4. Pathétique


Hello vous...

On se retrouve pour le quatrième OS de la série...

Je remercie AnnaMcGarrett67 pour sa demande. ヽ(✿゚▽゚)ノ

Pour cet OS j'ai recommencé plusieurs fois, parce que le couple Stiles / Peter c'était compliqué pour moi. Je ne pensais pas avoir autant de mal. Alors je vous préviens, ça risque de ne pas plaire à tout le monde mais je prends le risque.

Je vous souhaite bonne lecture et merci de me suivre dans mes délires !


🐺🐺🐺

Cette nuit j'ai changé, quelque chose de magnifique et de terrifiant m'est arrivé.

Avec Scott on était en forêt, à la recherche d'un corps que la police cherchait aussi. J'ai été plus malin que mon père et son équipe et je l'ai trouvé le premier, malheureusement ou non, quelque chose, ou plutôt quelqu'un m'a trouvé moi aussi.

J'ai fui, aussi vite que je le pouvais, j'ai même réussi à perdre cet idiot de Scott dans ma course, il n'en pouvait plus le pauvre, il soufflait comme un bœuf asthmatique et moi, je l'ai semé, laissé derrière moi. J'avais mieux à faire que de l'attendre.

J'en avais rien à faire de savoir s'il allait bien ou pas, je voulais juste m'enfuir et retrouver cette personne, c'était comme un besoin vital. Je savais qu'elle était encore là, dans cette forêt sombre et flippante, je savais que je pouvais la retrouver, que je devais la retrouver, alors j'ai couru sans m'arrêter.

Pendant plusieurs minutes j'ai zigzagué entre les arbres, espérant la retrouver, impatient, excité à l'idée de la revoir.

Sur mon chemin j'ai peut-être croisé le Néméton et quelques lucioles qui voletaient par-ci par-là mais s'est allé vite, je ne me rappelle plus très bien de tous les détails.

Puis j'ai repris ma course et au détour d'un bosquet, je suis tombé sur une paire d'yeux d'un étrange bleu aussi hypnotisant que terrifiant. Ils m'observaient à la lueur de la pleine lune, ils me fixaient comme s'ils étudiaient chacun de mes mouvements. Puis une silhouette est apparue derrière ces yeux bleu glacier, aussi froids que la mort mais je n'avais pas peur, même si, je l'avoue, j'étais nerveux.

J'étais aussi impatient qu'un chien à qui on promet un os, je savais que cette rencontre allait changer ma vie et à cet instant je ne savais pas à quel point.

Je me rappelle avoir fait quelques pas dans sa direction, jusqu'à ce qu'un visage se détache de cette ombre, un visage au sourire énigmatique, attirant. Il avait quelque chose de sournois qui me plaisait, quelque chose qui m'attirait comme un aimant.

Et puis il a prononcé mon prénom, d'une voix rauque et grave, à la limite du terrifiant. Ça m'a glacé les os et j'ai aimé ça de tout mon être. Alors que j'aurais dû partir en courant, comme tout être humain censé et doué d'intelligence l'aurait fait, je suis resté là, accroché à son sourire, à ce prénom qui, sorti de sa bouche, me paraissait encore plus agréable à entendre.

Il a pris ma main dans la sienne et je ne voulais qu'une chose ; qu'il ne la lâche jamais, qu'il m'emmène avec lui, n'importe où pourvu qu'il y soit, n'importe où du moment qu'on soit tous les deux réunis. Je sais que c'est une idée stupide mais à cet instant mon esprit était comme déconnecté.

Il s'est vite reconnecté quand l'homme que j'avais en face de moi, a porté ma main à sa bouche et m'a mordu le poignet avec ses crocs. Les yeux dans les yeux, il a fait de moi un être abominable, un monstre comme lui. Il a fait de moi un loup garou assoiffé de sang et de chair et plus jamais je ne serai le même.

Je suis désormais lié à lui, pour la vie. Il a bu mon sang en se léchant les lèvres comme s'il dégustait le plus grand cru du meilleur vin du monde et sans qu'il n'ait besoin de me le demander, j'ai fait de même.

