3. Un bisou papillon sur le nez ?

Hello vous, aujourd'hui on se retrouve pour le troisième OS.

Il m'a été demandé par celiawhat avec le couple Stiles / Derek... o(*°▽°*)o

Je la remercie pour sa demande et  je vous laisse découvrir l'histoire !

🐺🐺🐺

Encore une fois, il avait été convoqué à l'école parce qu'Eli, son cher fils, la prunelle de ses yeux, la chair de sa chair, âgé de cinq ans, avait mordu un autre élève.

Derek faisait tout son possible depuis sa naissance pour que son fils cache sa vraie nature aux autres enfants, car si l'on découvrait qu'il était un petit loup garou, il avait peur qu'on le kidnappe pour faire des expériences sur lui, voir pire encore.

Il chassa cette horrible pensée de son esprit en se forçant à sourire et entra dans la classe, la main tremblante de son fils dans la sienne.

Déjà présents et discutant avec la maîtresse, Derek reconnu facilement le fils du shérif et son fils, Killian.

Voyant souvent Stiles et son fils, Derek ne comprenait toujours pas pourquoi Eli, qui semblait apprécié à sa manière le petit Killian, s'en prenait à lui. Le fils de Stiles, lui au contraire, semblait plus impressionné et réservé en sa présence.

Quand Stiles leva son regard ambré sur Derek en l'entendant arriver, ce dernier sentit la colère émaner de tout son être.

- Derek Hale ! Encore toi ! Décidemment, ton fils en a toujours après le mien !

Mademoiselle Martin, blonde vénitienne et meilleure maîtresse du monde selon les enfants de sa classe, vint se placer entre les deux pères célibataires et tout en gardant son sourire professionnel, leur demanda de s'asseoir, chacun d'un côté de la classe, pour éviter un incident malheureux.

Derek s'assit donc sur une des minuscules chaises de la classe et prit Eli sur ses genoux en lui demandant de rester sage le temps de discuter avec sa maîtresse.

De l'autre côté de la classe, Stiles fit de même avec Killian.

- Messieurs, je vous remercie d'être venu aujourd'hui. J'ai déjà discuté avec vos fils mais je voudrais vous faire part de mes constatations, si vous le voulez bien.

Les deux pères acquiescèrent et écoutèrent religieusement mademoiselle Martin faire débat des points positifs, puis négatifs de leur cher bambin. Au milieu de son discours, Lydia remarqua que Killian était plus agité que jamais et voulait absolument descendre des genoux de son père.

Elle s'approcha de lui et lui dit avec une infinie douceur :

- Tu peux aller jouer Killian si tu veux, je vais discuter avec ton papa.

Le petit ne se fit pas prier et parti dans le coin de la classe réservé au jeu et s'assit tranquillement par terre en attrapant une petite voiture.

Sur les genoux de Derek, on s'agitait également. Eli observait Killian et grognait presque de jalousie, rendant son père très nerveux, ce que Lydia remarqua.

- Tu peux aussi y aller Eli mais tu es gentil avec Killian d'accord ?

Le petit hocha la tête et disparu sous le regard méfiant de Stiles.

Lydia se rassit en soupirant.

- Derek, Stiles, je vous avoue que je commence à me demander si vos enfants ne sont pas tout simplement votre reflet ! Je ne sais pas ce qui se passe entre vous mais votre attitude l'un envers l'autre semble déteindre sur vos fils, râla-t-elle.

Stiles serra les dents.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Que parce que je déteste Derek, son fils à le droit de mordre le mien ? Pesta Stiles en croisant les bras sur son torse.

Derek le fusilla du regard mais avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, Lydia le coupa dans son élan d'un geste de la main.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. J'ai remarqué que vos enfants s'entendent en fait très bien, jusqu'à ce qu'ils commencent à parler de vous. Là et pour une raison qui m'échappe, ça tourne à la dispute et souvent c'est à ce moment-là qu'Eli mord Killian pour le faire taire.

Stiles se mit à rire en se tenant les côtes.

- C'est bien un Hale ! Dit-il en haussant les sourcils, lançant un regard accusateur vers Derek.

Lydia se leva d'un bond, fatiguée de cette histoire qui recommençait chaque semaine depuis le début de l'année.

- C'est bien ce que je dis ! Ils ne font que reproduire votre comportement messieurs ! Oh vous me fatiguez tous les deux ! Dit-elle en se rasseyant.

- Je suis désolé Lydia, je vais parler à Eli et faire de mon mieux pour supporter l'hyperactif en face de moi, expliqua Derek en haussant à son tour un sourcil à l'attention de ce dernier.

