La commande est de Luna Akunumkanon.

Sa demande concernait un couple entre son OC (Luna) et le personnage de Bakura (le roi des voleurs). Le jeune homme a donc pour mission de capturer la jeune fille, Luna, et de la livrer à Zork.

Elle voulait une histoire d'amour entre les deux personnages, mais aussi de l'action et du danger pour les personnages, restant aussi sur le thème de l'Egypte Antique.  Elle voulait aussi voir Atem et Aknadin apparaitre dans cette histoire.

Avec les indications qu'elle m'a donné, voici l'histoire que j'ai écrite pour elle.

Chapitre 1

Aujourd'hui, il avait ajouté des coups. Aujourd'hui, il l'avait frappé. C'était la deuxième fois depuis quelques semaines. Pourtant il n'avait pas été violent physiquement jusqu'à maintenant. C'était en parole que les choses se faisaient et ça depuis toute petite. Depuis que le pharaon Aknamkanon l'avait ramené d'un village au palais. Luna n'était encore qu'une enfant à ce moment-là, mais déjà elle n'était pas la bienvenue.

Luna entra dans sa chambre et referma la porte dans un geste brusque. Elle se précipita vers son lit pour y tomber en pleurs. La douleur dans son dos se réveilla et elle grimaça. La jeune fille se redressa et se rendit dans la salle de bain. A l'aide d'un miroir, elle essaya de voir son dos. Elle soupira et se remit à pleurer en croisant son reflet. Luna était une princesse d'Egypte, elle aurait dû pouvoir se défendre. Elle aurait dû pouvoir user de son pouvoir pour combattre cet homme. Mais elle n'y arrivait pas !

Elle releva la tête et croisa le regard de Bakura. Elle sursauta et se retourna vers lui. Luna le fixa un long moment du regard, sans oser faire quoique ce soit. Puis, mut par une impulsion, elle se mit à courir vers lui et à se réfugier dans ses bras.

- Bakura ! Il a recommencé.

Bakura laissa la jeune fille se réfugier dans ses bras. Mais il ne savait pas très bien ce qu'il était sensé faire. Il n'avait pas vraiment eu des câlins de ce genre. Il était orphelin depuis ses huit ans. Peut-être qu'il avait eu des embrassades dans son enfance. Il avait vu son village se faire massacrer, il en avait oublié tous les bons moments qu'il a pu vivre. Il ne restait que la colère, la colère contre la famille royale qui avait détruit sa famille et sa vie.

Jusqu'à ce qu'il voie Luna. Elle avait été éduquée par la famille royale, elle faisait partie de leur famille. La tuer, lui faire du mal, aurait dû être une priorité pour lui et pourtant il était incapable de la blesser. Il passa une main dans ses cheveux, il était nerveux de la tenir ainsi contre lui.

- Tu parles d'Akunadin ? demanda-t-il.

Luna hocha la tête. Il soupira. Il posa sa main sur la tête de la jeune fille et la serra contre lui. Comment peut-on lui faire du mal ?

Luna sentit la main de Bakura dans ses cheveux. Elle se blottit davantage contre lui. Comment pouvait-elle se réfugier de cette façon dans ses bras, c'était tout de même le roi des voleurs. Il avait ... juré de détruire la famille royale. Mais avec elle, il avait toujours été gentil. Elle se souvenait encore de leur première rencontre.

Luna était assise sur le bord de sa fenêtre et caressait son serpent. Snake est un serpent blanc avec des yeux rouges, comme elle. C'est d'ailleurs ce qui l'a attiré chez lui quand elle était enfant. A dehors d'Atem, c'est son seul confident. Elle lui disait tout des bêtises qu'elle faisait quand elle était petite, aux états d'âme qui la rongent aujourd'hui. Le peuple d'Egypte ne l'accepte pas comme la princesse de leur pays. Elle se sent triste et espère qu'un jour ce sera différent.

Snake fit soudain un drôle de bruit et se recula dans le cou de la jeune fille. Luna pencha la tête et vit homme blond qui se trouvait sous sa fenêtre. Elle fronça les sourcils en se demanda qui il pouvait bien être. Elle le suivit du regard alors qu'il se faufilait entre les gardes et les murs du palais.

- Qui est-ce ? se demanda la jeune fille.

Elle quitta son poste d'observation. Elle monta sur le balcon et le suivit en marchant sur les rebords le long du palais. Luna devait faire attention de ne pas tomber et en même temps de ne le pas perdre de vue.

Comment ça se fait que les gardes ne le voient pas ? Il vient de passer juste à côté d'eux. Qui est-il ? Est-ce un voleur ? un ennemi ? Il veut tuer son frère ? La jeune fille escalada un mur pour rejoindre la terre ferme et continua sa course poursuite. Soudain le jeune homme devant elle s'arrêta. Il se retourna et la fixa du regard.

Bakura sentit une présence derrière lui. Qui était là ? Que voulait-il ? Il s'arrêta de courir et se retourna vivement pour faire face à une jeune fille. Elle portait une robe par-dessus un pantalon. Elle avait de longs cheveux blancs comme les siens et un regard rougeoyant. Qui était-elle ? Que faisait-elle là ? Et pire encore comment pouvait-elle le voir alors qu'il se déplaçait dans les ombres. Un pouvoir que Zork lui avait donné pour se venger de la famille royale qui avait massacré son village et sa famille.

- Qui es-tu ? demanda Luna.

- Moi, Bakura, je suis... le Roi des voleurs.

Bon, il n'était pas vraiment le roi des voleurs pas encore avec ce pouvoir que Zork lui avait donné, il pourrait entrer et sortir sans être vu, voler ce qu'il voulait sans être puni. Et il avait déjà bien servi. Aujourd'hui, il visitait le palais. Zork, le démon de la tablette en pierre qui se trouvait dans le village de Kul'Elna, son chez-lui, lui avait dit qu'il aurait bientôt une mission à accomplir. Mais il n'avait pas voulu lui dire laquelle.

- Un roi, hein ! fit Luna d'un ton sec.

Elle fixa le voleur du regard en fronçant les sourcils. Elle croisa les bras. Bakura fit un sourire en coin, son air froid et fermé la rendait mignonne. Il fronça les sourcils à son tour. Avait-il vraiment pensé cela ? Ils se fixèrent comme ça un long moment. Le jeune homme avait mille et une idées qui passaient dans sa tête.

- On va se regarder longtemps comme ça ? demanda Bakura au bout d'un moment.

- Je sais pas !

Soudain un drôle de bruit se fit entendre. Bakura, dans les ombres, ne fut pas vu par les gardes. Ils s'avancèrent vers la jeune fille pour lui demander ce qu'elle faisait là. Quand elle se retourna, le roi des voleurs avait disparu.

Pendant plusieurs semaines, le voleur était passé dans sa chambre pour faire des visites inopinées. Peu à peu, un lien entre Luna et Bakura s'étaient forgé. La jeune fille ne pouvait pas dire qu'ils étaient amis, mais ils n'étaient pas ennemis. Elle se doutait que le jeune homme devait repartir avec un ou deux objets en or ou bien de la nourriture ou autre chose. Mais elle appréciait les visites du jeune homme. Ils discutaient de tout et de rien. Et là elle se retrouvait dans ses bras à pleurer.

Luna voulait se montrer plus forte. Elle se redressa et essuya ses larmes. Elle vint s'asseoir sur son lit et fixa un point à l'horizon. Bakura l'observa et vint prendre place prés d'elle. La jeune fille soupira.

