elle si évidente ? Pouvait-on lire si facilement dans les réactions de son corps ?
C'était fort probable, Stiles était plutôt du genre sans filtre malheureusement, s'il ne vous aimait pas, vous le saviez directement, le contraire était également vrai...
Eh merde ! Derek avait-il comprit ?
Stiles était maintenant rouge de honte et se sentit idiot de l'avoir peut-être, sous-estimé. Assit à son bureau, il s'affala sur sa chaise pour se faire discret, il avait le corps presque caché sous la table, la tête dans l'écran de son ordinateur portable qu'il avait à quelques centimètres seulement de son visage mais qu'il ne regardait pas.
Bon sang, il fallait qu'il se calme parce qu'ajouté à sa gêne, il avait toujours cette curiosité malsaine qui l'obligeait à surveiller son collègue. Il se forçait à résister à l'envie de l'observer mais c'était plus fort que lui. Cet être, il le savait, lui cachait des choses et il devait savoir de quoi il retournait.
Par-dessus l'écran de son ordinateur, ses deux yeux magnifiquement ambrés scrutaient les moindres gestes de son collègue, cherchant une faille, quelque chose qui pourrait l'aider à en savoir plus. Quelque chose qui pourrait satisfaire sa curiosité malsaine.
Soudain il eut une révélation, pas très importante mais tout de même, plus il observait Derek et plus il se rendait compte qu'il avait un foutu caractère. Chaque fois que quelqu'un venait lui parler, il était à la limite de le bouffer en lui grognant dessus. Malgré son mauvais caractère, il était la coqueluche du bureau. Stiles n'avait entendu que du bien de son collègue.
Comment faisait-il avec un caractère aussi bourru pour être apprécié de ses collègues ?
Voilà une nouvelle interrogation qui n'allait pas l'aider à se calmer sur la surveillance active de son collègue.
Stiles était dans la merde, complètement cramé, brûlé jusqu'au cœur par son coup de foudre. Jamais il ne pourrait s'en détacher sans qu'il ne trouve toutes les réponses à ses questions. Il allait devoir enquêter mais cela ne lui faisait pas peur, il était journaliste d'investigation après-tout et savait faire ce genre de chose, il était même très doué selon son nouveau patron.
C'est ainsi que le soir même, quelques secondes à peine après Derek, Stiles quitta sa place de travail, embarquant son ordinateur portable sous le bras, enfila son bonnet et le suivit jusque dans le parking de la rédaction sans se faire voir.
Premier point à noter sur sa liste d'indice ; Derek conduisait une Camaro noire.
Stiles le suivit aussi discrètement que possible dans sa Jeep bleue. Elle n'était pas très discrète à vrai dire, aussi bien la couleur, que le bruit infernal de son moteur hurlant la rendait visible à des dizaines de mètres, si bien qu'il se fit vite repérer par Derek, qui, dans un rond-point, en fit le tour complet pour se retrouver juste derrière Stiles.
Ce dernier paniqua et prit la première sortie qu'il vit et se retrouva sur le parking d'un marchand de vin. Il n'en buvait pas spécialement, principalement parce qu'il était tout seul et préférait s'ouvrir une bouteille de bière mais il entra tout de même dans la boutique, coincé par sa mauvaise filature.
Derek se gara et le suivit à l'intérieur.
Stiles errait entre les rayons, faisant semblant de chercher un grand cru ou quelque chose dans le genre, il n'en savait rien car il n'y connaissait rien. Il se donna une baffe mentale pour avoir été aussi nul sur ce coup.
Derek l'observait avec un sourire en coin sur le visage. Il le suivit et se rapprocha de lui en silence.
Stiles avait les yeux rivés sur l'étalage des bouteilles de vins rouges si bien qu'il ne le remarqua pas.
- Je vous conseille celui-là, dit Derek juste derrière lui en lui montrant une bouteille au milieu du rayonnage.
Stiles sursauta et lu l'étiquette de la bouteille que Derek lui indiquait. C'était un Far Niente. Un Cabernet Sauvignon Oakville de 2018.