Poussé par une envie furieuse et incontrôlable, je lui ai mordu le poignet, jusqu'à ce que je voie avec joie, le rouge carmin de son sang couler le long de son bras, jusqu'à son coude. J'avais envie de le lécher et c'est ce que j'ai fait. Sous son regard presque attendrit, j'ai léché son bras puis sa morsure, jusqu'à ce que le sang ne coule plus, jusqu'à ce que je le fasse mien tout comme il m'avait fait sien.

Lui et moi sommes désormais unis par un lien magique. Mais c'est bien plus que ça, cette nuit j'ai trouvé mon âme sœur en la personne d'un loup garou qui fiche la trouille à tout le monde mais que moi j'admire, je n'ai d'yeux que pour lui, mon cœur bat uniquement pour lui.

Peter est mon âme sœur et moi, Stiles Stilinski, je suis dans la merde.

Ce matin je me lève du pied gauche, je dois même en avoir deux parce que, je ne sais pas comment, je me casse la gueule de mon lit comme le mal réveillé que je suis. Assis par terre, je me frotte les yeux avec mon poing, ébloui par la lumière du soleil tout en repensant à ce rêve trop bizarre que j'ai fait cette nuit.

Plus ça devenait flippant et plus j'aimais ça. Plus je courais et plus l'adrénaline dans mon corps me donnait des frissons.

J'ai jamais fais un rêve aussi réaliste, c'était incroyable et bordel pourquoi j'étais aussi excité alors que j'aurais clairement dû flipper, comme je le fais d'habitude ?!

- Parce que ce n'étais pas un rêve, dis une voix que je reconnais derrière moi.

Qu'est-ce que... quoi que c'est... que ça ?!

- Bordel Peter, qu'est-ce que tu fous dans ma chambre de si bonne heure ? Dis-je une main sur le cœur.

Son sourire me fait fondre, j'adore son sourire de psychopathe...

Attends Stilinski... Qu'est-ce que tu viens de dire !?

Je me frotte le front en me levant péniblement, bon sang j'ai mal au cul !

En y regardant mieux, j'ai un bleu monstrueux sur la fesse gauche ! C'est normal ça ?!

- Putain mais qu'est-ce que j'ai encore foutu cette nuit ?!

Peter sourit en m'observant.

- Des choses Stiles, des choses...

Pourquoi cette bouche est-elle aussi attirante ? Il faut que je me calme et que je le calme avant que ça ne dégénère.

- Peter, arrête d'avancer, ne bouge plus, lui dis-je pour tenter de calmer mon cœur qui semble accélérer au fur et à mesure que Peter se rapproche de moi. Je dois aller au p'tit coin, t'as pas quelque chose de mieux à faire ce matin ? Dis-je en me précipitant dans la salle de bain.

Je panique, parce que Peter est là et que je n'ai qu'une envie c'est de lui sauter dessus. Putain je dois complètement divaguer.

Est-ce que j'ai pris de la drogue ? Trop d'Adderall peut-être ? C'est bien possible.

Je prends la boîte qui contient mon traitement sur le lavabo et compte les cachets qu'il me reste. Le compte n'est pas juste il y en à trop, j'ai pas pris mon traitement hier je crois !

Merde !

Mais je crois que ça ne changerait rien de toute manière, ce qui m'arrive ça n'a rien à voir avec mon hyperactivité.

Je suis un putain de loup garou, complètement obnubilé par cet autre loup garou, là, dans ma chambre !

Et le pire c'est que ça me plait, trop, beaucoup trop !

Il faut que je me calme avant de faire une connerie mais je l'entends marmonner des trucs flippant de l'autre côté de la porte et ça me pousse à le rejoindre.

Quand je retourne dans ma chambre et constate que Peter est parti par la fenêtre que j'ai laissé ouverte cette nuit, je me sens triste. Quel lâche, il aurait pu m'attendre.

C'est pas grave, ce matin je n'ai pas cours et je compte bien le rejoindre chez lui.

Je retourne dans la salle de bain et file sous la douche, en repensant à cette nuit complètement dingue.

Son regard me donne des frissons dans le dos, des frissons de bien être incontrôlable. C'est puissant, attirant.