- Je ne comprends pas pourquoi... il me déteste.

- Je comprends pas non plus, tu es ... une fille... plutôt cool.

Le jeune homme était nerveux. C'était la première fois qu'il admettait que Luna était une fille. Enfin il savait que c'était une fille. Mais là... avec son visage mouillé. Il avait envie de la consoler et sentit son corps contre le sien... C'était bien une fille.

- Il m'a convoqué, je ne pouvais pas refuser de le voir. Une fois qu'il a dit aux gardes de sortir, je savais bien ce qui allait se passer.

- Cet homme, c'est ton oncle ?

- J'ai été adoptée quand j'étais petite.

- Je sais, tu m'as dit déjà.

- Mais il ne m'a jamais accepté dans la famille. Il n'y a que mon père et mon frère qui m'ont fait sentir que je suis de leur famille. Il n'y a plus qu'Atem aujourd'hui.

- Le pharaon ?

- Oui !

Bakura hocha la tête et serra les doigts. Comment il pouvait concilier son intérêt pour la jeune fille et sa haine pour la famille royale ?

- Il est toujours en train de me rudoyer d'abord avec des mots. Mais là... ça fait la deuxième fois qu'il frappe.

- Fais-voir !

Luna se tourna vers Bakura. Il remarqua de longues trainées rouges dans son dos. Il souleva doucement la tunique de la jeune fille pour voir tout son dos. Le jeune homme se leva et commença à regarder sur la commode de Luna.

- Tu as une crème pour la peau quelque part ?

- Le pot vert avec un serpent autour d'un bâton.

- Oui, je l'ai trouvé.

Il prit le pot et s'installa derrière la jeune fille. Elle le regarda en fronçant les sourcils. Il voulait vraiment lui passer de la crème dans le dos. Luna fixa le mur devant elle en se figeant. Elle se mit à rougir. Il souleva sa tunique.

- Tu tiens le haut ? fit-il.

Luna prit le haut du tissu entre ses doigts et fit une grimace quand elle sentit le froid de la pommade sur son dos chaud. Elle sentait une légère brûlure quand il passait ses doigts sur ls zones sensibles. C'était la première fois qu'un autre que son père ou son frère faisait un geste aussi gentil.

Quelques heures plus tard, Bakura était sur le chemin vers le village de Kul'Elna. Il n'aimait pas retourner à cet endroit, il y avait trop d'ombres et de mauvais souvenirs. Mais c'était là où il pouvait parler avec Zork et recevoir la puissance et les pouvoirs pour enfin obtenir sa vengeance contre la famille royale. D'une certaine façon, il était soulagé que Lun n'en fasse pas vraiment partie. Et vu la façon dont tout le monde la traite, ce serait plutôt un sauvetage de la sortir de là.

Il franchit la porte du village et descendit dans les profondeurs du temple. La tablette en pierre était là. Elle devait contenir les sept objets du millenium que le pharaon et les prêtres portaient autour du cou. Luna lui en avait un peu parlé, mais il n'avait pas vraiment glané d'importantes informations.

- Bakura, mon ami !

- Seigneur Zork.

- Je vais enfin te parler de ta mission.

- Oui ?

- Retrouve-moi ma fille.

- Votre fille ?

Bakura ne comprenait pas vraiment comme un démon qui n'a pas de présence dans le monde physique et se retrouve prisonnier derrière une porte pouvait avoir une fille.

- Je l'ai créé, il y a des années. Lors de la création des objets du millenium, j'ai pu insuffler la vie dans l'un des bébés qu'on a sacrifié pour moi. Je l'ai conçu à partir de mon essence démoniaque. Malheureusement, elle était trop faible, mais ça changé.

- J'ai senti son pouvoir agir. Tu dois la retrouver ?

- Comment est-elle ?

- Elle a les yeux rouges, les cheveux blancs, elle est le serpent.

Etrangement plus Zork décrivait sa fille est plus Bakura avait l'impression qu'il était en train de décrire Luna. C'était impossible, n'est-ce-pas ?

- J'ai entendu un nom, ajouta Zork.

- Un nom ?

- Oui, ma fille se nomme...

Bakura prit soudain peur, il ne voulait pas entendre ce nom. Il ne voulait pas que ce soit elle.

- ... Luna, termina Zork.

Le voleur, qui se trouvait à genoux devant Zork, vacilla sur le côté.

- Je t'ordonne de me la ramener.

Puis ce fut le silence.

Chapitre 2 :

Bakura était de retour dans la grande ville, il n'avait pas été voir Luna depuis plusieurs jours. La plus longue période depuis qu'il la connaissait. Mais comment pouvait-il livrer la jeune fille à Zork ? Il ne comprenait d'ailleurs pas vraiment pour quoi cela lui poser souci. Il amenait la princesse à Zork, recevait le pouvoir ultime pour venir affronter le pharaon et ses prêtres, sa magie et ses dieux. Il n'y avait rien de compliqué n'est-ce-pas ?

Et pourtant l'idée que Luna soit entre les mains de Zork, il ne pouvait pas l'admettre. Mais comment venger sa famille, s'il n'avait pas les pouvoirs du démon pour faire au pharaon et à ses dieux. Il avait passé la nuit au milieu du désert à observer les étoiles en se posant mille et une questions sur le sujet. En faisait la liste des « pour » et des « contre ». Mais lorsque Râ pointa le bout de son nez, il n'avait toujours pas pris de décisions. Comment pouvait-on livrer la fille qu'on aime à un démon ?

Et puis après il se disait que c'était sa fille après tout et qu'il ne faisait que réunir une famille et que lui pourrait alors venger la sienne. Ensuite il voyait le sourire de Luna et refusait qu'elle puisse à nouveau pleurer. Et puis il repensait à son village que penseraient-ils de son choix, alors qu'il avait promis de les venger ?

Bakura arriva prés du palais, et leva son regard vers la fenêtre de la jeune fille. Cette dernière était fermée, il était encore tôt le matin ou la servante n'avait pas encore ouvert. Comme à son habitude, il se promenait dans les ombres pour ainsi être invisible. Il comprenait maintenant pourquoi Luna avait pu le voir. Elle avait les pouvoirs de Zork, au moins un peu. Comme le pouvoir de marcher dans les ombres venait du démon, cela avait du sens.

Il fit quelques pas dans le palais. Il avait essayé de rentrer dans la chambre du pharaon. Le tuer dans son sommeil aurait été efficace. Mais il ne pouvait pas entrer, même avec les pouvoirs que Zork lui avait donné. Il avait envisagé de glisser du poison dans son repas, mais là non plus ce n'était pas faisable. Le pharaon avait un gouteur. Non pas que cela aurait déranger Bakura de tuer un pauvre gouteur. Mais les gardes du palais auraient su qu'un assassin était assez proche pour le tuer. Il n'aurait sans doute droit qu'à une tentative et il voulait la réussir.

Mais pour ça, il fallait ... livrer Luna à Zork. Il tourna dans un couloir et se retrouva face à Akunadin. Il serra les dents, c'était l'homme qui avait osé s'en prendre à la fille qu'il aimait.

- Qu'il aimait, pensa-t-il.

Ça fait plusieurs fois qu'il se le dit. Comment une telle chose avait pu arriver ? Pourquoi elle ? S'il ne la livrait pas à Zork... Il voulait dire adieu à son plan de vengeance. Mais...