- Va te faire... et merde, chuchota Stiles en roulant des yeux, frustré de ne pas pouvoir lui dire le fond de sa pensée.

Mais il était en présence de son fils, de Lydia et ça ne se faisait pas, alors il se tut et garda pour lui sa rancœur.

Au fil des ans, Lydia avait remarqué, bien qu'ils fassent partie de la même meute, cette fureur qui animait autant le regard de Stiles que celui de Derek. Elle n'avait jamais compris ce qui faisait vivre ce sentiment, ce qui les opposait dans ce jeu idiot auquel ils jouaient.

Car elle était tout sauf bête, elle savait que derrière cette colère et ces regrets se cachait quelque chose de bien plus profond. Mais hélas, ils étaient des hommes, incapables de faire abstraction de leur différents sans envenimer les choses. Incapables d'être sincère l'un envers l'autre ou envers eux-mêmes.

Les choses s'étaient empirées quand Derek avait soudainement quitté la meute et était revenu quelques mois plus tard, un fils dans les bras, dont personne ne connaissait ses origines, que Derek gardait secrètes.

Lydia avait senti Stiles profondément triste et déçu et l'avait réconforté comme elle le pouvait mais elle avait bien vite réalisé qu'elle n'était pas celle qu'il attendait.

La maîtresse d'école libéra les pères et leur fils, espérant que les choses bougent enfin, autant pour les enfants que pour les adultes.

Dans la Camaro noire, Eli regardait par la vitre la pluie qui tombait sur Beacon Hills, quand il demanda à son père.

- Papa, pourquoi tu l'aimes pas le papa de Killian ?

Derek soupira et observa son fils dans le rétroviseur central de la voiture. Il réfléchit quelques instants, cherchant ses mots pour ne pas en dire trop ou ne pas le choquer. Il s'était toujours fait la promesse qu'Eli ne souffrirait pas d'être né loup garou et comptait bien la tenir.

- Eli, le papa de Killian fait partie de notre meute, je serai toujours là pour le protéger s'il en a besoin. Seulement, il ne veut pas de mon aide et il est fâché contre moi je crois.

- Mais tu l'aimes quand même ?

Derek soupira à nouveau. Ce petit gars avait des dons lupins et visiblement, il devait déjà savoir s'en servir.

- Bien sûr que je l'aime, on fait partie de la même famille.

Derek n'avait pas menti, même s'il n'avait pas été complètement honnête mais cette réponse sembla suffire à Eli qui resta silencieux jusqu'au manoir.

Une fois arrivé, Eli s'installa dans le salon et sorti son camion de pompier et Derek alla préparer le repas du soir dans la cuisine, ressassant avec regret ce que Stiles avait dit dans l'après-midi.

Stiles le détestait et il ne savait même pas pourquoi. Certes il n'avait pas toujours tout fait juste, il n'avait pas su saisir sa chance quand Stiles semblait se rapprocher de lui mais Derek était ce qu'il était, un loup garou brisé par la vie, pas du tout prêt à l'être plus encore.

Mais aujourd'hui les choses étaient différentes, il avait un fils, qui l'avait aidé à grandir, à mûrir et se retrouver seul pour l'élever avait été la chose la plus difficile à faire quand il était revenu à Beacon Hills, ça et le regard rempli de douleur de Stiles.

Ce regard Derek ne l'oublierait jamais, tout comme l'odeur âcre de la tristesse mélangée à celle de la colère sur Stiles, le jour où ce dernier avait découvert qu'il avait un fils.

Quelques minutes plus tard, Derek mangeait son repas en silence, Eli en face de lui, perdu dans ses pensées, lorsque son fils l'en sorti.

- Moi je l'aime bien Killian.

Derek releva la tête et observa la bouille souriante de son fils.

- Alors explique moi pourquoi tu le mords ? Ça ne se fait pas, ce n'est pas gentil de mordre les gens, dit Derek plus sèchement, qu'il ne l'aurait voulu.

Eli se mit à pleurer en lâchant bruyamment sa fourchette dans son assiette. Se rendant compte qu'il avait peut-être été un peu rude avec lui, Derek se leva précipitamment et vint le prendre dans ses bras et le berça contre son cœur.

- Papa... je voulais juste...

Derek lui caressa les cheveux et le rassura.

- C'est pas si grave Eli, dit-moi juste pourquoi tu fais ça, lui dit-il en embrassant son front d'un geste doux, tout essuyant ses larmes de ses pouces.

- Je voulais juste un ami loup garou, c'est pour ça que je l'ai mordu... C'est tonton Peter qui m'a dit que si je le mordais il se changerait en loup garou. Je suis désolé papa, dit Eli en reniflant.