Deuxième point à noter sur sa liste d'indices ; Derek s'y connaissait apparemment en vin.
Honnêtement, la bouteille aurait pu s'appeler « Buvez-moi » que Stiles ne l'aurait pas trouvée plus attrayante.
- Je ne suis pas très doué pour les vins mais j'avais envie de me faire plaisir pour une fois, menti-t-il. Je vais vous faire confiance, dit-il lorsqu'il remarqua le prix sur l'étiquette. J'espère que c'est le prix du carton de 6 ? Dit-il en grimaçant.
- Non, c'est bien le prix d'UNE bouteille mais je vous l'offre si vous acceptez de la boire avec moi, dit Derek avec assurance.
- Vous plaisantez ? Elle coûte deux cents dollars !
Cela ne retint pas Derek, bien au contraire et Stiles fini par accepter car il avait une enquête à mener et pas énormément de patience.
Ils repartirent de la boutique et Stiles suivit Derek jusqu'à chez lui.
Stiles entra à la suite de son collègue dans ce qui ressemblait vaguement à un bâtiment industriel. Arrivé au deuxième étage, Derek poussa une lourde porte en bois et laissa entrer Stiles dans un loft confortable et décoré avec goût. Il posa la bouteille sur le bar de la cuisine et demanda à Stiles de se mettre à l'aise.
Ce dernier enleva son bonnet et sa veste en cuir qu'il déposa sur le dossier du canapé et s'approcha de l'imposante bibliothèque qui trônait à côté de la cheminée.
Troisième point à noter sur sa liste d'indices ; Derek aimait lire.
Stiles fut intéressé mais pas vraiment étonné par les lectures de son collègue. Il trouva des ouvrages sur la médecine, d'autres sur des créatures qui semblaient tout droit sorties de l'imagination d'un écrivain un peu fou mais qu'il savait véridiques pour certaines. Des livres de botaniques et d'autres encore sur la magie, complétaient ce drôle de mélange littéraire.
Stiles commençait à cerner le personnage, pour son plus grand plaisir.
- Est-ce que vous aimez les lasagnes ? Demanda soudain Derek depuis la cuisine, sortant Stiles de sa contemplation.
- Euh oui mais il est à peine 17h30 ! Vous ne comptez pas les mettre au four maintenant ? Demanda Stiles qui observait maintenant un cadre sur la bibliothèque.
- Non, je compte les préparer d'abord, vous m'aidez ?
- Quoi ? Vous voulez dire que vous allez cuisiner des lasagnes vous-même ? Dit Stiles en le rejoignant dans la cuisine.
Stiles savait à peine se faire un œuf au plat ou un vulgaire plat de pâtes au fromage. Il était carrément nul en cuisine.
- Oui, j'ai horreur des lasagnes industrielles et au vu du prix de la bouteille, je ne peux pas vous faire manger n'importe quoi pour la déguster ! Ajouta Derek en sortant deux verres à vin de l'armoire. Je vous laisse l'ouvrir ?
Stiles observa tantôt la bouteille, tantôt son collègue, pas sûr d'être à sa place dans cette cuisine. Il était vraiment nul aux fourneaux et n'osa pas avouer tout de suite qu'il ne savait pas déboucher une bouteille de vin.
Il essaya tant bien que mal et au bout de cinq minutes, Derek lui vint en aide en souriant.
- Arrêtez de maltraiter cette pauvre bouteille, je vais vous montrer, dit Derek en la lui prenant des mains, ses doigts effleurant ceux de Stiles au passage.
Stiles dégluti et observa Derek d'un œil curieux.
Il remarqua ses sourcils si expressifs. Ses mains, grandes et douces au toucher. Ses yeux, d'une couleur d'un mélange parfait de vert, de gris, surmonté d'un soupçon de noisette en leur centre. Ses lèvres roses dont la douceur devait contraster avec les poils de sa barbe qui, eux, devaient piquer.