Il soupira et fit Akunadin passait non loin de lui. Il aurait pourtant pensé qu'avec l'œil doré, le vieux prêtre pourrait le voir et pourtant ce n'était pas le cas. Bakura se mit à le suivre en silence.

Luna frappa à la porte de la chambre de son frère. Atem était pharaon depuis quelques mois. Depuis la mort de celui qu'elle avait toujours vu comme un père. Un père aimant et protecteur. Elle adorait son père et elle adorait son frère. Mais ce dernier avait toutefois peu de temps pour elle. Il avait tout un royaume à gérer et entre les conseils, les doléances, les visites des émissaires, les visites à l'extérieur, il avait peu de temps pour elle, même pour lui-même.

Cela manquait beaucoup à la jeune fille, elle aurait aimé pouvoir ne serait-ce que s'asseoir pour dîner tous les deux. Mais même là, il avait encore des difficultés à se trouver à manger en même temps. Shimon, le conseil d'Atem et même de son père avant lui, lui avait dit que dés que le pharaon aura trouvé son rythme, il aurait alors du temps pour elle. Mais c'était long quand même.

- Oui, répondit le pharaon.

Luna ouvrit la porte et se glissa dans la pièce. Atem était assis à une table au fond de la pièce. Il fit un sourire à sa petite sœur et se leva. Il ouvrit les bras pour la serrer contre lui.

- Je suis content de te voir, sœurette.

- Encore des affaires du royaume ?

- Oui. Mais ça va aller. Ce sont juste des préoccupations du moment.

- Dis-moi ! dit-elle.

La jeune fille voulait tout faire pour aider son frère, pour aider le peuple égyptien, même si il ne l'aimait pas beaucoup. Atem soupira et fixa sa petite sœur un moment. Devait-il partager ses soucis avec elle ? Mais s'il ne lui disait rien... à qui d'autre pourrait-il se confier ? Le jeune pharaon prit une grande inspiration et lui expliqua alors le souci :

- La crue du Nil est pour bientôt et tout le monde s'inquiète. Comme c'est la première depuis que je suis pharaon, le peuple craint que les Dieux ne soient pas favorables. Mais ... ça va aller. Je n'ai jamais rien fait qui puisse avoir contrarié les Dieux.

Luna resta un moment sans rien dire. Elle qui était venue pour lui parler d'Akunadin. Et du traitement qui lui fait subir depuis quelques semaines. Mais pouvait-elle en rajouter en parlant de ses soucis personnels ?

- Je sais que tu es le pharaon parfait après père, Atem. Donc ne craint pas une quelconque colère des Dieux. La Crue sera parfaite. Ni pas assez, ni trop. Juste parfaite.

La jeune fille lui fit un sourire et le prit dans ses bras pour le soutenir. Elle voulait qu'il puisse compter sur elle. Atem leva le bras et le posa dans le bas de son dos. Luna grimaça et se redressa. C'était encore un peu douloureux, malgré la pommade que Bakura lui avait passé dans le dos.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Atem.

Il posa ses mains sur les épaules de sa sœur pour la faire reculer et la regarder dans les yeux. Le pharaon voulait qu'elle lui raconte tout. Est-elle tombée ? Est-ce que quelqu'un lui avait fait du mal ?

- Dis-moi ! exigea-t-il.

- C'est...

La jeune fille se dit que c'était peut-être le moment de tout lui dire. Elle baissa la tête, Atem s pencha vers elle avec le sourire pour l'encourager à parler. Luna voyait bien l'inquiétude de son frère dans son regard.

- Il... fra..ppé, dit-elle d'une petite voix.

- Pardon, je n'ai pas compris. Quelqu'un t'a fait du mal, sœurette ?

Soudain un coup fut donné à la porte. Atem grogna et se leva pour ouvrir la porte. Personne ne le dérangeait quand il était dans sa chambre.

- Que se passe-t-il ?

Mahad se trouvait derrière la porte. Il était alarmé.

- Akunadin a été attaqué, dit-il.

- Par qui ? demanda Atem.

- Il a parlé de Bakura.

Luna qui entendait la conversation se sentait mal à l'aise. Est-ce que Bakura avait attaqué Akunadin à cause de ce qu'elle lui avait dit ? La jeune fille ne se sentait pas à l'aise avec cette histoire. Parce qu'elle ne pouvait pas cautionner qu'on puisse s'en prendre aux gens comme ça et en même temps au fond d'elle-même, elle était soulagée et heureuse. Heureuse de savoir qu'elle pouvait compter sur Bakura, même si c'était dans les extrêmes. Et soulagée parce qu'Akunadin ne lui ferait rien pendant quelques jours voire quelques semaines.

- Luna, ne bouge pas, je vais...

- C'est normal, Atem, vas-y. Je vais aller dans ma chambre.

La jeune fille lui fit un sourire et retourna dans sa chambre. Elle referma la porte quand elle vit une ombre entre les rideaux. Snake, son serpent, autour de son cou, ne s'agita pas. Ce n'était donc pas une menace. Son serpent était très intelligent, il pouvait sentir les dangers pour sa maitresse.

Bakura sortit de l'ombre et s'avança vers Luna. Il s'arrêta devant elle et glissa une main dans ses longs cheveux blonds.

- Comme ça, il ne te fera plus de mal.

- Bakura, je... t'avais pas demandé de faire ça.

- Je sais. Je l'ai fait de ma propre initiative et je ne le regrette pas.

- Bakura ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle guida Bakura pour le faire asseoir sur le lit et prit sa main dans la sienne. Luna se tourna vers lui et attendit qu'il se mette à parler. Le jeune voleur soupira et fixa le mur un moment avant d'ouvrir la bouche.

- Je l'ai suivi dans un temple en sous-sol. Où se dresse tous les KAs que ton père, ton frère et ses prêtres ont capturé. Il psalmodiait dans son coin, j'ai donc attaqué. Il était là... C'était trop tentant.

- Bakura, je ... tu as fait ça pour moi ?

Le voleur se leva et soupira. Il fit quelques pas dans la pièce pour essayer de rassembler toutes ses pensées, de trouver les bons mots pour lui dire la vérité. Il avait menti toute sa vie aux uns et aux autres pour mieux les voler, les duper. Mais avec Luna, il n'avait pas envie de lui mentir et de lui cacher des choses. Surtout qu'il était bien conscient que c'était sans doute la dernière fois qu'ils vont se voir.

Il s'arrêta et se tourna vers la jeune fille. Il prit une grande inspiration.

- Tu es la fille de Zork ! annonça-t-il.

- Pardon !

Luna ne comprenait rien de quoi est-ce qu'il parlait ? Qui était Zork ? Comment Bakura pouvait-il savoir qu'il était son père ? Elle avait donc une famille ? Elle avait donc des parents ?

- Qu'est-ce que tu veux dire, Bakura ! Explique-toi.

Luna se leva et s'approcha de lui et le fixait d'un regard dur. Et en même temps, Bakura pouvait y voir de la douleur et un peu d'espoir. Elle serait vite déçue quand elle saura qui est Zork.

- Je suis né dans le village de Kul'Elna, il y a une quinzaine d'année. Mon village et ma famille ont été attaqué par les gardes de pharaon.

- Mon père ?

- Oui. Il a massacré les habitants, tous. Ils ont servi au sacrifice des ombres pour la création des objets du millenium. Ils ont été fabriqués avec le sang de mes parents.