Derek aurait bien voulu passer sa colère sur son cher oncle à cet instant mais évidemment, il était aux abonnés absents !

- Eli tu sais, Killian est déjà ton ami, tu n'as pas besoin de le changer, il t'aime comme tu es. Ne le mords plus s'il te plaît.

Son fils hocha la tête et se rassit pour finir son assiette, calmé et visiblement rassuré.

Quelques heures plus tard, après un bain, trois histoires douze câlins, vingt « je t'aime », quatre « j'ai soif », encore trois câlins supplémentaires et deux pipis, Eli dormait enfin.

Derek s'était installé au salon et regardait son téléphone tout en réfléchissant. Il voulait appeler Stiles mais ne savait pas vraiment ce qu'il voulait lui dire.

S'excuser ? Il ne savait pas par quelles raisons, parmi celles auxquelles il pensait, commencer.

Lui dire que lui aussi avait été déçu, quand il était parti en vacances avec Malia et qu'en rentrant il avait appris qu'ils s'étaient fiancés ?

Non, à bien y réfléchir c'était injuste de lui en vouloir pour son bonheur. Derek ne savait d'ailleurs toujours pas comment Stiles s'était retrouvé seul après ça, avec son fils lui aussi. Stiles n'en avait jamais parlé à personne mais toute la meute avait remarqué le départ de Malia, trois jours après avoir accouché de leur fils.

Sans même s'en rendre compte, Derek avait appelé Stiles et apparemment il devait attendre depuis quelques secondes à l'autre bout du téléphone car il lui raccrocha au nez.

Derek soupira et reposa finalement son téléphone sur la table basse du salon. Il prit un livre et bouquina en attendant le retour de son oncle, il avait quelques réclamations quant aux conseils qu'il avait donné à son fils.

Son téléphone sonna quelques minutes plus tard, c'était Stiles.

- Stiles, salut.

- Qu'est-ce que tu me voulais ? Dit ce dernier sur un ton plutôt froid, voir aigri.

- Je ne sais pas exactement, commença-t-il en soupirant. J'ai parlé à Eli, il m'a dit que s'il avait mordu Killian c'est parce que Peter lui avait dit qu'il pouvait en faire un loup garou. Je suis désolé.

- Ça ne m'étonne même pas, venant d'un Hale, vous ne pensez qu'à mordre tout ce qui passe à portée de crocs, râla Stiles.

- Je ne suis pas comme mon oncle ! Se défendit Derek, contrarié par les mots de Stiles.

- Non, t'es pire, lui au moins il est honnête, dit Stiles avant de raccrocher au nez du loup.

Derek serra les dents, puis son téléphone, si fort que l'écran se fissura, la colère crispant ses mains.

- Eh merde !

Le téléphone finit par terre et Derek se leva, plus contrarié que jamais.

Il en avait marre d'avoir perpétuellement la même discussion avec Stiles. Ce dernier lui reprochait à chaque fois son manque d'honnêteté. Chaque fois Stiles passait ses nerfs sur lui, il était sa cible préférée. Quand Stiles ne gardait pas le silence avec Derek, ce dernier s'en prenait plein la gueule, des reproches, des remarques sarcastiques dont Stiles avait le secret et des regards glaçants. Stiles semblait toujours avoir quelque chose à lui reprocher. Il avait toujours une bonne raison de lui en vouloir pour tout et n'importe quoi.

Derek n'en pouvait plus de cette situation, pourtant chaque fois qu'il tentait de lui parler, il se heurtait à un mur. Stiles ne voulait pas lui parler, c'était clair, net et précis.

Derek fulminait toujours quand Peter rentra à la maison. Ni une ni deux, Derek le plaqua contre un mur, sa main serrant sa gorge.

- T'es toujours aussi accueillant mon neveu, brailla Peter en tentant de se dégager de sa prise avec ses deux mains sur le bras de Derek.

- Tu fais chier Peter ! Souffla ce dernier en le relâchant, frappant dans le mur à côté de la tête de son cher oncle.

- Tu pourrais être plus précis ? Qu'est-ce qui se passe encore pour que tu veuilles m'égorger ? Je veux dire, en plus par rapport à d'habitude ? Dit Peter en s'asseyant dans le canapé en se frottant la gorge.

Derek se tourna vers lui, ses yeux presque bleu électrique, sa colère faisant hurler son loup.

- Je te parle d'Eli ! Pourquoi tu lui as dit de mordre le fils de Stiles ? Franchement tu pensais qu'il allait se passer quoi ? Tu réfléchis des fois avant de balancer des conneries pareilles ou comment ça se passe dans ta cervelle de psychopathe ?