Stiles voulut se reconcentrer sur quelque chose de moins attirant mais ce fut difficile alors il reporta son regard sur la bouteille qui était enfin ouverte.
Le loup remarqua le regard de Stiles sur lui mais ne dit rien, se contentant de faire de même en appréciant la vue qu'il avait sous les yeux.
- Vous nous servez ? Demanda Derek en se mettant sur la préparation de la sauce tomates des lasagnes.
Il garda un œil sur son jeune collègue, dont les effluves lui chatouillaient le nez autant que le fumet de la sauce tomate qui chauffait gentiment dans la casserole.
- Je n'ai pas trop rempli les verres ? Demanda Stiles en observant ces derniers d'un œil curieux.
- Non, c'est parfait.
Stiles s'empara d'un verre et tendit l'autre à Derek.
- A quoi levons-nous notre verre ? Demanda-t-il en souriant.
- Au tutoiement, tu peux m'appeler par mon prénom, si ça te va bien sûr, dit-il en souriant à son tour.
Stiles s'assit sur l'un des tabourets en face de Derek et acquiesça. Ils avalèrent chacun une gorgée de vin avant de reposer leur verre.
Stiles n'aimait pas particulièrement le vin mais celui-ci, il devait l'avouer, était un pur délice pour son palais et il ne put se retenir de le faire remarquer.
- Mhhh... Excuse-moi, se reprit Stiles. C'est sorti tout seul. Ce vin est excellent.
- Je te l'avais dit, souffla Derek en souriant, visiblement fier de lui.
Stiles, toujours curieux et perpétuellement à la recherche de réponses car il n'oubliait pas sa mission, osa lui demander :
- Dis-moi, ces fameuses créatures surnaturelles que tu as prises en photo... comment tu savais qu'elles étaient surnaturelles justement ?
Derek bu une gorgée de vin et Stiles l'imita, attendant sa réponse.
- Si je te le dis, je devrais te tuer ensuite, tu es sûr de vouloir le savoir ? Demanda Derek en levant un sourcil, un sourire sournois sur le visage.
Stiles se recula en entendant ses paroles, pas parce qu'il avait peur, non, parce qu'il était surpris par sa menace qui ne l'impressionnait pas tant que ça. Il but encore une gorgée de vin, pour se donner de l'assurance. Il était sur la bonne voie, Derek mordait à l'hameçon.
- Tu ne le feras pas, je le sais, dit-il plein d'audace.
Derek se rapprocha de lui, cherchant à reconnaitre des effluves qui lui étaient inconnue et dans un faible grognement, lui murmura à l'oreille :
- Ne fais confiance à personne dans cette ville. Si je te dis que le surnaturel est partout, crois-moi sur parole. Mais je ne peux pas t'en dire plus, désolé.
Stiles soupira, jouant le frustré. Mais en réalité, Derek ne pouvait pas tomber mieux en lui disant ça. Il ignorait encore qui il avait en face de lui et Stiles sourit en y pensant.
- Je finirai bien par le savoir, feignit de râler Stiles en finissant son verre cul-sec.
- Alors tu finiras mort. Ce qui serait bien dommage, dit Derek en souriant.
Stiles jubila intérieurement.
Derek le resservit et continua ainsi, jusqu'à ce que la bouteille soit vide.
C'était la stratégie de Derek, faire boire les curieux pour leur faire oublier leurs questions ou ses réponses. De toute façon, il ne leur disait jamais toute la vérité et ce soir n'était pas une exception.
Puis il ouvrit une deuxième bouteille de vin et continua de faire boire Stiles qui ne s'arrêta qu'une fois incapable de faire deux pas à la suite et le ventre plein de lasagnes, délicieuses en passant.
Si Derek le croyait ivre, c'était en apparence seulement, Stiles était un maître de la fourberie, un as pour cacher ce qui devait l'être.