Luna ouvrit de grands yeux, ce qu'elle entendait ne pouvait pas être vrai. Son père, qu'elle chérissait tant, ne pouvait pas avoir fait une chose pareille.

- Tu...

Elle allait lui dire qu'il mentait, pourtant quelque chose dans son regard, de la douleur peut-être l'empêcha de terminer sa phrase. Il reprit son histoire sur son enfance difficile, pourquoi il n'avait pu que devenir un voleur pour se nourrir.

- Il y a quelques mois, peu après la mort du pharaon, quelque chose m'a appelé dans le désert. Et je suis arrivé au village de Kul'Elna.

- Ça a dû être difficile d'y retourner.

Bakura leva la tête vers elle. Il appréciait sa sollicitude. Elle était la première à qui il racontait toute son histoire.

- Que s'était-il passé ensuite ? demanda Luna.

- Une voix m'a parlé, elle m'a dit avoir le pouvoir d'obtenir ma vengeance sur la famille royale. J'ai accepté son pouvoir... en échange il voulait que je lui rende quelques services.

- Lesquels ? Des trucs ici et là. Et puis ... il y a quelques jours, il m'a demandé de lui ramener sa fille.

- Moi ?

- Oui. Luna, Zork est un démon. Le démon de la tablette des objets du millénium. Il veut les récupérer pour sortir de sa prison. Il veut te récupérer toi aussi.

- Pourquoi ?

- Ça je sais pas, pour tes pouvoirs... Je sais pas. Mais je ne vais pas t'amener à lui.

- Ah bon ? Pourquoi ?

Bakura se retourna, il n'était pas vraiment doué pour exprimer ce genre de sentiments. Il ne l'avait jamais fait d'ailleurs. Il avait sans doute aimé ses parents, mais ... il ne s'en souvenait pas. Comment font les gens pour exprimer l'amour ? Le jeune homme se mit face à la jeune fille. Elle le regardait avec ses yeux rouges magnifiques, il glissa une main dans ses longs cheveux blancs et la tira vers lui pour écraser ses lèvres contre les siennes. Il l'embrassa.

Chapitre 3

Il l'embrassa avec la timidité d'un premier baiser qui le rendait gauche et maladroit. Mais aussi la fougue et la passion d'un amour puissant et ravageur et la douleur du dernier baiser. Il y avait tout cela dans son baiser. Luna resta les yeux grands ouverts sans comprendre ce qui se passait. Enfin elle savait ce qu'était un baiser, mais... Pourquoi Bakura était-il en train de l'embrasser. Ensuite toutes les pensées cohérentes quittèrent sa tête et elle leva timide sa main pour la poser dans le dos de Bakura.

Il se redressa soudainement et recula de quelques pas. Luna passa ses doigts sur ses lèvres. Elle aurait bien aimé que le baiser continue encore un peu. Elle leva son regard vers le jeune homme. Il était déjà sur le bord de la fenêtre, prêt à quitter les lieux.

- Bakura ! cria Luna.

Mais le jeune voleur avait déjà sauté de la fenêtre et quitter les lieux. Luna soupira, elle se recula sur son lit et s'écroula sur son lit. Elle posa ses doigts sur sa bouche. Ce baiser avait vraiment été magique. Son premier baiser !

Luna se demandait si elle était amoureuse de Bakura. Elle était assise, rêveuse sur le bord de sa fenêtre. Elle caressait Snake son serpent. Un petit sourire heureux flottait sur son visage.

- Ne reste pas à la fenêtre, fit la voix de son frère.

- Hein ?

Atem l'aida à descendre du rebord et tira les rideaux.

- Bakura a réussi à atteindre Akunadin. Je n'ai pas envie qu'il s'en prenne à toi.

La jeune fille soupira et hocha la tête. Elle ne pouvait pas vraiment dire qu'il était là, il y a une heure, ni qu'elle ne risquait rien avec le voleur.

- Comment... Comment va Akunadin ? demanda-t-elle.

- Il est vivant et se repose. Bakura a essayé de lui arracher l'œil du millenium.

Luna fronça les sourcils, ce n'était pas du tout ce que Bakura lui avait dit. Il avait dit voir attaquer le prêtre pour la venger, pas pour voler l'œil. Qui disait la vérité ? Bakura ou Atem ?

Bakura avait voyagé des heures pour essayer d'échapper à la « voix » de Zork dans sa tête, mais rien à faire. Plus il s'éloignait de Kul-Elna plus celle-ci devenait forte. Arrivé aux limites des terres d'Egypte, la voix était si forte qu'elle semblait crier. Il devait se rendre à l'évidence et faire demi-tour pour retourner à Kul-Elna. Son village ! La première fois qu'il y avait remit les pieds, il avait vu les fantômes des âmes errantes des habitants. Il avait espéré pouvoir y distinguer son père ou sa mère en vain.

Il traversa le désert, les champs et les villages, s'arrêtant pour voler une ou deux choses à manger. Quand il approcha de Kul-Elna, il savait qu'il allait devoir dire à Zork qu'il n'accomplirait pas la mission. Il ne pouvait pas livrer Luna au démon.

Pendant ce temps-là au palais, l'ambiance était sur la défensive. Atem avait demandé à Mana de rester avec Luna pour la protéger avec sa magie. La jeune fille lui avait dit qu'elle n'en avait pas besoin, qu'elle avait Snake pour veiller sur elle. Atem ne lui avait pas laissé le choix. Mais bon Mana était son amie, donc passer un peu de temps avec elle, ne lui déplaisait pas. Elle se demandait si elle devait lui parler de Bakura ou pas.

Mana était son amie, mais c'était aussi une élève de Mahad et elle avait à cœur de protéger le pharaon et le peuple égyptien. Du coup, arrêter Bakura était une priorité et elle transmettrait toutes informations pour stopper le voleur. Sauf qu'on saurait que Luna avait « aider » le voleur, et ces relations avec le peuple égyptien étaient déjà très compliquées. Alors Luna préféra se taire. Les deux filles étaient installées dans un jardin intérieur du palais entouré par des dizaines de gardes. L'air était frais et les fleurs dégageaient un agréable parfum.

- J'espère qu'ils vont vite arrêter ce voleur avant qu'il ne fasse du mal à quelqu'un.

- Mmmh ! répondit Luna.

- Tu sembles ailleurs, tout va bien ? Tu ne serais pas amoureuse par hasard ?

- Hein ! sursauta la jeune fille.

- Je le savais. Laisse-moi deviner. De Seto ?

Luna fit une grimace et Mana se mit à rire. Elle donna ensuite une longue liste de noms. Mais elle ne pourra jamais s'imaginer de qui elle était amoureuse. Les deux maies passèrent toutefois un agréable moment à rire.

Une fois seule, dans son lit pour la nuit, Luna revint sur la révélation de Bakura. Elle était la fille de Zork. Un démon qui veut tuer tout le monde, tuer son frère Atem, massacrer le peuple égyptien. Comment peut-elle vivre avec ça ? Elle ne pouvait pas accepter d'être ce qu'elle est : La fille d'un démon. Après avoir tourné en rond dans son lit pendant une bonne heure, elle décida de se lever pour aller faire un tour. L'air frais lui fera sans doute du bien.

Elle marchait dans un couloir quand elle entendit des voix dans une pièce. Quand elle entendit qu'on prononçait son nom. Shimon venait de le dire.

- Luna n'est pas une jeune fille ordinaire.

- Comment ça ? demanda Mahad.