Ô Peter, pourquoi es-tu dans mon esprit ? Qu'est-ce que tu penses y trouver ?

De la folie ? J'en ai à revendre tu vas voir.

Je te montrerais de quoi je suis capable si tu m'en donnes l'occasion. J'ai envie de te prouver que je suis comme toi, peut-être même pire encore.

Il ne faut pas sous-estimer un loup garou hyperactif qui cache des secrets. Ne me faites jamais confiance, c'est un conseil d'ami ou d'ennemi, ça marche aussi.

Une fois ma douche finie, je m'habille et descend dans la cuisine, j'ai faim mais je ne trouverais pas ce que je veux ici. Je vais rejoindre Peter et peut-être que s'il est sage, je pourrais satisfaire ma faim.

J'attrape les clés de ma Jeep et fonce en direction du loft. Une fois garé je monte quatre à quatre les marches de l'escalier, la faim me tiraillant l'estomac.

Poussant la porte du loft sans même prendre la peine de frapper, je tombe sur Derek. Le beau Derek, cet Apollon sur pattes qui, fut un temps, aurait bien satisfait ma faim mais aujourd'hui elle est tout autre.

- Salut Derek, Peter est là ?

Il m'observe d'un œil contrarié et vient me humer le cou.

Houlà, pas touche louloup ! Je déteste quand il fait ça !

- Stiles ?

- Bas les pattes, tu veux que je te morde ? Dis-je en lui grognant dessus.

Il recule soudainement et je vois dans son regard qu'il est perdu.

Eh oui mon cher, moi aussi je cache mon jeu, tu n'es pas le seul !

- Qu'est-ce que Peter t'as fait ? Pourquoi vos odeurs sont mélangées ?! Dit-il les sourcils aussi haut qu'un gratte-ciel.

Je déteste quand il use de ses armes de destruction massives !

- Repose ces sourcils tout de suite ! Il m'a mordu, pourquoi ça te choque à ce point ?

Il met sa main devant sa bouche. Je crois qu'il est clairement plus que choqué, terrifié peut-être ? Ça m'amuse.

- Stiles, bon sang, pourquoi tu t'es lié à mon oncle ?

Fidèle à lui-même ce loup garou, jamais content !

- Parce que j'en avait envie, t'es jaloux ? Il secoue la tête. Parce que je veux savoir ce que ça fait d'être comme lui. Ça t'emmerde hein ?!

C'est quoi cette grimace Derek ?! Je ne l'ai jamais vu aussi choqué et... dégouté ? Quelque chose comme ça.

C'est hilarant. J'adore ça. Le voir démunit face à ce qu'il ne comprend pas c'est jouissif ! Eh... on se calme !

- Stiles tu sais que c'est un contrat à vie que tu viens de signer ? Tu t'en rends compte au moins ? Dit-il les mains sur mes épaules, son regard doucereux à me faire vomir s'accrochant au miens.

Oh mon gars, on ne me touche pas sans demander la permission d'abord !

Je lui attrape le bras et le balance avec force contre le mur.

- Fous-moi la paix Derek, j'ai fait ce choix en toute conscience, je le voulais. Ça rentre dans ta tête ? Lui dis-je à quelques centimètres de ses oreilles, pour être sûr que ça rentre dans son crâne de lycan.

Il grimace de douleur contre le mur. C'est vrai que j'y suis allé fort. Il me ferait presque pitié, si j'en avais mais Stiles Stilinski n'a pas de pitié, plus maintenant.

- Stiles... baragouine-t-il comme un petit louveteau apeuré.

- Bon sang, dis-moi juste où est Peter et arrête de geindre, t'es pénible à la fin !

- Il chasse, murmure-t-il avant d'enfin fermer cette bouche insolente.

Je le laisse là, il s'en remettra, c'est un grand loup costaud.

Je me casse, pousse la porte du loft et prends ma Jeep sans attendre. Je roule jusqu'au manoir, je suis quasiment sûr de le trouver là.

Je sors de ma voiture et ferme les yeux quelques instants. Je ressens ce lien magique qui nous lie, je sens son odeur, il n'est pas loin. Je prends ma forme lupine et le nez en l'air je suis le parfum de mon âme sœur, savourant au passage l'odeur ferreuse du sang qui l'accompagne et qui me pousse à presser le pas.

