1.
Je cours sans m'arrêter, il est derrière moi, je ressens son aura négative, il se rapproche. Jamais je n'aurai du voler le parchemin. Je prend une allée à droite, ses murs de grenat sont légèrement éclairés par des lampes à huile, les maisons sont basses et m'offrent la possibilité de sauter sur un toit.

Je m'arrête pour reprendre mon souffle avant de sauter mais à peine mes pieds décollent du sol que je sens les griffes acérés du garde se refermer sur ma cheville gauche, je déploie alors toute ma force physique pour que mes ailes déchirent mon tee-shirt, mon blouson en jean à des fentes prévues à cet effet et me permettent de m'elancer dans le ciel étoiles. Je vole quelques minutes avant de me poser sur corniches en forme de gargouilles de la cathédrale.

L'euphorie créé suite à ma fuite du monstre retombe et je me rend compte que le gardien m'a griffé. Ce n'est pas la première fois que je vois un gardien mais celui-ci faisait 2 mètres et avait des griffes de fer à la place des ongles. Cette vision me fait tresaillir mais je me reprend et je me remémore les souvenirs de la soirée.
Je me suis introduite dans le palais inviolable des âmes sombres et ai dérobé un des 3 parchemins sacré..

Le parchemin !
Il n'est plus dans ma poche, il a du tomber pendant le vol, mais j'ai traversée toute la ville, une vague de panique me traverse, il faut que je fasse le trajet inverse. Je décolle et vole quelques minutes mais je sens des gouttes perler de mon front, je regarde en bas et vois une légère pluie de gouttes rubis tomber de ma cheville. Je me rend alors compte que je suis en train de perdre de l'altitude, je fais un rapide demi tour pour retourner me poser sur la gargouille, je perds de plus en plus de sang.

Cette petite entaille s'est agrandie pour former une blessure de environ dix cm de long, je prend un bout de mon tee-shirt qui est en lambeaux suite à la percée de mes ailes, heureusement il y a des fentes exprès sur mon blouson donc j'enlève mon tee-shirt pour effectuer une pression sur la plaie puis je remet mon blouson, me relève puis m'évanoui.

2.
Les lueurs de l'aube me réveille, il est 5 heures, je soupire bruyamment, me lève et ferme cette satanée fenêtre . Hier j'ai du oublier de la fermer et me voilà donc debout à cinq heures du matin, seul dans ma chambre en train de m'énerver contre une fenêtre.

Je vais chercher un verre de lait à la cuisine et retourne dans ma chambre pour prendre un pantalon et un tee-shirt.
Après ma douche je m'observe dans le miroir, je suis brun, avec un style cheveux coiffé décoiffé, j'ai des yeux marrons et une silhouette plutôt musclée. Je me souris et attrape mes clés, monte sur mon vélo puis pars acheter le pain. Quand j'arrive à la boulangerie je croise madame Portini ma prof de maths, pourquoi habiter dans une si grande ville pour croiser ses profs à six heures du matin ? J'entre.

-Oh, bonjour Marin, quelle surprise, dit-elle avec un grand sourire, j'espère que si tu t'es levé tôt c'est pour réviser le contrôle de se matin.

Cette phrase a été accompagnée d'un petit rire cristallin ce qui a le pouvoir de me crisper au plus haut point. Et en plus, on a un contrôle que je n'ai absolument pas révisé ? Tant pis. J'achète le pain, une brioche à la praline pour ma mère et deux croissants un pour mon père et un pour moi, je remonte sur mon vélo et rentre.

J'ai l'impression que le pain est de plus en plus lourd..... qu'il fait de plus en plus chaud.... que le dénivelé s'accentue.... que mon vélo tangue...

J'essaie d'appuyer sur mes freins sauf que ma vision se trouble et toutes mes forces semblent m'abandonner c'est trop tard, une voiture arrive en face de moi, je tourne le guidon dans un dernier éclair de lucidité. puis je bascule par terre et perd conscience.
Je perçois comme une sirène assez lointaine et des mains qui me prennent mais mes sensations sont lointaines, comme si elles étaient étouffées ou que j'étais dans une combinaison remplie de mousse ne me permettant pas de bouger et me privant de contact avec le monde extérieur.

J'essaie d'ouvrir les yeux, je réussi au bout de plusieurs tentatives. Des personnes m'entourent, deux sont en blouses blanches, des sortent de boules d'énergies les entourent, l'une des personnes en blanc en a une rouge sang et l'autre rouge rubis je veux parler mais ma bouche refuse de s'ouvrir, mes paupières se referment et je sens un gaz m'entourer, je replonge dans le noir absolu.

Je plonge dans un étrange rêve. Je cours dans des rues de maisons rouges, taillées dans du rubis, je m'arrête et vois un homme en noir courir, il a une boule d'énergie autour de lui, elle est marron foncée, il se retourne et s'approche de moi....