Stiles feignant d'être complètement ivre, Derek décida de le ramener, ainsi que sa voiture, chez lui et reparti aussitôt à pied par la forêt. Il devait aller chasser, pleine lune oblige, son instinct le poussait à se rendre dans les bois et à traquer des proies potentielles.
Stiles ne perdit pas une minute, ouvrit un placard de sa cuisine et en sorti une fiole remplie d'un liquide fluorescent qu'il l'avala d'un trait et fit disparaitre en quelques seconde à peine, l'alcool qui était encore présent dans ses veines.
- Mon beau, tu as voulu me faire tout oublier mais je te retrouverai et je découvrirai ce que tu caches... Dit-il en observant la fiole vide maintenant avec un sourire vainqueur.
Stiles sorti de chez lui et grâce à ses dont de sorciers, le retrouva en quelques minutes seulement. Il avait la capacité de sentir et de voir où se trouvait une personne rien qu'en y pensant.
Retrouver le loup garou allait être un jeu d'enfant !
Oui Stiles avait maintenant compris de quel type de créatures il était. Derek n'avait montré aucun signe d'ivresse en buvant autant que lui. Stiles avait senti à son odeur qu'il faisait partie des Poilus, comme appelaient les sorciers, les loups garous de son espèce.
Stiles était un sorcier et un enquêteur hors pair et allait débusquer la bête en pleine chasse lunaire. C'était risqué mais Stiles n'avait pas peur, il savait y faire avec les Poilus dans son genre. Derek n'était pas le premier à qui il se frottait.
Il ferma les yeux et se laissa guider par l'empreinte magique qu'il voyait comme un ruban de soie se dérouler dans son esprit. Ruban qui serpentait le long de la forêt, entre les arbres et les buissons. Enfin au bout de quelques minutes de marche, il le retrouva.
Derek était sous sa forme lupine, un magnifique loup au pelage noir, accroupit sous un buisson, son regard bleu électrique était à l'affut d'une biche non loin de là quand Stiles le retrouva.
Le jeune sorcier lévita au-dessus du sol sur quelques mètres pour être plus discret et se posa juste à côté de lui, faisant sursauter le loup qui était toujours en train d'observer l'animal non loin de là et qui ne l'avait pas entendu arriver.
Le loup se retourna et grogna de frustration mais Stiles posa avec précaution mais assurance, sa main sur son dos et ferma les yeux pour l'apaiser.
Il s'échappa alors de sa main une espèce de lueur bleue, comme un courant magique qui calma le loup instantanément, ce qui surprit la bête.
Le loup recula puis, observant Stiles entouré d'une aura bleue, comme une sorte de fumée légèrement lumineuse, il reprit sa forme humaine, laissant tout le loisir à la biche de s'enfuir.
Nu comme un ver mais pas gêné pour un sou, Derek observait Stiles la tête penchée sur le côté.
- Tu as fait fuir mon diner, râla le loup en lui montrant ses crocs. Tu sais ce qui va se passer maintenant que tu m'as démasqué ? Demanda Derek en faisant un pas en direction de Stiles.
Le sorcier en fit un dans sa direction également, pas apeuré du tout et sûr de lui il lui dit :
- Je sais que tu ne me feras rien. Tu es différent des autres poilus de ton espèce et je découvrirai ce qui te caractérise un jour ou l'autre.
Derek grogna devant cet individu dont l'odeur, qui l'intriguait depuis leur première rencontre, n'était assurément pas humaine.
- Qu'est-ce que tu es ? Dit-il en humant l'air devant lui, cherchant des réponses dans l'aura bleutée qui entourait son vis-à-vis.
Stiles lui sourit.
- A toi de le découvrir, moi je sais ce que tu es et je trouverai bientôt toutes les réponses à mes questions, dit Stiles avant de disparaître dans un nuage magique.
Et de réapparaitre dans son salon, soupirant et haletant.
Se téléporter était pratique mais demandait beaucoup d'énergie pour un sorcier.
Stiles s'assit sur son canapé pour reprendre son souffle et nota mentalement un autre indice sur sa liste ; Derek Hale faisait bien partie des Poilus.