Peter chasse et je n'ai qu'une envie, sentir le goût du sang sur ma langue, dans ma bouche, le sentir couler dans ma gorge. J'ai faim.

Suivre la piste de Peter c'est comme jouer à cache cache les yeux bandés, il faut faire appel à tous ses sens mais en étant aveugle. Je le sens, je sais qu'il est là mais je ne le trouve pas. Son odeur flotte dans l'air, mélangée à celle du sang et à la mienne.

Je dépasse un arbre puis un autre et un troisième quand je me rends compte qu'il me fait tourner en rond ce fourbe !

Il joue avec moi, laisse des traces de sang pour me mener exactement là où il veut. Là où il ME veut.

Je le sais, je sens son excitation, son désir me hérisse le poil. Soudain j'ai les petits cheveux de ma nuque qui frémissent. Il est là, juste derrière moi. Ses mains glissent sur mes côtes avec une lenteur qui me rend fou puis il me retourne vivement, mon dos plaqué contre un arbre.

Ses yeux me fixent intensément et je frissonne de bonheur.

- Tu es là, murmure-t-il à quelques centimètres à peine de ma bouche, sa main sur ma hanche.

Ses lèvres sont rougies par le sang mais je n'ai pas peur, au contraire, j'ai envie de le goûter, peut-être même de le mordre. Oui j'en ai une furieuse envie.

Je tente le coup et dépose mes lèvres sur les siennes, collantes et chaudes. C'est particulier et quand sa langue cherche sa jumelle, je l'y autorise parce que j'ai des dragons dans l'estomac, qui me brûlent de l'intérieur, d'un feu que je n'ai jamais connu jusqu'ici.

Peter se colle à mon torse et me mordille le cou, laissant certainement des traînées de sang sur mon corps mais je le veux, j'en ai envie. J'ai envie qu'il me fasse sien.

- Mords-moi, dis-je d'une voix suppliante. Partout où tu en as envie.

- Stiles, mon loup, tu ne sais pas de quoi je suis capable, dit-il en mordant dans ma clavicule.

Ça pique, ça brûle mais c'est bon, c'est tout ce que j'aime. J'ai envie d'avoir mal, j'ai envie de souffrir, de me sentir vivant, grâce à lui. J'ai envie qu'il m'aime d'une façon dont on ne m'a jamais aimé. J'ai envie que ce soit intense, violent.

- Plus fort Peter, fais-moi mal, encore.

Il colle alors son bassin contre le mien, mon dos se tend contre le tronc de l'arbre qui me rentre dans la chair, tout comme les dents de Peter.

Ses crocs me mordent l'épaule, sa bouche me suce le sang et c'est un plaisir divin qui m'emporte.

- Stiles j'ai envie que tu me mordes toi aussi, murmure-t-il à mon oreille.

Alors je l'empoigne avec force et le plaque à mon tour contre l'arbre, ce qui lui donne un sourire typique à la Peter, un sourire flippant qui réveille mes instincts de loup.

Je grogne de plaisir en plongeant mon regard dans le sien, je sens qu'il en a envie, je le sais. Il se mord la lèvre, rougie de mon sang et je décide de le mordre au niveau du coup. Doucement d'abord, je savoure sa peau délicate sous mes crocs, chaude et parfumée de nos essences mutuelles.

Puis je mords plus fort, plus profondément, le faisant gémir sous la douleur mais ça ne m'arrête pas, bien au contraire. J'en ai encore plus envie et je mords à nouveau, quelques centimètres plus haut, presque sous son oreille.

Putain ! Je rejette la tête en arrière, poussé par une sensation envahissante, plus forte encore qu'un orgasme, c'est violent et me submerge, me ravage tel un tsunami. La tête haute vers le ciel, je hurle comme un vrai loup, faisant rire Peter à gorge déployée puis il me suit et hurle à son tour.

C'est un chant mélodieux, doux et puissant à la fois, comme un appel ou plutôt un avertissement. Je revendique mon âme sœur, mon compagnon. Je hurle mon amour, mon désir, mon bonheur, ma joie d'être lié à lui.