Peter sourit, d'un sourire plus malicieux que sadique pour une fois.

- C'était tout réfléchis justement...

Derek secoua la tête, ses sourcils se levant d'incompréhension.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Tu as bien vu Stiles cet après-midi ? Tu lui as parlé ?

- Je l'ai vu mais il m'a plutôt hurlé dessus, comme d'habitude, encore ce soir au téléphone d'ailleurs.

Peter soupira en se levant, posa ses mains sur les épaules de Derek et lui dit.

- Tu me déçois beaucoup Derek. Je vais me coucher. Bonne nuit et réfléchis un peu à ce que je viens de faire pour toi, dit Peter en disparaissant dans l'escalier.

Parfois Peter restait une énigme, même pour Derek. Où voulait-il en venir bon sang avec ses histoires ? Et pourquoi impliquer son fils ?

Derek parti se coucher tout en y réfléchissant mais ne trouva ni la réponse ni le sommeil.

Le lendemain matin après avoir pris leur petit déjeuner, Derek emmena Eli à l'école. Arrivés devant le bâtiment, ce dernier couru vers Killian à peine l'avait-il reconnu et l'enlaça en rigolant.

Derek arriva quelques secondes plus tard, suivit du regard par Stiles qui était juste à côté des deux enfants et qui venait d'entendre son fils s'excuser auprès de Killian.

- Merci d'avoir demandé à ton fils de s'excuser, dit Stiles tout en observant les deux enfants courir non loin d'eux.

Son ton n'était ni chaleureux ni joyeux, juste neutre, comme si Stiles était fatigué par la vie. Derek se sentit mal pour lui mais ne dit rien, se contentant d'observer les deux enfants.

- Je lui ai simplement demandé de ne plus mordre. Il s'est excusé de lui-même, fit remarquer Derek qui préférait garder son regard sur son fils plutôt que d'affronter celui de Stiles.

Il sentait sa colère et son regret et n'avait pas la force de les voir dans le regard d'habitude si doux de Stiles. Ce regard qu'il n'avait plus vu depuis bien trop longtemps. Stiles n'avait maintenant pour lui que des regrets, de la tristesse et de la colère. Rien de positif ne semblait vouloir venir de lui quand Derek était dans les parages alors il préférait ne pas affronter ses yeux qui semblaient toujours lui en vouloir.

- Il semble bien plus doué pour le dialogue que son père, ajouta Stiles froidement en allant embrasser son fils alors que la cloche sonnait.

Derek soupira et alla lui aussi embrasser son fils puis couru après Stiles qui tentait de s'échapper. Le loup le savait, son cœur accélérait et il sentait le stress.

- Stiles ! Attends, lui dit-il en l'attrapant par le bras.

Se retournant vivement, Stiles lança un regard noir à Derek.

- Lâche-moi tout de suite ! Dit-il en se débattant. Je veux pas te parler, c'est clair ?!

- Tu mens ! J'entends ton cœur s'affoler.

Son ton était suppliant, rempli de tristesse et bien que Stiles ne fût qu'un humain, il lu parfaitement la douleur dans son regard mais le balaya d'une réplique froide et cassante.

- Tes sens lupins doivent être aveuglé par ta méchanceté. Je ne veux pas te parler, ni te voir ! Maintenant lâche moi si tu ne veux pas que je hurle au milieu de la rue ! Dit-il les dents serrées.

Derek le lâcha enfin, son visage crispé par la colère qu'il ressentait pour Stiles à cet instant. Il avait envie de hurler, de le plaquer contre un mur pour lui faire entendre tout ce qu'il ressentait, le retenir pour lui dire à quel point il souffrait.

Mais il le laissa s'en aller sans même ajouter un mot, la tête basse. Parce qu'il n'avait pas la force de remuer ce passé douloureux, fait de non-dits, de mal entendus et d'incompréhension et puis par où commencer quand Stiles ne se contentait que de l'agresser sans même l'écouter ?

Derek rentra chez lui et tenta de s'occuper l'esprit pour ne pas trop penser, chose difficile quand Stiles occupait toute la place dans son cerveau.

En fin d'après-midi, Stiles alla chercher Killian à l'école et remarqua qu'Eli attendait son père, qui ne semblait pas être là. Stiles s'approcha de lui, son fils lui tenant la main.

- Salut Eli, c'est ton papa qui doit venir te chercher ? Ou tonton Peter ?

- C'est papa je crois.

- Ok. Je vais l'appeler, peut-être qu'il a simplement du retard.