Doublement frustré par la perte de la biche et celle, plus grave encore, de son collègue si déstabilisant, Derek hurla à la lune avant de retourner en chasse sous sa forme lupine.
Le lendemain matin au bureau, Stiles se fit le plus discret possible, son bonnet toujours vissé sur la tête, il observait son collègue, cherchant encore ce qui le différenciait des autres poilus de son espèces.
Il n'avait pas vraiment eu le loisir de l'observer le soir précédent dans la forêt. Perturbé par la nudité de son collègue, il avait eu du mal à utiliser ses capacités olfactives pour en savoir plus et maintenant, il le regrettait.
Mais il n'allait pas abandonner la partie aussi facilement et une opportunité bienvenue s'offrit à lui quand son patron les envoya, Derek et lui, sur une affaire qui demandait leur compétence.
Une affaire de meurtre des plus bizarres qui n'était pas tout à fait inconnue du monde magique. Stiles savait qu'il s'agissait d'un sorcier noir et devait tout faire pour cacher cette information au non-magique et surtout à son collègue Poilus.
En début d'après-midi, ils allèrent sur le lieu du crime, dans une clairière au milieu de la forêt. La police avait quitté les lieux quelques heures auparavant et avait laissé uniquement les rubans jaunes en plastique autour de la scène de crime comme preuve de son passage.
Derek humait l'air autour de lui pour y déceler quelque chose tandis que Stiles tentait de cacher le passage du sorcier noir.
La magie noire laissait des traces possiblement perceptibles pour un Poilus mais un humain n'y aurait vu là que de la poussière ordinaire.
Stiles avait la main au-dessus de traces de poussières noires qu'il se devait d'effacer, lorsque son collègue remarqua l'aura bleue entourer sa main.
Prit de curiosité il s'approcha.
- Qu'est-ce que tu fais ? Tu n'as pas le droit de toucher à la scène de crime, lui dit-il en lui prenant le poignet quand il senti des picotements dans sa main.
Il relâcha Stiles et se releva d'un coup, grognant sur lui sans cesser de l'observer.
- Ne me touche pas quand j'utilise mes pouvoirs, tu pourrais le regretter ! Avoua Stiles en levant le regard sur lui.
Il savait qu'il s'exposait en lui disant cela mais il ne savait pas comment lui expliquer ce qu'il faisait autrement. Si la situation le demandait, il pourrait toujours lui effacer la mémoire, c'était dans ses compétences mais demandait l'assistance d'un sorcier de haut rang et c'était compliqué, surtout s'il s'agissait d'un Poilus.
Les deux espèces n'étaient pas vraiment ennemies mais n'avaient pas non plus pour habitude de s'entraider.
- Tu n'es pas humain... Qu'est-ce que tu es bon sang ?! Grogna Derek en le prenant par les épaules pour le plaquer contre un arbre derrière-lui. Dis-le-moi ! Grogna-t-il de frustration.
Stiles sourit, savourant les effluves du Poilus qui, apparemment, appréciait les siennes, sans même qu'il en soit encore conscient.
- Je ne suis pas humain, effectivement mais si je te dis ce que je suis, je devrais te tuer, ce serait bien dommage, lui dit-il en plongeant son regard ambré dans celui de Derek.
Ce dernier ne le lâcha pas pour autant et en profita même pour le humer au niveau du cou, là où les empreintes olfactives révèlent normalement la nature d'une espèce. Mais à son plus grand désarroi, Derek ne reconnu rien qu'il ne connaissait.
Frustré et perdu, il grogna encore.
- Je ne comprends pas. Je n'arrive pas à reconnaitre ton espèce, râla-t-il en le humant encore.
- Je suis un être unique, tu ne peux pas me reconnaitre, avoua Stiles en le humant à son tour. Derek avait une odeur particulière qui étourdissait ses sens et particulièrement attirante, que Stiles avait du mal à ne pas respirer pour s'en emplir les poumons de plaisir. Tu devrais me lâcher et reculer avant qu'il ne t'arrive quelque chose que je pourrai regretter, balbutia Stiles qui avait le visage plus que crispé.