- Stiles, tu es conscient de ce que tu viens de faire ? Me dit-il en caressant ma joue dans un geste tendre et affectueux.

- Oh oui je le sais bien. Tu es à moi et personne n'aura plus jamais le droit de t'approcher mon amour, au risque de se faire tuer.

- Tu sais que tu me plais de plus en plus ? Sourit-il.

- C'est de ta faute, tu as fait de moi ton semblable, ton âme sœur, lui dis-je en léchant le sang sur son cou. Bon j'ai faim, qu'est-ce qu'on tue pour le déjeuner ?

Il rit en se mordant la lèvre.

- Lâche cette putain de lèvre ou je te la mords si fort que tu vas hurler de plaisir.

- Je n'attends que ça...

Ce morceau de chair m'appelle, mes crocs en ont envie plus que jamais et avant même que je n'y pense, ma bouche est sur la sienne, mordant cette satanée lèvre.

C'est bon, c'est doux et moelleux sous mes crocs. Peter gémit de plus belle quand je relâche ma prise. D'un regard je lui demande une morsure moi aussi. Il ne s'en prive pas et mordille doucement ma lèvre inférieure, me faisant me tortiller contre lui puis il mord plus fort, me faisant gémir comme un puceau contre ses lèvres.

- Rhaaa putain Stiles, tu vas me faire perdre le contrôle de mon corps si tu continues.

- Je veux que tu perdes le contrôle Peter, je veux te voir submergé par le plaisir. Mords-moi encore s'il te plaît, plus fort.

Ses crocs se plantent à la base de mon cou, piquants, déchirants ma chair, me faisant crier comme jamais.

Il tremble contre mon corps, faisant écho au mien qui brûle de désir pour lui.

- Stiles tais-toi !

- Désolé mais c'est trop bon. Soudain Peter me regarde de travers, semblant chercher quelque chose dans mon regard. Qu'est-ce qui se passe Peter, je te fais peur ?

Il se recule et s'essuie la bouche avec sa manche.

- Stilinski t'es pas comme d'habitude...T'es pas censé prendre autant de plaisir, je t'ai mordu plus profondément que je ne l'aurais dû.

Je ris, froidement et secoue la tête de gauche à droite.

- Je suis un loup garou, c'est toi qui m'as mordu je te rappelle, je n'ai pas eu mal !

Il fronce les sourcils et penche la tête sur le côté, comme un petit toutou. C'est mignon mais je ça ne m'atteint plus.

- Non, c'est autre chose. Il y a quelque chose qui cloche, ajoute-t-il.

Je vois presque les rouages de son esprit tordu chercher un sens logique à ce qu'il voit mais il ne semble pas comprendre, pourtant il n'est pas loin de la vérité.

C'est vrai, il a raison, je ne suis plus tout à fait moi-même depuis quelques temps et personne ne l'a remarqué, même pas cet abruti de Scott. Lui il ne voit rien, même un éléphant dans un couloir lui passerait sous le nez.

Pathétique.

Ils le sont tous, chacun à leur niveau.

Peter aussi, il se croit malin à faire son psychopathe mais au fond c'est un type sympa. Un type qui ne me ressemble plus.

Je ne suis plus sympa et maintenant que je suis un loup garou, lié à un autre, puissant et sans pitié, je ne le serai plus jamais.

- Pourquoi tes yeux sont bleus ? Demande-t-il soudain.

C'est ça qui l'inquiète ? Il n'a encore rien vu.

- Tu le sais très bien Peter. Parce que je suis un tueur. J'ai tué des gens innocents, dis-je en souriant de toutes mes dents.

Il secoue la tête, une grimace barrant son doux visage.

- Stiles, qu'est-ce qui t'arrive ?

Je pars dans un fou rire incontrôlable qui à le mérite de lui clouer le museau. Je relève la tête vers lui et lui montre mes yeux, mes vrais yeux.

Complètement noirs.

Les yeux de la partie de mon être responsable de tout ce bordel. La partie qui se régale de sang, de douleur et de tristesse. Cette partie incontrôlable qui prend parfois le dessus quand je ne suis pas assez fort pour supporter cette vie qui est parfois merdique, cette vie qui me donne envie de me frapper la tête contre les murs par moment.