Stiles appela donc Derek qui ne répondit pas, puis discrètement appela Peter qui ne dépondit pas non plus. Il réfléchit quelques secondes et appela finalement Deaton, peut-être qu'il leur était arrivé quelque chose.

Stiles tremblait en attendant que l'émissaire lui réponde, il avait un pressentiment qui se confirma quand Deaton lui expliqua que les deux loups étaient bien dans sa clinique et qu'ils avaient rencontré une autre meute et des problèmes. Ils étaient tous les deux salement amochés.

Stiles soupira puis raccrocha après avoir demandé à Deaton de prévenir Derek qu'il prenait son fils chez lui.

Stiles rangea son téléphone dans sa poche et s'accroupit pour se mettre à la hauteur du petit loup.

- Ton papa et tonton Peter sont occupés pour le moment, tu vas rentrer avec nous et ils viendront te chercher plus tard, ok ?

- Pourquoi tu sens comme ça Stiles ? Tu t'inquiètes pour eux ? Demanda Eli en grimaçant.

Stiles se baffa intérieurement, il n'avait pas pensé à cacher ses émotions face au petit loup, à vrai dire, il ne pensait pas devoir le faire.

- Je... je m'inquiète juste parce qu'ils ont promis de ne plus avoir de problèmes et qu'ils n'ont pas respecté leur promesse. Tout va bien se passer Eli, ils viendront bientôt te chercher, dit Stiles en le prenant par la main.

Il avait réussi à ne pas lui mentir, Stiles était soulagé d'avoir rassuré le petit loup mais son inquiétude était bien là, cachée non loin de la surface, prête à le submerger à tous moments.

Bien sûr qu'il allait s'inquiéter, jusqu'à ce qu'on lui dise que Derek allait bien ou jusqu'à ce qu'il vienne chercher son fils. Mais ce qui le stressait le plus c'était le fait d'avoir un petit loup chez lui, qui apparemment avait des sens lupins particulièrement développés, parce que les enfants ne mentent jamais, il n'y a que la vérité qui sort de leur bouche et toujours au mauvais moment en plus de ça.

Alors il allait devoir être vigilant et se contrôler, encore plus que d'habitude.

Stiles ramena les deux enfants à la maison et la fin de la journée se passa dans la bonne humeur. Aux alentours de 23h00 Peter l'appela pour lui demander s'il pouvait venir chercher Eli.

- Peter, tu as vu l'heure ? Eli dort depuis longtemps. Viens le chercher demain. Au fait comment va Derek ?

- Il se repose sous l'œil inquiet de Deaton, il a failli y passer tu sais. Le véto a dû l'opérer mais ne dit rien à Eli, mon neveu me l'a expressément demandé.

- Je ne dirais rien. A demain, dit Stiles précipitamment avant de raccrocher.

Raccrocher et fondre en larme, une forte douleur dans la poitrine, son cœur tapant comme un marteau contre ses côtes. Les blessés dans la meute étaient pourtant chose courante mais quand il s'agissait de Derek, Stiles ne s'y faisait pas.

Il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer mort et ça lui fichait une trouille bleue.

Stiles alla s'installer dans son lit, à côté de son fils et celui de Derek et les serra contre son torse durant toute la nuit. Pour se donner du courage, pour ne pas penser qu'il avait failli perdre Derek, la personne qu'il aimait le plus au monde après son petit bonhomme.

Stiles fut réveillé le lendemain par deux petits garçons affamés et tout joyeux. Il était à peine six heures trente et Stiles peinait à garder les yeux ouverts.

- Il vient quand mon papa ? Demanda Eli en croquant dans une tartine recouverte de Nutella.

- Je ne sais pas exactement mon chéri, dans la matinée. Mais je crois que c'est Peter qui va venir te chercher.

Il l'avait appelé « mon chéri » par habitude ou par fatigue mais il s'en fichait, pour lui Eli était devenu au fil du temps aussi important que son fils. Ils étaient la nouvelle génération de la meute, des petites âmes innocentes à protéger du monde fou et brutal dans lequel ils vivaient. De plus, il n'avait pas de nouvelles de son père, il avait bien le droit de le chouchouter un peu avant qu'il ne reparte chez lui.

En fin de matinée, c'est bien Peter qui vint chercher Eli et rassura Stiles sur l'état de son neveu.

- Il va bien mais je crois que cette attaque lui a fait un choc. Il n'a pas arrêté d'appeler le prénom de son fils durant la nuit... et le tien... je ne t'ai rien dit, avoua Peter avec un clin d'œil avant de quitter l'appartement de Stiles.

Ce dernier se mordit la lèvre et ne cessa d'y penser durant les jours qui suivirent.