Derek le remarqua et se recula sans le lâcher pour autant, il n'y arrivait pas, il était incapable de se contrôler avec Stiles et son odeur si unique, si proche de lui. Il avait une furieuse envie de faire plus que se rapprocher. Son loup voulait le faire sien.
- Je n'y arrive pas, qu'est-ce que tu m'as fait ? Grogna Derek qui se rapprocha encore de Stiles, collant son torse contre le sien.
- Je n'ai rien fait du tout, ce ne sont que mes phéromones qui te jouent des tours je pense, dit Stiles qui s'agrippa sans s'en rendre compte au t-shirt du Poilus tout en étirant son cou pour le humer lui aussi.
- Stiles je ne peux plus résister, dit Derek d'une voix plus rauque encore que d'habitude, ses mains tenant fermement Stiles pour ne pas l'écraser contre le tronc de l'arbre.
Le jeune sorcier avait son regard accroché à celui de Derek et dut se rendre à l'évidence que quelque chose les attirait l'un vers l'autre sans qu'il ne sache ce qui se passait réellement mais au fond de lui, il savait que ce n'était pas quelque chose de mal.
Il l'aurait senti ça avait été le cas.
- Alors ne résiste plus et embrasse-moi, lâcha Stiles dans un soupir.
Il ferma les yeux lorsque Derek déposa ses lèvres un peu brusquement sur les siennes.
Les mains de Stiles se mirent à créer une lueur bleutée traduisant sa perte de contrôle sur son corps et son esprit.
- Derek arrête... Dit-il en le repoussant avec plus de force qu'il ne voulait.
Le loup finit les fesses par terre sans comprendre ce qui s'était passé.
Stiles, lui, regardait ses mains dont la lueur se faisait de plus en plus forte. Ses pouvoirs étaient en train de créer une sorte de champ de force.
Stiles n'avait que deux options ; soit il reculait et laissait sa force se projeter tout autour de lui, risquant de blesser le loup, soit il le protégeait de son pouvoir au risque de devoirs lui donner des explications plus tard.
Il ne réfléchit pas plus d'un quart de seconde et attrapa la main du loup en l'attirant contre lui, lançant avec son autre main, le champ de force qu'il retenait difficilement jusqu'ici.
Un souffle ressemblant à une explosion fit alors frémir la végétation de la clairière et une vague bleutée parcouru le sous-bois jusqu'à disparaître de leur vue.
Un silence se fit alors, on n'entendait plus que le souffle du loup, mêlé à celui du jeune sorcier.
- Qu'est-ce que c'était ? Demanda Derek en se détachant de Stiles pour lui faire face.
Le jeune sorcier releva la tête et dévoila ses iris violettes au loup qui le dévisageait avec un regard différent, un regard empli de reconnaissance et de curiosité.
- Quelque chose ou quelqu'un m'a poussé à utiliser mes pouvoirs, soupira Stiles dont la cage thoracique se soulevait rapidement à cause du stresse qu'il ressentait tout à coup. Nous ne sommes pas seuls ici, murmura-t-il au loup. Accroche-toi à moi !
Et dans un nuage de poussière bleue, ils disparurent de la clairière, où un être doué de magie lui aussi, observait effectivement leur fuite.
Il se retrouvèrent alors dans le salon de Stiles, le loup toujours accroché à son t-shirt.
- Pourquoi et comment tu nous as emmené ici ? Demanda Derek en observant Stiles avec curiosité.
Définitivement il ne comprenait pas cet être si spécial, si particulier. Son odeur parfaite et insensée le troublait plus qu'il n'osait se l'avouer. Il fit un pas dans sa direction, attiré comme un aimant.
Stiles l'observa s'approcher et lui dit simplement la vérité.
- Je crois que le tueur en avait après toi. J'ai juste voulu te protéger. Je nous ai téléporté.