- Et bien, le pharaon Aknamkanon m'a parlé de sa rencontre avec la petite fille. Il se rendait dans un village, qui avait subi une attaque. Akunadin y était revenu affaibli et blessé. A son arrivée, il a trouvé la fillette, elle avait trois ou quatre ans. Elle était couverte de sang et pleurait.

- Que s'était-il passé ?

- Le pharaon l'ignorait. Mais il n'a pas pu la laisser dans le village. Il l'a ramené au palais.

- Qui est cette petite fille ? demanda Shizu.

- Je comptais sur vous pour apercevoir son passé.

- Le pharaon me l'avait interdit.

- Je sais, mais...

Il eut un silence dans la pièce. Luna s'approcha de la porte. Elle savait qu'ils allaient découvrir qu'elle était la fille de Zork. Comment en étaient-ils arrivés à parler d'elle ? Pourquoi parlaient-ils d'elle ? Le faisaient-ils depuis longtemps ? Son frère le savait-il ?

- Alors ? demanda Shimon.

- Luna est ... la fille de Zork. Un démon qui se trouve dans un village qui a promis de se venger du peuple d'Egypte.

- Elle pourrait donc être une espionne, gronda la voix de Seto.

- Que faisons-nous, mon pharaon ?

Luna se recula, son frère Atem avait entendu toute la conversation. Il n'avait dit un seul mot pour la défendre ? Pas une seule parole pour dire qu'elle était sa petite sœur et rien d'autres ?

- Luna est ...

La jeune fille sursauta, elle crut que son frère l'appelait, elle leva la tête et prit la fuite sans entendre sa réponse. Elle n'avait pas envie de savoir, de l'entendre dire qu'elle devait être arrêter, exécuter ou exiler. Luna se mit à courir vers sa chambre en pleurant.

Atem fixa les cinq prêtres autour de lui d'un regard déterminé.

- Luna est ma petite sœur !

Paroles irrévocables du pharaon. Les cinq prêtres échangèrent un regard et hochèrent la tête. Il n'y avait plus rien à dire.

Luna arriva dans sa chambre, elle prit un sac et fourra quelques vêtements pour le voyage. Elle n'avait pas envie de rester ici, elle avait peur que le pharaon ait décidé de l'éloigner pour sauver le peuple égyptien. Elle-même comprenait qu'elle pouvait être un danger. Même si elle était aussi en colère contre son frère, qu'il n'est pas cherché à la défendre. Une fois son sac prêt, la jeune fille descendit le long du mur. Elle passa dans la cuisine et récupéra de la nourriture : Pain, Oignon, Fruits. Elle se rendit à l'écurie où elle récupéra un cheval et s'enfuit au galop dans le désert sans savoir où elle allait.

Bakura était dans le village de Kul-Elna, il se présenta devant Zork, un genou à terre.

- Je n'ai pas trouvé votre fille, Zork !

- Menteur. Je sais que tu lui as parlé. Ramène-là moi !

- Non !

- Non ? Je t'ai donné un ordre, il me semble ! gronda le démon.

Le voleur sentit une violente douleur dans sa tête. Il prit son crâne entre ses mains et cria. Le démon se mit à rire devant la souffrance de Bakura.

- Je vois ! dit-il soudain.

Il ne pouvait pas voir le démon, mais il l'imaginait avec un sourire triomphal sur le visage. Il venait de comprendre les sentiments que le voleur avait pour la jeune fille, pour Luna.

- Tu devrais malgré tout faire l'affaire. Nous avons un pacte toi et moi après tout.

Bakura tomba au sol et perdit connaissance.

Luna galopait droit devant elle, sans savoir où elle allait. Elle tira les rênes à droite pour suivre une route de commerce avant de bifurquer soudain vers la gauche. Quelques heures après son départ, la jeune fille vit les contours de maisons, de bâtiments. Elle s'avança dans la rue et remarqua l'état des maisons. Tout était en ruine. Elle descendit de son cheval, ce dernier prit peur devant un étrange forme de fumée.

Luna poussa un cri et s'accroupit, l'animal s'enfuit sur ses quatre pattes abandonna la jeune fille au milieu du village de Kul-Elna. La jeune fille rappela son cheval mais il était déjà loin. Serrant son sac contre elle, elle commença à explorer les ruines du village. Une étrange présence la guidait vers un lieu en particulier. Elle avait l'impression d'être déjà venu ici. Elle s'arrêta devant un escalier qui menait à un sous-sol. C'est là qu'elle devait aller, elle le savait. Pourtant elle ne parvenait pas à comprendre comment elle pouvait le savoir.

Atem s'avança vers la chambre de sa sœur. Il avait préféré la laisser dormir avant d'avoir cette étrange conversation avec elle. Il va devoir lui parler de son identité. Elle était la fille de Zork, mais pour lui cela n'avait pas d'importance. Elle était avant tout sa petite sœur. Son père avait toujours su lui aussi, qui elle était, et pourtant cela ne l'avait pas empêché de l'aimer de tout son cœur de père. Il l'avait protégé et Atem avait l'intention de faire la même chose.

- Luna ? fit-il en frappant à sa porte.

Sans réponse de la jeune fille, il ouvrit doucement la porte et entra dans la chambre. Le lit était défait, mais aucune trace de Luna. Il l'appela plus fort en vain. Il fit demi-tour et revint vers la salle du trône pour donner l'ordre de fouiller le palais à la recherche de Luna. Avant de paniquer, autant vérifier qu'elle n'est pas partie en promenade ou en train de rire avec Mana dans le jardin.

Quelques instants plus tard, les équipes de gardes revenaient bredouille. Personne n'avait vu la trace de la jeune fille. Atem était vraiment très inquiet. Et si Bakura avait mis la main sur elle ? Et si Zork avait réussit à retrouver sa fille ? Et si ... Et si elle était morte dans le désert ?

- Un des chevaux royaux a disparu, annonça un des gardes.

Atem hocha la tête, et si elle avait été kidnappée, et si elle était partie. Le pharaon se tourna vers Shizu, pour lui donner l'ordre silencieux de regarder dans l'avenir ou le passé. Elle se concentra et son collier se mit à briller avant de s'éteindre. Elle secoua la tête. Elle était incapable de voir l'avenir ou le passé.

- Comment s'appelle ce village d'où vient Luna ?

- Kul-Elna ! répondit Shimon.

- Très bien. Organise une expédition, ordonna-t-il.

- Bien, mon pharaon.

Shimon sortit de la salle du trône pour donner les ordres en conséquence. Le départ fut imminent. Atem ordonna à Mahad et Shizu de rester au palais pour veiller sur le peuple. Pendant que lui, Seto, Shada et Karim se rendraient au village de Kul-Elna, là où était apparu la jeune fille. Atem avait l'impression que tout était lié. Tout le monde se mit en route au triple galop.

Chapitre 4

Luna descendit les marches pour rejoindre le sous-sol. Là se tenait une gigantesque porte. Celle des enfers, de l'au-delà, du royaume d'Osiris ? Elle ne savait pas trop, mais elle sentait que cette porte ne devait pas être ouverte. La porte semblait être faite de bois avec des sculptures qui formaient des scènes apocalyptiques. Son regard se baissa sur la tablette en pierre où il y avait sept trous sur le corps d'une personne, un pharaon. Les trous devaient accueillir les sept objets du millénium en tout cas, ils en avaient la forme.

- Tu es venu, il avait dit qu'il ne conduirait pas à moi, fit une voix derrière elle.