Une semaine avait passé et la vie avait repris normalement, tout comme les habitudes de Derek et Eli.

Derek avait déposé son fils devant l'école, sans s'éloigner de la voiture, voyant Stiles un peu plus loin, il n'avait pas trouvé le courage d'aller le remercier en personne.

Il l'avait fait par message mais la réponse de Stiles l'avait un peu refroidi.

Il y repensa longuement durant cette journée durant laquelle il s'occupa de n'importe quelle manière qu'il jugea utile pour ne pas trop penser. Il s'était remis de ses blessures depuis quelques jours, il était en forme malgré toutes les pensées qui lui occupaient l'esprit et plus l'heure d'aller chercher Eli à l'école approchait, plus Derek stressait et c'est rempli d'appréhension qu'il prit la Camaro pour récupérer son fils.

Une fois garé devant l'école, il resta dans sa voiture car Stiles était sur le trottoir à attendre et même s'il avait envie de lui parler, il préféra rester loin de lui pour le moment. Malheureusement pour lui, il vit Killian et Eli s'approcher de lui et discuter quelques instants, puis Eli montra la Camaro du doigt et le trio s'en approcha.

Derek soupira mais ouvrit tout de même la portière de la voiture pour embrasser son fils qui lui sautait dans les bras.

- Papa, je peux aller jouer et prendre le goûter chez Killian ? Demanda le petit loup plein d'espoir.

- Seulement si ça n'embête pas son papa, dit Derek en levant le regard vers Stiles, qui semblait plutôt neutre à ce sujet.

- Il est le bienvenu. Je le ramènerai en fin de journée si tu veux.

Néanmoins son ton n'était pas très chaleureux et fit grincer des dents le loup qui se retint de soupirer.

- Je peux très bien venir le chercher, ça t'évitera de faire l'aller-retour.

- Tu es sûr ? Le loup hocha la tête et Stiles n'insista pas. Ok, tu viens quand ça t'arrange. Vous venez les garçons ? Ajouta Stiles sans même attendre d'autre réponse de la part de Derek.

Stiles s'éloigna en tenant la main de son fils d'un côté et celle d'Eli de l'autre.

Derek ferma les yeux un instant, submergé par un puissant sentiment de regret, chose qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps.

Voir la chair de sa chair main dans la main avec l'homme qu'il aimait le plus au monde, c'était bien trop dur à supporter pour son cœur brisé. Il essuya une larme d'un revers de manche et démarra la Camaro pour rentrer au manoir.

Durant le laps de temps où Eli était chez Stiles, Derek fut incapable de faire quoi que ce soit mis à part réfléchir. Il savait qu'en allant chercher son fils il aurait une opportunité de parler à Stiles, il ne pourrait pas fuir car il serait chez lui. Mais il fallait qu'il trouve les bons mots, le bon ton pour que Stiles ne le fiche pas à la porte à peine serait-il arrivé.

Le loup n'était pas serein mais il ne pouvait pas repousser l'inévitable plus longtemps, la journée allait bientôt toucher à sa fin et il fallait bien aller chercher Eli.

Arrivé devant la porte il eut un moment d'hésitation en entendant Stiles rire avec les deux enfants. Ils avaient l'air de bien s'amuser et il ne voulait pas casser l'ambiance en le mettant de mauvaise humeur. Mais peut-être que ça n'arriverait pas cette fois-ci. Derek soupira et prit son courage à deux main en frappant trois coups sur la porte.

Stiles apparut quelques instants plus tard, sourire aux lèvres.

- Salut Derek, dit Stiles toujours souriant.

Le loup eut envie de froncer les sourcils de l'entendre si joyeux. Qu'est-ce qui pouvait bien le rendre si heureux ?

- Salut Stiles, dit-il en écoutant ses battements de cœur, forts et réguliers.

- Viens entre. Fais juste attention où tu mets les pieds, on a construit un circuit de train, il y a des rails partout ! Dit Stiles en lui prenant sa veste qu'il déposa sur le canapé avant de rejoindre les enfants.

Derek le suivit et remarqua un cadre posé sur un meuble dans l'entrée, ou il y avait une photo de Stiles et Malia. Il s'y attarda quelques instants lorsqu'Eli lui sauta dans les bras.

- Papa, t'es déjà là... Je veux pas rentrer maintenant, on s'amuse trop bien avec Killian et Stiles, râla le petit loup en redescendant aussi vite des bras de son père.

- Eli, ça te va si je discute un petit moment avec Stiles ? Comme ça tu peux jouer encore un peu avec Killian, lui demanda son père en lui caressant les cheveux.