Cette vie qui me fait me sentir inutile, invisible. La vie pathétique de Stiles Stilinski, bon à rien, mauvais en tout et complètement incompétent dans cette meute de loup garou.

Mais aujourd'hui, je suis différent, je ne suis plus faible et vulnérable. Je me suis élevé au-dessus de tous les loups garous de cette meute, je suis une version améliorée, un modèle de luxe, unique en son genre.

Le nouveau moi est profondément mauvais mais finalement ça me plait. J'aime être craint, faire peur, ficher les jetons au lieu d'être un simple humain inoffensif.

Aujourd'hui je suis puissant et c'est grisant, je me sens comme le soleil, brillant bien plus intensément que toutes les autres créatures surnaturelles.

Stiles Stilinski l'humain n'est plus.

- Stiles n'est plus aux commandes Peter. Stiles est loin, caché quelque part derrière ma noirceur, quelque part au fond de son petit corps fragile.

Je le vois grogner, il est contrarié, fâché mais semble fasciné par ce qu'il voit.

- Bordel de m... Le Nogitsune ! Dit-il les poings serrés.

Son sourire s'élargit finalement et j'y lit presque de la fierté. Mon petit cœur bondit de joie.

- Eh mais c'est que tu es un peu plus malin que les autres on dirait ! Ça me fait plaisir que tu m'aies reconnu. Alors mon amour, toujours heureux d'être lié à moi ?

Je ne sais pas à quoi je m'attends mais pour mon plus grand plaisir, il s'approche de moi en souriant franchement, sincèrement.

- Stiles, je t'aime, quelque soit ton état. Humain, loup garou, Nogitsune, j'aime tout chez toi. Tout me plaît, particulièrement quand tu me montres que tu n'as pas peur de moi.

- Je n'ai jamais eu peur de toi Peter. Au contraire, tu m'inspires et je t'admire pour ce que tu es.

Il prend mes mains dans les siennes et se met à rire, un rire glacial et sadique que j'aime tout particulièrement.

- Ça ne va pas plaire à la meute cette histoire, marmonne-t-il entre ses dents.

Oh je n'aime pas ce qui se passe dans sa petite tête. Pourquoi vient-il gâcher la fête ? Pourquoi faut-il toujours qu'il réfléchisse à un moment ou à un autre ?

- Quelle histoire ? Notre histoire ou le fait que je partage mon corps avec le Nogitsune ? Dis-je en lui caressant la joue. Ils n'ont pas besoin de le savoir, c'est notre vie privée Peter et je l'aime comme elle est.

- Stiles Stilinski, j'ai envie de t'embrasser.

- Seulement si tu me mords ensuite, dis-je en grognant contre son oreille.

Notre retour au loft est plus que remarqué, la meute entière est réunie, j'avais oublié cette stupide réunion.

Quand nous entrons Peter et moi, main dans la main, les regards se font froids et accusateurs. Personne ne comprend ou ne cherche même à comprendre mais je m'en fiche. J'en ai l'habitude, ça ne m'atteint plus désormais.

Il n'y a que des jugements à notre égards. Aussi bien parce que nos mains sont liées que parce que nos corps sont couverts de morsures et de sang, tout comme nos vêtements mais je ne dis rien et Peter non plus.

Le Nogitsune lui, les envoie se faire foutre gentiment, expliquant à tous que nous sommes, Peter et moi, des âmes sœurs que rien ne peut maintenant séparer.

Ils flippent tous. Ils puent la peur, l'incompréhension se lit dans leur regard. Terrifiés, ils abandonnent l'idée même de nous contredire.

Ils ont plutôt intérêt, parce que Nogi et moi on est prêts à tuer s'il le faut, encore. Ils ne le savent pas encore mais on adore ça !


🐺🐺🐺

Malgré la bizarrerie de cet OS, j'espère qu'il vous aura quand même plu...

Je ne m'attends pas à ce que tout le monde aie apprécié mais j'assume !

Je vous dit à bientôt pour un autre OS...

Je vous love

Mellie

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