Luna se retourna vivement. Bakura était derrière elle avec un sourire en coin, non pas son éternel sourire un peu moqueur. Le rictus qu'il avait sur le visage était bien plus maléfique et malveillant. Son regard n'était pas plein de malice et de taquinerie comme Bakura.

- Bak... Qui es-tu ? demanda Luna.

La jeune fille savait que cet homme n'était pas Bakura, c'était quelqu'un d'autre. Mais dans ce cas où est Bakura ? Comment se fait-il qu'il puisse posséder le corps de son ami.

- Je dois dire que lorsque tu as été créé... Tu étais si faible, si pathétique. Mais tu es devenu plus forte. J'aime ça. Tu vas m'aider à rassembler les objets du millénium pour me libérer de ma prison.

Luna resta silencieuse. Elle ne pouvait pas accepter qu'on puisse nuire aux prêtres ou à Atem, même si eux étaient contre elle, maintenant !

- Je n'ai pas l'intension de t'aider.

Bakura, non ce n'était pas Bakura sans doute Zork, fronça les sourcils et fit un pas vers la jeune fille. Elle recula à son tour. Il avança à nouveau et elle fit un pas en arrière.

- Il y a un mur derrière toi !

Luna sentit en effet de la pierre dans son dos. Elle tenta de courir sur le côté, mais Zork fut sur elle en un instant.

- Laisse-moi partir.

Snake tenta de mordre la main de Bakura. Le serpent savait sa maîtresse amoureuse de cet homme, mais elle n'allait pas le laisser lui faire du mal.

- Silence, petit serpent ou c'est moi qui te mords !

- Que voulez-vous ? demanda Luna.

- Tu me vouvoies maintenant, c'est bien ça.

- Vous êtes... Zork ?

- En effet, ma fille.

Luna ne pouvait plus se cacher la face, elle avait bien en face d'elle, l'esprit démoniaque de son père dans le corps de Bakura, l'homme qu'elle aimait. Quelle horrible situation !

Atem venait de franchir la porte du village de Kul-Elna, l'endroit était littéralement en ruine. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ici ? Il fit signe à ses prêtres de se disperser dans le village pour retrouver Luna, sa petite sœur. Il soupira et descendit de son cheval. Il s'avança au cœur du village. C'était sans doute la place du marché, les gens devaient venir y faire leurs achats et là... il n'y avait plus rien. Que des bouts de bois au sol pour ce qui devait être une étale de marché.

- Que s'est-il passé ici ? questionna le pharaon.

- Je l'ignore mon pharaon, répondit Karim.

Soudain un cri d'agonie se fit entendre dans tout le village. Un cri long et douloureux ! Karim se précipita vers Atem pour le protéger. Aussitôt un monstre apparut pour se battre contre une force maléfique qui s'approchait. Le prêtre pouvait la sentir avec sa balance du millenium qui n'avait jamais vibré aussi fort.

- Attention, cria Atem.

Une forme blanche frappa un des Kuribow que le jeune homme venait de faire apparaitre. Il grimaça sous la douleur quand son Kuribow disparut dans un cri. D'autres fantômes attaquèrent les monstres d'Atem. Le jeune pharaon faisait de son mieux pour se défendre et tenir le coup. Mais à chaque monstre vaincu, il ressentait comme une violente décharge électrique dans tout le corps. Il finit par mettre un genou à terre. Karim se précipita vers lui pour le soulever avec son bras et le tirer à l'écart. Il ordonna à son monstre, un homme vert avec des grandes oreilles, armé d'une épée de pourfendre les fantômes.

De leur côté, Shada et Isis visitaient les lieux. La jeune prêtresse ne sentait pas à l'aise du tout dans cet endroit. Les ruines étaient hantées par des fantômes, des esprits errants qui cherchaient vengeance.

- Qu'as-tu vu exactement dans ta vision du passé sur Luna ? demanda Shada.

- Et bien, je l'ai vu marché dans ...

Elle fronça les sourcils et courut vers une maison.

- Isis ?

- C'était ici, exactement ici. Que le pharaon Aknamkanon a trouvé Luna. Elle se tenait là debout recouverte de sang. Elle avait l'air hagard, elle pleurait toutes les larmes de son corps.

- Peut-être pour ça qu'elle a peur du sang ?

- Sans doute, répondit Isis.

Elle fit quelques pas autour des lieux, mais il n'y avait pas grand-chose à découvrir de plus. Isis soupira et échangea un regard avec Shada. Soudain un cri se fit entendre.

- Le pharaon ! firent-ils tous les deux.

Isis envoya Spirit, son monstre KA, pour partir à la recherche du pharaon et de Karim. Ils les trouvèrent dans une petite maison. Atem était blessé comme recouvert de coupures et de bleus soutenu par un Karim qui respirait difficilement.

- Vous allez bien ? s'inquiéta Shada.

- Je vais vous soigner, dit Isis.

Au palais, Seto et Mahad se tenaient dans la salle du trône. Le grand brun faisait les cent pas, il aurait voulu participer à l'action, aller se battre dans le village de Kul-Machin au lieu de rester là. Il avait quand même préparé l'armée au cas où il faudrait aller se battre.

- Prêtre Seto, fit une jeune servante, le prêtre Akunadin est réveillé et demande à vous parler.

Seto hocha la tête et se dirigea vers la chambre d'Akunadin. Quand il entra dans la chambre, elle était plongée dans le noir et avant même le temps d'avoir dit quoique ce soit. Il sentit un coup derrière sa tête et s'écroula au sol. Le vieux prêtre se pencha et ramassa la baguette du millenium que possédait le prêtre.

Akunadin quitta sa chambre. Il afficha un sourire triomphant et se dirigea vers la salle du trône. Il entra dans la pièce en titubant. Mahad vint vers lui avec sollicitude. Le vieux prêtre en profitant pour l'assommer lui aussi et récupérer l'anneau autour de son cou. Les gardes tentèrent bien de se précipiter vers lui, mais le pouvoir de son œil les figea dans l'espace. Il fit un petit rire et quitta la pièce. Il devait rejoindre le village de Kul-Elna pour finir ce qui avait été commencé, il y a quinze ans.

Le combat entre les forces du pharaon et des prêtres contre celles des fantômes étaient vraiment féroces. Ils avaient tous de profondes blessures, des douleurs atroces. Le groupe des quatre porteurs des objets du millenium courraient entre les maisons en ruine du village, se cachant dans les décombres dés que c'était possible. Puis Shada repéra un trou dans le sol. Ils se précipitèrent vers l'entrée du sous-sol.

- Oh... Bienvenue mon cher pharaon, bienvenue dans ma modeste demeure.

- Où est ma sœur ? demanda Atem.

- Avec moi !

- Laisse-la partir !

- Tu exiges des choses, pharaon. Ce n'est pas comme ça que ça se passe. Après avoir attendu pendant des années, les habitants du village de Kul-Elna vont pouvoir réclamer vengeance, s'écria Bakura.

- Prends-moi et laisse partir ma sœur et mes amis ! fit Yami.

Le pharaon devait protéger tout le monde, Karim, Isis, et Shada étaient à ses côtés. Ils étaient tous les trois très gravement blessés. En plus les esprits errants les avaient paralysés. Atem était le seul à pouvoir bouger. Mais il ne pouvait pas faire grand-chose pour les combattre.

- Sais-tu pourquoi les esprits sont autant en colère, pharaon ? Ton père les a massacré pour permettre la création des objets du millenium.