- Ouiii ! Hurla le petit qui avait déjà rejoint son copain de jeu.

Stiles se leva, embrassa son fils et rejoignit Derek, un peu gêné.

- Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Demanda-t-il en se dirigeant vers la petite cuisine de l'appartement. J'ai besoin de sucre, un soda ça te va ?

Derek répondit par l'affirmative et il suivit ensuite Stiles jusque sur le balcon qui donnait sur la forêt de Beacon Hills.

Stiles s'assit sur la chaise située en face de celle de Derek et déposa les sodas sur la table entre eux.

- Eli n'a pas été trop fatiguant ? Il n'a pas mordu ton fils j'espère ? Demanda Derek un peu anxieux.

Stiles sourit en soupirant.

- Non, ne t'inquiète pas. Lydia avait raison, ils s'entendent très bien jusqu'à ce qu'ils se mettent à parler de toi et moi, dit Stiles en riant.

- Et qu'est ce qu'ils racontent sur nous ? Demanda Derek curieux.

- L'un des deux commence par vanter les mérites de son père et ensuite l'autre lui prouve par A plus B que le sien est meilleur. C'est hilarant de les entendre.

- Au moins ça te fait sourire, pas comme le fait de me voir, soupira Derek en baissant la tête pour ne pas montrer sa frustration.

Stiles soupira et secoua la tête.

- Derek, il faut que je te dise quelque chose. Quelque chose que j'aurais peut-être dû te dire plus tôt. Je ne te déteste pas. Oui je suis en colère contre toi, c'est vrai mais je ne t'ai jamais vraiment détesté. C'est juste que j'ai des souvenirs très douloureux qui me reviennent en tête chaque fois que je te vois et...

- Tu ne sais pas quoi faire avec ça et plus t'y penses, plus tu ressens de colère, j'ai juste ?

Derek comprenait très bien de quoi Stiles voulait parler, il ressentait la même chose envers lui.

- Je savais que tu ressentais mes émotions, je ne savais pas que tu me déchiffrais aussi bien, soupira Stiles.

- C'est parce que je ressens la même chose quand je te vois. J'étais dévasté quand tu es revenu de vacances et que tu nous as annoncé que Malia et toi étiez fiancés.

- Ouais eh bien sache que ça a été pareil pour moi quand t'es parti une semaine plus tard pour le Mexique sans même un aurevoir.

Derek fronça les sourcils.

- Tu venais de te fiancer, qu'est-ce que ça pouvait bien te faire que je parte ? Je comprends pas.

- Si je me suis fiancé avec Malia, c'est parce qu'elle était enceinte, je me voyais mal l'abandonner avec mon enfant. Je ne suis pas comme ça, j'étais prêt à assumer mon rôle de père même si ce n'était pas vraiment dans mes plans, soupira Stiles.

- Qu'est ce que tu essayes de me dire ?

Stiles se rapprocha de Derek pour ne pas se faire entendre des enfants qui jouaient dans le salon.

- En fait je voulais profiter de nos vacances pour lui dire que je voulais rompre avec elle. Je voulais faire ça en douceur tu vois mais à la place, elle m'a annoncé qu'elle attendait mon enfant. Je me suis senti coincé, obligé de lui montrer que j'étais quelqu'un de responsable alors je lui ai dit que je serai là pour elle et avant la fin de la semaine je l'ai demandée en mariage. Elle a accepté, plus heureuse que jamais.

Derek sentit une profonde tristesse émaner de Stiles et se retint de lui prendre la main pour le réconforter. Ce n'était pas vraiment le moment de tenter quelque chose alors que Stiles lui parlait enfin sans lui hurler dessus.

- Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? Pourquoi vous n'êtes plus ensemble ?

Stiles serra les dents et ferma les yeux de colère.

- Alors ça tu vois, il faut lui demander à elle. On a vécu sa grossesse comme une seconde histoire, on était à nouveau super complices, plus amoureux que jamais et moi je pensais plus du tout à la quitter, j'avais retrouvé la flamme et je pensais qu'elle aussi. Sauf qu'elle s'est barrée avec Scott à la sortie de la maternité. Elle a déposé Killian dans mes bras alors qu'on était encore dans la chambre de l'hôpital, ensuite elle m'a dit qu'elle était désolée et elle est partie. Scott l'attendait dans le parking. Après ça, je ne les ai plus jamais revus.

Cette fois-ci Derek prit la main de Stiles dans la sienne pour le réconforter, sa douleur était vive, il la ressentait jusque dans ses tripes.

- Je suis désolé Stiles, c'est terrible.