Derek fronça les sourcils, son regard fasciné par le visage de Stiles.
- Tu m'as sauvé la vie, murmura Derek encore choqué.
- Oui, apparemment, avoua Stiles en haussant les épaules.
Derek lui prit les mains et ferma les yeux en approchant ses lèvres pour lui faire un baise-main.
- Merci, souffla-t-il. Après quelques instants, il rouvrit les yeux et lui dit : Maintenant, dis-moi ce que tu es, s'il te plaît.
Stiles dégluti, son cœur battant à un rythme effréné dans sa poitrine. Il savait qu'il ne devait faire confiance à personne mais étonnement il n'avait pas peur de se livrer à lui, il avait confiance pour une raison qui lui échappait encore.
Il plongea son regard dans celui de Derek et lui révéla la vérité, au risque de se faire tuer.
- Je suis un sorcier, né de l'union d'un ange et d'une sorcière, je suis unique dans ce monde et toi, je sais que tu es comme moi d'une certaine manière. Dis-moi ce que tu es exactement.
Derek recula et fut prit d'une tristesse infinie que Stiles vit sur son visage et sentit flotter tout autour de lui. Derek tomba à genou et prit sa tête dans ses mains en soupirant longuement.
- Je... tu ne devrais pas t'approcher de moi, grogna-t-il soudain. Son visage changea et pris une forme hybride entre l'humain et le loup garou. Ses yeux bleus se mirent à luirent et il laissa hurler son loup qui venait de comprendre que l'être dont il était tombé amoureux ne pouvait pas l'aimer, tout simplement parce qu'il était son exact opposé. Je suis le fils du diable et de la reine des loups garous, dit-il en se relevant.
Il jeta un dernier regard triste à Stiles qui lui souriait puis il disparut dans la nuit.
Stiles entendit le loup hurler non loin de là dans la forêt puis le silence se fit, lourd et oppressant. Il parti à sa poursuite, comme la première fois et quand il le retrouva, Derek pleurait assit contre un arbre, ses jambes pliées contre son torse.
Stiles approcha en douceur pour ne pas l'effrayer et s'agenouilla devant lui en silence.
- Tu ne devrais pas être là, renifla Derek sans relever la tête.
- Pourtant je suis bien là et je n'ai pas l'intention de m'en aller, dit-il en posant une main sur son genou, le faisant relever la tête.
Derek avait les yeux humides et le visage si triste que le cœur de Stiles se serra.
- Va-t'en Stiles.
- Non, je n'irais nulle part, lui dit-il en caressant sa joue.
Derek pencha la tête, appuyant sa joue contre la main douce et chaude de Stiles et soupira.
- Pourquoi tu ne pars pas maintenant que tu sais ce que je suis ? Demanda-t-il en plongeant son regard dans celui si doux de Stiles.
- Parce que je sais que toi et moi sommes liés par quelque chose d'extraordinaire, de puissant et de fou et que pour rien au monde je voudrais vivre sans ça, lui dit-il d'une voix douce, sa main toujours sur sa joue.
- Qu'est-ce que c'est ? Un sort ? Une malédiction ? Une prophétie ? Certainement rien de bon. Il ne m'arrive jamais rien de bon de toute manière.
Stiles s'approcha et l'embrassa avec douceur avant de lui dire :
- L'amour mon loup, c'est ce qui nous lie maintenant et à jamais.
Les opposés s'attirent et se complètent comme le Yin et le Yang, comme le jour et la nuit, comme la lune et le soleil.
Stiles et Derek en furent la preuve vivante et leur amour, aussi fort qu'exceptionnel, les préserva de tout malheur durant l'éternité qu'ils vécurent ensemble.
Une éternité de bonheur, pour deux êtres immortels.
🐺🐺🐺
J'espère que cet OS vous a plu ?
Je vous donne rendez-vous tout bientôt pour le suivant...
Merci de m'avoir lue ;)
Je vous love.
Mellie 🥰
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top