- Ce que tu dis est..., dit Shada.

- Silence ! Le village entier de Kul-Elna a été tué pour accomplir le sortilège de création des objets du millenium, s'écria Bakura.

Des dizaines d'âmes massacrés pour les avoir en main, pour sauver le pays. Il posa sa main sur son puzzle. Son père ne pouvait pas savoir une telle chose, c'était impossible, l'ancien pharaon était bon. Il le revoyait toujours si triste sur son trône.

- Ses esprits maléfiques en veulent à mon père de les avoir tuer, mais c'est à moi qui vont en faire payer le prix, dit le pharaon.

- Silence ! Il est temps d'en finir.

Une masse sombre, un amas d'esprits errants se jetèrent sur le pharaon. Atem sentit cette force entrer dans son corps et dans son âme. Il se mit à crier transpercé par ce froid intense qui le prenait de toute part. Pendant ce temps-là, Bakura ou Zork s'avança vers les quatre prêtres pour prendre les objets du millenium et les poser sur la tablette en pierre. Il venait de poser le dernier objet quand il entendit un étrange bruit. Il se retourna.

Un homme se tenait entre les âmes errantes et le jeune pharaon. C'était le pharaon Aknamkanon qui se dressait. Il était grand et fort.

- Je n'ai jamais voulu qu'une telle chose se produise, mon fils ! fit la voix de son père.

L'ancien pharaon se mit à pleurer.

- Que s'était-il passé ? demanda Atem.

- J'avais demandé à mon frère de me trouver un puissant pouvoir pour protéger le pays. Il a trouvé les objets du millenium, mais il ne m'a pas dit... ce que cela impliqué.

- C'est-à-dire ?

- Le massacre de tout un village. Quand j'ai appris la nouvelle, je suis venu au village et j'ai trouvé ... Luna. Je l'ai donc ramené au palais et je l'ai élevé et aimé comme ma fille.

Atem hocha la tête et fit un sourire à son père, lui aussi, il aimait Luna comme un membre de sa fille, comme une sœur. Il savait que son père avait tout fait pour se faire pardonner cet acte.

- Esprits de Kul-Elna, ce n'est pas vraiment mon fils que vous voulez, c'est moi qui vous intéresse.

Aknamkanon, l'âme du défunt roi apparut au-dessus de son fils pour le protéger de l'attaque des âmes errantes qui se jetèrent sur lui.

Tu m'as sauvé. Que va-t-il se passer maintenant ?

- Je vais conduire ses âmes errantes au royaume des ombres là où est leur place.

- Mais et toi ?

Le pharaon regarda son fils avec une profonde tristesse, mais une infinie tendresse.

- Prend soin de ta sœur, veille sur elle. Et restaure la paix dans notre royaume mon fils !

L'ancien roi disparu avec les esprits errants dans les cieux. Atem se retourna vers Bakura. Ce dernier fronça les sourcils. Zork était très contrarié que le père du pharaon soit venu jouer les trouble-fêtes.

Atem fit face au roi des voleurs et le fixa du regard. Il était maintenant seul face à Bakura. Ce dernier avait mis hors d'état de nuire les trois prêtres qui étaient venus avec lui. Sa petite sœur Luna avait disparu et Seto et Shada étaient trop loin pour lui venir en aide.

- Tu ne pourras pas mettre la main sur tous les objets du millenium, fit Atem.

- Tu crois ? Regarde derrière toi !

Le pharaon se retourna pour découvrir Akunadin qui tenait les trois objets du millenium.

- Qu'est-ce que ça veut dire, Akunadin ? demanda Atem.

- A ton avis ! Ce brave Akunadin travaille avec moi, maintenant, n'est-ce-pas ?

- Oui, maître Zork.

- Zork ? répéta le pharaon.

- Et oui, c'est moi !

- Où est Luna ?

- Tu parles de ma fille. Elle n'est pas loin, son rôle est essentiel pour la suite.

- Que veux-tu dire ?

- Allons, je suis sûr que tu le sais déjà. Dans tout bon rituel, il faut un sacrifice.

Zork claqua des doigts, une tablette descendit du plafond, la jeune fille était couchée dessus, inconsciente. Elle était attachée et se tenait au-dessus de la tablette en pierre. Akunadin posa les objets du millenium. Puis le vieux prêtre et Bakura se tournèrent vers lui. Atem fit appel à ses monstres KA, mais il savait bien qu'il aurait peu de chance de vaincre. Comment pouvait-il vaincre Zork et le détruire ?

Chapitre 5

Luna ouvrit les yeux. Elle ne se souvenait plus ce qui s'était passé après sa discussion avec Bakura, non avec Zork. La jeune fille essaya de bouger mais en vain. Elle regarda autour d'elle. Son regard croisa en premier celui de son grand frère Atem. Il était seul avec son KA face à Zork et Akunadin. Elle savait bien que ce vieil homme n'était qu'un traitre. Elle était attachée au-dessus de la tablette des objets. Ils étaient tous dans leurs emplacements, sauf le puzzle. Ce dernier se trouvait toujours autour du cou du pharaon.

- Atem ! cria Luna.

- Luna, ça va aller, ne t'inquiète pas.

- Elle a pourtant toutes les raisons de s'inquiéter, elle va être offert en sacrifice pour l'ouverture de la porte de l'au-delà pour libérer Zork, expliqua Akunadin.

- Mais Zork est déjà dans le corps de Bakura, dit la jeune princesse.

- Pas mon esprit dans sa totalité et pas mon corps. Je suis les ombres, je suis les ténèbres. Tu verras comme je suis immonde. Je sèmerais le chaos et la noirceur, la douleur et la peur.

- On se battra, tant que nos âmes seront là, elles sont une part de lumière qui chassera les ténèbres, s'écria le pharaon.

- Je me délecterais de cette lumière, pharaon.

Luna se mit à pleurer, elle savait bien que ce n'était pas Bakura qui était en train de parler, mais c'était dûr d'entendre sa voix dire ce genre de mots.

- Je t'en prie, Bakura. S'il te plait, tu dois te battre. J'ai pas oublié ce que tu m'as dit... Moi aussi... Moi aussi je ressens cela.

Le regard de Bakura se leva vers elle et pendant quelques secondes, elle eut l'impression que c'était bien lui, que c'était bien Bakura qui la regardait. Mais l'instant suivant, il détourna son regard avec un sourire mauvais sur le visage. Zork était toujours là.

- Je vais d'abord prendre ton puzzle, Pharaon Atem. Une fois cela fait, il sera placé dans la pierre et le sang de Luna sera déversé sur la pierre et ... je serais libre.

- Non ! firent Luna et Atem d'une même voix.

Les deux jeunes gens se regardèrent. La jeune fille hocha la tête puis elle se concentra en fermant les yeux et fit appel à son monstre KA, ce n'est par parce qu'elle se trouvait attachée qu'elle ne pouvait pas invoquer son KA et se battre.

Bakura fit apparaitre à son tour, son monstre. Il ressemblait à un guerrier en pierre, une sculpture. Il campait sur ses deux pieds serrant les points prés à se battre. Face à lui se tenait le KA de Luna. La jeune fille voulait aussi se battre et gagner pour sauver son frère, pour sauver le monde et pour sauver Bakura. Surtout pour lui !

- Tu oses te battre contre moi, ma fille.

- Je ne suis pas ta fille.

- Si tu l'es, c'est moi qui t'aie créé, t'aie modelée.