- Tu comprends pourquoi te voir partir une semaine plus tard m'a fait l'effet d'un coup de poignard. J'ai pas supporté, ça m'a mit au fond du trou.

Derek observait Stiles sans comprendre ce qu'il voulait lui dire mais la douleur que Stiles ressentait était toujours aussi forte et le loup vint le prendre dans ses bras pour calmer son cœur qui battait la chamade.

- Stiles ça va ? Demanda Derek lorsqu'il entendit Stiles renifler, toujours dans ses bras.

- Ouais. Derek ? Est-ce que je peux t'avouer quelque chose ? Demanda Stiles en se défaisant de l'étreinte des bras de Derek, se rasseyant correctement sur sa chaise.

- Bien sûr, dit Derek en se mordant la lèvre, appréhendant la suite.

Stiles dégluti, bu une gorgée de son soda et se lança en soupirant.

- En fait... je t'aime. Depuis longtemps, très longtemps même, mais j'ai jamais osé te le dire, dit-il en accrochant son regard ambré dans celui de Derek.

Ce dernier sourit puis lui avoua à son tour.

- Je t'aime Stiles.

- Vraiment ?

Stiles sourit.

- Ouais, vraiment, avoua Derek en se levant de sa chaise, imité par Stiles dont les yeux papillonnaient à cause des larmes qui voulaient s'échapper de ses iris.

Derek glissa ses mains dans le dos de Stiles puis posa son front contre le sien. Stiles frissonna quand Derek frotta son nez contre le sien dans un geste tendre.

- J'ai le cœur qui bat comme un dingue, avoua Stiles qui avait glissé ses mains dans le dos de Derek.

- Je l'entends, le mien aussi bat comme un fou, dit-il en soupirant.

Stiles le serra plus fort encore contre lui, comme si sa vie en dépendait et Derek fit pareil, sentir la chaleur de son corps contre le sien c'était magique. Le loup senti les effluves du plus jeune lui envahir les narines, comme un parfum doux et subtil qui vous envoute le corps et l'esprit.

- Derek, est-ce que je peux t'embrasser ? Murmura Stiles en se mettant sur la pointe des pieds pour lui faire face.

- Bien sûr que tu peux mais on est surveillé, je te préviens. Nos enfants nous observent, dit-il en regardant les deux petits garçons par-dessus l'épaule de Stiles.

Stiles hésita, ria, puis lâcha Derek et alla prendre Killian et Eli dans ses bras et revint vers le loup.

- Eli, est-ce que tu es d'accord que je fasse un bisou à ton papa ?

Eli lui fit un grand sourire et haussa les épaules en observant Killian qui souriait de toutes ses dents.

- Seulement si mon papa il est d'accord.

- Et toi Killian, tu es d'accord ?

- Tu vas lui faire un vrai bisou de grand sur la bouche ou un bisou papillon sur le nez ? Demanda Killian en regardant Derek en grimaçant.

- Un vrai bisou de grand et si tu ne veux pas regarder, file jouer avec Eli, dit Stiles en les reposant tous les deux par terre en souriant.

Les deux garçons disparurent dans la chambre de Killian tandis que Stiles venait enlacer Derek en soupirant.

Au dessus d'eux des nuages noirs crachaient quelques gouttes de pluie.

- Tu crois qu'on est tranquille pour un moment ? Demanda Stiles en souriant.

- Tout ce que je sais c'est que Killian vient de dire que les bisous de grands c'était dégoutant.

- Heureusement que je n'ai pas les mêmes goûts que mon fils, ajouta Stiles en déposant ses lèvres sur celles de Derek dans un baiser doux et chaleureux, rempli d'amour.

La pluie tombait fort maintenant et des éclairs zébraient le ciel de plus en plus noir.

Quand ils se séparèrent au bout de quelques minutes, ils entendirent des rires provenant du salon puis les deux garçons vinrent s'accrocher à leurs jambes.

- Papa, pourquoi tu sens si bon ? Demanda Eli lorsque son père le prit dans ses bras.

- Ça mon fils... c'est l'odeur du bonheur, avoua Derek à Eli en souriant.

Cette odeur significative entoura Stiles, Derek et leur enfant durant de longues années après ce jour où ils s'avouèrent enfin leur amour.

Ne faites pas les têtes de mules comme ces deux-là et avouez vos sentiments à la personne que vous aimé. Sachez saisir l'opportunité quand elle se présente car elle peut se perdre en un clin d'œil et les regrets peuvent durer toute une vie. 

🐺🐺🐺

J'espère que ça vous a plu...

Je vous donne rendez-vous tout bientôt pour découvrir un prochain OS...

Je vous love ;)

Mellie 🥰

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