- Non, mon père est le pharaon Aknamkanon, s'écria la jeune fille. Et puis, Zork, tu vas me rendre Bakura. Vas-y Talaya attaque le.

Talaya, le monstre KA de la jeune fille, avait l'air d'une jeune fille, elle était la princesse des fleurs de cerisiers. Son attaque était faite de fleurs de cerisiers piquante qui se figèrent dans le monstre KA de Bakura. Mais il était fait de pierre et les pétales rebondissaient sans nuire au monstre.

- Il s'appelle Diabound, enfin c'est le nom que Bakura lui a donné.

- Tu as donc accès à sa mémoire, à son esprit ? ça veut dire qu'il est toujours là. Bakura, tu m'entends, si tu es là, tu dois te battre. Je...

- Silence, petite fille !

Plus loin, Atem était lui aussi en train d'affronter Akunadin. Comment son prêtre avait-il pu le trahir de cette façon ?

- Pourquoi ? demanda Atem.

- Il y a quinze ans, je suis venu dans ce village pour massacrer ses habitants pour créer les objets du millenium, exactement comme mon frère, le pharaon Aknamkanon me l'avait ordonné.

- C'est donc le frère de mon père, tu es mon oncle ?

- Oui et j'ai bien l'intention de revendiquer le trône qui me revient de droit. Je serais le pharaon des Ténèbres.

Le KA d'Akunadin avait la forme d'un homme masqué et vêtu d'une grande cape noir, son visage portait un masque sombre, hormis une orbite dorée à la place de son œil. Il le présenta comme le prêtre des Ténèbres. Le KA d'Atem se tenait au-dessus de sa tête, ce dernier avait la forme d'un homme portant un habit sombre et une épée à la main.

- Tu seras vaincu, parce que je ne te laisserais jamais régner sur l'Egypte.

- L'effort est louable, mais vain, car j'ai déjà gagné.

Le monstre du vieux prêtre se jeta sur le KA du pharaon et le combat commença.

Les deux KA de Bakura et Luna étaient en train de se battre, mais Talaya avait peu de chance car ses attaques peinaient à faire du mal à Diabound. Soudain le monstre de Luna fut mis à terre. Elle poussa un cri de douleur. Zork se mit à rire.

- Arrête, je t'en prie. Bakura.

- Tu vas mourir.

Zork prépara une puissante attaque sur la jeune fille. Elle ferma les yeux et sentit des larmes couler sur ses joues. Après quelques instants, elle ne sentait pas d'attaque venir, elle rouvit les yeux.

Un serpent de deux mètres se tenait devant elle pour la protéger de l'attaque de Zork. Luna observa l'animal.

- Snake ? fit-elle surprise.

Le reptile se retourna vers elle et Luna reconnut bien son serpent mais il faisait deux mètres de plus que son petit animal. Elle le regarda surprise. Il sortit sa langue et semblait faire un sourire. Il se tourna pour faire face à Zork.

Atem marquait des points contre Akunadin, mais il en perdait aussi. La douleur se propageait dans son corps, dés que le vieux prêtre parvenait à toucher son KA. Mais il fallait qu'il gagne pour sauver sa petite sœur et protéger le monde de la malveillance de Zork. Le vieux prêtre Akunadin le faisait reculer de plus en plus loin de Luna. Soudain il vit un énorme serpent se dressait entre les deux combattants. Il fronça les sourcils, qui ce serpent était-il venu aider ? Zork ou Luna ?

- Snake, fit Luna. On doit sauver Bakura.

Le serpent se jeta sur le monstre de Zork et celui tomba à la renverse. Luna poussa un cri de joie.

- Ne ris pas, petite fille.

- Bakura, je vais te sortir de là.

Luna leva les yeux vers ses mains pour essayer de se détacher pour aller aider le voleur. Elle savait maintenant qu'elle était bien amoureuse de lui. Elle voulait lui dire, elle voulait qu'ils puissent vivre ensemble tous les deux. La jeune fille savait bien que ce ne serait pas facile, un voleur et la fille d'un démon. Mais... elle le voulait.

Le Ka de Bakura se redressa et encercla le cou du serpent avec sa puissante main. Il serra fort et Luna poussa un cri. Elle avait, elle aussi, du mal à respirer. Est-ce que Snake avait été son KA ? Était-elle relié à lui ? Sans doute pour sentir la douleur de cette façon. Luna plongea son regard dans celui de Bakura. Elle pleurait, elle suppliait, elle était en colère, elle avait peur, tous ces sentiments et bien plus encore se bousculer dans sa tête.

- Bakura... je t'en prie... Bakura, je ... t'aime ! fit-elle.

Le dernier mot fut prononcé si fort qu'il résonna dans tout le temple des ombres. Atem releva sa tête et la regardait surpris, même Akunadin s'était retourné pour observer Luna. Bakura était figé et ne bougeait plus. Son monstre ne serrait plus le cou du serpent. Mais la jeune fille était déjà tombée dans les pommes. Snake, le serpent, se retourna et mordit les jambes de Diabound.

Il eut soudain une lumière blanche, un flash lumineux qui éclaira la pièce. Tous fermèrent les yeux. Quand Atem rouvrit les yeux, Bakura tenait Luna dans ses bras.

- Luna, Luna, criait-il en la secouant.

Derrière lui se dressait, toujours son KA, mais il était différent. Au lieu de deux jambes, il y avait maintenant un serpent, Snake.

- Moi aussi, je t'aime. J'ai envie qu'on essaie quelque chose, dit Bakura.

Atem remarqua qu'Akunadin était tombé au sol, terrassé par cette puissante lumière blanche. La puissance de l'amour de Luna et Bakura avait chassé les ténèbres. Le pharaon se précipita vers sa petite sœur. Il s'accroupit et posa sa main sur son corps. Elle respirait et il était chaud. Il soupira de soulagement avant de lever son regard vers le voleur.

Bakura leva son regard vers Atem et le jeune pharaon put y lire toute l'inquiétude qu'il avait pour Luna. Il aimait sincèrement la jeune fille. Que pouvait-il faire contre un amour si fort qu'il avait vaincu le Mal. Bakura hocha la tête pour le pharaon, oui il aimait Luna et comptait bien tout faire pour racheter sa conduite, auprès d'elle, auprès de l'Egypte.

- Je...

- Luna ! firent les deux garçons

La jeune fille ouvrit les yeux et vit les deux personnes les plus importantes de sa vie, celles qu'elle aimait le plus au monde, penchaient sur elle, avec l'inquiétude dans leur regard. Avec tout l'amour qu'ils ressentaient pour elle. Elle sut alors qu'elle était la personne la plus chanceuse au monde. Peu importe qu'elle soit la fille d'un démon, elle était aimée et c'était le plus important.

Atem n'avait pas besoin de lui dire que ce n'était pas important, pour lui, qu'elle soit la fille de Zork, l'enfant d'un démon. Il l'aimait comme une sœur, elle était sa petite sœur, elle lisait dans ses yeux. Bakura n'avait pas besoin de lui dire, à nouveau, qu'il était amoureux d'elle, elle le voyait dans son regard. Il l'aimait comme un homme aime une femme. Luna espérait bien qu'elle aurait un autre baiser très bientôt.

- Je vais bien ! Je suis heureuse, fit-elle avec un sourire.

La jeune fille prit la main d'Atem et celle de Bakura dans l'autre et ferma les yeux pour s'endormir à nouveau.

FIN

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